Une guerre enchaîne de nombreuses générations

En 1914, les décideurs étaient convaincus que, comme en 1870, la guerre allait être de très courte durée. Ils se sont lourdement trompés : ce fut une boucherie interminable. La Grande Guerre n’a pas seulement meurtri le corps des hommes, elle a également laissé des séquelles moins visibles, qui ont rebondi en guerres ultérieures.

« Les nerfs, c’est l’étalon de résistance de la race.
Les Allemands disaient que les Latins
sont une race impressionnable, qui ne tiendra pas.
Les Poilus, eux, se vantaient de leur solidité.
Donc, il ne peut pas y avoir de Poilus qui auraient
des troubles mentaux, ça les ramènerait à la condition
d’un homme fragile, débile et efféminé.
Avant 1914, les maladies mentales
sont cantonnées aux femmes.
L’hystérie vient du mot utérus »
(Jean-Yves Le Naour, historien spécialiste de la Première Guerre mondiale).

Des centaines de milliers de soldats ont développé des troubles psychiques, aux conséquences incalculables, d’autant que les soldats traumatisés ont longtemps été dissimulés, par honte ou par désespoir. Une guerre entraîne des coûts inestimables sur de nombreuses générations. Si cette chaîne infernale pouvait être suffisamment rendue obvie, plus aucun décideur ne pourrait encore, en conscience, avancer des arguments va-t’en guerre convaincants.

Voir mon livre Le nouveau paradigme de non-violence, p. 231 à 236, où je tente de mettre en évidence quelques maillons de cette chaîne infernale, depuis le Général américain Sherman, partisan d’une guerre totale / « hard war » (« guerre dure ») / politique de la terre brûlée, visant à détruire toutes les capacités militaires mais aussi économiques et psychologiques de la Confédération ennemie. Des choix stratégiques aux coûts effrayants à long terme… Le jour où cette chaîne infernale sera complètement rendue obvie, il me semble que les belligérants les plus aveuglés seront pétrifiés sur place d’effroi. Faudra-t-il attendre ce jour dernier, cette aube où le Soleil de justice se lèvera en dissipant toutes ténèbres humaines ?

La violence engendre la violence

Il était une fois un homme qui alla consulter une voyante,
en lui demandant :
– Que va-t-il se passer dans un futur proche ?
– Je vois que tu roules dans une grande limousine
à travers la foule. Les gens sont heureux,
applaudissent et se serrent dans les bras…
– Je leur fais signe ?
– Non, le cercueil est fermé !

De l’Est au Sud…

Ali Bongo Ondimba a déclaré « Je ne peux pas violer la loi »,
en omettant de reconnaître que voilà près de 60 ans que sa
famille décide de la loi, gérant comme une propriété privée
un riche pays, neuf fois plus grand que la Belgique.

Brico-Gin et Prout-Gin et tous les Djinns de la terre,
rappellons-nous que nous sommes poussière
et que nous retournerons à la poussière…

Le péché de l’orthographe française

Pourquoi l’orthographe en français est-elle si compliquée ?

En 1694, les Cahiers préparatoires du tout premier Dictionnaire de l’Académie française précisent : « L’orthographe servira à distinguer les gens de lettre des ignorants et des simples femmes ». Le bon usage sera la marque de l’appartenance à la bonne société.

L’intention des Académiciens français était clairement élitiste : plus tu auras de l’argent pour payer des leçons particulières, mieux ton enfant se distinguera des autres. D’abord à l’époque de Richelieu, ensuite, 200 ans plus tard, sous la houlette de la nouvelle bourgeoisie dominante, la maîtrise de l’orthographe est devenue un instrument de pouvoir aux mains des riches élites.

Vraiment passionnant à suivre, un TEDx décapant qui démonte tous les arguments selon lesquels il faudrait maintenir une telle orthographe :  « Ne touchons pas à notre orthographe parce que c’est notre héritage, c’est beau (tellement c’est compliqué) ; les absurdités sont à prendre pour des subtilités ; le sens de l’effort apprend à se dépasser ». 18’ précieuses qui en valent vraiment la peine :
https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8.

Et bienvenue aussi dans les commentaires ci-dessous à ton point de vue si tu tiens au maintien de notre si chère orthographe.

La réforme de l’orthographe française

Ceci est la suite de mon article sur la langue phonétique. Et l’article le plus important arrive en 3ème lieu…

La langue française a son génie, exprimant la finesse d’une culture, d’un esprit. Par contre, si l’on considère que son orthographe (son code graphique la transcrivant par écrit), est supposé être un outil à son service d’autant plus performant qu’il est simple, clair et non ambigu, alors son orthographe est une catastrophe.

Le son ‘s’ par exemple est rendu par douze peu douces manières de l’écrire : s, ss, c, ç, sc, t (les finales en ‘tion’), x (comme dans dix ou Bruxelles ; oui, la prononciation correcte de notre capitale est le son ‘s’ simple), z (comme dans quartz ou aztèque), th (comme dans forsythia), sth (comme dans isthme, asthme), cc (comme dans succion), sç (il acquiesça).

À l’inverse, en voyant ‘s’ dans un écrit français, il y a lieu de choisir parmi 3 prononciations : 1) s, 2) z (entre deux voyelles), 3) muette !

Tiré d’une éclairante présentation :

qui invite à une réforme de l’orthographe,
pour améliorer son rôle,
les services qu’elle rend
à partir du bon sens.

« L’orthographe de la plupart des livres français est ridicule. L’habitude seule peut en supporter l’incongruité » (Voltaire, Dictionnaire Philosophique, 1771).

Le bon sens de l’orthographe phonétique

Dans bien des langues (bulgare, finnoise,
serbe, roumaine, turque,…), l’orthographe
est parfaitement phonétique :
une lettre = un son et
un son = une lettre.
Dès lors, entendre un mot,
c’est automatiquement
être capable de l’écrire
correctement.
C’est très pratique.

N’en sont pas trop loin l’italien, l’espagnol, l’allemand, le néerlandais et le russe.

Tiré d’une éclairante présentation :
https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8
qui invite à une réforme de l’orthographe en français, pour améliorer les services que peut rendre un tel outil linguistique.

Plus une langue est simplement phonétique,
plus elle est accessible à tous, y compris
aux étrangers qui cherchent à l’apprendre.

Contre l’injustice, même combat ?

« La non-violence ne capitule pas devant l’oppression ou l’injustice ; elle s’acharne au contraire à les faire disparaître, mais elle n’exclut personne, même pas l’oppresseur, du processus qui conduira à la paix » (Cardinal Maurice Piat).

Le prophète Mahomet disait : « Assiste ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé ». Son interlocuteur lui dit : « Celui qui est opprimé, je l’assisterai. Mais l’oppresseur, explique-moi comment l’assister ». Mahomet reprit : « Tu l’empêcheras de commettre l’injustice, c’est en cela que consiste ton assistance pour lui ».

La force de la non-violence, c’est d’empêcher les oppresseurs d’être des bourreaux et d’empêcher les opprimés d’être des victimes. 

Bretton Woods & Breton Pont

Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) contestent de plus en plus le système mondial articulé autour du dollar.

Dès juillet 1944, avant d’en finir avec les Nazis, avant de créer une ONU (+ une organisation monétaire mondiale, etc.), les accords de Bretton Woods (ville aux États-Unis) ont décidé du système financier mondial, au terme de 21 jours de négociation. Le plan Keynes de 1941 avait imaginé un système monétaire mondial fondé sur une unité de réserve non nationale : le bancor. Mais les Américains ont tellement insisté sur le rôle-pivot du dollar américain que, finalement, le système a été organisé autour du dollar américain (avec un rattachement nominal à l’or). La Pax americana commença, au grand dam des Russes…

Je passe de l’âne au coq : bon courage, chers voisins, chers Français, avec cette canicule…

Je le fais car cela a du sens de le faire, peu importe les résultats

« L’espoir est un état d’esprit, une
orientation de l’esprit et du cœur,
non pas la conviction optimiste
que cela va bien se passer,
mais la certitude que cela a un sens,
quelle que soit la façon dont cela se passe »
(Vaclav Havel).

Quelle force cela donne de savoir que
ce que je fais,
indépendamment
des résultats,
a du sens !
Merci, Maria Biedrawa, ma sœur,
de m’avoir transmis cette vérité
que tu as reçue de Viktor Frankl.

Le FIAT de Marie

« Je crois à LA véritable force : celle de la vérité. Vous êtes tous armés, si vous avez le cœur pur, de l’arme la plus forte, la plus radicalement désarmante : celle de l’amour. Avec elle, vous pouvez fondre le cœur de votre pire ennemi et désarmer son bras » (Gandhi).

Le Corrège, Assomption de la Vierge, fresque, 1526-1530
(Cathédrale Santa Maria Assunta, à Parme) :

Au centre, le Christ… Et au centre du centre, l’ouverture sur la lumière.
Mais où est donc passée Marie ? Au sein de l’humanité, dans laquelle ciel et terre se mêlent, elle demeure cachée, la toute-petite, la cadette du genre humain.
Il y a 150 ans à Lourdes, Marie apparut à la grotte de Massabielle. Elle s’adressa à Bernadette, en lui formulant une requête : « Voudriez-vous me faire la grâce de venir chaque jour à cette grotte ? »
Marie ne donne pas d’ordre. Elle n’impose rien. Elle est étrangère à toute condescendance. Cachée au creux de l’humanité, elle demande, comme un service, qu’on lui rende visite. Qu’on croie ou non aux apparitions de Lourdes, n’est-ce pas un miracle que demeure – au sein de ce monde – cette parole adressée à chacun : « Voudriez-vous me faire la grâce de venir me voir ?… »

Merci, Christine Fontaine.

Phoque-Alizé

« Je suis fille d’Éole.
Je me nomme Alizé.
Mon cœur est sans attache.

J’ai du souffle, ça se voit.
Pour exercer ma voix,
je m’entraîne sans relâche,
choisissant la bonne voie.

Je suis un véritable courant d’air.
Avec la brise, je rafraîchis la terre.

Je ne porte rien sur moi
qu’un mince rayon de lune,
un voile qui laisse filtrer
la clarté des étoiles.
Je fais voler l’écume,
je fais voler les plumes.

Je me nomme Alizé
et mon cœur est sans tâche »
(Alain Hannecart, Alizé).