En Genèse 2, il n’est pas question de « femme sortie de la côte d’Adam », comme nous fourvoie cette mauvaise traduction. Il y est révélé que l’homme et la femme sont les deux CÔTÉS que Dieu créent pour générer l’humanité. Dieu bâtit là du grandiose et du solide : l’un est inachevé et devient pleinement lui-même dans la rencontre de l’autre, et vice-versa ; différents pour s’accomplir à travers une relation qui les dépasse tous deux.
Quand on lit ce récit délivré de nos a priori anti-misogynes, on peut apprécier que la femme y est davantage actrice que l’homme engourdi et qu’elle joue un rôle capital dans cet appel à parachever la création…
Cf. Hélène de Saint Aubert, Sexuation, parité et nuptialité dans le second récit de la Création (Gn 2), Collection Lectio Divina, février 2023.
1) Les pays engagés dans le G20 = près de deux tiers de la population mondiale, trois quart du commerce mondial et 80 % du produit mondial brut (somme des PIB de tous les pays du monde). Le G20 a été élevé au rang de chef d’État ou de gouvernement à la suite de la crise économique et financière mondiale il y a 15 ans. Il se veut depuis lors « premier forum de coopération économique internationale ».
2) Le temps du G20, le Premier Ministre indien aimerait faire disparaître la pauvreté dans la ville de New Delhi : pour accueillir les Grands de ce monde, on a rasé un bidonville et davantage précarisé ses habitants, parmi les plus pauvres + fait la chasse aux chiens errants.
3) « Si nous sommes effectivement une famille mondiale, nous ressemblons aujourd’hui à une famille plutôt dysfonctionnelle » (Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies).
4) « J’étais allé, mendiant de porte en porte, sur le chemin du village lorsque ton chariot d’or apparut au loin pareil à un rêve splendide et j’admirais quel était ce Roi de tous les rois !
Mais les espoirs s’exaltèrent et je pensais : c’en est fini des mauvais jours, et déjà je me tenais dans l’attente d’aumônes spontanées et de richesses éparpillées partout dans la poussière.
Le chariot s’arrêta là où je me tenais. Ton regard tomba sur moi et tu descendis avec un sourire. Je sentis que la chance de ma vie était enfin venue.
Soudain, alors, tu tendis ta main droite et dis : « Qu’as-tu à me donner ? »
Ah ! quel jeu royal était-ce là de tendre la main au mendiant pour mendier ! J’étais confus et demeurai perplexe ; enfin, de ma besace, je tirai lentement un tout petit grain de blé et te le donnai.
Mais combien fut grande ma surprise lorsqu’à la fin du jour, vidant à terre mon sac, je trouvai un tout petit grain d’or parmi le tas des pauvres grains. Je pleurai amèrement alors et pensai : « Que n’ai-je eu le coeur de te donner mon tout ! » » (Rabindranath Tagore, L’offrande lyrique, Poème n°50).
Écrit en 1927 : « C’est après-demain la grande immigration. L’écliptique deviendra une petite spirale violette. La terre aura deux chignons de verdure et une ceinture de chasteté en glace » (Robert Desnos, La Liberté ou l’Amour).
« Nous sommes tous des immigrés, il n’y a que le lieu de naissance qui change » (attribué à Anne Onyme !).
Sur la photo d’illustration, des grandes dames / grandes d’âme habitantes de l’île de Lampedusa (20 km2), un des « hotspots » européens de tri des migrants.
En 1914, les décideurs étaient convaincus que, comme en 1870, la guerre allait être de très courte durée. Ils se sont lourdement trompés : ce fut une boucherie interminable. La Grande Guerre n’a pas seulement meurtri le corps des hommes, elle a également laissé des séquelles moins visibles, qui ont rebondi en guerres ultérieures.
« Les nerfs, c’est l’étalon de résistance de la race. Les Allemands disaient que les Latins sont une race impressionnable, qui ne tiendra pas. Les Poilus, eux, se vantaient de leur solidité. Donc, il ne peut pas y avoir de Poilus qui auraient des troubles mentaux, ça les ramènerait à la condition d’un homme fragile, débile et efféminé. Avant 1914, les maladies mentales sont cantonnées aux femmes. L’hystérie vient du mot utérus » (Jean-Yves Le Naour, historien spécialiste de la Première Guerre mondiale).
Des centaines de milliers de soldats ont développé des troubles psychiques, aux conséquences incalculables, d’autant que les soldats traumatisés ont longtemps été dissimulés, par honte ou par désespoir. Une guerre entraîne des coûts inestimables sur de nombreuses générations. Si cette chaîne infernale pouvait être suffisamment rendue obvie, plus aucun décideur ne pourrait encore, en conscience, avancer des arguments va-t’en guerre convaincants.
Voir mon livre Le nouveau paradigme de non-violence, p. 231 à 236, où je tente de mettre en évidence quelques maillons de cette chaîne infernale, depuis le Général américain Sherman, partisan d’une guerre totale / « hard war » (« guerre dure ») / politique de la terre brûlée, visant à détruire toutes les capacités militaires mais aussi économiques et psychologiques de la Confédération ennemie. Des choix stratégiques aux coûts effrayants à long terme… Le jour où cette chaîne infernale sera complètement rendue obvie, il me semble que les belligérants les plus aveuglés seront pétrifiés sur place d’effroi. Faudra-t-il attendre ce jour dernier, cette aube où le Soleil de justice se lèvera en dissipant toutes ténèbres humaines ?
Il était une fois un homme qui alla consulter une voyante, en lui demandant : – Que va-t-il se passer dans un futur proche ? – Je vois que tu roules dans une grande limousine à travers la foule. Les gens sont heureux, applaudissent et se serrent dans les bras… – Je leur fais signe ? – Non, le cercueil est fermé !
De l’Est au Sud…
Ali Bongo Ondimba a déclaré « Je ne peux pas violer la loi », en omettant de reconnaître que voilà près de 60 ans que sa famille décide de la loi, gérant comme une propriété privée un riche pays, neuf fois plus grand que la Belgique.
Brico-Gin et Prout-Gin et tous les Djinns de la terre, rappellons-nous que nous sommes poussière et que nous retournerons à la poussière…
Pourquoi l’orthographe en français est-elle si compliquée ?
En 1694, les Cahiers préparatoires du tout premier Dictionnaire de l’Académie française précisent : « L’orthographe servira à distinguer les gens de lettre des ignorants et des simples femmes ». Le bon usage sera la marque de l’appartenance à la bonne société.
L’intention des Académiciens français était clairement élitiste : plus tu auras de l’argent pour payer des leçons particulières, mieux ton enfant se distinguera des autres. D’abord à l’époque de Richelieu, ensuite, 200 ans plus tard, sous la houlette de la nouvelle bourgeoisie dominante, la maîtrise de l’orthographe est devenue un instrument de pouvoir aux mains des riches élites.
Vraiment passionnant à suivre, un TEDx décapant qui démonte tous les arguments selon lesquels il faudrait maintenir une telle orthographe : « Ne touchons pas à notre orthographe parce que c’est notre héritage, c’est beau (tellement c’est compliqué) ; les absurdités sont à prendre pour des subtilités ; le sens de l’effort apprend à se dépasser ». 18’ précieuses qui en valent vraiment la peine : https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8.
Et bienvenue aussi dans les commentaires ci-dessous à ton point de vue si tu tiens au maintien de notre si chère orthographe.
Ceci est la suite de mon article sur la langue phonétique. Et l’article le plus important arrive en 3ème lieu…
La langue française a son génie, exprimant la finesse d’une culture, d’un esprit. Par contre, si l’on considère que son orthographe (son code graphique la transcrivant par écrit), est supposé être un outil à son service d’autant plus performant qu’il est simple, clair et non ambigu, alors son orthographe est une catastrophe.
Le son ‘s’ par exemple est rendu par douze peu douces manières de l’écrire : s, ss, c, ç, sc, t (les finales en ‘tion’), x (comme dans dix ou Bruxelles ; oui, la prononciation correcte de notre capitale est le son ‘s’ simple), z (comme dans quartz ou aztèque), th (comme dans forsythia), sth (comme dans isthme, asthme), cc (comme dans succion), sç (il acquiesça).
À l’inverse, en voyant ‘s’ dans un écrit français, il y a lieu de choisir parmi 3 prononciations : 1) s, 2) z (entre deux voyelles), 3) muette !
Tiré d’une éclairante présentation :
qui invite à une réforme de l’orthographe, pour améliorer son rôle, les services qu’elle rend à partir du bon sens.
« L’orthographe de la plupart des livres français est ridicule. L’habitude seule peut en supporter l’incongruité » (Voltaire, Dictionnaire Philosophique, 1771).
Dans bien des langues (bulgare, finnoise, serbe, roumaine, turque,…), l’orthographe est parfaitement phonétique : une lettre = un son et un son = une lettre. Dès lors, entendre un mot, c’est automatiquement être capable de l’écrire correctement. C’est très pratique.
N’en sont pas trop loin l’italien, l’espagnol, l’allemand, le néerlandais et le russe.
Tiré d’une éclairante présentation : https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8 qui invite à une réforme de l’orthographe en français, pour améliorer les services que peut rendre un tel outil linguistique.
Plus une langue est simplement phonétique, plus elle est accessible à tous, y compris aux étrangers qui cherchent à l’apprendre.
« La non-violence ne capitule pas devant l’oppression ou l’injustice ; elle s’acharne au contraire à les faire disparaître, mais elle n’exclut personne, même pas l’oppresseur, du processus qui conduira à la paix » (Cardinal Maurice Piat).
Le prophète Mahomet disait : « Assiste ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé ». Son interlocuteur lui dit : « Celui qui est opprimé, je l’assisterai. Mais l’oppresseur, explique-moi comment l’assister ». Mahomet reprit : « Tu l’empêcheras de commettre l’injustice, c’est en cela que consiste ton assistance pour lui ».
La force de la non-violence, c’est d’empêcher les oppresseurs d’être des bourreaux et d’empêcher les opprimés d’être des victimes.