Permaculture

Voici 21 jours qu’il ne pleut plus sur le nord de la France et la Belgique… La nature souffre…

Pour réduire l’arrosage du potager, la permaculture nous prie de :
-Biner (ameublir la couche supérieure du sol) pour faciliter l’absorption de l’eau de pluie ou d’arrosage par le sol. Ce sera particulièrement efficace pour un sol limoneux.
-Pailler.
-Augmenter le taux de matières organiques, qui jouent le rôle d’éponge.
-Définir clairement les cheminements et limiter le travail du sol pour ne pas le compacter. L’eau est en effet stockée dans les porosités du sol : moins de porosité, moins de réserves.
-Arroser le soir en été pour limiter l’évaporation de l’eau.
-Planter une haie brise-vent pour protéger les légumes.

Arroser avec de l’eau issue de la récupération des eaux pluviales et autres. Installer près du récupérateur d’eau les légumes qui nécessitent des arrosages réguliers + ceux qui nécessitent des arrosages plus rares mais en grande quantité.
Plus d’infos :https://perpetuelle-paysages-comestibles.com/larrosage-au-potager-en-permaculture/.

Écospiritualité

Quelques extraits de Méditer comme une montagne, Exercices spirituels d’attention à la terre et à ceux qui l’habitent de Jean Philippe Pierron :

« Vacance au singulier qui laisse en nous l’espace pour accueillir ce qui vient défier notre perception ordinaire des choses.

La consolation est conscience de faire vivre ce que le philosophe tchèque Jan Patocka nommait la « solidarité des ébranlés », où il s’agit de se projeter dans un mode de relation en partant de nos ébranlements intérieurs ou de nos troubles, sans les masquer, ni les chérir de façon morbide, faisant de nos fractures des ouvertures. 

Éteindre le bruit des moteurs pour entendre le souffle d’une brise légère. …Être vivant sur la Terre, relié à d’autres vivants.

…Méditer comme une montagne. Une montagne, ça ne pense pas, ça ne prie pas, dira-t-on. Mais le « comme » suggère autre chose, un exercice spirituel de déplacement en imagination.

…Laisser quelques instants la paume de sa main entrer en contact avec la surface de l’eau pour saluer cette minuscule rencontre.

Comme il y a une gymnastique du corps, il y a une gymnastique de l’âme et un entraînement de l’attention. Les dispositions intérieures se travaillent et nous travaillent.

Expérimenter ce qui nous fait tenir ensemble : ces relations de soin mutuelles. 

Se rendre disponible, c’est partir à la recherche de sa consistance intérieure.

Le sensible n’est pas un problème à résoudre mais un mystère à faire exister.

S’écospiritualiser, c’est se tenir là, vivre l’espace comme un « avoir lieu », chantant le là de notre être là : j’y suis, j’en suis, passager d’un passage qui m’excède. »

Les plantes émettent des sons !

Sans avoir nos organes sensoriels, les plantes peuvent être stressées et l’exprimer par un flétrissement des feuilles, un changement de couleur, un goût plus amer (ce qui dissuade les herbivores), l’émission d’odeurs (elles communiquent à leurs consœurs l’attaque d’insectes) et aussi par des sons : comme des petits claquement de la langue contre le palais (nnntii, clic / ploc). Une plante n’émet qu’un seul son par heure quand elle est en bonne santé, elle va jusqu’à 35 sons par heure quand elle manque d’eau ou est abîmée. Ce sont des ultrasons (fréquence de 20 à 150 kHz), inaudibles donc aux oreilles humaines.

Des chercheurs ont objectivé ces sons en chambres acoustiques et en serre et viennent de publier leur étude dans la revue scientifique Cell, menée à Tel-Aviv. Ils avancent l’hypothèse que les sons sont produits par cavitation dans la tige, où des bulles d’air se forment, se dilatent et tombent dans le xylème (dont les minuscules tuyaux transportent l’eau et les matières solubles des racines vers la tige puis les feuilles). Une plante déshydratée réagit un peu comme une bouche asséchée !

Peut être une image de fleur

Qui a des oreilles, qu’il entende, pour mieux prendre soin des soifs ! Il y a là des pistes pour l’agriculture.

Deux autres résultats de recherches en cours : 1) les plantes réagissent aux sons autour d’elles. Par exemple, quand elles entendent un pollinisateur bourdonnant à proximité, elles sont capables d’augmenter la concentration en sucre de leur nectar ; 2) les insectes, comme les papillons de nuit, sont capables d’écouter les sons émis par les plantes stressées pour évaluer leur état avant de pondre des œufs sur leurs feuilles.

Amazing, non ?

Coups de foudre

Sur l’ensemble du globe, les éclairs de foudre frappent la terre au rythme de 120 fois par seconde, causant chaque année parmi les humains 4.000 morts + des dommages se chiffrant en milliards de dollars.

Le 15 juin 1752, le paratonnerre fut inventé grâce aux cerf-volant + cerveau-vif de Benjamin Franklin. Hélas, un paratonnerre de 10 mètres de haut ne protège qu’une zone de 10 m. de rayon. D’où l’idée simplement géniale de chercheurs de l’Université de Genève d’élever bien plus haut que les plus hautes antennes métalliques un ersatz de paratonnerre, au moyen d’un faisceau laser envoyé vers les nuages créant un ‘plasma’, un milieu partiellement conducteur et devenant un chemin préférentiel pour la foudre. Ils parviennent ainsi à inciter les éclairs de la foudre à choisir de suivre ces filaments lumineux pour se décharger dans le sol sans endommager des sites humains sensibles.

Un coup de foudre, c’est un choc de 30 mille à cent mille ampères… Le jour où un cerveau foudroyant parviendra à apprivoiser cette énorme énergie offerte par le ciel, nous n’aurons plus de problème de ressources énergétiques !…

Sauter 220 fois sa longueur, qui dit mieux ?

Quel animal court le plus vite ?
Le pou, car il est toujours en tête !

Que fait un canard quand il a soif ?
Bêtement se taper une canette
Ou inventer avec elle un festival de Cannes ?

Quant au saut le plus long,
relativement à la longueur de son corps,
qui a la médaille d’or ?
Qui a la médaille d’argent ?
Qui a la médaille de bronze ?

Ferme les yeux et donne d’abord
ta réponse spontanée.

La puce peut sauter 220 fois
la longueur de son corps.
La rainette peut sauter 150 fois
la longueur de son corps.
L’araignée sauteuse peut sauter
100 fois la longueur de son corps.
Elles sont amazing !

Les frissons du bonheur dans les premières lueurs

« Je donnerais toutes les suites du Carlton pour un bivouac et un feu de bois sec, pour de l’eau fraîche au creux des mains à faire ruisseler sur le torse nu, pour les frissons du bonheur aux premières lueurs » (Bernard Giraudeau, Les Dames de nage, 2009).

Je ne me lasse pas de méditer à partir des dernières images du télescope James Webb, dont 2 reprises ci-dessous.

Le panenthéisme

À la différence du panthéisme, dans lequel Dieu est tout et tout est dieu, les monothéismes distinguent fondamentalement le Créateur et ses créatures. Et plus une théologie met l’accent sur la dimension transcendante de Dieu, plus les Cieux résonnent loin dans le « Notre Père qui es aux cieux ». Michel Maxime Egger, porteur d’une écospiritualité, souligne les risques de ce dualisme dans notre rapport à la nature : plus la sphère divine est séparée de la nature, plus cette dernière risque d’être réduite à de la matière désenchantée et exploitable à merci. Et, en bon orthodoxe, il rappelle une notion de sa Tradition : le panenthéisme. « Pan en Theos » en grec = « Dieu en tout » et « tout en Dieu ». « Dieu est dans l’univers, l’univers est en Dieu » (Grégoire Palamas) consonne avec le pape François : « L’univers se déploie en Dieu qui le remplit tout entier » (Laudato si). La nature est le lieu de sa Présence : la bonne voie selon le suisse Egger pour réenchanter notre relation au vivant…
Gens du nord, je nous souhaite de bons émerveillements devant les paysages givrés magnifiques ! Je vous le susurre à la manière des abeilles : par e-miel !?

Prédateurs mâles mal ceints ?

« Il y a 10.000 ans, les humains et leurs bétails représentaient seulement 0,01 % de la biomasse des vertébrés terrestres. Ils en représentent aujourd’hui 97 %.

À l’époque, ils craignaient des mammouths de 10 tonnes, des rhinocéros laineux de 3 tonnes, des gigantesques paresseux terrestres de 4 tonnes. Tous ces géants ont disparu, éradiqués par un chasseur habile et sans scrupule, homo dit sapiens. Les techniques de prédation se perfectionnent, l’usage des brasiers pour la chasse est largement documenté. On constate partout sur la planète une corrélation étroite entre l’expansion géographique de notre espèce (+ de ses cousines) et l’effondrement de la masse moyenne des animaux existants. Ainsi, en Amérique du Nord, le poids moyen des mammifères plonge de 98 kg à 7,6 kg, en 3 millénaires »

(https://biosphere.ouvaton.org/blog/).

Bonnes libérations non libations

Aujourd’hui, c’est jour férié à l’île Maurice,
pour célébrer ensemble l’abolition de l’esclavage. 

Les Mauriciens ont un rythme de fêtes familiales et sociales nul autre pareil (je le dis sur base de la cinquantaine de pays où je me suis déchainé ; merci à chaque peuple de m’avoir fait avancer sur ma conscience de mes propres chaînes, en fer / enfers qui commencent par des préjugés).

Leur grand danger : l’alcool…
Bon jour férié, vou zot tou…
Bonnes libérations !

« Si, comme le disent les colons, on ne peut cultiver les Antilles qu’avec des esclaves, il faut renoncer aux Antilles. La raison d’utilité de la servitude pour la conservation des colonies est de la politique de brigands. Une chose criminelle ne doit pas être nécessaire. Périssent les colonies, plutôt qu’un principe » (Victor Schoelcher en 1842).

Mère nourricière et dévorante

« La figure mythique de la mère nourricière est toujours doublée, dès son origine, de cette autre figure de la mère dévorante ou de la mère-mort. C’est une donnée bien connue de l’histoire des religions que presque toutes les déesses nourricières sont aussi des ogresses qui dévorent leurs enfants ou menacent d’engloutir l’humanité. Le mythe de la Déesse lunaire est d’une certaine façon le mythe générique de ces mères dévorantes. Les divinités lunaires, qu’il s’agisse des Grandes Déesses (Cybèle, Déméter, Kali, Isis ou Isthar) ou de la multitude des succubes anonymes que l’on rencontre sous toutes les latitudes ou simplement des ogresses mises en scène dans les contes, toutes représentent non seulement le lien nourricier (bénéfique et maléfique) mais également le rapport de l’humanité avec le monde des morts. Selon les mythes, c’est par l’intervention originelle de cette divinité que la mort est entrée dans le monde. C’est par la déesse et par les sacrifices qu’elle exige que la mort se perpétue dans la vie, c’est elle encore qui, sous diverses figures d’animaux charognards (louve, chien, corneille, etc.) dévore les défunts. C’est aussi la cuisinière des enfers qui engloutit ses victimes dans l’immense chaudron des sorcières, en particulier dans les cultures celtiques. Cette essence dévorante de la figure maternelle est diversement interprétée. Elle est parfois simplement associée à l’ambivalence inexplicable du sacré elle-même rapportée, en ce qui concerne la féminité, à l’ambivalence de la nature : comme la Terre nourrit et protège, puis ensevelit ou détruit, la Mère serait tour à tour bénéfique et maléfique. L’interprétation jungienne intègre davantage, quant à elle, l’ambivalence puisqu’elle associe la mère nourricière-dévorante à la première phase fusionnelle de l’humanité (ou de l’individu) qui doit être scindée et dépassée » (Anne-Laure Bucher, Engendrer, nourrir, dévorer: les fonctions symboliques de la féminité).

« C’est la terre que je chanterai, mère universelle aux solides assises, aïeule vénérable qui nourrit sur son sol tout ce qui existe….» (Hymne homérique «À la Terre»).