Grain de folie et foudre du ciel

« Si tu ne saisis pas
le petit grain de folie
chez quelqu’un,
tu ne peux pas l’aimer.
Si tu ne saisis pas
son point de démence,
tu passes à côté.
Le point de démence
de quelqu’un, c’est
la source de son charme »
(Gilles Deleuze, Abécédaire).

Et si plutôt que de regarder vers le ciel,
tu laissais le Ciel plonger à l’intérieur de toi,
à la découverte de ces joyeux joyaux
enfouis dans tes profondeurs ?

Le flux de la Vie qui coule en nous…

« Par moments, le vent récite un prêche.
Par moments, même les pierres se font écrivain et disent des paroles.
Les vents aussi prononcent des paroles avec des lettres.
Quant à la montagne, elle raconte avec une
éloquence muette la réalité intérieure des choses »
(Jean Philippe Pierron reprenant le poète soufi Rûmî, dans son essai d’écospiritualité : Méditer comme une montagne. Exercices spirituels
d’attention à la terre et à ceux qui l’habitent).

L’assertivité

L’assertivité :  plaisir de prendre toute ma place,
en me réjouissant que tu prennes toute ta place !

Merci pour tes vrais « oui » et « non » sincères. Merci d’être pleinement présente, avec toute la consistance de ta beauté irradiante, qui permet nos accords authentiques, dans toutes leurs harmoniques…

Là où folie et sagesse s’enlacent…

« Pensée tendre et folle
En cette brise légère, tu voles
L’audace prend des ailes
Et s’élance dans une myriade
Éclatant de mille feux
Rien de frivole
Folie et sagesse s’enlacent
Et dans l’air immaculé
Trouvent leur place »
(MaryJane Céline).

Photo : Danses d’Israël par Nicole Coppey, Céline, Jessie et Laura.
En video, c’est bien mieux : https://www.youtube.com/watch?v=YoC9xaXkrJM

Le rouge de ton coeur

« Le vin qui coule dans ma veine
A noyé mon cœur et l’entraîne
Et je naviguerai le ciel
À bord d’un cœur sans capitaine
Où l’oubli fond comme du miel.

Mon cœur est un astre apparu
Qui nage au divin nonpareil
Dérive, étrange devenu!
Ô voyage vers le Soleil
Un son nouvel et continu
Est la trame de ton sommeil.

Mon cœur a quitté mon histoire
Adieu Forme je ne sens plus
Je suis sauvé je suis perdu
Je me cherche dans l’inconnu
Un nom libre de la mémoire »
(Catherine Pozzi, Scopolamine).

Catherine Pozzi, dont l’art poétique séduisit et émoustilla Paul Valéry, nomme ce poème « scopolamine  » : c’est une substance chimique qui cause des pertes de conscience et de mémoire !

Cas beau de cabot ?

« Le miracle de l’humain peut ennoblir n’importe quel endroit. Bien sûr, les buildings avec leurs yeux aveugles, les grands magasins avec leurs fanfaronnades écrasent davantage le passant qu’un marché sur une place ensoleillée. Un quignon de soleil, un petit verre de paroles claires, simples, pures suffisent pour traverser beaucoup de choses, peut-être même la totalité de la vie » (Christian Bobin, lors d’un entretien).

ô sole mio

3 pépites de Christian Bobin :
« Dieu, mon petit bonhomme, c’est aussi simple que le soleil. Le soleil ne nous demande pas de l’adorer. Il nous demande seulement de ne pas lui faire obstacle et de le laisser passer, laisser faire » (Tout le monde est occupé).

« L’art est une loupe qu’on tend au soleil pour en diriger les rayons sur le foin sec qu’on a dans la poitrine, qui nous tient lieu de cœur » (Le Monde des Religions).

« Bien avant d’être une manière d’écrire, la poésie est une façon d’orienter sa vie, de la tourner vers le soleil levant de l’invisible » (La dame blanche).

Le véritable amour

« Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l’amour. L’unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c’est l’amour » (Anaïs Nin, Être une femme).

« L’Esprit-Saint donne le véritable amour qui nous introduit dans une unité qui dure » (Benoit XVI).

Comment
les guêpes
font-elles
l’amour ?
Dard dard !

Émondés pour connaitre les secrets de votre cœur et devenir fragment du cœur de la Vie

« Quand l’amour vous a fait signe, suivez-le,
bien que ses chemins soient raides et ardus…
Car si l’amour vous couronne, il vous crucifie aussi.
Et s’il est pour votre croissance, il est aussi pour votre élagage.
Telles des gerbes de blé, il vous ramasse et vous serre contre lui.
Il vous vanne pour vous dénuder.
Il vous tamise pour vous libérer de votre enveloppe.
Il vous pile jusqu’à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu’à vous rendre malléables;
Puis il vous assigne à son feu sacré afin que vous deveniez
pain sacré au festin sacré de Dieu.
Tout cela, l’amour vous le fait subir afin que vous connaissiez
les secrets de votre cœur et, au travers de cette connaissance,
deveniez fragment du cœur de la Vie.
L’amour ne possède pas et ne saurait être possédé.
Car l’amour suffit à l’amour » (Khalil Gibran).