Mon regard sur la phrase de Macron « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emm*rder » : quand quelqu’un fait quelque chose de mal à mes yeux, il est sage de distinguer soigneusement ce quelqu’un de ses actes, afin de réussir à montrer en quoi le comportement ne me semble pas ajusté, sans du tout m’attaquer à la personne. Le défi est de rester entièrement sur le plan des actes citoyens, qui sont à réguler par la loi et par un cadre de droit juste ; ce plan est à distinguer soigneusement du registre des personnes à respecter.
Viser la personne, c’est se tromper de cible ! Porter atteinte à son intégrité, c’est se tromper de combat et s’éloigner de la solution juste. Pour aller plus loin, lire l’intro de mon livre La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, disponible sur http://etiennechome.site/publications-de-fond/sociopolitique/.
Dans sa lutte pour l’indépendance de son pays colonisé par les Anglais, Gandhi disait : « J’aime les Anglais. Je souhaite pouvoir vivre avec eux mais je hais le système qu’ils ont institué dans notre pays et je veux le détruire. Je m’arrange pour traquer le mal où qu’il soit, sans jamais nuire à celui qui en est responsable. Notre non-coopération ne s’en prend ni aux Anglais ni à l’Occident mais au système que les Anglais nous ont imposé ».
« Tu n’as pas à déplacer les montagnes. Tombe simplement amoureux de la vie. Sois une tornade de bonheur, de gratitude et de reconnaissance. Tu changeras le monde en étant juste un être humain chaleureux avec un grand cœur » (Anita Krizzan).
« Je suis de plus en plus convaincu que tous nos actes ont des conséquences. Une bonne action ne s’évapore pas, ne disparaît pas purement et simplement. Notre amour se poursuit sur des générations » (Archevêque Desmond Tutu).
« Sœurs et frères, cette voix venant du ciel, nous l’avons nous-mêmes entendue dans ce temps fort que nous avons vécu sur la montagne sainte : se confirme pour nous cette parole prophétique à laquelle vous faites bien de donner toute votre attention, comme on fixe son regard sur la lampe brillant dans la nuit, jusqu’à ce que le jour vienne à poindre et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs » (2 Pierre 1,17-19).
« Leshana haba’a yiheyou koulanou beYerushalayim » = Que l’année prochaine, nous puissions tous être à Jérusalem ! Tel est le souhait que s’échangent tous les Juifs de la diaspora, dans le rêve collectif d’un retour à la montagne de Sion.
Le désir d’unité est si profond en chacun.e de nous. Dans la Communauté du Chemin Neuf, nous prions chaque jour pour l’unité des chrétiens en chantant le psaume 121 :
Quelle joie quand on m’a dit : « Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur, là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur. C’est là le siège du droit, le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem : « Paix à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs, le bonheur dans tes palais ! »
Pour l’amour de mes frères et de mes amis, Laisse-moi dire : « Paix sur toi ! » Pour la maison du Seigneur notre Dieu, je désire ton bien, je prie pour ton bonheur.
Début du message du Pape François, en cette Journée mondiale de la paix, 1er janvier 2022 :
Le dialogue entre générations, éducation et travail : des outils pour construire une paix durable.
« Comme ils sont beaux, sur les montagnes, les pas du messager qui annonce la paix » (Is 52, 7). « Pourquoi donc, Israël, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrit parmi les habitants du séjour des morts ? » (Baruch 3, 10-11). Pour ces gens, l’avènement du messager de paix signifiait l’espérance d’une renaissance sur les décombres de l’histoire. Aujourd’hui encore, la clameur des pauvres et de la terre ne cesse de s’élever pour implorer justice et paix. À chaque époque, la paix est à la fois un don du ciel et le fruit d’un engagement commun. Il y a, en effet, une “architecture” de la paix, dans laquelle interviennent les différentes institutions de la société, et il y a un “artisanat” de la paix qui implique chacun de nous personnellement. Chacun peut collaborer à la construction d’un monde plus pacifique : à partir de son propre cœur et des relations au sein de la famille, dans la société et avec l’environnement, jusqu’aux relations entre les peuples et entre les États. Je voudrais proposer trois voies pour construire une paix durable. Tout d’abord, le dialogue entre les générations comme base pour la réalisation de projets communs. Deuxièmement, l’éducation en tant que facteur de liberté, de responsabilité et de développement. Enfin, le travail pour une pleine réalisation de la dignité humaine. Ces trois éléments sont essentiels pour “l’élaboration d’un pacte social”, sans lequel tout projet de paix est inconsistant.
Vivent les distanciels dans le ciel de ce réveillon réchauffé omicron-ondes !
« Faites le bien, par petits bouts, là où vous êtes, car ce sont tous ces petits bouts de bien, une fois assemblés, qui transforment le monde » (Desmond Tutu).
« Iel est un pronom neutre inclusif de la troisième personne, issu d’une grammaire dite inclusive. Il s’utilise en français à la place de il ou de elle, soit pour désigner une personne dont on ne connaît pas le genre, soit pour désigner une personne non binaire (qui ne se considère ni comme un homme, ni comme une femme). Exemple : iel a réussi à me convaincre. On peut aussi employer ce pronom à la place de lui ou de elle. Par exemple : on verra ça avec iel.
Même si ce pronom existe depuis le tout début des années 2010, il semble que ce soit en 2013 qu’il a commencé à se diffuser. Il a été de plus en plus employé à partir de l’année suivante, mais surtout dans des milieux militants. À l’automne 2021, il se fait remarquer suite à une polémique qui enflamme les médias et les réseaux sociaux.
Sa forme du pluriel, ‘iels’ avec un s, s’emploie de la même façon que la forme du singulier. En outre, le ‘iels’ pluriel peut aussi être utilisé en langage inclusif pour désigner un groupe d’hommes et de femmes.
Le choix du pronom appartient à la personne désignée. Concrètement, c’est la personne non binaire, ne souhaitant pas être désignée par il ou par elle, qui demande à son entourage de recourir au pronom iel (ou à un autre pronom neutre) pour la désigner. Un pronom neutre est donc revendiqué par la personne qu’il désigne, mais ce choix n’est pas toujours respecté par l’entourage ou par la société, car la notion de non-binarité n’est pas admise par tous.
Il existe deux façons d’accorder avec iel : le neutre grammatical et l’inclusif. La différence entre les deux est subtile et n’est pas appliquée par tout le monde.
Le neutre grammatical se pose comme un troisième genre, ni masculin, ni féminin. En français, il se traduit notamment par l’utilisation d’adjectifs épicènes (qui ont la même forme à tous les genres) : iel est aimable, où aimable évite d’utiliser gentil ou gentille, par exemple.
Le langage inclusif, qui est de plus en plus répandu à l’écrit, est plutôt une façon de s’exprimer qui englobe tous les genres. Les adjectifs prennent à la fois la forme du masculin et celle du féminin. Actuellement, il existe plusieurs conventions différentes pour l’écriture inclusive : parenthèses, iel est gentil(le), point médian (ou à défaut, point ou tiret), iel est curieux·euse, iels sont tou-te-s venu-e-s, majuscule intermédiaire, iels sont intelligentEs, concaténation des deux formes, les directeurices de l’agence, les acteurs/actrices du film.
L’écriture inclusive est critiquée pour diverses raisons : à cause de cette hétérogénéité des usages, ou bien du fait que la forme du féminin est tronquée, ou encore parce que c’est difficile à oraliser, parce que c’est difficile à lire, parce que c’est sous-tendu par une idéologie qui ne fait pas l’unanimité » (https://dictionnaire.orthodidacte.com/article/definition-iel).
Au bout d’un blanc chemin bordé par des prairies, s’ouvre mon jardin odorant. Descends parmi les fleurs, visite, je te prie, le beau chalet de mes parents.
C’est dans cette attentive et studieuse chambre, où les anges m’ont tout appris, […] c’est là que j’ai connu, en ouvrant mes fenêtres sur les orchestres du matin, l’ivresse turbulente et monastique d’être sûre d’un illustre destin. C’est là que j’ai senti les rafales d’automne m’entr’ouvrir le cœur à grands coups pour y faire tenir ce qui souffre et frissonne : c’est là que j’eus pitié de tout ! Tout me semblait amour, angélique promesse, charité qui franchit la mort. On persévère en soi bien longtemps : peut-être est-ce ma façon de survivre encor !
La nuit, me soulevant d’un lit tiède et paisible, m’accoudant au balcon, j’interrogeais les cieux, et j’échangeais avec la nue inaccessible le langage sacré du silence et des yeux (Anna de Noailles, Les Forces éternelles, 1920, pp. 97-99 & 117).
« On s’adresse à son animal avec toute l’affection dont on aimerait être soi-même l’objet. Comme si c’était le double de soi » (Didier Lauru, Revue Enfance et Psy, n° consacré à la relation entre l’enfant et l’animal, 2007).
Quand deux camarades éléphants ne se sont plus vu depuis longtemps, ils se mettent la trompe dans la bouche de l’autre.
Les pandas urinent pour laisser des messages à leurs camarades, en se dressant sur leurs pattes avant, tête en bas, afin d’uriner le plus haut possible, sur un arbre par exemple. Que fait le panda suivant ? Il se sus-panda à ses lèvres, tout joyeux de recevoir son message !?…
De mémoire de rose On n’a vu mourir un jardinier Si rien qu’une pause ne peut vous suffire Madame laissez Le temps s’est tiré sans le maudire Patientez Laissez-vous glisser dans le vent léger Patience, patientez…
Si l’amour s’envole ne t’en prends qu’à toi Tu as fui l’école pour le lit d’un roi Si sa voile blanche n’est plus que brouillard Te pends pas à la branche Dès qu’il fera noir Te pends pas à la branche Dès qu’il fera noir
Car… De mémoire de rose On n’a vu mourir un jardinier Si rien qu’une pause ne peut vous suffire Madame laissez Le temps s’est tiré sans le maudire Patientez Laissez-vous glisser dans le vent léger Patience, patientez…
Garde tout au fond tout au fond de toi Un vide un endroit Derrière les fêtes Ou poser la tête Dans le vent du soir Bercer ses vieux rêves Même s’il fait noir Bercer ses vieux rêves Même s’il fait noir
Car… De mémoire de rose On n’a vu mourir un jardinier
Si rien qu’une pause ne peut vous suffire Madame laissez le temps s’est tiré sans le maudire Patientez Laissez-vous glisser dans le vent léger Patience, patientez
« Le sort de nos vies est entrelacé sur plusieurs générations. Les êtres et leurs fragilités, par-delà les années, sont noués les uns aux autres par les chocs que leurs corps ont enregistrés. Sur plusieurs générations, une matière humaine modifiée, brassée par les exils, traverse des deuils et des naissances, des guerres et des crises. Elle s’attache des espoirs de vie meilleure et survit grâce à des secrets, des oublis, des camouflages.
Quand une génération s’est autorisée à n’être que tournée vers l’avenir, alors la nécessité de se retourner incombent à ceux qui suivent. Il y a plusieurs récits bibliques qui interdisent ce retour : lorsque Sodome est détruite, il ne faut pas se retourner, au risque d’être transformé en statue de sel = on est pétrifié, réifié. Parce que se retourner, c’est souvent regarder les morts. Quand on regarde trop la mort, la paralysie vient, on devient soi-même un gisant » (Camille de Toledo, Thésée, sa vie nouvelle, p. 250).
Fils sans père, Sartre revint sans fin à ce père absent et à son procès : « Quand les pères ont des projets, les fils ont des destins », dit-il à propos du père de Flaubert.