« Écoutez la voix de vos rêves ! C’est la petite voix de l’inconscient qui vous rend visite en songe. Le rêve, passeur de message, est magique…pour peu qu’on y prête attention. Imagé, il parle une langue d’une infinie richesse. Jamais en panne de scénarios, il déploie les ailes du possible. Il réconcilie les temps, abolit les distances, fait revivre les disparus, dénoue les conflits, solutionne les problèmes, guérit les blessures… Loin des interprétations toutes faites, c’est un chemin de connaissance de soi. Un puissant outil de créativité. « Quand un homme entre dans une phase significative de son destin, on peut assurer avec certitude qu’il en a été averti par ses rêves » (Carl Gustav Jung). » Lu sur la page FB psychanalyse jungienne
« Dans les vieilles vignes, on voit le parcours très sinueux de pieds qui se sont tordus dans tous les sens et qui ont fini par trouver leur voie vers la lumière. On peut être tordu et quand même trouver petit à petit le chemin du ciel, de la lumière, de la joie de Dieu !
Le vigneron attache sa vigne pour la faire monter et lui donner la capacité de recevoir le plus de lumière possible. Jésus s’est présenté comme une vigne dont son père est le vigneron et nous les sarments. Pour que nous portions du bon fruit et beaucoup de fruit, notre Père du Ciel émonde tout ce qui dépasse pour nous faire aller à l’essentiel » (un moine témoignant de sa vie monastique dans le documentaire La Règle bénédictine & l’art de gouverner).
« Le couple est notre laboratoire de croissance le plus intense, le plus complet, le plus complexe, potentiellement le plus dangereux comme le plus fertile. Il y a des moments aveugles. On a besoin d’outils, on a besoin de guides. Je trouve extraordinaire que notre pulsion de vie, notre instinct, notre intuition, notre désir nous poussent à essayer cette paire de vie, à la chercher, à la faire durer, à travailler pour la construire. Après, il nous reste à devenir compétents » (Florentine d’Aulnois-Wang).
Ramenée à son essentiel, la vie de couple est somme toute très simple : 1) Avant le mariage, éprouver l’unité, secouer le cocotier, en vérifiant bien qu’il n’y a pas erreur de casting. 2) Une fois mariés, nourrir l’accord des cœurs (l’accorité est un des plus beaux mots que j’apprécie dans le vocabulaire du créole mauricien), prendre soin de nos cœur-à-cœur et âme-à-âme, accueillir nos parts dans tous leurs manques et étroitesses, jusqu’à ce qu’elles se laissent combler par l’Amour et qu’elles s’ordonnent à la vie et à l’avis de nos âmes…
« C’est dans la relation que nous naissons. C’est dans la relation que nous sommes blessés. Et c’est dans la relation que nous pouvons être guéris » (Harville Hendrix, fondateur d’Imago).
Ne laisse pas tes ombres me réduire à mes ombres, laisse la compassion nous ouvrir à moins sombre. Appelle-moi par mon vrai nom qui est tien É-tienne, marié à Christ-in pour que l’Amour advienne dans nos vases d’argile, dans notre foyer fragile. Laisse l’Amour ouvrir les portes peu agiles de nos cœurs endurcis, obscurcis par Pénombre. Que Christ, troisième Larron, balaie ce qui encombre.
Prendre un temps de retraite, se retirer en silence (au moins une heure par jour, un jour par semaine, une semaine par an), contempler Son rayonnement, Sa gloire (kabôd dans la bible : sa densité, son pesant d’or, sa manifeste présence) autour de moi et en moi, comment elle pénètre et éclaire tout : mes ombres et mes lumières… Descendre peu à peu dans cet ample espace où monte ma musique sacrée et s’activent mes pas de danse autour de mon axe de lumière… Respirer la joie d’‘être simplement’.
« Le Seigneur lui-même marchait à leur tête : le jour dans une colonne de nuée pour leur ouvrir la route, la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer ; ainsi pouvaient-ils marcher jour et nuit » (Exode 13,21).
« La nuée couvrit la tente de la Rencontre, et la gloire du Seigneur remplit la Demeure. À chaque étape, lorsque la nuée s’élevait et quittait la Demeure, les fils d’Israël levaient le camp. Si la nuée ne s’élevait pas, ils campaient jusqu’au jour où elle s’élevait. Dans la journée, la nuée du Seigneur reposait sur la Demeure, et la nuit, un feu brillait dans la nuée aux yeux de tout Israël. Et il en fut ainsi à toutes leurs étapes » (Exode 40,34‑38).
« Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer » (psaume 22).
« « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Deutéronome 6,6). Dans ce « comme toi-même », nous sommes à la recherche d’un droit à l’amour de nous-même ; c’est la première pulsion éthique. Je peux me percevoir moi-même comme une histoire de vie qui a de la valeur, qui mérite d’exister…
Le souci d’autrui, deuxième composante de l’exigence morale, est un point sans doute plus évident. Mais je ne peux vraiment le formuler que si j’ai droit au premier. Parce que, respecter autrui – « traiter autrui comme une fin en soi, disait Kant, et non pas seulement comme un moyen » – c’est vouloir que ta liberté ait autant de place sous le soleil que la mienne. Je pense que toi aussi, comme moi, tu agis, tu penses, tu es capable d’initiative, de donner des raisons pour tes actes, de faire des projets à longue distance, de composer le récit de ta propre vie.
Par conséquent, le ‘je’ et le ‘tu’ s’engendrent mutuellement. Je ne pourrais pas tenir autrui pour une personne si je ne l’avais fait d’abord pour moi-même. L’estime de soi et le respect de l’autre se produisent réciproquement, et c’est là le premier socle de l’éthique » (Paul Ricoeur, L’éthique, la morale et la règle, dans Autres Temps, 1989, p. 54).
En tous temps, en tous lieux, tous les vivants célèbrent leur source, leur souffle, leur lumière.
La Bible honore ces fondamentaux du Vivant : « En toi, est la source de vie ; c’est par ta lumière que nous ‘soufflons’ la lumière » (Ps 35,10).
« La prière est le souffle de l’âme, l’oasis de paix où nous pouvons puiser l’eau qui irrigue notre vie spirituelle et illumine notre existence » (Benoit XVI, L’âme de la prière, p. 297).
Dans les bras de la mère qui engendre la vie, porteuse du souffle vital, fils et père, réunis, se réjouissent. Cette dynamique du Vivant court sur toute la terre, à l’image et à la ressemblance du Créateur, qui partage sa plénitude de communion. Bienheureux qui se laisse combler de sa joie légère à chaque inspire et qui, à chaque expire, y prend part de tout son être…
« La Providence est-elle le nom de baptême du Hasard ?
Le Hasard est-il un sobriquet de la Providence ? » (inspiré de Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, 1781).
« Tu naquis : ma tendresse, invisible et présente, ne livra pas mon œuvre aux chances du hasard. J’échauffai de tes sens la sève languissante, des feux de mon regard.
D’un lait mystérieux, je remplis la mamelle. Tu t’enivras sans peine à ces sources d’amour. J’affermis les ressorts, j’arrondis la prunelle où se peignit le jour.
Ton âme, quelque temps par les sens éclipsée, comme tes yeux au jour, s’ouvrit à la raison. Tu pensas, la parole acheva ta pensée, et j’y gravai mon nom » (Alphonse de LAMARTINE, La providence à l’homme).
« Vivent les heureux hasards qui font sens, les synchronicités, les mystérieuses coïncidences : je pense à toi, et hop tu m’appelles ! Vivent les liens dans ce monde que nous ne voyons pas. Nous sommes très limités avec la vue…
Dans leurs derniers jours sur cette terre, plusieurs disent : « je vois dans ma chambre mon père, ma mère… ». En fin de vie, les frontières entre le visible et l’invisible s’amenuisent complètement.
Les Japonais sont sans cesse à la limite du visible et de l’invisible ! » (Marie de Hennezel, s’exprimant à La grande libraire).
« Le lien humain avec l’invisible est naturel, secret, spontané, parfois poétique. Il peut prendre des formes variées : intuitions, rêves prémonitoires, synchronicités, dialogue avec un ange gardien ou présence protectrice d’un saint, d’une personne disparue… Les chemins vers la prescience d’un ailleurs, d’une possible proximité avec l’au-delà, sont innombrables » (Marie de Hennezel, Vivre avec l’invisible).
«La vie est encadrée par l’invisible, les anges vivent dans cet invisible. Et notre tâche à nous les hommes est de transformer le visible en invisible, d’imprimer en nous cette terre provisoire et caduque, si profondément, si douloureusement et passionnément que son essence resurgit invisiblement en nous. Nous sommes les abeilles de l’invisible. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’Invisible. Butinons l’or du visible pour en faire la trame de l’invisible ! » (Stéphane Hessel traduisant librement les harmoniques du poète Rainer Maria Rilke, dans Les Élégies à Duino).