« Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent. Mais si c’était un départ pour un nouveau voyage ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe. Mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque. Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle. Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ? » (Benoît Marchon, L’arbre et la graine).
« La mort n’est rien, je suis seulement passé, dans la pièce à côté. Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait. N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste. Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de vos pensées, simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin » (Henry Scott-Holland).
« Quand l’amour vous a fait signe, suivez-le, bien que ses chemins soient raides et ardus… Car si l’amour vous couronne, il vous crucifie aussi. Et s’il est pour votre croissance, il est aussi pour votre élagage. Telles des gerbes de blé, il vous ramasse et vous serre contre lui. Il vous vanne pour vous dénuder. Il vous tamise pour vous libérer de votre enveloppe. Il vous pile jusqu’à la blancheur. Il vous pétrit jusqu’à vous rendre malléables; Puis il vous assigne à son feu sacré afin que vous deveniez pain sacré au festin sacré de Dieu. Tout cela, l’amour vous le fait subir afin que vous connaissiez les secrets de votre cœur et, au travers de cette connaissance, deveniez fragment du cœur de la Vie. L’amour ne possède pas et ne saurait être possédé. Car l’amour suffit à l’amour » (Khalil Gibran).
Au cœur de mon cœur, là où je suis qui je suis en vérité, je suis spontanément créatif, courageux, confiant… Le Self authentique en moi est généreux sans effort. Par contre, mes parts généreuses triment dur pour apprivoiser leur environnement et s’attirer les bonnes grâces de leur entourage. L’une d’entre elles a une énergie à revendre, tel Sisyphe remontant perpétuellement son rocher en héros. Une autre se décourage devant les efforts à fournir ; sans élan, elle est excellente à procrastiner !
Quel pied de les inviter à profiter avec moi des bienfaits des rayons de soleil que je reçois dans le coeur de mon cœur, parfumés et colorés par Ta belle présence… Les années passent, la Présence ne passe pas…
Je nous souhaite de prendre soin de nos Sisyphe remontant perpétuellement leur rocher pour faire héros … Ferrero
« Personne n’a une vie facile. Le seul fait d’être vivant nous porte immédiatement au plus difficile. Les liens que nous nouons dès la naissance, dès la première brûlure de l’âme au feu du souffle, ces liens sont immédiatement difficiles, inextricables, déchirants.
La vie n’est pas chose raisonnable. On ne peut, sauf à se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années comme une chose calme, un dessin d’architecte.
La vie n’est rien de prévisible ni d’arrangeant. Elle fond sur nous comme le fera plus tard la mort, elle est affaire de désir et le désir nous voue au déchirant et au contradictoire.
Ton génie est de t’accommoder une fois pour toute de tes contradictions, de ne rien gaspiller de tes forces à réduire ce qui ne peut l’être, ton génie est d’avancer dans la déchirure, ton génie c’est de traiter avec l’amour sans intermédiaire, d’égal à égal, et tant pis pour le reste. D’ailleurs quel reste ? » (Christian Bobin, La plus que vive).
« Je prends les ailes de l’aurore et me pose au-delà des mers : même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit. J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! » mais la nuit devient lumière autour de moi. Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière ! C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère » (Psaume 138/139, 9-13).
« La chose la plus apaisante en ce monde, c’est quand quelqu’un embrasse vos blessures en ne les voyant pas comme des catastrophes dans votre âme mais simplement comme des fissures dans lesquelles mettre son amour » (Allen Emery).
« L’exercice qui te sauve : Te tenir comme un arbre Ancré dans les courants Consentant aux averses Être fleuve sans rives Ou bien homme debout Qui marche dans sa nuit Sans lieu, sans autre sol Que le bel aujourd’hui Conscient que tout naufrage Recèle des trésors Oublieux de ses failles Ne gardant que l’élan La clarté des passages Invitant chaque oiseau À demeurer chez lui »
(Jean Lavoué, Ce rien qui nous éclaire).
Ci-dessous peinture de Tomas Sanchez : ‘le témoin’.
En cette fin d’année, vous promenant dans la nature, n’avez-vous pas été surpris ou émerveillés de voir, à côté des feuilles jaunies, de nouveaux surgeons poussant à l’extrémité de la même branche, annonçant le printemps prochain ?
Restons confiants et gardons l’esprit éveillé à trouver ces pointes d’espérance, ces bourgeons de vie, où l’amour triomphera » (Robert et Thérèse Henckes-Ronsse).
« Apprends-moi l’art des petits pas. Je ne demande pas de miracles ni de visions, mais je demande la force pour le quotidien ! Rends-moi attentif et inventif pour saisir au bon moment les connaissances et expériences qui me touchent particulièrement. Affermis mes choix. Dans la répartition de mon temps, donne-moi de sentir ce qui est essentiel et ce qui est secondaire. Je demande la force, la maîtrise de soi et la mesure. Que je ne me laisse pas emporter par la vie, mais que j’organise avec sagesse le déroulement de la journée. Aide-moi à faire face aussi bien que possible à l’immédiat et à reconnaître l’heure présente comme la plus importante. Donne-moi de reconnaître avec lucidité que la vie s’accompagne de difficultés, d’échecs, qui sont occasions de croître et de mûrir. Fais de moi un homme capable de rejoindre ceux qui gisent au fond. Donne-moi non pas ce que je souhaite, mais ce dont j’ai besoin. Apprends-moi l’art des petits pas ! » (Antoine de Saint-Exupéry).
« Il fait beaucoup pour le monde celui qui panse ses blessures et pacifie son histoire » (Christiane Singer).
« Dès que cesse l’agrément d’être ensemble, beaucoup prennent les jambes à leur cou, ignorant que le plus beau de l’aventure va tout juste commencer : la construction d’un amour d’adulte » (Christiane Singer toujours).