Balance le meurtre de tant de porcs-d’hamsters-d’âmes

« Si les cochons avaient des ailes,
quelles montgolfières sensationnelles,
leur queue servant de gouvernail !
Tout est bon dans cochon ! Poitrail,
laissez-le retourner la terre,
il fécondera la jachère.
Bon sur terre, mer, air : quelle lumière ! »
(É tienne Chauds mets, Balance le meurtre de tant de porcs-d’hamsters-d’âmes).

Folies de la più-belle des poubelles

« À votre bon cœur, Messieurs, Mesdames.
Si je fais la quête auprès de vous,
ce n’est pas pour des pièces de monnaie,
c’est pour que vous déposiez au creux de ma main
tous les petits grains de folie qui ne vous servent à rien.
Vous, vous les jetez, moi, j’en fais des colliers
que je porte autour de mon cou depuis des années.
Voyez, je ne suis pas fou,
je suis simplement le gardien de la folie qui est en vous.
Et si un jour lassés d’être trop intelligents,
vous avez besoin d’un petit grain de folie,
venez me voir et ce petit grain que vous m’avez donné,
je vous le rendrai.
À votre bon cœur, Messieurs, Mesdames »
                                       (Roland Magdane).

Simplicité volontaire : vivre simplement

« Un groupe combinant la simplicité de vie, la discipline de la non-violence, et une sage transformation des pratiques économiques et sociales, pourrait acquérir une puissance morale suffisante pour guider et façonner une nation nouvelle. Chacun peut y prendre une part utile en vivant simplement. C’est à la portée de chacun d’entre nous » (Richard Gregg, La valeur de la simplicité volontaire, 1936).

Disparition des espèces végétales et animales

« Nous n’avons pas le temps d’attendre. La perte de la biodiversité, la perte de la nature, est à un niveau sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Nous sommes l’espèce la plus dangereuse de l’histoire mondiale » (Elizabeth Mrema, Secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, traité international adopté lors du Sommet de la Terre des Nations Unies au Brésil en 1992, dont les trois objectifs sont la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de la nature et le partage juste et équitable des avantages découlant de la science génétique).

Au regard de l’Histoire, « allons-nous être les leaders qui ont laissé les espèces et la nature disparaître ? Pour que votre petit-fils ou le mien ne voit pas ce magnifique animal, cette fleur incroyable ou l’être même de l’écosystème qui nous fait vivre ? » (Inger Andersen, cheffe du Programme des Nations Unies pour l’environnement).

L’épée de Damoclès qui pèse sur nos réflexes d’achats obèses + taxe sur la spéculation financière

S’unir pour demander l’entrée en vigueur d’une taxe sur la spéculation financière de 0,1 %, à nos dirigeants qui se réunissent au Sommet européen des 10 et 11 décembre, à Bruxelles.

Dans la foulée du jeûne de l’eurodéputé français Pierre Larrouturou, plusieurs personnes jeûnent.

Un slogan qui revient dans les groupes d’action :

« c’est maintenant ou jamais ».

Pétition à signer : https://taxonslaspeculation.eu

Nota bene : Il n’y a en moi aucune intention de moquerie à l’égard de cette femme en surpoids. Il y a en moi l’intention de provoquer un choc des consciences sur notre société consumériste, sur la frénésie des achats autour du Black Friday et des fêtes de fin d’année. Bienvenue à tout qui me montrerait une autre illustration de l’épée de Damoclès qui pèse sur nos réflexes d’achats obèses.

Course de la Grande Ourse

« Le souverain de l’automne

Peux-tu nouer les liens des Pléiades
ou desserrer les cordes d’Orion,
faire apparaître les signes du zodiaque en leur saison,
conduire l’Ourse avec ses petits ?

Connais-tu les lois des cieux,
fais-tu observer leur charte sur terre ?
Te suffit-il de crier vers les nuages
pour qu’une masse d’eau t’inonde ?

Est-ce quand tu les lâches que partent les éclairs
en te disant : nous voici ?
Qui a mis dans l’ibis la sagesse,
donné au coq l’intelligence ?

Qui s’entend à dénombrer les nues
et incline les outres des cieux
tandis que la poussière se coule en limon
et que prennent les mottes ? »  
            (la Bible, Livre de Job, 38,31-38).

Vive la course
de l’ourse
dans les airs,
sur terre,
en rivière…

La crise joue son rôle utile de sonnette d’alarme, jusqu’à ce que le problème qu’elle indique est bien traité

Est-ce orage / essorage sur la planète bleue, afin de remettre en question nos modes de fonctionnement exagérément coûteux pour cette terre ? De la simplification volontaire à la simplification rendue nécessaire grâce à la crise ? La crise climatique et le confinement sanitaire jouent-ils le rôle utile de la sonnette d’alarme, qui ne cessera de retentir que quand nous aurons effectivement fait les choix qui s’imposent ?

Pour imposer le choix de la 5 G, Macron a cité les Amishs comme on brandit un repoussoir. Et nous, qui citons-nous ? Qui « La Cité » (jeu de mots avec Feu l’excellent journal belge) ? Ne laissons pas Macron agiter l’épouvantail amish sans nous même témoigner des expériences collectives pleines de sagesse, moins extrêmes que les Amishs, qui font le choix de la décroissance et de la sobriété librement consentie, par lucidité sur le sens profond des choses de la vie.

Moi, je peux dans « La Cité » citer les Communautés de l’Arche (fondées par Lanza del Vasto, après qu’il ait été vivre dans l’ashram de Gandhi), les Compagnons de St François, etc. Et vous, de quelles expériences d’écosociété vous témoignez ? 

Merci à chacune de ces expériences collectives qui éclairent et boostent nos propres choix de sobriété, adaptés à notre propre lopin de terre (même en balcon, on peut cultiver un beau jardin!…).

L’écoumène, cette bonne terre qui mène, comme une douce mère, à une vie vraiment humaine

En grec, le verbe « oikeo » signifie « habiter » et a donné écologie, économie et ecoumène. L’écoumène est la partie de la terre habitable, amène pour la communauté humaine. La planète constitue pour l’humanité une matrice qui l’engendre et la rend vraiment humaine, si elle est reconnue dans son rôle d’entrailles maternelles sensibles.

« Entre moi et moi-même, il y a la Terre » (Jean-Marc Besse).

« Si l’œuvre humaine a un rôle dans le poème du monde, un rôle nécessaire, elle perd tout son sens lorsqu’elle prétend s’en détacher. Nécessaire, elle l’est parce qu’en disant le poème, elle le porte plus loin ; mais nullement suffisante, car elle ne serait rien si le poème ne la portait déjà, comme une houle plus longue et plus profonde porte une vague au déferlement qui la dépasse elle-même » (Augustin Berque, Ecoumène et Médiance, dans l’Introduction). Cf. aussi : « L’existence humaine dans sa plénitude », entretien avec Augustin Berque :

http://www.peripheries.net/article185.html.