simple et humble prière du rosaire

Début août 1945, l’explosion de la bombe atomique à Hiroshima épargna des jésuites de toute contamination et destruction. Ils ont bénéficié d’un bouclier protecteur inexplicable au milieu de tous ces décombres. Cette exception plus qu’étrange se reproduisit trois jours plus tard à Nagasaki, chez les franciscains.

Leur couvent épargné avait été fondé 14 ans plus tôt par Maximilien Kolbe, accueilli au Ciel 4 ans moins 4 jours plus tôt ! Le point commun de toutes ces personnes : leur attachement à la simple et humble prière du rosaire. Comprenne qui pourra !

Deux articles à lire à ce propos :

https://fr.aleteia.org/2018/02/28/le-rosaire-plus-puissant-que-la-bombe-atomique/
et
https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/la-vierge-marie-remplit-le-monde-sanctuaires-marials/asie/japon/nagazaki-le-jardin-de-limmaculee-le-pere-kolbe

En ce 15 août 2025, à qui peut le plus, confions humblement la paix dans le monde, la vie des belligérants et la rencontre d’aujourd’hui entre Trump et Poutine. 

Bonne fête de l’Assomption !

Marie vit l’Assomption, c-à-d qu’elle a la joie d’être au Ciel assumée corps et âme, toute entière, accueillie dans le Royaume sans aucun obstacle au point qu’elle a été immédiatement ressuscitée, son corps transfiguré. Notre vocation à tous est de répondre par un « oui, fiat » qui lève tous nos obstacles… Cette fête me nourrit en m’invitant à lever mes propres obstacles. Que nos « oui » soient « oui » ! Bonne fête de l’Assomption !

« N’est-ce pas la vie, quand on va à la Source de la vie ? et que, de la vie, on puise la Vie éternelle dans un flux incessant ? Avant son départ, la Vierge mère a déjà bu à cette source inépuisable pour que, dans son passage même, elle ne fût pas touchée par le goût de la mort, même le plus léger. C’est pourquoi en sortant, elle a vu la Vie, si bien qu’elle ne vit pas la mort. Elle a vu son Fils, si bien qu’elle ne souffrit pas de la séparation de la chair. S’élançant donc, libérée, dans une si bienheureuse vision et se désaltérant au visage, si désiré, de Dieu, elle trouve les vénérables habitants du ciel prêts à la servir et à la conduire » (Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque).

Dans une petite ville du Sud-Ouest de la France, un enfant naquit le 27 novembre 1944 : Gilles Bouhours. À peine âgé d’un an, il échappa miraculeusement à la maladie grâce à l’intercession de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Mais ce n’était là que le prélude à un destin hors du commun.

À trois ans, l’âme déjà brûlante de ferveur, il annonça à son père, d’un ton candide et assuré :

— La Vierge m’a confié un message… Je dois le porter au Pape.

Personne ne prit au sérieux les paroles de l’enfant. Mais deux années durant, il répéta inlassablement sa mission. Et lorsque sa mère, intriguée, voulut connaître le contenu de ce message, il répondit simplement :

— Maman, il n’est pas pour toi. Il est pour le Pape.

En 1949, les voisins, émus par tant de persistance, offrirent le voyage à Rome. Le père s’interrogeait : comment se présenter aux portes du Vatican pour expliquer qu’un garçonnet de cinq ans avait un message céleste à délivrer ? Pourtant, à peine arrivés, un émissaire du Pape les cherchait déjà.

Le 10 décembre 1949, Gilles fut conduit seul auprès de Pie XII. L’audience dura une heure — un temps prodigieux — et lorsqu’il raccompagna l’enfant, le Saint-Père déclara à son père :

— Depuis longtemps, je demande au Ciel un signe clair avant de proclamer un dogme. Votre fils vient de me l’apporter.

Le contenu exact resta secret, mais le Pape confia qu’il s’agissait de la révélation que la Sainte Vierge, après sa vie terrestre, fut élevée au Ciel en corps et en âme. Moins d’un an plus tard, le 1er novembre 1950, le Dogme de l’Assomption était proclamé.

Dès lors, Gilles ne vécut plus que pour Jésus et Marie. Autorisé à communier dès quatre ans, il priait avec la ferveur d’un moine, célébrait de petites « messes blanches » dans un autel improvisé, et prêchait des sermons d’une profondeur surprenante pour un enfant. Sa soif de l’Eucharistie ne connaissait ni froid ni fatigue.

Mais le Ciel, qui l’avait envoyé, le rappela jeune. En février 1960, une mystérieuse maladie l’emporta en deux jours. Avant de mourir, il rassura :

— Je vais mourir, mais ne pleure pas. Je suis bien et heureux.

Il s’éteignit à quinze ans, laissant sur sa tombe les mots qu’il avait choisis :

« Aimez Dieu et la Sainte Vierge. Offrez-leur toutes vos souffrances et ainsi vous retrouverez la paix de l’âme ».

vieillesse petite porte

Je ne me sens pas vieux.
Oui, mon corps vieillit et se déglingue.
ET mon cœur s’assagit ET mon âme mûrit… 
Mes forces physiques diminuent.
Mes visions de sagesse augmentent.

Je me dis que la vieillesse n’est pas seulement là pour me faire perdre tout ce qui n’est pas l’essentiel. Ce faisant, elle souligne aussi où est l’Essence-Ciel qui se densifie. La vieillesse est là pour m’indiquer où est la toute petite porte, le bon pas sage à vivre, les petits pas à pas sages…

Pacem in Terris

Make the authentic peace great again!

« La paix du Christ ressuscité est une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement. […] Que cette salutation de paix entre dans vos cœurs, qu’elle parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu’ils soient, à tous les peuples, à toute la terre » (premiers mots de Léon XIV, premier pape citoyen des États-Unis).

éveil de la conscience et effusion de l’Amour

Entre ce 1er et ce 5 avril, j’ai eu la joie d’être dans l’équipe conduisant un « Intensif Qui suis-je ? » au magnifique Domaine de St-Roch : trésor des trésors vers l’Éveil ; cf. https://www.seminaireintensif.fr/.

L’ « effusion de l’Esprit », l’ « éveil de la conscience », l’effusion de l’Amour, ne serait-ce pas aussi simple qu’un rire d’enfant pleinement confiant ?

En pleine tempête sur le lac,
dans sa barque, Pierre dit :
— Qu’est-ce qui m’empêche de venir ?
— Rien, dit Jésus, viens vers moi !

« Tout est possible à celui qui croit »
(Mt 9,23).

« Le juste vivra par la foi »
(Romains 1,17).

Jésus invita Pierre à marcher sur les eaux.
Les Belges l’ont fait (voir photos) : piste cyclable en pierre qui traverse un lac à Bokrijk dans un magnifique espace-nature… Elle marche, pierre… qui roule même ! De quoi faire rouler nos pierres, à tombeau ouvert ?

Prier, à la source

Ma part intelligente cherche à connaitre Dieu, assoiffée de savoirs sur lui. Elle construit ses images et ses concepts sur lui. Si elle opère seule, de manière isolée, elle s’embourbe dans ses fabrications d’idoles.

Ma part volontaire, à coups de résolutions déterminées, s’efforce de décider de rester fidèle aux formes de prière qu’elle se sent obligée d’honorer ! Et tant pis si c’est du bout des lèvres. Hélas, ses réserves d’énergie sont limitées et à force de trimer en étant coupée de la source, à la longue, sa batterie interne propre s’épuise peu à peu.

Mes parts intelligente et volontaire sont les seconds du navire, elles peuvent apprendre du capitaine, qui est alimenté par les sources inépuisables et surabondantes : déjà les tout simplement naturelles, l’aquatique et la terrienne qui montent du bas ; la lumineuse qui descend du haut ; l’oxygénante (dont l’inspire et l’expire combinent horizontal et vertical). Le capitaine du navire, lui, commence chaque aventure de prière par l’accueil interne de chaque membre de l’équipage tourmenté, activé d’une manière ou d’une autre. Il met toute son attention sur ce qui est présent, y compris le manque qui déstabilise et l’absence qui creuse le manque. Y compris ? À vrai dire, prioritairement. Car ce manque est l’eau fade de laquelle va jaillir le vin des Noces : ce manque est le verre à moitié vide du besoin qui s’y trouve en creux… En lui offrant toute mon attention, jusqu’à ma considération, je vais cheminer dans mes boyaux psychiques noués, jusqu’au moment –  cadeau-surprise – d’une transformation intérieure : de hug en hug, avec chaque part en manque de quelque chose, viendra le moment béni où l’absence deviendra Présence inépuisable et surabondante…

Ainsi alimentées, mes parts intelligente et volontaire peuvent alors se déployer avec leur talent propre : la première me permet de rendre compte de l’expérience vivifiante, la deuxième est excellente pour demeurer fidèle au processus d’empathie envers chaque part tourmentée. Non pas décider d’aimer (à la force du poignet) tout qui ne va pas bien (avec le danger de me donner de bons points et de grimper sur un pied d’estale) mais décider de lui offrir ma curiosité bienveillante, jusqu’à ce que s’ouvre quelque chose, de l’ordre de la vie.

Pèlerins d’espérance

« La paix ne sera jamais le fruit de la méfiance, le fruit des murs, des armes pointées les uns contre les autres. Saint Paul dit: « Ce que l’on sème, on le récolte » (Gal 6, 7). Frères et sœurs, en ce moment, nos civilisations sèment la destruction, la peur. Frères et sœurs, semons l’espérance ! Soyons des semeurs d’espérance ! Que chacun cherche la manière de le faire, mais semeurs d’espérance, toujours » (Pape François, 18 mai 2024).