L’intention de faire de l’humour…

« Un enfant fait de l’humour surtout pour être accepté par ses pairs. S’il en fait fréquemment et de bonne qualité, il est fort probable qu’il ait une intelligence extraordinaire » (Ugur Sak, professeur à l’Université Anadolu, en Turquie, auteur principal d’une étude à l’école : Are more humorouschildren more intelligent? A case from Turkish culture ; disponible sur https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/humor-2021-0054/html).

Mentionnons aussi une étude de l’Université de Vienne, publiée dans la revue Cognitive Processing en 2017, qui établit que le penchant pour l’agressivité est inversement proportionnel à la capacité d’humour noir, grotesque, morbide ou sarcastique. Cette capacité requiert plus d’intelligence, de culture, de stabilité émotionnelle et de décontraction. Ainsi, humour et intelligence seraient liés.

Démilitariser l’écœure Démilitariser les cœurs

« La sortie de crise est très, très lointaine. Elle nécessiterait une stabilité militaire sur le terrain afin de permettre aux Ukrainiens d’être en position de force pour envisager de s’asseoir à la table des négociations » (Simon Schlegel, International Crisis Group).

« Nous voulons la paix et pas seulement un armistice qui ne sert qu’à réarmer. Une paix véritable est le fruit d’un dialogue, elle ne s’obtient pas par les armes, lesquelles ne vainquent pas la haine et la volonté de domination, qui réapparaîtront, peut-être d’une autre manière, mais elles réapparaîtront. Chacun doit travailler à démilitariser les cœurs, à commencer par le sien, et ensuite à désamorcer la violence, à désarmer. Nous devons tous être pacifistes. […] Le Saint-Siège essaie de construire un réseau de relations qui favorise un rapprochement entre les parties pour trouver des solutions. En outre, nous faisons tout ce que nous pouvons faire pour aider les prisonniers » (Pape François, interrogé sur la Russie et l’Ukraine dans une interview accordée au quotidien italien La Stampa mi-novembre 22).

Démilitariser l’écœure…
Démilitariser les cœurs…
Oser sortir des corps-à-corps
pour en venir à des accords !
Aller des désaccords au chœur
en passant par des cœur à cœur !

Osons l’impossible devant l’impôt-cible

Voci des extraits de mon livre Le nouveau paradigme de non-violence, p 241-242 et p. 304-35 :

Le caractère inacceptable des horreurs de la guerre fait consensus. Ceci dit, pour ne pas les revivre, il ne suffit pas de « dessiner des pigeons et signer des appels », comme dit Gaston Bouthoul, dans sa Lettre ouverte aux pacifistes. Le défi est de mettre en place des alternatives crédibles de défense efficace nous permettant effectivement de désamorcer les violences. « Supprimer les guerres, c’est résoudre les conflits autrement que par l’usage des armes. Il s’agit donc bien d’imaginer d’autres moyens que les armes de la violence pour résoudre humainement les inévitables conflits humains » (Jean-Marie Muller, Vous avez dit : « Pacifisme ? »).

Traditionnellement, la défense se résumait à des dispositifs militaires. Avec l’essor de la résolution des conflits, une défense globale donne beaucoup plus de place à la défense civile citoyenne. La composante armée est insérée dans une mobilisation de toutes les forces économiques, sociales et culturelles. Traditionnellement, la doctrine de la guerre/paix juste stipule que « le dernier recours » de la violence n’est moralement autorisé qu’en cas d’échec durable des stratégies non-violentes. Mais quelle chance un pays donne-t-il à celles-ci lorsque plus de 99 % de son budget de défense est alloué à l’armée, largement dépendant du lobby militaro-industriel ? Dans divers pays, des citoyens osent faire objection de conscience  précise : ils paient leurs impôts sauf +/- 2 % (l’équivalent de leur participation au budget militaire national), en expliquant à leur gouvernement leur refus de coopérer à sa politique militariste et en affectant ces +/- 2 % au financement d’expériences novatrices de défense civile citoyenne et des programmes de paix constructive. L’union fait la force : si une masse critique de citoyens bouge, toute la Nation bougera.

Les acteurs engagés dans des interventions civiles de paix revendiquent un statut d’acteurs à part entière dans les conflits de ce monde et dans la construction de la paix véritable, au moyen d’une politique multidimensionnelle, active et crédible, de promotion de la paix. Des statuts juridiques ont encore à être pensés pour ceux qui ne réclament pas un droit d’objection de conscience absolue mais qui contestent aussi l’obligation d’enrôlement militaire automatique sous les drapeaux. En 1994, les évêques américains disaient : « Le besoin se fait sentir de mieux définir les relations justes entre l’autorité de l’État et la conscience de l’individu sur les questions de la guerre et de la paix », invitant à réfléchir à « l’objection de conscience sélective » (Conférence épiscopale des États-Unis, Le fruit de la justice est semé dans la paix).

Bienheureux les leaders comme Gandhi montrant au plus grand nombre de leurs concitoyens comment prendre toute leur place dans la construction d’une paix juste.

Mère nourricière et dévorante

« La figure mythique de la mère nourricière est toujours doublée, dès son origine, de cette autre figure de la mère dévorante ou de la mère-mort. C’est une donnée bien connue de l’histoire des religions que presque toutes les déesses nourricières sont aussi des ogresses qui dévorent leurs enfants ou menacent d’engloutir l’humanité. Le mythe de la Déesse lunaire est d’une certaine façon le mythe générique de ces mères dévorantes. Les divinités lunaires, qu’il s’agisse des Grandes Déesses (Cybèle, Déméter, Kali, Isis ou Isthar) ou de la multitude des succubes anonymes que l’on rencontre sous toutes les latitudes ou simplement des ogresses mises en scène dans les contes, toutes représentent non seulement le lien nourricier (bénéfique et maléfique) mais également le rapport de l’humanité avec le monde des morts. Selon les mythes, c’est par l’intervention originelle de cette divinité que la mort est entrée dans le monde. C’est par la déesse et par les sacrifices qu’elle exige que la mort se perpétue dans la vie, c’est elle encore qui, sous diverses figures d’animaux charognards (louve, chien, corneille, etc.) dévore les défunts. C’est aussi la cuisinière des enfers qui engloutit ses victimes dans l’immense chaudron des sorcières, en particulier dans les cultures celtiques. Cette essence dévorante de la figure maternelle est diversement interprétée. Elle est parfois simplement associée à l’ambivalence inexplicable du sacré elle-même rapportée, en ce qui concerne la féminité, à l’ambivalence de la nature : comme la Terre nourrit et protège, puis ensevelit ou détruit, la Mère serait tour à tour bénéfique et maléfique. L’interprétation jungienne intègre davantage, quant à elle, l’ambivalence puisqu’elle associe la mère nourricière-dévorante à la première phase fusionnelle de l’humanité (ou de l’individu) qui doit être scindée et dépassée » (Anne-Laure Bucher, Engendrer, nourrir, dévorer: les fonctions symboliques de la féminité).

« C’est la terre que je chanterai, mère universelle aux solides assises, aïeule vénérable qui nourrit sur son sol tout ce qui existe….» (Hymne homérique «À la Terre»).

Green washing culotté

Le Green washing (l’écoblanchiment) :
encore plus de dépenses
pour se donner un look plus écolo,
sans réelle conversion écolo.

Un qui m’écœure particulièrement :
de l’alimentaire chimique empaqueté
derrière une photo de produit naturel sain…

L'ombre de la Belge Maryna Zanevska est photographiée lors du match du premier tour du simple dames entre Kazach Putintseva et la Belge Zanevska au tournoi de tennis Roland Garros, à Paris, France.
L’ombre de la Belge Maryna Zanevska photographiée au tournoi de tennis Roland Garros, par BENOIT DOPPAGNE

Solidarité pour plus de paix et de justice

Voici quelques morceaux extraits du message du pape François célébrant la journée mondiale de la paix, en ce 1er janvier 2023 :

Personne ne peut se sauver tout seul. […] Il a résulté de l’expérience de la Covid-19 une conscience plus forte qui invite chacun, peuples et nations, à remettre au centre le mot « ensemble ». En effet, c’est ensemble, dans la fraternité et la solidarité, que nous construisons la paix, que nous garantissons la justice et que nous surmontons les événements les plus douloureux. […] L’autre fléau : le virus de la guerre est certainement plus difficile à vaincre que ceux qui affectent l’organisme humain, car il ne vient pas de l’extérieur mais de l’intérieur, du cœur humain, corrompu par le péché (cf. Évangile de Marc 7, 17-23). […] Pensons à la lumière du bien commun, avec un sens communautaire c’est-à-dire comme un « nous » ouvert à la fraternité universelle. Nous ne pouvons pas continuer à nous protéger seulement nous-mêmes, mais il est temps de nous engager tous pour guérir notre société et notre planète, en créant les bases d’un monde plus juste et plus pacifique, effectivement engagé dans la poursuite d’un bien qui soit vraiment commun. […] Les nombreuses crises morales, sociales, politiques et économiques que nous vivons sont toutes interconnectées. Nous sommes appelés à relever les défis de notre monde, avec responsabilité et compassion, pour mettre fin aux conflits et aux guerres qui continuent à faire des victimes et à engendrer la pauvreté ; prendre soin, de manière concertée, de notre maison commune et mettre en œuvre des mesures claires et efficaces pour lutter contre le changement climatique ; combattre le virus des inégalités et garantir l’alimentation ainsi qu’un travail décent pour tous, en soutenant ceux qui n’ont pas même un salaire minimum et se trouvent en grande difficulté. Le scandale des peuples affamés nous blesse. Nous devons développer, avec des politiques appropriées, l’accueil et l’intégration, en particulier des migrants et de ceux qui vivent comme des rejetés dans nos sociétés. Ce n’est qu’en nous dépensant dans ces situations, avec un désir altruiste inspiré par l’amour infini et miséricordieux de Dieu, que nous pourrons construire un monde nouveau et contribuer à édifier le Royaume de Dieu qui est un Royaume d’amour, de justice et de paix. […] À tous les hommes et femmes de bonne volonté, je vous souhaite de construire, jour après jour en artisans de la paix, une bonne année !

Solidarité de Noël

Bons baisers de Laponie où nous avons rejoint nos amis pakistanais, Peace Builders qui ont dû fuir leur pays, menacés de mort par des extrémistes à cause de leur travail pour la paix entre communautés. Arrivés à Rovaniemi (qui se situe juste sur le cercle arctique, Santa Claus’s home), acceptés comme refugiés ici (où il fait en ce moment nuit 20 h. par jour et – 15 à 25°), ils nous avaient priés de venir passer Noël avec eux, eux qui ne peuvent pas encore voyager. Joyeux Noel, de ce pays magnifique et aussi déroutant par sa langue et sa culture…

Santa Claus mercantilisé

Pétard ! Saint Nicolas, cet évêque turc, libérait un enfant de plus aussitôt qu’il trouvait l’argent exigé pour l’affranchir de l’esclavage. A-t-il imaginé qu’il serait exporté outre-Atlantique sous les traits du Père Noël au XVIIIe siècle par les Hollandais s’expatriant à New York ? Sinter Klaas devint Santa Claus. Grâce aux génies publicitaires de Coca-Cola, la suite dérapa dans une mercantilisation exacerbée… De quoi nous mettre en pétard !…

Solide ancrage en terre

Alerte et tranquille,
sans besoin de fil,
elle vole en dansant.
Elle danse en fêtant !

Cet avènement tant attendu,
elle se prépare sans retenue,
parée de sa plus belle tenue,
celle de la terre et son contenu.

Jouer avec l équilibre,
tel est son fardeau.
Dans une harmonie libre,
son choix sera notre lot.

Ses vieilles étoffes délavées
s’évaporent dans l’espace
sans laisser de traces…
Le cycle suivant est ainsi achevé !

Franck Rosseeuw, Le voile de Gaia.