Demeurons…

Je prie pour toi
= Je demeure en présence de l’Esprit d’Amour et de Vérité,
en lui donnant toute la confiance dont je suis capable.
Et je reçois alors en retour en moi des parcelles de Sa manière à Lui
de te voir, de t’écouter, de t’aimer et d’être vrai avec toi.
Et je crois, dans la foi, que tu en reçois aussi
quelques parcelles de lumière et de Vie…

Demeurons…
Même dans le grand silence, demeurons reliés.

Samedi Saint…

Sens du shabbat

Shabbat signifie « cesser ». Le Shabbat est bien plus qu’un repos, en mémoire du repos divin, le 7ème jour de la création ; c’est une rupture radicale avec tout ce qui nous accapare la semaine : les Juifs arrêtent le téléphone, l’internet, la TV ! Ils se libèrent de tous leurs engrenages quotidiens… Un vide pour mettre au premier plan l’essentiel et avoir le courage de dire « Assez ! » à tout le reste… Un espace privilégié pour prendre le temps de recevoir les inspirations de la semaine à venir.

Inspirant pour les chrétiens le dimanche ? + pour toute personne connectée à la Source ?

« Même si notre âme est angoissée, même si nos gorges serrées ne laissent s’élever aucune prière, le pur et silencieux repos du Shabbath nous mène vers un royaume de paix infinie, au seuil de l’éternité. Il est peu d’idées au monde chargées d’autant de force spirituelle que l’idée du Shabbath. Dans bien des siècles, lorsque de toutes nos théories ne subsisteront même plus les traces, la splendeur du Shabbath illuminera encore l’Univers » (Abraham Heschel, Les Bâtisseurs du temps).

Se déposer dans l’infinie terre aimante de Dieu

« Habiter la terre, enfin.
Accepter d’être là, enfin.
Revenir de tous nos ailleurs, de nos fugues.
Revenir de nos refus.
Cesser de réclamer des comptes à la vie,
de lui donner des ordres, ne rien exiger d’elle.
Renoncer au marchandage,
l’acquitter de toute dette, la délivrer de nos impératifs.
Acquiescer à la vie telle qu’elle se donne.
Dans tout ce que nous ne pouvons pas changer,
dans tous de que nous ne pouvons pas choisir,
il y a cela que nous pouvons : dire « oui » à ce qui est.
Consentir sans raison. Faire le saut de consentir, à tout.
Elle est si étroite la cellule où nos exigences nous enferment.
Déplions nos mains et laissons se défaire
la corde qui nous suspend hors de la vie.
Laissons-nous déposer au sol de la vie telle qu’elle est.
Ce n’est pas dans le vide que nous allons tomber.
Ce n’est pas dans la boue amère de la résignation.
C’est dans l’infinie terre aimante de Dieu » 
(Marie-Laure Choplin, Un cœur sans rempart).

Respons – abilités !

L’Assemblée d’une Église protestante accepta, au moment d’embaucher son nouveau pasteur, d’augmenter sa paie chaque fois que sa famille s’agrandira. Après la naissance du 6ème enfant, comme il commence à coûter vraiment cher, on rediscute longuement cette décision. Après avoir écouté plus d’une heure, le pasteur se lève et dit d’une voix solennelle :
« LES ENFANTS SONT UN DON DE DIEU,
ET NOUS EN PRENDRONS AUTANT
QU’IL NOUS EN DONNERA ! »
Un lourd silence tomba alors sur l’assemblée.
Au fond du temple, se lève
la voix d’une vieille dame :
« LA PLUIE AUSSI EST UN DON DE DIEU.
MAIS QUAND NOUS EN RECEVONS TROP,
SON ESPRIT NOUS A OFFERT DES RESSOURCES POUR ENFILER DES IMPERMÉABLES ! »

Miracle

Pierre De Rudder, ouvrier agricole, a eu la jambe broyée par la chute d’un arbre. De multiples fractures ne se sont pas ressoudées et la gangrène s’y est mise. Les médecins disent la nécessité d’amputer la jambe pour sauver le reste. Malgré son état catastrophique, Pierre refuse en disant qu’il veut d’abord aller en pèlerinage dans un nouveau lieu près de chez lui : c’est une réplique de la grotte de Lourdes qui vient d’être inaugurée (le 7 avril 1875) à un kilomètre et demi de chez lui, à Oostakker (près de Gand ; vous savez là où est né le plus grand empereur européen, Charles Quint). Il mettra des heures pour parcourir ces 1.500 mètres sur ses béquilles. Il finit par arriver dans ce décor d’imitations agglomérées. Las, là, il lâche ses béquilles et tombe à genoux. Quand il se relève, il est guéri… Tous les témoins, y compris son médecin, l’attestent : les os se sont ressoudés, la gangrène s’en est allée. Pierre reprend simplement son travail, encore 35 ans. Ce miracle sera authentifié par l’Église comme le huitième miracle officiel de Lourdes (qui se trouve à 1111 kms de là). Il faut savoir qu’autour de Lourdes, la médecine rigoureusement scientifique a authentifié 7.200 cas de guérison instantanée et complètement inexplicable. 1 % seulement de ces cas (70) a été reconnu comme miracle officiel par l’Église, qui est extrêmement prudente et attentive à l’esprit (éviter toutes formes de superstition idolâtrique, de culte de la personnalité…).

Histoire racontée par Didier van Cauwelaert,  dix-huit miracles présentés dans le livre « L’insolence des miracles ».

Pour que ou parce que ?

Dans un mouvement de religiosité spontanée, les êtres humains produisent de la religion : ils font divers sacrifices aux dieux pour que ceux-ci les protègent, leur donnent sécurité, santé, richesses, prospérité, etc.
 
Dans la Révélation biblique, c’est l’inverse : Dieu vient toucher le cœur et la conscience d’une personne pour l’appeler à cheminer ensemble et à vivre une aventure à ses côtés. Le Dieu biblique n’offre pas la tranquillité, Il met la personne en route, Il lui envoie un Souffle qui gonfle généreusement ses voiles mais qui peut gonfler ses boules car les appels divins à la  mission font éclater ses sécurités et ses conforts… au point que bien des personnes ferment leurs oreilles, yeux, cœur ; au point que des prophètes dans la Bible fuient Dieu (cf. Jonas envoyé à Ninive et qui n’en veut pas).
 
Nos projections de religiosité spontanée :
je fais des sacrifices
pour que Dieu fasse attention
et me donne des faveurs.
Les injections de l’Esprit (Révélation en cours) :
j’accepte de me sacrifier
parce que Dieu me comble de son amour
et m’envoie en mission ! Mais parfois, Il me
les gonfle : à me prier de perdre ma vie ainsi…
 
Pour creuser : https://etiennechome.site/pour-que-dieu-maime-ou-parce-quil-maime/

« Ce qui me permet de suivre aujourd’hui Jésus comme un Maître, c’est précisément qu’il ne promet pas l’évitement du risque.
C’est ce crédit qu’il accorde au réel, sa plongée inconditionnelle dans la complexité du monde et de l’âme humaine, sans tenter de nous y soustraire, de la résoudre ou de la contourner.
Voilà les seules paroles qui puissent me toucher, me rejoindre.
Vivre la paix d’une bénédiction originelle pour ne pas céder aux
tranquillités qui nous privent de la grâce de savoir être dérangés »
(Marion Muller-Colard, L’intranquillité).

« Fâchée avec mon Dieu imaginaire qui avait rompu sans préavis mon contrat inconscient de protection, je manquais de secours spirituel. Je ne trouvais pas de prière qui puisse être autre chose qu’une immense contradiction, une négociation régressive avec la peau morte d’un Dieu qui ne tenait pas.

Pourtant, lorsque je caressais, du bout des doigts, le visage bleu et enflé de cet enfant presque étranger, dans le roulis devenu rassurant de l’oxygène qui lui parvenait machinalement, j’étais parfois saisie par une sérénité démente. Il arrive que l’impuissance ouvre sur des paysages singuliers.

La détresse m’avait dilatée et, en quelque sorte, elle avait élargi ma surface d’échange avec la vie. Et près de ce petit corps, se superposait à ma supplication muette pour qu’il vive, la conviction profonde que, ‘quoi qu’il arrive’, ce qui était incroyable et sublime, c’était qu’il fût né. Et que cela, jamais, ne pourrait être retiré à quiconque. Ni à lui, ni à moi, ni au monde, ni à l’histoire.

Je mis du temps à comprendre que cette clairvoyance fulgurante était peut-être la première véritable prière de ma vie.

[…] En dépit des relents de superstition qui me saisissent parfois, en dépit de mon petit négoce intérieur qui n’en finira jamais tout à fait de marchander avec un Dieu imaginaire, j’ai entrevu un Autre Dieu qui ne se porte pas garant de ma sécurité, mais de la pugnacité du vivant à laquelle il m’invite à participer. » (Marion Muller-Colard, L’autre Dieu).

Des si déments, décidément

« Mais il n’y aura pas pour toujours des ténèbres sur ce pays envahi par l’angoisse… Le peuple qui vivait dans les ténèbres verra briller une grande lumière… » (Isaïe 8,23 ; 9,1).

« La Parole est faite chair et la lumière de Dieu vient briller dans les ténèbres de notre humanité » (Isaïe 9,5-6 ; Jean 1,1-5).

Passages bibliques cités par Augustin Nkundabashaka dans le Bulletin de Noël 2023 du M.I.R.-France (branche française du Mouvement International de la Réconciliation), qui présente le travail de plusieurs des personnes avec qui je collabore étroitement :

cf. le bulletin de Noël du M.I.R.

Étoile filante : faites un voeu

« Il y avait une fois un couple, un soir, en hiver, au coin de leur feu. Apparut une belle dame, qui leur dit : « Je suis une fée, je vous promets de vous accorder les trois premières choses que vous souhaiterez mais, prenez-y garde, après avoir souhaité ces trois choses, je ne vous accorderai plus rien. »

La fée ayant disparu, cet homme et cette femme furent très embarrassés. « Y a-t-il mieux que d’être riche ? », dit la femme. « Être en bonne santé », enchaîna le mari. La femme prit les pincettes et raccommoda le feu. Voyant les charbons encore bien allumés, elle dit sans trop réfléchir : « Voilà un bon feu ! je voudrais avoir une aune de boudin pour notre souper, nous pourrions le faire cuire bien aisément. » À peine eut-elle achevé ces paroles, qu’il tomba une aune de boudin par la cheminée. « Peste soit de la gourmande avec son boudin ! dit le mari ; ne voilà-t-il pas un beau souhait ! nous n’en avons plus que deux à faire. Pour moi, je suis si en colère, que je voudrais que tu eusses le boudin au bout du nez. » Dans le moment, l’homme s’aperçut qu’il était encore plus fou que la femme ; car, par ce second souhait, le boudin sauta au bout du nez de cette pauvre femme qui ne put jamais l’arracher. « Que je suis malheureuse ! s’écria-t-elle ; tu es un méchant, d’avoir souhaité ce boudin au bout de mon nez. — Je te jure, ma chère femme, que je n’y pensais pas, répondit le mari. Mais que ferons-nous ? Je vais souhaiter de grandes richesses, et je te ferai faire un étui d’or pour cacher ce boudin. — Gardez-vous-en bien, reprit la femme ; car je me tuerais s’il fallait vivre avec ce boudin à mon nez. Croyez-moi, il nous reste un souhait à faire, laissez-le-moi, ou je vais me jeter par la fenêtre. » En disant ces paroles, elle courut ouvrir la fenêtre, et son mari, qui l’aimait, lui cria : « Arrête, ma chère femme ! je te donne la permission de souhaiter tout ce que tu voudras. — Eh bien, dit la femme, je souhaite que le boudin tombe à terre. » À l’instant le boudin tomba, et la femme, qui avait de l’esprit, dit à son mari : « La fée s’est moquée de nous, et elle a eu raison. Peut-être aurions-nous été plus malheureux étant riches que nous ne le sommes à présent. Crois-moi, mon ami, ne souhaitons rien, et prenons les choses comme il plaira à Dieu de nous les envoyer. En attendant, soupons avec notre boudin, puisqu’il ne nous reste que cela de nos souhaits. » Le mari pensa que sa femme avait raison ; ils soupèrent gaiement, et ne s’embarrassèrent plus des choses qu’ils avaient eu dessein de souhaiter » (Conte des trois souhaits, par Jeanne Marie Leprince de Beaumont et Eugénie Foa, 1843 ; j’ai raccourci le début).

ma lettre mal-être

Je t’écris un message, convaincu que tu as à l’entendre.
Une part de moi y crie ‘help, au secours, à moi’.
À vrai dire, c’est faute de trouver en moi
un Self leader, capable d’entendre ce cri.

Finalement, je ne t’enverrai pas ce message à toi ;
je prends un temps pour lui donner le droit d’être en moi,
et me laisser inspirer la petite initiative
qui me remet dans le flow de la Vie…
Et merci à Ouistiti (ma part jeu de mot), qui y contribue par ses acrobaties de branche en branche (qui me rebranchent à la vie).

Cou ci cou là

« Nous essayons de nous entourer d’un maximum de certitudes, mais vivre, c’est naviguer dans une mer d’incertitudes, à travers des îlots et des archipels de certitudes sur lesquels on se ravitaille… » (Edgar Morin).

« Avoir la foi, c’est monter la première marche, même quand on ne voit pas tout l’escalier » (Martin Luther King).

En Avent, en avant…