La vieillesse pour sortir de la vanité

« Pourquoi un dattier perd-il ses feuilles en automne ?
Pourquoi chaque beau visage devient-il dans la
vieillesse ridé comme le dos d’un lézard lybien ?
Pourquoi une tête chevelue devient-elle chauve ?
Pourquoi est-ce que la force du lion
faiblit jusqu’à disparaître ?

Ils ont mis des robes empruntées
et prétendu qu’elles étaient les leurs.
Dieu reprend les beaux vêtements,
pour qu’ils apprennent la fugacité
de la robe de l’apparence.
Leur lampe est allumée par une autre lampe.
Il est temps de le reconnaître et d’en
rendre grâce avec gratitude »
(Rûmi, La vieillesse).

« Souviens-toi de ton Créateur avant que s’obscurcisse le soleil, au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les personnes vigoureuses qui cessent, l’une après l’autre, de moudre, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons, lorsque l’humain s’en va vers sa maison d’éternité et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue, avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie à Dieu qui l’a donné. Vanité des vanités, tout est vanité ! » (Qohéleth, 11).

Tout EST là

« Rêver seul reste un rêve.
Rêver ensemble devient la réalité »
(John Lenonn qui, aux rêves, n’a pas dit ‘non’ ni ‘nonne’…
Un grand OUI à la Vie telle qu’elle EST !).

Je suis en ce moment dans un groupe de 19 personnes en Égypte interdites en toute dernière minute par les Autorités de réaliser leur projet d’une semaine et obligées de changer complètement de projet… Intéressante gymnastique pour apprendre que tout EST là, quel que soit le lieu, les ‘faire’ et les circonstances… Être pleinement ici et maintenant qui je SUIS vraiment et l’être avec d’autres humains… Elamdoullilah !

Tout à partir des couleurs primaires

« Les couleurs primaires de la lumière sont le rouge, le vert et le bleu. Si vous les soustrayez du blanc, vous obtenez du cyan, du magenta et du jaune. Le mélange des couleurs génère de nouvelles couleurs. Le mélange de ces trois couleurs primaires génère du noir. À bonne température, les couleurs chaudes se composent d’orange, de rouge, de jaune et de combinaisons de couleurs similaires. Elles font penser au chaud, comme la lumière du soleil et la chaleur. A l’opposé, les couleurs froides sont caractérisées par le bleu et le vert. Là où les couleurs chaudes vous rappellent la chaleur et le soleil, les couleurs froides rappellent l’eau et le ciel, même la glace et la neige.

Les couleurs neutres sont des nuances atténuées qui changent avec l’éclairage comme le beige ou le marron. Elles ne figurent pas sur la roue chromatique mais complètent les couleurs primaires et secondaires » (Adobe.com).

Les trésors de l’Église morave

Pour une session de Church and Peace (https://www.church-and-peace.org/fr/), je viens de passer 3 jours en Allemagne à Neuwied, dans les bâtiments d’EIRENE, une solide organisation œcuménique œuvrant pour plus de justice et de paix (https://eirene.org/). Tous y ont le même salaire, du directeur à la femme de ménage. Ces bâtiments ont été construits et appartiennent à l’Église morave : un magnifique renouveau ecclésial autour de Jan Hus qui précède d’un siècle Luther et la réforme protestante. Tout le quartier a été construit par les Sœurs et Frères Moraves dont la vie de village était irriguée par l’Évangile. Leurs priorités : un sens aigu de l’égalité entre tous les membres, une fraternité basée sur une relation de cœur, une vie humble et discrète de non-violence basée sur l’Évangile : pragmatisme, authenticité et simplicité (notamment ne pas faire la guerre pour des points de doctrine).
Leur devise :
« Pour l’essentiel, unité ;
Pour le non-essentiel, liberté ;
et en toutes choses, amour »

« La fraternité signifiait non seulement un pont entre les différences théologiques mais aussi les différences sociales ; l’artisan et l’aristocrate étaient réunis en frères et siégeaient en tant que membres égaux dans le même comité » (Clarence H. Shawe, évêque morave britannique).

Précieux trésors !

À propos de la très belle histoire de l’étoile de Noël morave :
https://etiennechome.site/letoile-herrnhuter-aux-182-pointes/

Cordon ombilical céleste ?

Le cordon ombilical est une autoroute biologique très active qui assure la survie et le développement du bébé pendant toute la grossesse.

Vient ensuite la vie sur terre où – comme le montre cette image –
plus tu fais le mur, moins tu peux cacher les solides cordons
célestes qui te relient à la Vie qui ne finit pas ?

Des forts sans efforts

« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté dans les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien.
Mais l’amour infini montera dans l’âme.
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme une femme »
(Arthur Rimbaud, Sensation, 1870).

« Celui pour qui le temps est comme l’éternité
et l’éternité est comme le temps,
celui-là est libéré de toute lutte »
(Jacob Boehme, L’Aurore Naissante, 1612).

Le Self en IFS : ce lieu-source

« Fondateur de l’IFS (Internal Family System), Richard Schwarz  propose un protocole de dialogue intérieur à partir de notre « Self », qu’il définit comme cet espace intègre, intact, qui n’a pas été blessé par la vie et où règne le calme, la confiance, la compassion, la curiosité, la créativité, le courage, la clarté, la capacité à entrer en contact. De ce lieu-source en nous, nous pouvons apprendre à pratiquer la culture d’hospitalité pour chaque part de nous, déployer un authentique dialogue avec elle, l’écouter, prendre en considération ce qu’elle nous dit de son vécu, de son besoin, de ses motivations, de son intention positive » (Chomé Étienne, Construire la paix sociale à partir d’un dialogue intérieur non-violent, dans Ensemble, construire l’interculturel, CEAFRI – L’Harmattan, 2019, p. 115).

L’aventure du couple

« Ce qui rend le mariage si lumineux et si cruellement thérapeutique, c’est qu’il est la seule relation qui mette véritablement au travail. Toutes les autres relations aventureuses et amicales permettent les délices de la feinte, de l’esquive, de la volte-face et de l’enjouement. Obstiné, têtu, doté d’une tête chercheuse que rien ne distrait de son but, le mariage n’est rien d’autre que la quête en chacun de sa vérité » (Christiane Singer, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies).

« Le mariage ne nous veut pas présentables, il nous veut vivants ! Et il nous fera perdre la face jusqu’à ce que, sous nos masques, apparaissent nos vrais visages » (Christiane Singer, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies).

La « fleur de Pentecôte » tire son nom de sa période de floraison autour de la Pentecôte. Elle s’appelle logiquement « fleur de Noël » à l’île Maurice qui est dans l’hémisphère sud, avec des saisons inversées.

Pente = côte, selon le sens, n’est-il pas ?

Le dialogue Imago

Le dialogue Imago : excellent quand nous avons besoin de ralentir pour réguler nos Systèmes Nerveux Autonomes et quand la priorité est de nous offrir mutuellement une profonde empathie.

Cf. le livre d’Harville HENDRIX, Le couple : mode d’emploi. Voici un extrait des p. 20-21 et 48 de TRIPPI Carla & Carlo, Grandir et guérir grâce au couple :

« À quoi sert-il de fonder un couple si le conflit est programmé? Pourquoi diable ferais-je exprès de choisir un partenaire qui va toujours appuyer sur des boutons qui activent mes blessures et déclenchent ainsi mes réactions défensives ?

C’est là que la relation de couple prend tout son sens. Elle devient beaucoup plus qu’une agréable compagnie ou une association parentale : elle devient un lieu de croissance. Ce que vous ne saviez pas, c’est que vous avez besoin de ces conflits pour guérir vos blessures d’enfance. Si à l’aide d’outils appropriés, vous parvenez à vous mettre face à face, à visiter le monde de l’autre sans armes et réactions de défense, mais à l’écoute, pour comprendre pourquoi elle ou il se sent mal dans telle ou telle situation, alors petit à petit vous découvrirez l’enfant blessé à l’intérieur de votre partenaire. Vous lui permettrez, en lui proposant un lieu de sécurité, de réexaminer ses blessures. Vous l’aiderez à grandir, en lui permettant de retrouver des parts de lui-même ou d’elle-même qui n’ont pas été reconnues, ou pas honorées, ou pas soutenues, et qui ont été perdues en route. Et bien sûr, votre partenaire fera de même pour vous.

Ce travail que nous pourrons entamer ensemble n’aidera pas seulement le couple ou votre partenaire. En aidant l’autre, je m’aide moi-même. En aidant ma partenaire à soigner ses blessures, j’ouvre les portes de ma propre prison, celle dans laquelle je me suis enfermé en me protégeant. Pour développer mon système de protection dans l’enfance, j’ai renoncé à certaines compétences…

[…] J’ai choisi le partenaire idéal : celui qui va appuyer sur les boutons qui déclenchent mes blessures (j’ai survécu en construisant des mécanismes de défense puissants)… »

François et Claire d’Assise

François et Claire d’Assise, au plus intime,
qui sont-ils l’un pour l’autre ?
Cf. l’article « Claire et François, une amitié irradiante » :
https://www.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Sainte-Claire-d-Assise/Claire-et-Francois-une-amitie-irradiante.
Ils partageaient la même soif ardente de suivre le Christ humble et pauvre, chacun éclairant et respectant la mission de l’autre.

« Claire trouva en François un maître avec ses enseignements et plus encore un ami fraternel. Cette amitié fut considérable car, lorsque deux âmes pures brûlent ensemble du même amour de Dieu, elles trouvent dans l’amitié un encouragement à la perfection. L’amitié est un des sentiments les plus nobles et élevés que la grâce divine purifie et transfigure » (Benoît XVI, dans sa catéchèse consacrée à Claire d’Assise en 2010).