La santé passe par « là, sentez »

« Beaucoup de nos contemporains ne savent même pas qu’ils disposent en eux d’un accès à la ressource dont nous parlent toutes les traditions – qu’on l’appelle Dieu, le Souffle, la Grâce, l’Esprit ou la Vie… C’est vraiment intéressant de constater que ces traditions nous disent toutes la même chose: ralentis, assieds-toi, fais silence, plonge à l’intérieur de toi-même, lâche tes attaches, et discerne tranquillement en puisant dans ce puits qu’est la connaissance infinie, ou l’amour infini » (Thomas d’Ansembourg, Cette pandémie vient nous réveiller, dans Dimanche, 10 janvier 2021).

créatif < > réactif

« Être créatif signifie être en amour avec la vie. Vous pouvez être créatif seulement si vous aimez assez la vie, que vous souhaitez mettre en valeur sa beauté, vous voulez lui apporter un peu plus de musique, un peu plus de poésie, et un peu plus de danse » (Osho).

« La créativité est la façon dont je partage mon âme avec le monde » (Brené Brown).

Dieu réac = Il y eut un soir assommoir.
Dieu créa = Il y eut un matin de bien.

À Dieu, 2020 ! Liberté…

À Dieu, 2020 !

« Demain, du ventre du temps, surgira une année nouvelle. La vie qui aurait pu être est cachée dans la vie qui est » (Njabulo Ndebele, auteur sudafricain de Africans must treasure their literature, in The Independent, 30 July 2002).

« La véritable grandeur de la liberté, c’est qu’elle est le moyen sacré, divin, irremplaçable, donné par Dieu à la créature spirituelle pour être capable d’amour » (Abbé Pierre, La voix des hommes sans voix, 1990).

« La liberté dans la vie sociale n’est que le degré d’indépendance individuelle compatible avec le bon ordre de l’ensemble, c’est-à-dire que c’est une quantité relative, qui peut aisément devenir zéro dans les moments de crainte générale, et qui n’atteint la valeur de 1 que si l’individu est tout seul, comme Robinson dans son île. Dès qu’il y a société la liberté de l’individu n’est que partielle et fragmentaire ; car elle est limitée par le droit de tous les autres individus. De plus elle est variable, car elle est proportionnelle à la quantité d’intelligence et de moralité de l’individu, quantité qui grandit avec l’âge, avec le travail personnel, avec l’éducation ; un enfant, un idiot, un mauvais drôle ne peuvent être laissés à eux-mêmes sans surveillance comme un adulte, un homme éclairé et un homme qui a fait ses preuves d’honnêteté » (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 11/11/1872).

La bonté : ce qui désarme le plus les hommes

« Par-dessus toute chose, soyez bon ; la bonté est ce qui ressemble le plus à Dieu et ce qui désarme le plus les hommes. Vous en avez des traces dans l’âme mais ce sont des sillons que l’on ne creuse jamais assez. Vos lèvres et vos yeux ne sont pas encore aussi bienveillants qu’ils pourraient l’être et aucun art ne peut leur donner ce caractère que la culture intérieure de la bonté. Une pensée aimable et douce à l’égard des autres finit par s’empreindre dans la physionomie et par lui donner un cachet qui attire tous les cœurs » (Henri Lacordaire).

Maman, je suis à dos-c’est bon t’es divine

Dans Le Porche du Mystère de la deuxième vertu, « Charles Péguy a raconté, à la troisième personne, « l’histoire du plus grand acte de foi de sa vie ». « Un homme (et nous savons que cet homme, c’était lui), avait trois enfants et, un jour maudit, ils tombèrent malades, tous les trois ensemble. Il prit alors une décision audacieuse : aller à pied en pèlerinage de Paris à Chartres pour mettre ses trois enfants malades dans les bras de Maman Marie. Après cela, tout alla bien, naturellement, car c’était la Sainte Vierge qui s’en occupait ». C’est curieux que tous les chrétiens ne fassent pas de même. C’est tellement simple, mais on ne pense pas à ce qui est simple » (Raniero Cantalamessa).

Les 3 bonnes fées du logis, données à tous gratuitement

Dans un couple, la confiance se densifie au creuset d’une expérience renouvelée jour après jour : nous pouvons compter l’un sur l’autre dans le meilleur comme dans le pire, dans nos forces comme dans nos faiblesses.

À la vie, à l’amor, l’amour se vit jusqu’au bout, en restant là, solidaires, y compris dans l’épreuve : nous porter, parfois vaille que vaille, jusque dans nos failles les plus profondes, dans nos vulnérabilités les plus intimes, dans nos fragilités les plus cachées.

Notre espérance bonifie, comme un bon vin, dans l’humble quotidien partagé, nous accompagnant câs-l’un, cas-l’autre, cahin-caha (Caïn-label ?), sur le chemin chaotique de nos deux libérations, avec une levée progressive de nos conditionnements…

Foi, Charité et Espérance, voilà les 3 bonnes fées du logis. Les théologiens ont cru bon de les distinguer des vertus cardinales bien connues des Grecs et les ont nommées les trois vertus théologales car, à vrai dire, les humains s’épuisent assez vite à les prodiguer de leur propre cru. Elles sont théologales : les filles mêmes de Dieu qu’Il confie au monde comme le soleil ses rayons. Tu peux compter dessus, sachant qu’en théologie / quand t’es-au-logis, Théo régale / théologales…

C’est gratuit, pour tous, et au-delà de toute espérance humaine.

À l’origine de toute vie, un tète-à-tète à trois ???

« Si l’amour est don et accueil, il faut bien qu’il y ait plusieurs personnes en Dieu. On ne se donne pas à soi-même, on ne s’accueille pas soi-même. La vie de Dieu est cette vie d’accueil et de don. Le Père n’est que mouvement vers le Fils, Il n’est que par le Fils. Mesdames, ce sont bien vos enfants qui vous donnent d’être mères ; sans vos enfants, vous ne seriez pas mères. Or le Père n’est que paternité, donc il n’est que par le Fils et il n’est que pour le Fils. Le Fils n’est que Fils, il n’est donc que pour le Père et par le Père. Et le Saint Esprit est le baiser commun.

La vie de Dieu étant dans cette vie d’accueil et de don, puisque je dois devenir ce qu’est Dieu, je ne vais pas vouloir être un homme solitaire. Si je suis un homme solitaire, je ne ressemble pas à Dieu. Et si je ne ressemble pas à Dieu, il ne sera pas question pour moi de partager sa vie éternellement. C’est ce que l’on appelle le péché : ne pas ressembler à Dieu, ne pas tendre à devenir ce qu’il est, don et accueil » (François Varillon, dans une de ses conférences, reprise dans « Joie de croire, joie de vivre », p. 28).

« Ce n’est ni d’un tête-à-tête, ni d’un corps à corps que nous avons besoin mais d’un cœur à cœur » (Pierre Teilhard De Chardin, L’Avenir de l’homme).

Pardon !

« Saint Thomas d’Aquin enseignait que même dans le message moral de l’Église, il y a une hiérarchie dans les vertus et dans les actes qui en procèdent. […] En elle-même, la miséricorde est la plus grande des vertus, car il lui appartient de donner aux autres, et, qui plus est, de soulager leur indigence ; ce qui est éminemment le fait d’un être supérieur. Ainsi, se montrer miséricordieux est-il regardé comme le propre de Dieu, et c’est par là surtout que se manifeste sa toute-puissance » (Pape François, La joie de l’Évangile, § 37).

« Si vous ne faites pas demi-tour pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » (Mt 18, 3).

« Pardonner dans le présent est encore plus important que pardonner le passé. Si vous le faites à chaque instant, c’est-à-dire si vous permettez au présent d’être tel qu’il est, aucune accumulation de ressentiment n’aura à être pardonnée plus tard » (Eckhart Tolle).