« C’est au centre de ton cœur
que la vie commence,
c’est le plus bel
endroit du monde »
(Rûmi).
Catégorie : Nourriture pour l’âme
Quadragénaire cadre-à génère
« C’est l’année de mes quarante ans que je suis devenu complètement fou. Auparavant, comme tout le monde, je faisais semblant d’être normal » (Frédéric Beigbeder).
« Quarante ans, c’est la vieillesse de la jeunesse, mais cinquante ans, c’est la jeunesse de la vieillesse » (Victor Hugo).
« Passé quarante ans, un homme est responsable de son visage » (Léonard de Vinci).
« Pour une femme, quadragénaire est une torture, la fin » (Grace Kelly).
Quarante ans : selon le Talmud, c’est l’âge où l’on commence à pouvoir lire la Bible avec sagacité…
Invités à être des oiseaux
Partage de ma chère Sara Barbera Pera :
« Il fait toujours beau au dessus des nuages, mais moi si j’étais un oiseau j’irais danser sous l’orage, je traverserais les nuages comme le fait la lumière… »
Et si nous étions invités à être des oiseaux… capables de rester au dessus des nuages, mais choisissant librement de venir vivre les orages de la vie, écouter sa mélodie, danser dans l’existence…tout en connaissant le beau d’en Haut…
Ho’oponopono
Ho’oponopono est un mot qui signifie en hawaïen « réparer », « faire la paix ».
Ho’oponopono est une vieille pratique hawaïenne, reconnue en tant que « trésor vivant » du pays (placé dans la Constitution d’Hawaï en 1993).
Sa version popularisée est très simplifiée = 4 phrases à répéter :
Je suis désolé.e.
S’il te plaît, pardonne-moi.
Merci.
Je t’aime.
À vrai dire, la pratique complète stimule des initiatives qui contribuent à la guérison et à la réconciliation, à partir de la paix intérieure : sagesse traditionnelle et universelle d’admettre, demander pardon et libérer, remercier et envoyer de l’amour.
La grâce ne s’évente
« La grâce est l’une de ces astuces de Dieu, qui fait dire oui sans qu’on sache à quoi on acquiesce » (Marion Muller-Colard, L’intranquillité).
« Pourquoi me définir alors comme agnostique ? Parce que je crois en Dieu, mais je sonde chaque jour un peu plus à quel point je n’ai pas la connaissance de ce Dieu en qui je crois. Et grande sera ma surprise, j’en suis sûre, s’il m’est donné un jour de voir se démêler sous mes yeux la part de Dieu et la part du Diable. S’il m’est donné un jour non plus de pressentir la Grandeur, mais de la connaître – de renaître avec elle » (Marion Muller-Colard, L’autre Dieu).
Dieu d’yeux que rieurs
« Ta tâche n’est pas de chercher l’amour, mais simplement de chercher et trouver tous les obstacles que tu as construits contre l’amour » (Rûmi).
« Dieu
n’a d’yeux
que rieurs »
(Marion Muller-Colard, Le plein silence).
Holorime tordu typiquement
et-tienne chaud-met-ce-que :
Satan n’a d’yeux intérieurs ?…
Ça tend, na ! Dieu hein ? t’es rieur ?
La fécondité du pas de côté
« Je ne suis jamais
nostalgique du passé.
Je suis nostalgique de
l’infinie possibilité de
commencer »
(Marion Muller-Colard,
Le petit théâtre de Hannah Arendt).
Indécence quand un des sens seulement…
« Il est difficile de traduire la Bible. L’Ancien Testament est écrit en hébreu ancien, qui ne comporte pas de voyelles et qui comprend peu de mots par rapport à nos langues, si bien que la polysémie y est très importante, avec bon nombre d’énantiosèmes, c’est-à-dire de mots comportant la coprésence de sens opposés. En outre, le système des temps verbaux est très complexe, ne comportant pas les présent, passé et futur de nos langues. L’hébreu ancien est la langue de l’éternité en quelque sorte. Par exemple le tétragramme JHWH qui est le nom de Dieu peut signifier « Je suis » ou « je serai », et donc il peut vouloir dire aussi « je deviens ». […] La parole biblique abonde en paradoxes souvent rejetés parce que déstabilisant ; pourtant, des ébranlements successifs sont nécessaires à toute évolution, qu’elle soit d’ordre intellectuel, psychologique ou spirituel. […] Les paradoxes favorisent un changement de registre. […] Mircea Eliade analyse les paradoxes des textes sacrés comme une destruction du système de référence habituelle : cela conduit à briser l’univers profane pour accéder à un univers spirituel » (Josette Larue-Tondeur, Traductions bibliques opposées, dans Cahiers Sens public, 2010/1-2, p. 229 à 237).
Photo : P. Horalek (reprenant plusieurs images d’une éclipse solaire totale au-dessus du Chili), en écho à cette éclipse solaire totale de ce 8 avril 2024, qui a été visible en Amérique et qui a eu lieu en même temps que la nouvelle lune.
Nouvelle lune Nouvel An renouveau
Le monde a célébré la conjonction de la nouvelle lune avec l’éclipse solaire totale visible en Amérique. À Maurice, aujourd’hui, 9 avril 2024, est un jour férié pour tout le monde, en l’honneur de la fête d’Ougadi qui est célébrée par les Télégous suivis par tous les Hindous, entraînant l’ensemble de la Nation mauricienne. Chaque année, cette nouvelle lune-là signe le Nouvel An, au cours duquel nous sommes tous invités à nous débarrasser de ce qui nous encombre, à transformer / transmuter ce qui a besoin de l’être : nous offrir du renouveau, réorienter notre vie vers le Vivant véritable. Soyons neufs en ce neuf avril…
Concrètement, ici, les préparations d’Ugadi ont débuté il y a déjà une semaine : les maisons ont été nettoyées à fond et, si besoin, repeintes. On se débarrasse des vieilles choses et on achète des habits neufs pour toute la famille. La nouvelle année est aussi célébrée en décorant l’entrée de la maison avec des dessins confectionnés à base de poudres de couleur (rangolis) et en ornant la porte de la maison d’une guirlande de feuilles de mangue. En Inde, le parterre devant les maisons est arrosé avec de l’eau mélangée à la bouse de vache et on mange le pulihora, plat propre à cette fête ; à Maurice, on mange selon le rituel l’« Ugadi Pachadi », une préparation spéciale qui combine toutes les saveurs : sucrée, aigre, salée, amère, astringente et piquante ; plat aux saveurs arc-en-ciel pour palais arc-en-ciel… C’est une manière symbolique de s’ouvrir à une nouvelle année qui fera vivre des expériences aussi diverses que tristesse, bonheur, colère, peur, dégoût, surprise ; c’est une manière de se préparer à en tirer le meilleur parti.
Et demain, rebelote, jour férié autour de la Communauté musulmane qui fête l’Aïd el-Fitr, au terme du Ramadan.
Accueillir cette fraîcheur nouvelle
« Chantez, terres lointaines, fleuves et plaines, déserts et montagnes… Chantez le Seigneur de la vie qui sort du tombeau, plus brillant que mille soleils.
Peuples brisés par le mal et meurtris par l’injustice, peuples sans place, peuples martyrs, chassez en cette nuit les chantres du désespoir. L’homme des douleurs n’est plus en prison : il a ouvert une brèche dans la muraille, il se hâte de venir à vous. Que le cri inattendu s’élève dans les ténèbres : il est vivant, il est ressuscité !
Et vous, frères et sœurs, petits et grands…, vous qui êtes dans la misère, vous qui vous sentez indignes de chanter, une flamme nouvelle traverse votre cœur, une fraîcheur nouvelle imprègne votre voix. C’est la Pâque du Seigneur, c’est la fête des vivants » (frère Jean-Yves Quellec, moine de Clerlande, dans son livre de 1998 Dieu face Nord ; ce passage vient d’être repris par le pape François dans son homélie du Samedi Saint).
Photo : trésors d’Éthiopie = un être humain au cœur large et à l’âme pure, avec une bible de 800 ans.