Ton sourire écarlate => mon cœur éclate. Ta simple présence => Mon cœur en consonance.

« Quand on a pris conscience de la distance infinie qu’il y a entre deux êtres humains, une vie merveilleuse côte à côte devient possible. Il faudra que les partenaires apprennent à aimer cette distance qui les sépare et grâce à laquelle chacun aperçoit l’autre entier, découpé sur le ciel » (Rainer Maria Rilke).

Tu n’es toi ? => Nettoie : tu nais toi…

« On met des années à se construire une carapace… Certes elle nous protège mais elle nous emprisonne aussi. Il faudra bien, tôt ou tard, trouver le moyen d’en sortir afin de se dégager de nos blocages et de libérer l’élan vital en nous » (Lise Coté).

« La vraie spiritualité ne te fait pas nécessairement te sentir meilleur. Cela ne te transforme pas en un ‘soi’ illuminé. Elle détruit ton lavage de cerveau, ton entier concept du ‘moi’. Elle brûle la honte et te laisse nu : vide mais plein, émerveillé d’être vivant, reconnaissant pour chaque respiration, capable de demeurer avec la joie et la peine la plus intense, enfin éveillé à cette vie extraordinaire » (Jeff Foster).

C’est ensemble, unis, que nous sommes à l’image de Dieu

« Au commencement, était la relation » (Martin Buber).

« Il n’est pas d’existence possible sans relation : la vie même est relation. L’art de vivre, c’est la relation ; sans relation il n’est pas de vie » (Jiddu Krishnamurti, Apprendre est l’essence de la vie, 2009).

« Rien n’est précieux que ce qui est toi dans les autres, et les autres en toi » (Pierre Teilhard de Chardin).

« La vraie vie, c’est la vie fraternelle, la vie universelle, en communion avec tous les êtres » (Omraam Mikhaël Aïvanhov).

Merveilleux échange, grande et simple sagesse : l’abeille gorgée de pollen, féconde les fleurs qu’elle butine !

Pour 2020, depuis le 22 août, il est déjà derrière nous le « jour du dépassement de la Terre » (Earth Overshoot Day / EOD) ! L’ONG américaine Global Footprint Network a créé un indicateur pédagogique : ayant déjà consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an, les humains sont en train de puiser dans les réserves profondes, normalement non renouvelables…

Quel contraste avec l’abeille gorgée de pollen, qui féconde les fleurs qu’elle butine : merveilleux échange, grande et simple sagesse de la Création / Créativité !

« L’ingratitude, fille de l’intérêt et de la vanité, est le vice des petites âmes » (Nicolas de Condorcet, Les pensées et maximes, 1794).

« Les grands talents de l’athéisme moderne refusent Dieu parce qu’ils le voient comme une limite à l’homme, comme une menace contre l’homme, comme un interdit, une défense, une barrière. […] Rien n’est plus déchirant que de voir Dieu constamment défiguré, comme une puissance extérieure au monde, non engagée dans notre vie » (Maurice Zundel).

« Aime Dieu, ne vis que pour le remercier et tu nageras dans l’océan de la félicité » (Madeleine-Sophie Barat).

Poursuivre ma joie profonde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pour suivre ma voie profonde

Les Exercices spirituels ignatiens invitent à faire confiance en la joie. Je peux dire « oui »  à la joie, donner ma foi à la joie, car la joie profonde ne me trompe pas, elle constitue le critère de discernement le plus fiable de la vérité la plus profonde de mon être, autant que « l’appel de Dieu se laisse entendre dans ce qui peut nous établir en une joie durable » (André Fossion, Le discernement selon la tradition ignatienne, dans Lumen Vitae, 2020/1, p. 15 à 21).

La couleur de la vie… quand on en est bleu…

« Merci pour les roses, merci pour les épines » (Jean d’Ormesson).

« C’est quand la nuit est profonde que les étoiles brillent » (Winston Churchill).

« Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit » (Khalil Gibran).

Magnifique mise en images de la parabole des vases réparés par l’or :

Paix et joie jaillissent de l’intérieur vers l’extérieur

Dans « La folle aventure de Louis de Funès », Lucie Cariès présente une interview touchante de Louis de Funès :

« « Je voulais être acteur mais pas une vedette », dit-il comme victime du syndrome de l’imposteur…

— On dirait que, malgré votre succès, vous n’avez pas l’impression que c’est arrivé, que vous avez fait une espèce d’escroquerie, moyennant quoi vous êtes en ce moment à la première place.

— Oui, c’est un peu ça. Vous avez raison. »

Ceci est à lire relié à http://etiennechome.site/1186-2/ &

http://etiennechome.site/agressivite-venant-dun-vecu-douloureux-maniere-de-dire-agressivite-tactique-pour-obtenir-maniere-dobtenir/.

Du bon usage des crises (1)

Extrait d’une conférence de Christiane Singer DU BON USAGE DES CRISES :  « J’ai gagné la certitude que les catastrophes sont là pour nous éviter le pire. Et le pire, comment pourrais-je exprimer ce qu’est le pire ? Le pire, c’est bel et bien d’avoir traversé la vie sans naufrages, d’être resté à la surface des choses, d’avoir dansé au bas des ombres, d’avoir pataugé dans ce marécage des on-dit, des apparences, de n’avoir jamais été précipité dans une autre dimension. Les crises, dans la société où nous vivons, elles sont vraiment ce qu’on a encore trouvé de mieux, à défaut de maître, quand on n’en a pas à portée de main, pour entrer dans l’autre dimension. Dans notre société, toute l’ambition, toute la concentration est de nous détourner, de détourner notre attention de tout ce qui est important. Un système de fils barbelés, d’interdits pour ne pas avoir accès à notre profondeur.

C’est une immense conspiration, la plus gigantesque conspiration d’une civilisation contre l’âme, contre l’esprit. Dans une société où tout est barré, où les chemins ne sont pas indiqués pour entrer dans la profondeur, il n’y a que la crise pour pouvoir briser ces murs autour de nous. La crise, qui sert en quelque sorte de bélier pour enfoncer les portes de ces forteresses où nous nous tenons murés, avec tout l’arsenal de notre personnalité, tout ce que nous croyons être.

Récemment sur une autoroute périphérique de Berlin où il y a toujours de terribles embouteillages, un tagueur de génie avait inscrit sur un pont la formule suivante : « Détrompe-toi, tu n’es pas dans un embouteillage, l’embouteillage c’est toi ! ».

Nous sommes tous spécialisés dans l’esquive, dans le détournement, dans le « divertissement » tel que le voyait Pascal. Il n’y a au fond que cette possibilité, subitement, de se dire : « Oui mais tout cela, tout ce qui m’enserre, tout ce qui m’étrangle, mais c’est moi ! ».

Ce serait une erreur de croire que la crise est quelque chose de normal, d’inhérent à la nature humaine. Il y a de nombreuses sociétés, toutes les sociétés traditionnelles, qui ont une tout autre façon d’agir. Un ami anthropologue m’a rapporté ces mots d’un Africain qui lui disait : « Mais non monsieur, nous n’avons pas de crises, nous avons les initiations ». Et les initiations sont la ritualisation de ces passages, c’est-à-dire cette possibilité pour l’homme de passer d’un état d’être naturel, premier, à cet univers agrandi, où l’autre versant des choses est révélé. Et il s’avère que toutes ces initiations, dans leur incroyable diversité, et inventivité – parfois des rites d’une cruauté qui nous paraît insoutenable – ont tous la même visée : mettre l’initié en contact avec la mort, le faire mourir ; le vieux principe du « meurs et deviens ». Que ce soient les rites des aborigènes australiens qui enterrent les néophytes pendant trois jours sous des feuilles pourries, ou les épreuves auxquelles sont soumis les jeunes Indiens, il n’y a pas un rite pourtant qui soit aussi cruel que l’absence de rite. Et la vie n’a pas d’autre choix que de nous précipiter ensuite dans une initiation, cette fois sauvage, qui est faite non plus dans l’encadrement de ceux qui nous aiment, ou qui nous guident, de chamans, ou de prêtres ou d’initiés, mais dans la solitude d’un destin. Ces catastrophes qui ne sont là que pour éviter le pire ! Il peut vraiment paraître très cynique de parler ainsi. J’ai connu cette période où lorsqu’on entend une chose pareille, et que l’on est soi-même plongé dans un désespoir très profond, ces propos paraissent d’un cynisme insupportable. Et pourtant, quand on a commencé à percevoir que la vie est un pèlerinage, quand à une étape de ce pèlerinage on regarde en arrière, on s’aperçoit vraiment que les femmes, les hommes qui nous ont le plus fait souffrir sur cette terre, sont nos maîtres véritables, et que les souffrances, les désespoirs, les maladies, les deuils, ont été vraiment nos sœurs et nos frères sur le chemin. Je sais que cela peut avoir une coloration insupportable quand on est dans une phase de désespoir, mais c’est tellement fabuleux quand on s’arrête en cours de route, quand on regarde en arrière, et qu’on se dit : « mais oui, c’est vrai ! ». » 

Le dialogue qui distingue nettement le moment où je parle et où j’écoute : Es-tu disposé.e à venir me rejoindre dans mon monde ? 

Dans un dialogue IMAGO, le couple commence par créer un pont de bienveillance : se relier l’un à l’autre, non pas à partir de nos têtes mais à partir de nos cœurs profonds. Puis, celui/celle qui va s’exprimer demande à celui/celle qui va écouter avec empathie : « Es-tu disposé.e à venir me rejoindre dans mon monde ? » Quand l’un.e est l’émetteur, l’autre est uniquement récepteur. Puis ils inversent.

« Après dix ans de pratique de l’Imago, nous découvrons que certaines situations qui plombaient notre union n’ont plus ce même pouvoir de destruction. Au contraire, elles peuvent nous aider à faire grandir notre amour et notre compassion l’un pour l’autre. D’autres situations provoquent encore des réactions de part et d’autre, mais nous savons enfin que, quoi qu’il se passe, chacune de ces réactions est une invitation à continuer le chemin ensemble » (Trippi Carlo, La thérapie Imago. Une nouvelle approche de l’aventure du couple, Éditions Jouvence, 2008, p. 20).