« Lorsque vous entrez dans une forêt, souvenez-vous qu’une multitude de créatures sont là qui vont et viennent, occupées à différentes activités, et qu’elles vous voient. Essayez de vous mettre en relation avec elles, et même adressez-leur la parole pour leur montrer que vous appréciez leur travail.
Approchez-vous d’un chêne, d’un sapin… Appuyez votre main sur son tronc et dites-lui : « Que tu es beau ! Que tu es fort ! Donne-moi un peu de ta solidité et de ta résistance… Et je te charge aussi d’un message pour tous les autres arbres de la forêt. Dis-leur qu’ils sont magnifiques et que je les aime. Salue chacun de ma part, transmets-leur mon baiser », et vous embrassez l’arbre. Les entités qui l’habitent vont alors s’empresser de transmettre votre amour à toute la forêt et tandis que vous continuez à vous promener, les autres entités qui ont reçu votre message sortent des arbres pour vous saluer, elles dansent sur votre passage. Quand vous retournerez chez vous, vous serez heureux, comme si vous aviez rencontré des amis » (Omraam Mikhaël Aïvanhov).
En tous temps, en tous lieux, tous les vivants célèbrent leur source, leur souffle, leur lumière.
La Bible honore ces fondamentaux du Vivant : « En toi, est la source de vie ; c’est par ta lumière que nous ‘soufflons’ la lumière » (Ps 35,10).
« La prière est le souffle de l’âme, l’oasis de paix où nous pouvons puiser l’eau qui irrigue notre vie spirituelle et illumine notre existence » (Benoit XVI, L’âme de la prière, p. 297).
Dans les bras de la mère qui engendre la vie, porteuse du souffle vital, fils et père, réunis, se réjouissent. Cette dynamique du Vivant court sur toute la terre, à l’image et à la ressemblance du Créateur, qui partage sa plénitude de communion. Bienheureux qui se laisse combler de sa joie légère à chaque inspire et qui, à chaque expire, y prend part de tout son être…
« L’arbre ne retire pas son ombre, même au bûcheron » (Proverbe indien).
« L’ombre du frêne, venin n’entraîne » (Proverbe français).
« Le filao est un arbre pionnier, capable de coloniser des sols très pauvres en éléments minéraux : Aimes-tu mieux la nuit? Sous les filaos grêles, où l’ombre a fait tarir le chant des tourterelles, des rayons filtreraient sur nous comme des pleurs » (Paul-Jean Toulet, Vers inédits, 1920, p. 5).
« Une crise est un dérèglement provisoire dans un système. Donc, ce qu’on appelle “la fin de la crise” est un retour à la normale. Si vous avez une crise de foie et que vous guérissez, vous êtes à nouveau en bonne santé, comme avant. Mais on ne reviendra jamais au monde d’hier. Nous sommes non pas en train de vivre une crise, mais une gigantesque mutation. En fait, nous vivons plusieurs mutations : géopolitique, spirituelle, technologique, génétique, économique. Elles portent en elles autant de promesses que de menaces. Ça veut dire qu’elles attendent de nous qu’on les prenne en main. Notre devoir de citoyens est de tout faire pour conjurer ces menaces et faire advenir les promesses. Voir les choses sous cet angle redonne l’envie d’agir, nous réveille… » (Jean-Claude Guillebaud, Tout est encore possible. Manifeste pour un optimisme réaliste).
« Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre » (Hans Jonas, Le Principe responsabilité, 1979, p. 30).
« L’union fait la force » (devise de la Belgique).
« La violence n’est pas la vraie réponse à la violence. Si la violence répond à la violence, le monde tombera dans une spirale de violence. La seule vraie réponse à la violence est d’avoir le courage de faire face aux injustices qui sont la violence nº 1 » (ArchevêqueHelder Camara).
« Plusieurs amis israéliens m’ont déjà partagé sincèrement : « Nous, Israéliens, nous ne menons aucune action terroriste, nous ne plaçons pas de bombes dans les bus. Quand nous recourons à la force armée, ce n’est jamais pour attaquer, c’est chaque fois pour nous défendre et nous protéger. » Ils parlent de leur propre violence (répression : violence nº 3) en réaction à celle des Palestiniens (terrorisme : nº 2), mais sans voir les violences nº 1 que sont les injustices. C’est pourtant elles qui sont à la base de l’enchaînement infernal des violences. Et comme le montre cette analyse, la solution à de tels conflits tient essentiellement dans la suppression des injustices (quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent). Et le début de la solution, pour ce qui est à la portée des plus forts, est de comprendre que la violence nº 3 ne résoudra jamais rien. Au contraire, elle ne fait qu’alimenter la spirale de violence. C’est aussi vrai que 1 v + 1 v = 2 v et que 2 v + 1 v = 3 v ! C’est aussi simple que l’histoire d’une marmite brûlant sur le feu : si vous augmentez le feu, elle brûlera encore davantage ! » (Étienne Chomé, Pour qu’un tel attentat ne se reproduise plus, article paru le 28 septembre 2001 dans la presse mauricienne, quelques jours après les attentats du 11/9/2001).
Jean-Marie Muller est décédé il y a un mois, 7 jours avant Noël. Il nous a offert des centaines d’articles + 36 livres prophétiques sur l’action non-violente, la non-violence engagée dans la Cité, dont voici un florilège. En 1967, il renvoyait son livret militaire et militait pour le droit à l’objection de conscience. En 1973, il s’engageait dans le « Bataillon de la paix », avec le Général Jacques de Bollardière. Avec tant d’autres, ils se sont investis dans une défense civile non-violente réaliste, ils ont créé le MAN (https://nonviolence.fr/), dès 1974, autour du ‘Manifeste pour une Alternative non-violente’, témoignant d’une attitude responsable face à la violence, sans rien céder à son apparente fatalité, en vue de « rendre crédible l’hypothèse de la non-violence », jusqu’à l’échelle des nations et de rendre nues « l’idéologie de la violence nécessaire, légitime et honorable », « toutes les contradictions et toutes les inefficacités de la violence ». « Cultiver la violence, c’est en faire une fatalité, mais c’est une fatalité tout entière faite de main d’hommes. Nous sommes mis au défi de cultiver la non-violence. »
« Le génie de Gandhi est d’avoir réconcilié la morale de conviction et la morale de responsabilité, d’avoir réconcilié les exigences de la vie spirituelle et les contraintes de l’action politique. Il faut corriger ce que Gandhi a pu dire par ce qu’il a fait, et se méfier du gandhiraton. Ce qui menace la paix, ce ne sont pas les conflits mais l’idéologie qui fait croire aux hommes que la violence est le seul moyen de résoudre les conflits. La violence n’est jamais la solution, elle est le problème. La violence ne peut que construire des murs et détruire des ponts. La non-violence nous invite à déconstruire les murs et à construire des ponts. »
C’est parce que les forces déployées par la non-violence sont d’un autre ordre que la violence, qu’elles échappent aux pièges de la guerre baptisée juste (violence agie sur) comme du pacifisme (violence subie sous) : « Le pacifisme est un vœu pieux. Certes, il vaut mieux formuler des vœux pieux que des vœux impies, mais cela ne change rien à la réalité ! » « La non-violence réconcilie la lutte et l’amour. Elle est le chaînon manquant entre la violence et l’amour. » « Il s’agit de conjuguer l’exigence morale qui consiste à délégitimer la violence avec l’attitude responsable qui vise à agir efficacement contre les systèmes de domination et d’oppression qui asservissent l’homme. Parce que la violence finit toujours par trahir et pervertir la fin qu’elle prétend servir, il est essentiel de rechercher des « équivalents fonctionnels » à la violence qui soient en cohérence avec la fin poursuivie. La non-violence offre cette cohérence tout en visant à l’efficacité » (cf. https://www.irnc.org/IRNC/Textes/226).
Plus d’infos : https://www.irnc.org/IRNC/Actualites/Monde/2809
« J’ai décidé de moins râler contre les maux de la société, mais de prendre juste ma part de responsabilité. J’ai réalisé que c’était plus important pour moi d’être ok avec moi-même que de donner des leçons aux autres » (Laurent Gounelle).
« La violence commence lorsque je choisis de ne pas remettre en question la pensée disant que j’ai raison de croire le jugement que je porte sur un être humain. La violence se poursuit lorsque je fais des choix, parle, pose des actions, à partir de ce jugement que j’ai validé.
La non-violence commence lorsque je choisis de traduire ce jugement pour découvrir quels besoins et aspirations ne sont pas nourris en moi lorsque je vois cette personne agir comme elle le fait : là, dans l’espace en amont des jugements, au-delà du conditionnement bien-mal, s’ouvre le champ de la rencontre possible, de cœur à cœur.
Se relier de cœur à cœur ne signifie pas être d’accord avec les actions de la personne en question, mais avoir conscience que, même si certaines de ses actions ne nourrissent pas mes besoins et aspirations profondes, le fait de me relier à lui au niveau de ce qui nous est commun – les besoins qui sous-tendent toutes nos actions – augmentera mes chances de trouver une façon d’être en relation qui soit en accord avec mon rêve de vivre dans un monde où les êtres humains vivent à cœur ouvert plutôt qu’à poings fermés…
Alors, amie, ami, si en ce jour tu t’apprêtes à valider le jugement que tu portes sur autrui, je t’invite à te demander dans quel monde tu souhaites vivre… » (Issâ Padovani).
« De la Vie éternelle, je ne sais pas grand-chose, sinon que plus jamais l’homme ne sera loup pour l’homme. L’homme plus jamais n’accablera, ne jugera, n’humiliera son frère ; l’Absolu rassasiant notre cœur, nous verrons partout ses reflets. De la Vie à venir, je ne sais pas grand-chose, sinon que notre corps ne saura plus gémir. Plus jamais cette angoisse qui nous étreint à la gorge. Les longues nuits avec ces cruels souvenirs de trop de grands bonheurs perdus, les nuits qui n’en finissent pas… « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux… », « De mort, il n’y en aura plus… », « Car l’ancien monde s’en est allé ». De la Vie qui viendra, je ne sais pas grand-chose, sinon que la douceur aura gagné sur la violence. Le fort n’écrasera plus le faible… Il n’y aura plus de faibles ! Les hommes se déclareront la Paix. « L’enfant jouera sur le trou du cobra ». Chacun s’enchantera de la différence de l’autre, les parcelles de vérité, comme un puzzle achevé, seront réconciliées. « Les grandes eaux ne pourront éteindre l’Amour, ni les fleuves le submerger ». De la Vie qui t’attend, je ne sais qu’une chose… Dieu sera tout, en tous ; l’Amour sera tout pour chacun. L’homme aura retrouvé la passerelle qui mène au cœur de son frère et qui a nom Esprit Saint. « Et cette joie, nul, jamais ne pourra la ravir ». Amen » (Stan Rougier, De la Vie éternelle, je ne sais pas grand-chose).
Mon regard sur la phrase de Macron « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emm*rder » : quand quelqu’un fait quelque chose de mal à mes yeux, il est sage de distinguer soigneusement ce quelqu’un de ses actes, afin de réussir à montrer en quoi le comportement ne me semble pas ajusté, sans du tout m’attaquer à la personne. Le défi est de rester entièrement sur le plan des actes citoyens, qui sont à réguler par la loi et par un cadre de droit juste ; ce plan est à distinguer soigneusement du registre des personnes à respecter.
Viser la personne, c’est se tromper de cible ! Porter atteinte à son intégrité, c’est se tromper de combat et s’éloigner de la solution juste. Pour aller plus loin, lire l’intro de mon livre La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, disponible sur http://etiennechome.site/publications-de-fond/sociopolitique/.
Dans sa lutte pour l’indépendance de son pays colonisé par les Anglais, Gandhi disait : « J’aime les Anglais. Je souhaite pouvoir vivre avec eux mais je hais le système qu’ils ont institué dans notre pays et je veux le détruire. Je m’arrange pour traquer le mal où qu’il soit, sans jamais nuire à celui qui en est responsable. Notre non-coopération ne s’en prend ni aux Anglais ni à l’Occident mais au système que les Anglais nous ont imposé ».