La voix de Sr Agathe : une pépite tombée du Ciel :
RESTE AVEC NOUS, Ô SEIGNEUR, QUAND LA NUIT VIENT. QUE TA PAIX VIENNE EN NOS COEURS, NE SOIS PAS LOIN. Veille sur ceux que j’aime. Garde-les en ta grâce. Protège chacun de leurs pas. Donne-leur ta paix, ta joie. Préserve ton serviteur, de l’orgueil qui détruit. Que je reste petit, même dans le bonheur.
Si la confiance du cœur était au commencement de tout, si elle précédait toute démarche, petite ou grande… tu irais loin, très loin. Tu percevrais les évènements et les personnes non pas avec cette inquiétude qui t’isole et ne vient jamais de Dieu mais à partir d’un regard intérieur de Paix. Du coup, tu deviendrais un ferment de confiance jusque dans les déserts de la famille humaine, là même où elle se déchire » (Frère Roger, de Taizé).
« Tu te demandes parfois : où sont les sources d’une vie intérieure ? Heureux qui chemine non par la vue, mais par la confiance de la foi. Quand, dans ta nuit, tu descends aux sources, la soif d’une confiance t’éclaire au-dedans. Et tu voudrais dire au Ressuscité : « Écoute, écoute ma prière d’enfant ; donne-moi de tout te remettre à tout moment ; que je me réjouisse de ta continuelle présence » » (Frère Roger, de Taizé)
« On peut se passer de religion mais pas de communion, ni de fidélité, ni d’amour » (André Comte-Sponville, L’esprit de l’athéisme. Introduction à une spiritualité sans Dieu, Albin Michel, 2006, p. 77).
« Faut-il des religions pour édifier une humanité digne, pacifiée, joyeuse et sensée ? Non, ce n’est pas nécessaire. [… Juste que la foi] est une participation à l’engendrement à la vie de Dieu. C’est de surcroît, gracieusement, que les saveurs de l’Évangile viennent se greffer sur l’humanisation pour transfigurer l’existence et la remplir de motifs supplémentaires de gratitude, d’engagement et de joie. [… Just wow quand nous vivons nos] valeurs à la lumière transfigurante de l’Évangile » (extraits légèrement modifiés tirés de André Fossion, Dieu désirable. Proposition de la foi et initiation, Lumen Vitae, 2010, à des endroits éparses).
Tu as ouvert les cœurs-esprits, on t’a fermé la bouche. Et tu as donné ton Esprit qui a ouvert nos bouches ! Toi dont on a frappé la joue, tu tendis l’autre joue = tu n’as pas répondu à la violence par la violence ; tu y as répondu par une surprise qui nous a tous fait sortir par le haut de ce guêpier mortel. Merci de tenir bon dans nos enfers embêtant, en fer en béton. Gratte, titube… jusqu’à gratitude !
« Quand Dieu se fait homme ça va loin, ma sœur, mon frère, masseur,…, ça va très loin. Ça commence par le grain jeté en terre et la grappe qui mûrit au soleil mais ça finit par du grain broyé et du raisin pressé pour devenir pain et vin » (dixit mon collègue s.j. Xavier Dijon). Les étincelles de les consommer et ça finit en étain-selles. Vie et mort : avec Lui, tout est or et rien n’est hors / tort. Même nos selles valent de l’or pour le grain jeté en terre, pour la semence qui recommence ! Dieu jaillit, même à la toilette, lieu qui peut, lui aussi, être éclaboussé par les étincelles du Ressuscité, non ?…
« Jésus ne cherche pas à avoir la paix mais à faire la paix. Il n’est pas mort dans son lit, n’ayant pas démissionné de son témoignage à la Vérité, de cette « parole de vérité, puissance de Dieu, armes offensives et défensives de la justice » (2 Co 6,7). « Celui qui vit en vérité vient à la lumière et provoque l’hostilité de ceux qui sont dans les ténèbres » (Jn 3,19-21).
Jésus se bat pour la justice du Royaume qui vient, il regarde les enjeux au-delà des urgences immédiates. C’est par une stratégie de long terme qu’il a opéré une révolution sociale. Il a sapé les fondements même de la domination des uns sur les autres, de l’esclavage, de l’oppression politique et économique. Le ferment de l’évangile a mis quelques générations pour subvertir l’Empire romain mais il le fit ! Et il n’a pas fini d’enfanter un nouveau monde » (Chomé Étienne, Jésus est doux ET ferme ET pugnace. Qu’est-ce à dire ?, dans Paraboles, n° 80, septembre 2014, p. 9).
Pour lire l’article complet, qui montre qu’il n’est pas que pugnace, en même temps doux et ferme :
« Désormais nul ne pourra dire : « Là où je suis, il n’est pas venu ; il n’est pas descendu assez bas pour me rencontrer. » Car il n’y a ni déchéance ni abandon qu’il n’ait connu et dont il n’ait fait par sa présence le lieu privilégié de la proximité de Dieu. Oui, il fallait que lui, le Fils bien-aimé, mourût dans la nuit des grands délaissements, pour que sa résurrection fût vraiment la résurrection de tous. Jamais il ne fut si proche de l’homme. Jamais non plus aussi proche de Dieu. Jamais il n’a rendu Dieu si proche de l’homme » (Éloi Leclerc).
J’ai reçu ce mercredi matin la vidéo ci-dessous d’une amie juive, vivant en Israël et fêtant la Pesach ce mercredi soir. Dans ce cadeau offert par la Philarmonique israelienne, je retrouve le double axe (vertical ET horizontal) de la croix de Vie : les harmoniques de l’âme juivre profondément nourrie à l’Alliance du « Dieu de nos pères » ET la chaleur humaine autour de la bonne table domestique, où se célèbrent dans la fête les connexions fraternelles rendues possibles par la commune reconnaissance du Père.
Que ce trésor de Vie touche aussi les cœurs des Juifs et des Musulmans affectés par les violents affrontements dans la grande mosquée de Jérusalem, en plein Ramadan.
« Derrière ces parts écrasées, se cache un désir, comme le soleil derrière de gros nuages épais et sombres. Fais ressortir ce désir, exprime-le, expose-le devant le Seigneur, fais le luire en sa Présence. Lui accomplira le désir le plus profond de ton cœur » (MJC).
Quant à ma colère d’être injustement présenté, le système en place lui a retiré les droits de Cité. Cela ne me retire pas le droit de la citer. Ne passons pas à côté de nos appels à maturité. Relevons ensemble nos défis d’humanité, même plus : d’amour en vérité, d’accueil humble de nos pauvretés, sans s’accuser, jusqu’à connecter nos vulnérabilités.