Je L’avise et Il m’avise

« Dans les premiers temps où je me trouvais à Ars, je voyais un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer : le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait. Il laissait à la porte sa pelle et sa pioche. Et il restait longtemps en adoration devant le Saint Sacrement. J’aimais bien ça. Je lui ai demandé une fois ce qu’il disait à Notre-Seigneur pendant ces longues visites qu’il Lui faisait. Savez-vous ce qu’il m’a répondu ?

« Monsieur le Curé, je ne Lui dis rien, je L’avise et Il m’avise.
Je Le regarde et Il me regarde ».

Ainsi soit-il ! Lorsque nous sommes devant le Saint Sacrement, nous ouvrons notre cœur, le Bon Dieu ouvre le Sien. Nous allons à Lui, Il vient à nous, comme un souffle de l’un à l’autre » (Jean-Marie Vianney, Saint Curé d’Ars, 1786-1859).

Auréolé olé olé ?

« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient UN comme nous sommes UN » (Jean 17,21-22).

« Et nous tous qui, le visage dévoilé, reflétons la gloire du Seigneur, nous sommes transfigurés en cette même image, avec une gloire toujours plus grande dans le Seigneur, qui est Esprit » (2 Co 3,18) : l’appel de Dieu à la sainteté nous fait aller de gloire en gloire…

« Chers frères et sœurs,  rendons grâce à Dieu pour les merveilles qu’il a accomplies dans les saints, dans lesquels resplendit sa gloire.
Laissons-nous attirer par leurs exemples, laissons-nous guider par leurs enseignements, afin que toute notre existence devienne comme la leur un cantique de louange à la gloire de la Très sainte Trinité » (Benoît XVI).

Lettres d’amour

« De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission. Oui, vous partirez dans la joie et vous serez ramenés dans la paix. Les montagnes et les collines pousseront devant vous des cris de joie, et tous les arbres de la campagne battront des mains » (Isaïe 55,10-12).

« Ce jour-​là, les montagnes dégoulineront de vin doux, les collines ruisselleront de lait, et l’eau coulera dans tous les ruisseaux de Juda.

Une source jaillira de la maison de l’Éternel et elle irriguera la vallée des Acacias » (Joël 3,18).

« O Dieu, accorde au roi de juger comme toi,
et donne au fils du roi ton esprit de justice!
Qu’il rende la justice à l’égard de ton peuple selon ce qui est juste,
à l’égard de tes pauvres selon ce qui est droit.
Que la paix descende des montagnes
et la justice des collines pour tout le peuple !
Qu’il fasse droit aux opprimés et aux malheureux de son peuple ! »
(Psaume 72,1-4).

« Voici le Seigneur qui vient avec sa force propre.
Tel un berger, il fait paître son troupeau.
De son bras, il rassemble les agneaux,
il les porte sur son sein, il conduit doucement les brebis mères.

Qui a mesuré dans le creux de sa main l’eau de la mer, évalué avec la paume les dimensions du ciel, ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure ? Qui a pesé les montagnes à la balance et les collines sur des plateaux ? » (Isaïe 40,10-12).

« Il dit sur Benjamin : Bien-aimé de Yahvé, il repose en sécurité près de lui.
Le Très Haut le protège tous les jours et demeure entre ses coteaux.

Il dit sur Joseph : Son pays est béni de Yahvé. A lui le meilleur de la rosée des cieux et de l’abîme souterrain, le meilleur de ce que fait croître le soleil, de ce qui pousse à chaque lunaison, les prémices des montagnes antiques, le meilleur des collines d’autrefois / éternelles, le meilleur de la terre et de ce qu’elle produit, la faveur de celui qui habite le Buisson. Que la chevelure abonde sur la tête de Joseph, sur le crâne du consacré parmi ses frères ! » (Deutéronome 33,12-16).

« La Sagesse n’appelle-t-elle pas ? N’élève-t-elle pas la voix ? Au sommet des hauteurs qui surplombent la route, au croisement des chemins, elle se poste. […] L’Éternel m’a créée, prémices de son œuvre, avant ses œuvres les plus anciennes. Dès l’éternité je fus établie, dès le principe, avant l’origine de la terre. Quand les abîmes n’étaient pas, je fus enfantée, quand n’étaient pas les sources aux eaux abondantes, avant que fussent implantées les montagnes, avant les collines, je fus enfantée… » (Proverbes 8, 1.22-25).

Respirons à plein poumons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rejoignons notre unisson

Il paraît que respirer par le nez, c’est comme manger bio et respirer par la bouche, c’est comme manger fast-food ! Savez-vous que notre respiration agit comme une télécommande sur le cerveau et le système nerveux ? Notre respiration ne dispose pas que du mode automatique, nous pouvons ralentir notre rythme cardiaque, accompagner en conscience notre frein vagal, réguler notre système nerveux pourtant autonome (cf. les exercices proposés par Deborah Dana, disciple de Steve Porges). Ces pratiques très concrètes ne s’opposent pas à une méditation spirituelle ; au contraire, elles l’enracinent dans le corps, elles la relient à notre biologie, elles contribuent à une paix intérieure authentique.

« Comme une nouvelle vague, qui nous conduit vers le ciel,
Souffle Esprit de Dieu.
Comme une force nouvelle, qui nous conduit d’âge en âge.
Souffle Esprit de Dieu
Sur cette assemblée réunie en prière,
Souffle Esprit de Dieu
Répands ton onction et répands ta lumière.
Chantons Saint-Esprit »
(chant de Franck Mulaja , Yawhe tobelemi).

« L’unisson de deux vies, cadençant leurs pulsations sur le même rythme, confondant leurs souffles en un souffle, et entrant dans le même cercle magique, par l’identification des magnétismes, des températures et des volontés, crée inévitablement un état nouveau pour les deux êtres, l’état d’équilibre, d’harmonie et de santé, évidemment voulu par la nature, qui a fait l’homme et la femme l’un pour l’autre et ne les a voulus séparés que pendant la période de formation de chacun d’eux » (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 12/10/1864).

Grue couronnée : royale, divine

« Roulez, roulez
Mesdames les grues
Votre maison est abattue
Vos petits qui sont dedans
Y crient tant qui pouvant »
(chant dans la Gironde).

« La grue est, en Occident, un symbole commun de sottise et de maladresse, sans doute en raison de l’allure gauche de l’oiseau posé sur une seule patte, faisant le pied de grue ! Toute autre, la tradition initiatique bambara, qui voit dans la grue couronnée l’origine de la parole. Dans une tirade épiphanique, on lit ces mots : « Le commencement de tout commencement du verbe est la grue couronnée. L’oiseau dit : je parle. La grue couronnée réunit par son plumage, par son cri et par sa danse nuptiale les trois attributs fondamentaux du verbe » ; beauté (il passe pour le plus beau des oiseaux) ; son (il serait le seul à infléchir la voix quand il crie) ; mouvement (sa danse à l’époque des amours offre un spectacle inoubliable). C’est pourquoi on affirme que les hommes ont appris à parler en l’imitant. Mais la raison profonde de la valorisation de cet oiseau résulte de la conviction qu’il est conscient de ses dons, qu’il a la connaissance de lui-même. C’est donc en sa qualité de symbole de la contemplation de soi-même que la grue couronnée est à l’origine de la parole de Dieu, de la connaissance que l’homme a de Dieu. Le raisonnement implicite et intuitif serait le suivant : l’homme n’a connu la parole concernant Dieu qu’à partir du moment où il s’est connu lui-même. Il laisse ainsi entendre que la connaissance de Dieu dérive de celle de soi-même. Tel serait le symbolisme profond de la grue couronnée » (Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles).

La santé passe par « là, sentez »

« Beaucoup de nos contemporains ne savent même pas qu’ils disposent en eux d’un accès à la ressource dont nous parlent toutes les traditions – qu’on l’appelle Dieu, le Souffle, la Grâce, l’Esprit ou la Vie… C’est vraiment intéressant de constater que ces traditions nous disent toutes la même chose: ralentis, assieds-toi, fais silence, plonge à l’intérieur de toi-même, lâche tes attaches, et discerne tranquillement en puisant dans ce puits qu’est la connaissance infinie, ou l’amour infini » (Thomas d’Ansembourg, Cette pandémie vient nous réveiller, dans Dimanche, 10 janvier 2021).

créatif < > réactif

« Être créatif signifie être en amour avec la vie. Vous pouvez être créatif seulement si vous aimez assez la vie, que vous souhaitez mettre en valeur sa beauté, vous voulez lui apporter un peu plus de musique, un peu plus de poésie, et un peu plus de danse » (Osho).

« La créativité est la façon dont je partage mon âme avec le monde » (Brené Brown).

Dieu réac = Il y eut un soir assommoir.
Dieu créa = Il y eut un matin de bien.

À Dieu, 2020 ! Liberté…

À Dieu, 2020 !

« Demain, du ventre du temps, surgira une année nouvelle. La vie qui aurait pu être est cachée dans la vie qui est » (Njabulo Ndebele, auteur sudafricain de Africans must treasure their literature, in The Independent, 30 July 2002).

« La véritable grandeur de la liberté, c’est qu’elle est le moyen sacré, divin, irremplaçable, donné par Dieu à la créature spirituelle pour être capable d’amour » (Abbé Pierre, La voix des hommes sans voix, 1990).

« La liberté dans la vie sociale n’est que le degré d’indépendance individuelle compatible avec le bon ordre de l’ensemble, c’est-à-dire que c’est une quantité relative, qui peut aisément devenir zéro dans les moments de crainte générale, et qui n’atteint la valeur de 1 que si l’individu est tout seul, comme Robinson dans son île. Dès qu’il y a société la liberté de l’individu n’est que partielle et fragmentaire ; car elle est limitée par le droit de tous les autres individus. De plus elle est variable, car elle est proportionnelle à la quantité d’intelligence et de moralité de l’individu, quantité qui grandit avec l’âge, avec le travail personnel, avec l’éducation ; un enfant, un idiot, un mauvais drôle ne peuvent être laissés à eux-mêmes sans surveillance comme un adulte, un homme éclairé et un homme qui a fait ses preuves d’honnêteté » (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 11/11/1872).

La bonté : ce qui désarme le plus les hommes

« Par-dessus toute chose, soyez bon ; la bonté est ce qui ressemble le plus à Dieu et ce qui désarme le plus les hommes. Vous en avez des traces dans l’âme mais ce sont des sillons que l’on ne creuse jamais assez. Vos lèvres et vos yeux ne sont pas encore aussi bienveillants qu’ils pourraient l’être et aucun art ne peut leur donner ce caractère que la culture intérieure de la bonté. Une pensée aimable et douce à l’égard des autres finit par s’empreindre dans la physionomie et par lui donner un cachet qui attire tous les cœurs » (Henri Lacordaire).