Être spirituel = spir rituel = pro rituel du spir

Pour me connecter au souffle vital, mon diaphragme se contracte environ 25.000 fois par jour. J’apprends à être avec lui afin de savourer une respiration continue et libre, en passant consciemment de l’inspire à l’expire et de l’expire à l’inspire. Par la respiration intentionnelle, je peux vivre une respiration profonde et complète, apaiser mon rythme cardiaque et ma vie intérieure.

Respirer peut être l’occasion de sentir ce souffle de vie qui m’oxygène de bout en bout. Respirer me donne mille chances de m’éveiller à mon intérieur, à la joie de m’habiter. Je peux prier à travers ma respiration, ouvrir mes entrailles aux mouvements du Souffle en moi.

Le Souffle, ce point commun à toutes les religions et à toutes les spiritualités, cette sagesse des Orientaux de toute obédience… À chaque don d’oxygène et à chaque souffle offert en retour, la respiration peut pour un chrétien devenir louange à l’Esprit Saint… Depuis des siècles, des chrétiens d’Orient ont l’habitude de synchroniser leur prière à Jésus sur la respiration (première partie de la philocalie à l’inspire et deuxième à l’expire). Dans ses Exercices spirituels, Ignace de Loyola propose de le vivre avec le Notre Père et l’Ave Maria.

25.000 fois par jour : tant d’opportunités de reprendre souffle +  d’apporter un souffle nouveau : respirer jusqu’à être inspiré et expirer sans rendre son dernier souffle !

Les cinq lois de vie inscrites en tout être humain

1) Faire les choix porteurs de vie, 2) accepter ses vulnérabilités et se recevoir de la Source de la vie, 3) aller vers soi-même et devenir pleinement soi, 4) dans l’unité de tout son être, 5) entrer dans la logique du don qui rend fécond, voilà les cinq lois de vie inscrites en tout être humain, d’après Simone Pacot dans ses livres : L’évangélisation des profondeurs et Reviens à la vie ; cinq repères essentiels pour avancer.

Lune rouge : les forces du cycle féminin

À lire et à faire lire : ‘Lune Rouge. Les forces du cycle féminin’ de Miranda Gray. Extraits :

p. 19 : « La menstruation continue d’être considérée aujourd’hui comme un inconvénient biologique rendant les femmes émotives et irrationnelles, et faisant d’elles des employées peu fiables. Dans notre société occidentale industrialisée, qui se veut « éclairée », le cycle menstruel est un sujet que l’on n’aborde encore que rarement de manière ouverte, sauf en termes médicaux. Il existe des barrières entre mères et filles, entre épouses et maris, entre sœurs et entre amis. De nombreuses femmes traversent la vie en se détestant et en se sentant coupables de déprimer, d’être irritables, de se sentir ballonnées et d’être maladroites à une certaine période du mois. Combien de femmes ont transmis cette haine de soi et cette peur à leurs enfants, soit verbalement, soit par leur comportement ? Pour combien de femmes la première expérience des règles a-t-elle été effrayante, parce qu’elles ne savaient absolument pas à quoi s’attendre ou n’en connaissaient au mieux que les détails cliniques qui n’expliquaient en rien ce qu’elles ressentaient ? Dans la société contemporaine, où les rites de passage ont disparu, combien de femmes ont en réalité ressenti qu’elles venaient de recevoir le don de la féminité et qu’à travers cette expérience, elles bénéficiaient de conseils sur la façon de grandir ? En se familiarisant avec les dons de leur propre expérience menstruelle et en la considérant sous une lumière positive, les femmes seront à nouveau capables de guider leurs filles, afin que ces dernières sachent accueillir leur féminité et ses cycles.

p. 41 :
Athéna prit la main d’Ève dans l’une des siennes. « Au cours de ton cycle, tes énergies créatrices ne sont pas simplement destinées à la création d’enfants, mais aussi à la naissance des enfants-idées. » Elle toucha le front d’Ève et poursuivit : « Tu produis l’étincelle de la vie, tu la portes dans ton corps, tu la nourris et lui permets de grandir jusqu’à ce que tu la délivres dans ce monde. Les enfants viennent au monde par l’utérus, alors que les enfants-idées viennent au monde par ton corps, tes mains et tes pieds, ta voix. » Elle déposa un baiser sur les mains d’Eve comme pour lui rendre hommage. « Une femme sans enfant n’est pas une femme incomplète anormale, ses enfants sont les idées qu’elle porte en elle et leur naissance correspond à la forme qu’elle leur donne dans le monde matériel.
— D’où viennent ces enfants-idées ? demanda Ève, perplexe.
— Ta sexualité réveille les énergies qui sèment les graines de l’inspiration. L’acte sexuel en lui-même peut créer à la fois des enfants et des enfants-idées. Il peut être le feu qui inspire l’artiste, le poète, le musicien et le visionnaire. L’art de la sexualité est sacré, il apporte le divin dans le monde. » Ève sentit ses doigts commencer à se réchauffer et à vibrer à l’idée de créer.

p. 46 :
« Tu es en train de faire l’expérience de la force de la féminité du dynamisme rayonnant des phases de lumière, mais, plus tu ressentiras la perte de cette énergie lorsqu’elle se transforme en obscurité. Ne regarde pas en arrière en cherchant la lumière, sinon tu manqueras les dons de l’obscurité. Regarde à l’intérieur de l’obscurité, accueille ses pouvoirs et vois la lumière qui s’en dégage. »

p. 57 :
« Ève prit conscience que le pouvoir de détruire et celui de créer provenaient de la même force et elle sut qu’elle les détenait en elle. Forte de cette nouvelle clarté d’esprit, elle comprit que tout dans l’univers était connecté et elle sut qu’en guidant son énergie dans le monde matériel, elle pourrait tisser ses fils et créer prophétie, magie, art et amour. Ses énergies à présent équilibrées, Ève se tint debout, émerveillée, contemplant les galaxies et les étoiles qui brillaient sur le plafond de la caverne.

p. 123 :
Combien de femmes sont-elles véritablement conscientes que leur saignement représente autre chose qu’un phénomène menstruel contrariant, salissant et se mettant en travers de l’existence ?

p. 137-138 :
La période de saignement est une période au cours de laquelle les barrières entre l’esprit conscient et l’inconscient sont abaissées, vous permettant d’élargir votre conscience et d’entrer en interaction avec celle de votre corps. Bien que caractérisée par le retrait, cette phase n’est pas négative ; au contraire, elle s’accompagne d’un sentiment d’acceptation et d’intégration à un tout, et l’occasion pour vous de laisser votre moi intérieur s’exprimer dans votre esprit éveillé. Les énergies créatrices ne sont plus stimulantes, mais plutôt visionnaires : elles offrent la capacité de discerner des structures et d’acquérir des connaissances. Cette phase est un moment de tranquillité et de gestation.

La véritable liberté d’ordre intérieur

« Il est évidemment souhaitable d’être libre de ses mouvements sur le plan physique, mais considérez que cette liberté-là est secondaire. La véritable liberté à laquelle il vaut la peine d’aspirer est d’ordre intérieur. Car à quoi cela vous servira-t-il de pouvoir aller librement où vous voulez, si vous transportez en vous des pensées et des sentiments qui vous empoisonnent, qui vous ligotent et qui finiront un jour par vous clouer au lit ? » (Omraam Mikhaël Aïvanhov).

Sagesse de l’écopsychologie suite

Gratitude pour Joanna Macy, fondatrice de l’écopsychologie, pour sa manière constructive de nous montrer concrètement comment servir la vie, déployer un « espoir en mouvement », au lieu d’une « fuite en avant ». Voici la suite de ma compilation de quelques passages de son livre ‘Écopsychologie pratique et rituels pour la terre : Revenir à la Vie’ (‘Coming Back to Life: Practices to Reconnect Our Lives, Our World’) :

« Le lieu de la prise de décision reste à l’intérieur de l’individu, soumis à tous les caprices que cet individu considère comme étant son propre intérêt. Et nos modes de décisions actuels semblent trop lents et trop corruptibles pour répondre adéquatement à la crise de survie créée par notre société de croissance industrielle et ses technologies. […] Au-delà de tous les dangers encourus, des changements climatiques aux guerres nucléaires, aucun n’est aussi grave que notre paralysie. […] Certains des aspects les plus laids du comportement humain aujourd’hui viennent de la peur des changements radicaux que nous devons maintenant faire. 

Le travail sur la réappropriation de son pouvoir permet de jouer son rôle dans la création d’une civilisation soutenable. Ce travail nous relie ensemble et nous relie à la toile de Vie. Nos pratiques interactives nous aident à retrouver le courage, l’implication et la solidarité nécessaire pour changer nos vies et passer à l’action pour prendre soin de la planète. » 

L’action créative part de la conscience individuelle et se prolonge dans l’engagement collectif, de manière responsable et durable. Plût au ciel (mauvais jeu de mot, vu les déluges de pluie) l’éveil des consciences pour accepter des mesures terre-à-terre écoresponsables qui secouent nos habitudes plus encore que les mesures sanitaires COVID…  Lucidité et courage pour passer de la masse qui critique la fin de ses conforts à la masse critique qui fait face aux contreforts : mettre fin, avec courage, à la fuite en avant.

Écopsychologie constructive devant les perspectives de la collapsologie

Gratitude pour Joanna Macy, fondatrice de l’écopsychologie, pour sa manière constructive de nous montrer concrètement comment ne pas être traumatisé par les perspectives collapsologiques qui annoncent l’effondrement de notre société. Voici une compilation de quelques passages de son livre ‘Écopsychologie pratique et rituels pour la terre : Revenir à la Vie’ : « Pour faire tourner le moteur du progrès, la Terre sert à la fois de magasin et de tout-à-l’égout. […] Les rigueurs économiques générées par la Société de croissance industrielle mettent en pièces le tissu social et engendrent la violence. Nous avons peur de nos banlieues, nous nous barricadons derrière des portes closes, nous nous réfugions dans des enclaves protégées. Certains politiciens et démagogues dirigent nos frustrations contre les autres, surtout contre les plus victimisés par la mondialisation de l’économie. Les échecs du capitalisme nous conduisent à chercher des bouc émissaires. […] Le changement de cap est un passage radical d’une société de croissance industrielle autodestructrice à une société compatible avec la vie. Chacun est invité à prendre part à ce changement de cap et à la guérison du monde. […] Le courage de changer de cap, tout en apportant de la joie, apprend beaucoup. Si le monde doit être guéri par des efforts humains, je suis convaincue que ce sera par des gens ordinaires, des gens dont l’amour pour cette vie est encore plus grand que leur peur. […] La grâce arrive quand nous agissons avec d’autres au nom de notre planète. […] Être vivant dans ce bel univers autoorganisé, participer à la danse de la vie avec nos sens pour le percevoir, nos poumons pour la respirer, et notre chair pour s’en nourrir, tout cela est une merveille au-delà des mots. »

S’entre tenir

Mille manières d’amorcer & nourrir nos temps de qualité :
mettre un petit mot « merci pour… », « je t’aime »
dans sa poche, dans sa sacoche, dans son planning,
sur le siège de l’auto, sur le côté de son oreiller ;
soigner les retrouvailles en fin de journée (un véritable
espace pour le « comment s’est passée ta journée ? »),
faire une promenade ensemble,
apporter une douceur que l’autre apprécie au lit à son réveil,
laisser une musique nous ré-unir,
se masser quelques minutes,
s’entre-tenir devant le feu allumé ensemble,
dîner aux chandelles, prendre un verre ensemble,
passer la soirée en mode home cinéma,
revoir des photos- ou vidéos-souvenirs,
danser ensemble dans le salon,
cuisiner ensemble ou pour l’autre, etc., etc.,…

La règle du 1 – 1 – 1 pour une vie commune nourrie :
1 soirée par semaine
1 weekend par mois
1 semaine par an

Dragons poil au menton

« Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. Toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours, qui attendent que nous les secourions.

Pensez qu’il se produit quelque chose en vous, que la vie ne vous a pas oublié, qu’elle vous tient dans sa main ; elle ne vous abandonnera pas. Pourquoi voulez-vous exclure de votre vie toute inquiétude, toute souffrance, toute mélancolie alors que vous ignorez leur travail en vous ?

Aussi, ne devriez-vous pas vous effrayer quand se lève devant vous une grande tristesse, comme vous n’en n’avez jamais vu de telle.

Pourquoi vouloir vous torturer en vous demandant d’où tout cela peut bien venir et à quoi tout cela aboutira ?

Vous savez bien que vous êtes dans des états transitoires et que vous ne désirez rien tant que de vous transformer. Si certains de vos états sont maladifs, considérez que la maladie est le moyen qu’a l’organisme pour se libérer de ce qui lui est étranger. Il s’agit alors simplement de l’aider à être malade, à avoir la maladie dans sa totalité, à la laisser se déclarer, car c’est par là qu’il progresse…

Vous êtes le médecin qui doit veiller sur lui même… Et voilà ce qu’il faut faire avant tout pour autant que vous soyez votre médecin » (Rainer Maria Rilke, Lettre à un jeune poète).

Chômer le dimanche : origine et sens

Le mot « chômer » provient du latin populaire du XIIIe siècle, repris en Occitan : « caumare », lui-même dérivé du grec ancien « καυμα » (kauma) signifiant « chaleur ». Chômer, c’est se reposer ou laisser reposer une activité pendant la chaleur.

À la Révolution française, mon aïeul, le Marquis de Chaume, a quitté en 1789 son domaine en Île-de-France et refit sa vie à Anvers. Pour ne pas avoir la tête coupée, il a coupé son nom : de Chaume est devenu Chomé ! Il a choisi ce nom qui avait, à son époque, une excellente aura car l’augmentation des temps chômés, c’est-à-dire des temps de repos, représentait un grand progrès pour l’humanité : libération des durs labeurs. La plaie du chômage que nous connaissons aujourd’hui n’est venue qu’après, avec la révolution industrielle, laquelle d’ailleurs a cherché à faire travailler même le sacrosaint jour du dimanche (dies Dominici : le jour du Seigneur). 

Fêter le travail le 1er mai par un jour chômé : quelle belle mise à pied pour prendre son pied ! Vivent nos temps chômés qui nous offrent congé
et tiennent chaud met / Étienne Chomé…

Odorat fin, jusqu’à détecter une maladie

L’Écossaise Joy Milne dispose d’un odorat extrêmement sensible :  « Une odeur n’est pas statique, elle flotte dans l’air. Je sens le mouvement des odeurs et je peux suivre leur piste jusqu’à leur disparition ». Par un changement d’odeur toujours plus marqué chez son mari, elle a détecté sa maladie de Parkinson plusieurs années avant que les premiers symptômes musculaires n’apparaissent. À partir de son super pouvoir, des scientifiques ont pu confirmer l’existence de molécules olfactives associées spécifiquement à cette maladie neurologique dégénérative. Des tests de diagnostic précoce, sous la forme de « nez électroniques » sont mis au point pour détecter les microparticules volatiles émanant de cancers du poumon, de l’estomac, du côlon ou du sein, émises par le souffle !

Il semblerait que le nez d’un œnologue aguerri est plus fin que celui d’un chien pour reconnaître les fragrances peu flagrantes d’un vin. Sa palette olfactive n’a pas à pâlir de la comparaison.

Cf. notamment l’étonnante étude publiée dans Science, le 12 mai 2017, avec John McGann, spécialiste de la neurobiologie des sens.

Bonne respiration à plein nez et à pleins poumons…