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« Le plus grand plaisir que je retire de l’écriture ne tient pas au sujet mais à la musique interne des mots » (Truman Capote).

« Certains mots sont des balles de fusil, d’autres des notes de violon, qui ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cœur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires. Certains  peuvent sauver ou faire périr, quand la frontière est mince entre la vie et la mort » (Jón Kalman Stefánsson, Entre ciel et terre + D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds).

S’en vient le soir
Qui pose sa capuche
Emplit l’ombre
Sur toute chose
Tombe le silence
Déjà se lovent
La bête sur son lit d’humus
L’oiseau dans son nid
Pour le repos nocturne
                             Milton, poète anglais aveugle

Psy – Spi

Nos jugements, reproches et réflexes de contrôle sur les autres sont d’abord l’amer salaire de notre difficulté à valoriser nos propres besoins, motivations profondes, valeurs et fondements. C’est en respectant ceux-ci, au moyen d’une circulation fluide des énergies entre notre tête, notre cœur et nos tripes, que nous parvenons à les faire respecter par les autres et que nous sommes délivrés de nos regards qui tuent, de nos paroles-poisons, de nos gestes malheureux. Ce chemin d’accès à nos ressources internes passe par la prise au sérieux des messages de nos corps, cœur et entrailles et il peut nous conduire au cœur de notre cœur, ce lieu calme, libre et bienveillant, siège de la sagesse, socle de la sérénité. Puis, en sens inverse, à partir de ce lieu-source duquel coule la source inépuisable et surabondante de l’Amour, nous pouvons apprendre à accueillir chaque part de notre vie qui surgit, en prenant soin de sa colère / fatigue / stress et de son besoin. Ce dialogue intérieur est à accomplir chaque fois qu’une part réactive sonne l’alerte en nous. Cette bienveillance avec nos propres parts nous fait découvrir l’écoute des parts fragiles chez l’autre, en amont de ses paroles-poisons et de ses gestes de mort. Plus nous avons appris comment connecter nos trésors intérieurs, plus nous sommes capables de nous connecter de l’intérieur au meilleur de l’autre, même lorsqu’il est dans la violence. 

« Seul l’homme qui a pénétré en ses propres profondeurs est capable de découvrir et de rencontrer la profondeur de l’autre » (P. Henri Le Saux, cité par Coste René, Théologie  de la paix, Cerf, 1997, p.  42).

Ce parfum qui vient de l’intérieur, trouvé à rosées

« Tard je T’ai aimée, Beauté ancienne et si nouvelle ; tard je T’ai aimée. Tu étais au-dedans de moi et moi j’étais dehors, et c’est là que je T’ai cherché.
Tu as répandu ton Parfum, je T’ai humé, et je soupire après Toi. Je T’ai goûté, j’ai faim et soif de Toi. Tu m’as touché, et je brûle du désir de ta Paix. Amen ! » (Augustin, Les Confessions, 10, 27).

Hommage à ma différence

« Aujourd’hui, je veux rendre hommage à ma différence. Précisément à cette partie de moi si loin des autres.

À cet ennui qui vient quand tout le monde applaudit. À ce sentiment de ne pas être à ma place. À mes cellules rebelles et révolutionnaires, vraies.

Être différent est un signe d’authenticité. C’est ainsi qu’on découvre artistes, poètes, pèlerins de l’âme : par leurs diversités dont ils ne peuvent se passer. C’est le rythme de leur cœur. Un rythme souvent incompréhensible à l’entour.

Ce battement les conduit à des actions étranges, des pensées variantes, des vies mouvementées mais harmoniques, selon leurs propres lois intérieures…

Quant à moi, les masses m’effraient, m’immobilisent, m’assoupissent. Je préfère les bizarres, les fous, les sauvages de l’esprit. Ceux qui parviennent à s’écouter malgré tout le bruit du monde. Vivent ceux qui ne se laissent pas distraire, ceux qui continuent à marcher sur le chemin de leur âme, malgré les blessures, les chaînes qui retiennent, les voix qui envoûtent. Les victorieux sont ceux qui n’éteignent pas leur voix intérieure » (Elena Bernabè).

‘Oom’ en Afrique du Sud est un mot employé pour saluer un homme âgé, avec respect et affection.

‘Difé’ = du feu, dans plusieurs créoles des îles. 

Accueillir ses ombres

« Qui regarde dans le miroir de l’eau aperçoit, il est vrai, tout d’abord sa propre image. Qui va vers soi-même risque de se rencontrer soi-même. Le miroir ne flatte pas, il montre fidèlement ce qui regarde en lui, à savoir le visage que nous ne montrons jamais au monde, parce que nous le dissimulons à l’aide de la « persona », du masque du comédien.

Le miroir, lui, se trouve derrière le masque et dévoile le vrai visage. C’est la première épreuve du courage sur le chemin intérieur, épreuve qui suffit pour effaroucher la plupart, car la rencontre avec soi-même est de ces choses désagréables auxquelles on se soustrait tant que l’on a la possibilité de projeter sur l’entourage tout ce qui est négatif. Si l’on est à même de voir sa propre ombre et de supporter qu’elle existe, une petite partie seulement de la tâche est accomplie: on a du moins supprimé l’inconscient personnel » (Carl Gustav Jung, Les racines de la conscience).

« Aucun arbre, dit-on, ne peut pousser jusqu’au paradis
à moins que ses racines n’atteignent l’enfer » (Carl Gustav Jung).

Écoutez la voix et la voie de vos rêves

Suivez la voie de vos rêves !

« Écoutez la voix de vos rêves ! C’est la petite voix de l’inconscient qui vous rend visite en songe. Le rêve, passeur de message, est magique…pour peu qu’on y prête attention. Imagé, il parle une langue d’une infinie richesse. Jamais en panne de scénarios, il déploie les ailes du possible. Il réconcilie les temps, abolit les distances, fait revivre les disparus, dénoue les conflits, solutionne les problèmes, guérit les blessures… Loin des interprétations toutes faites, c’est un chemin de connaissance de soi. Un puissant outil de créativité.
« Quand un homme entre dans une phase significative de son destin, on peut assurer avec certitude qu’il en a été averti par ses rêves » (Carl Gustav Jung). » Lu sur la page FB psychanalyse jungienne

Vigne émondée pour prendre soin de l’essentiel

« Dans les vieilles vignes, on voit le parcours très sinueux de pieds qui se sont tordus dans tous les sens et qui ont fini par trouver leur voie vers la lumière.  On peut être tordu et quand même trouver petit à petit le chemin du ciel, de la lumière, de la joie de Dieu !

Le vigneron attache sa vigne pour la faire monter et lui donner la capacité de recevoir le plus de lumière possible. Jésus s’est présenté comme une vigne dont son père est le vigneron et nous les sarments. Pour que nous portions du bon fruit et beaucoup de fruit, notre Père du Ciel émonde tout ce qui dépasse pour nous faire aller à l’essentiel » (un moine témoignant de sa vie monastique dans le documentaire La Règle bénédictine & l’art de gouverner).

Le couple, laboratoire de croissance

« Le couple est notre laboratoire de croissance le plus intense, le plus complet, le plus complexe, potentiellement le plus dangereux comme le plus fertile. Il y a des moments aveugles. On a besoin d’outils, on a besoin de guides. Je trouve extraordinaire que notre pulsion de vie, notre instinct, notre intuition, notre désir nous poussent à essayer cette paire de vie, à la chercher, à la faire durer, à travailler pour la construire. Après, il nous reste à devenir compétents » (Florentine d’Aulnois-Wang).

Ramenée à son essentiel, la vie de couple est somme toute très simple :
1) Avant le mariage, éprouver l’unité, secouer le cocotier, en vérifiant bien qu’il n’y a pas erreur de casting.
2) Une fois mariés, nourrir l’accord des cœurs (l’accorité est un des plus beaux mots que j’apprécie dans le vocabulaire du créole mauricien), prendre soin de nos cœur-à-cœur et âme-à-âme, accueillir nos parts dans tous leurs manques et étroitesses, jusqu’à ce qu’elles se laissent combler par l’Amour et qu’elles s’ordonnent à la vie et à l’avis de nos âmes…

C’est dans la relation que nous sommes blessés et guéris

« C’est dans la relation que nous naissons. C’est dans la relation que nous sommes blessés. Et c’est dans la relation que nous pouvons être guéris » (Harville Hendrix, fondateur d’Imago).

Ne laisse pas tes ombres me réduire à mes ombres,
laisse la compassion nous ouvrir à moins sombre.
Appelle-moi par mon vrai nom qui est tien É-tienne,
marié à Christ-in pour que l’Amour advienne
dans nos vases d’argile, dans notre foyer fragile.
Laisse l’Amour ouvrir les portes peu agiles
de nos cœurs endurcis, obscurcis par Pénombre.
Que Christ, troisième Larron, balaie ce qui encombre.