« Être vivant, c’est être vu, entrer dans la lumière d’un regard aimant » (Christian Bobin).
« Quand je porte sur l’autre un regard amoureux, je lui révèle sa nature profonde, je le rappelle à son identité véritable… Le regard de celui qui m’aime, ce regard qui voit en moi ce que je suis dans ma profondeur me place dans ma royauté, me remet dans la lumière originelle » (Christiane Singer).
« Peut-être Dieu n’est-il dans nos mains qu’une petite flamme qu’il dépend de nous d’alimenter et de ne pas laisser s’éteindre. […] Combien de malheureux qu’indigne la notion de son omnipotence accourraient du fond de leur détresse si on leur demandait de venir en aide à la faiblesse de Dieu ? » (Marguerite Yourcenar, L’œuvre au noir).
« Dieu a dit : « Que la lumière brille du sein des ténèbres ». Il a lui-même brillé dans notre cœur pour y faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu qui rayonne du visage de Jésus-Christ. Mais ce trésor, nous le portons dans des vases faits d’argile, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité » (2 Corinthiens 4,6-7).
Grâce à la sagesse de notre inconscient, nous « choisissons » un.e partenaire susceptible de rejouer avec nous dans le présent notre drame fondamental du lointain passé.
Nous tombons amoureux d’un.e qui a résolu partiellement le drame en développant des qualités auxquelles nous-même avons dû renoncer, petit.e, pour recevoir l’amour imparfait de nos parents.
Nous allons nous combler l’un.e l’autre dans la phase attractive.
Nous allons nous blesser, nous dégoûter dans la phase répulsive.
Nous sommes ensemble pour devenir adultes : chacun.e peut guérir, récupérer les talents qu’il a du sacrifier, petit.e.
À l’époque, nous avons eu du génie à construire ce programme de survie. Aujourd’hui, devenus adulte, notre génie est de découvrir comment lâcher nos programmes devenus obsolètes et goûter à la plénitude de cœurs réconciliés avec leur histoire.
« Ce qui rend le mariage si lumineux et si cruellement thérapeutique, c’est qu’il est la seule relation qui mette véritablement au travail. Toutes les autres relations aventureuses et amicales permettent les délices de la feinte, de l’esquive, de la volte-face et de l’enjouement. Obstiné, têtu, doté d’une tête chercheuse que rien ne distrait de son but, le mariage n’est rien d’autre que la quête en chacun de sa vérité » (Christiane Singer).
« Le mariage ne nous veut pas présentables, il nous veut vivants ! Et il nous fera perdre la face jusqu’à ce que, sous nos masques, apparaissent nos vrais visages » (Christiane Singer).
« On va de l’amour à la vérité. Essayer de faire l’inverse, c’est vouloir planter un arbre à l’envers. […] On cueille la vérité sur l’arbre de la charité » (Paul Couturier).
« Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière » (Jn 16,13).
« Quelque chose en moi sait que rien ne peut m’arriver, que rien ne peut me détruire. C’est ce noyau infracassable en nous, ce noyau infracassable du divin en nous. Alors la peur cesse, et quand la peur cesse, il y a un drôle de morceau de moins d’horreur sur la terre ! Parce que la peur est la plus grande créatrice de réalités qui existe. Ce dont nous avons peur, nous le créons presque irrémédiablement. C’est quelque chose d’effarant. Vous avez dû le remarquer dans votre vie. La peur a le pouvoir d’engendrer images et réalités. Dans l’univers d’épouvante dans lequel nous vivons, tout tient par la peur. Il faut y répondre en congédiant en nous la peur, en reprenant contact avec ce noyau infracassable qui nous habite » (Christiane Singer).
« Les grands renouvellements ne viennent jamais d’en haut, mais toujours d’en bas. Les arbres ne descendent pas du ciel ; ils croissent du sol, bien que leurs graines fussent jadis tombées d’en haut. L’ébranlement de notre monde ne fait qu’un avec celui de notre conscience… » (Carl Gustav Jung, L’homme et ses symboles, 1959).
« Un jour, quand j’étais gamin, un sage m’a dit : —Il ne te manque pas grand-chose pour pouvoir marcher entre les gouttes de pluie… —Marcher entre les gouttes de pluie ? —Entre les gouttes de la pluie, il y a des mystères qui descendent du ciel. —Ah bon ? Comment fait-on ? —Va te mouiller. Je suis entré dans des pluies torrentielles, à en être trempé comme un oiseau qui sort d’un bain. Il me disait : « Maintenant que tu es mouillé, goûte la pluie ! » J’ai passé un ou deux mois à me mettre dehors chaque fois qu’il pleuvait mais ça ne venait pas. Puis, j’ai compris que je la désirais d’une façon trop possessive. Je la voulais pour moi. Alors, je me suis donné à elle. Et lorsque je me suis donné à la pluie, à l’eau, tout s’est ouvert. L’humidité de l’univers, l’humidité de la femme, tout ce contact de conduction s’est ouvert. Sentir chaque goutte de la pluie et dire merci, merci, merci ! » (Luis Ansa).