« Mieux que l’espéranto, les câlins parlent une langue universelle et valent mieux qu’un long discours » (Kathleen Keating).
« Le toucher est instinctif. Il est le vecteur de nos sentiments lorsque nous montrons que nous aimons, que nous sommes concernés par le bien-être de l’autre » (Céline Rivière).
« Quand notre main touche une plaque brûlante, des récepteurs sensoriels informent notre cerveau que nous nous brûlons et celui-ci donne l’ordre à notre bras de se retirer. Nos sensations physiques ont pour fonction de faire l’interface entre notre intérieur et l’environnement, à chaque fois qu’un décalage se produit entre les deux. Il en est de même pour nos émotions, panneaux indicateurs plus intérieurs, nous renseignant sur l’état de nos besoins : la production d’une émotion agréable/désagréable signale qu’un de nos besoins est/n’est pas satisfait par l’environnement présent. Elle est une précieuse source d’information plutôt qu’une interférence. Le danger n’est pas dans l’émotion mais dans notre manque de considération de son message » (Étienne Chomé, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, p. 196-197).
« La maison des hôtes » revisitée
Ainsi, l’être humain est une auberge. Chaque matin, un nouvel arrivant : une joie, une peur, un découragement, une douleur se présente, comme un hôte qu’on n’attendait pas.
Accueille-les tous de bon cœur ! Même si c’est une foule de chagrins qui saccagent tout dans ta maison, et la vide de ses meubles. Traite chaque invité avec honneur. Il fait peut-être de la place en toi pour de nouveaux plaisirs.
La tristesse, la colère, le dégoût, la surprise, accueille-les à ta porte avec empathie et invite-les à entrer.
Sois reconnaissant à tous ceux qui viennent car chacun est un guide qui t’est envoyé de l’au-delà »
(poème de Djalâl-od-Dîn Rûmî que j’ai revisité, à partir de la logique émotionnelle).
« J’ai appris doucement à recevoir le silence et à méditer quelques minutes chaque jour pour laisser aux vibrations de l’univers la possibilité de me rejoindre et de m’apprivoiser encore un peu » (Jacques Salomé).
« Une demi-heure de méditation est essentielle sauf quand on est très occupé. Alors une heure est nécessaire » (Saint François de Sales).
« On arrête de faire quelque chose et on se contente d’être soi-même. La méditation, un truc bizarre comme un rituel de magie ou de conscience cosmique ? Il ne s’agit pas de partir dans le cosmos mais d’être pleinement là où vous êtes. Et s’il y a de la magie, elle est à l’intérieur de vous-même » (Prof. Jon Kabat-Zinn, Center for Mindfulness in Medicine, Health Care and Society Worcester, Massasuchets, USA). Renouer avec « les pratiques de sagesse issues du fond des âges, […] médecine de l’être » (film « Les étonnantes vertus de la méditation » : https://www.arte.tv/fr/videos/069099-000-A/les-etonnantes-vertus-de-la-meditation/, à savourer si pas déjà fait ! Si vous ne donnez que 4’ à ce documentaire, je vous invite à écouter les 4 dernières (sur les 51 minutes).
« Nous avons tendance à penser spontanément que ma liberté s’arrête là où commence celle des autres. Une telle vision banale des choses fait de chacun de nous des êtres dont la liberté serait fermée par celle d’autrui. Chacun poursuivrait dans un univers fermé des désirs, des rêves. Mais mes désirs rencontrent ceux d’autrui ; si deux êtres désirent le même terrain, la même place, la même femme…, il y a conflit. Le conflit que je peux avoir avec l’autre ne peut alors être résolu que grâce à l’intervention d’un tiers : un tiers impartial […]. Renversons le propos : ma liberté commence là où commence celle de l’autre. L’altérité est la porte de la liberté. L’accueil, l’acceptation de l’autre dans sa différence accroissent ma liberté plus qu’elles ne la diminuent. Mais ces termes d’accueil, d’acceptation, sont un peu éculés. Le terme qui convient est celui de reconnaissance » (Bernard Piettre, Altérité, 2015).
Je deviens libre de ce que je peux exprimer et prisonnier de ce que je refoule. Je deviens libre de ce que je peux accepter et prisonnier de ce que je refuse. Je deviens libre de ce que je peux donner et prisonnier de ce que je possède.
« Ne te livre pas comme un paquet ficelé. Ris avec tes cris; crie avec tes rires » (Henri Michaux).
Les détracteurs de Pasteur ont démontré que la qualité du terrain compte plus que le microbe.
Le meilleur booster du système immunitaire = la qualité de notre raccordement à la source inépuisable et surabondante de la Vie.
La démarche semble mystique ? Elle est à vrai dire très pratique et elle s’apprend concrètement : visiter chaque membre de mon corps et chaque membre de ma petite famille intérieure, lorsqu’il se replie et se coupe de la Vie, lui offrir de la compassion pour sa fatigue / douleur / plainte, ET, dans l’autre sens, lui offrir le souffle à chaque inspire + tout ce qui lui permettra de se relier à nouveau à la Vie infinie, reçue gratuitement à chaque instant…
« Il faut se tromper, il faut être imprudent, il faut être fou. On est infirme, autrement » (Jacques Brel, Belge éternel).
« Entre possible et impossible, deux lettres et un état d’esprit » (Charles de Gaulle, a la gaule de France).
« Il faut toujours viser la Lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles » (Oscar Wilde, wide poet, ose-car from Ireland, 1854-1900).
« Il y a un moment, dans la vie, où on sait que c’est exactement le moment de franchir le pas. Maintenant ou jamais. Maintenant, ou plus rien ne sera comme avant. Et ce moment, c’est maintenant » (Federico Moccia, Roma, arôme caput mundi).
La méthode C-R-I-T-E-R-E, troisième étape : distinguer violences-manières-de-dire et violences-manières-d’obtenir
« À partir des bassesses dont il a été témoin, Louis de Funès invente son personnage de petit chef : dur avec les faibles et minable avec les puissants. « J’adore les faux-jetons. Comme personnage, je crois que ce sont les plus comiques, ceux-là. Il n’y a pas à bouger, à faire des grimaces, ni à sauter par-delà une haie. Il y a des énormes volumes, là ! […] À son insu, ma mère fut mon professeur de comédie : elle avait de ces colères mais souvent des colères feintes ; moi, je restais de marbre. C’est par elle que j’ai trouvé mon personnage de faux-jeton, un personnage truculent, très drôle, très amusant. » […] Quand on s’énerve et qu’on trépigne, c’est d’abord la preuve qu’on est vivant » (interviews dans les archives de l’INA, commentées par Lucie Cariès dans « La folle aventure de Louis de Funès »).
Nos colères contiennent, pour une part, une manière tragique d’exprimer notre frustration et notre besoin de vivre ; d’autre part une stratégie pour obtenir quelque chose. Pour se calmer, la colère-manière-de-dire a besoin de recevoir de l’empathie et de la considération du besoin en souffrance, tandis que la colère-manière-d’obtenir tombe à plat pour peu que sa proie n’est pas dupe du tour de passe-passe. Ces deux dimensions de colère se soignent avec des remèdes radicalement différents ; d’où l’importance de les démêler !
Plus d’explications à l’étape 3 de mon parcours de formation et dans mon livre La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, p. 113 à 129 (qui distingue une troisième dimension : la saine colère contre l’injustice).
La syntonie musculaire est la clé de la formation de « la libération du ressenti par le dialogue tonico-émotionnel » du Dr Jean Lerminiaux, neuropsychiatre, 89 ans, naïf / natif à souhait ! Il est passionné par l’étude du tonus musculaire et de la relation tonico-émotionnelle comme base d’une thérapie, notamment à partir d’une lecture corporelle minutieuse.
Je vous recommande vivement sa formation, ancrée dans le meilleur des découvertes en neurosciences : durant 6 week-ends de trois jours (à Bruxelles), des exercices et des mises en situation conduisent chaque participant à développer ses propres capacités d’observation et d’écoute de son ressenti, jusqu’à rencontrer ses propres blocages…
L’étymologie de « s’en-thou-siasmer » parle de Dieu (εν θεοῦ [èn théou]) et de son souffle de vie, présent dans toutes les sagesses du monde : Prāṇa hindou / Qi Chi Shū chinois / Ruah hébreu / Rûh musulman / Pneuma grec / Anima latin / Ankh égyptien / Mana polynésien / Orenda amérindien / Od germain…
Heureux qui rend grâce d’être insufflé et inspiré par ce Souffle, Présence qui oxygène et que tous respirent…