« Il fait beaucoup pour le monde celui qui panse ses blessures et pacifie son histoire » (Christiane Singer).
« Dès que cesse l’agrément d’être ensemble, beaucoup prennent les jambes à leur cou, ignorant que le plus beau de l’aventure va tout juste commencer : la construction d’un amour d’adulte » (Christiane Singer toujours).
Pendant cet ‘Intensif QUI SUIS-JE’, je suis cet enfant tout joyeux de déballer son cadeau, comme à Noël. Surprise, à l’intérieur, encore un cadeau. Oui, mais il est plus petit ! Surprise, à l’intérieur, encore un cadeau. Et ainsi de suite… Devant les cadeaux de plus en plus petits, voici l’enfant déconfit…, jusqu’à la vérité toute simple que l’Amour infini EST le cadeau et qu’Il souhaite ne faire qu’UN avec moi. Il veut être tout en moi et moi tout en Lui. Il n’y a rien à déballer, sinon de me recevoir tout entier comme cadeau, en Le laissant être Cadeau en moi.
À mon premier Intensif, à la première dyade du troisième jour, j’étais cet enfant tout curieux de creuser là où la source jaillit, pour voir d’où elle vient. Et il avait beau creuser, le mystère du jaillissement se creusait avec lui, comme notre ombre qui nous suit fidèlement, simplement. J’étais proche de n’être plus qu’un avec la Source mais je restais là, dans l’apparente humilité de me sentir créature ; je ne suis pas Dieu… jusqu’à ce que jaillisse la générosité de Dieu qui ne demande pas mieux que d’être tout en moi et moi tout en lui. Le cadeau n’est rien d’autre que tout moi et tout Lui qui ne font plus qu’Un. Explosion de vie qui se communique partout en moi, jusque dans les moindres recoins, jusqu’aux cellules les plus lointaines aux bouts de mes extrémités. C’est dans cette prodigieuse simplicité-là que réside la véritable humilité de l’enfant tout confiant et tout réceptif au Don infini, qu’ont peine à concevoir les sages et les savants…
Au milieu des fausses rumeurs colportées, expérimenter que la tendresse va jusqu’à se mettre à genoux, pauvre et démuni, devant la liberté de l’autre. Devant les médisances et les calomnies, rester en silence ; ne pas ravaler ce qui mord le cœur, les souffrances ; plutôt faire et refaire le choix de les offrir à Jésus, dans la confiance, en se tenant au pied de la croix, soutenu par le Paraclet (Jn 14-18).
Faire l’étonnante expérience, encore et encore, que là où la blessure béante gît et saigne, mystérieusement, l’amour s’élargit et règne, plus fort encore que nos pourritures de mort.
« Tu es célibataire et tu manques de compagnie. Tu es en couple et tu manques de liberté. Tu travailles et tu manques de temps. Tu as trop de temps libre et tu aimerais travailler. Tu es jeune et tu veux grandir pour faire les choses des adultes. Tu es adulte et tu aimerais faire les choses des jeunes. Tu es dans ta ville mais tu aimerais vivre ailleurs. Tu es ailleurs mais tu aimerais retourner dans ta ville…
Il est temps d’arrêter de regarder ce qui te manque et de commencer à vivre dans le présent, vraiment apprécier ce que tu as.
Profite de l’arôme de ta maison avant d’ouvrir la porte et de sortir chercher les parfums du monde parce que rien n’est donné pour être acquis et tout est un cadeau. Donne-lui de la valeur… » (Oscar TRAVINO).
« L’ombre du frêne, venin n’entraîne » (proverbe français).
« Les arbres sont de grands sages. Bien ancrés dans le sol, ils sont à l’écoute de la terre, mais cela ne les empêche pas d’avoir la tête dans les nuages et d’écouter les histoires du vent, et encore de vouloir aller plus haut, vers la lumière » (Michel Tournier).
Terre-mère/mer, air, lumière (du Père ‘qui est aux Cieux’), vive le carré sémiotique et phonétique qui anime chaque vivant…