À quoi je vois que je suis amoureux de toi ?

À quoi je vois que je suis amoureux de toi ?

Je te souhaite sincèrement le meilleur, je te désire heureuse.
Je t’encourage à te donner les espaces à toi, pour être pleinement toi.
Je respecte la distance que tu prends et qui concourt à une relation saine, une présence non emmêlée, une connivence renouvelée.
Je peux bien vivre seul, à distance, mais l’alliance entre nous deux reste un socle. Elle est comme une base fondamentale en moi. Lorsque je respire et me pose dans le Souffle, lorsque je prie le Père qui est aux cieux et la Mère qui engendre la Terre, lorsque le Ciel et la Terre se marient en moi, tu restes cette convive qui participe à titre essentiel avec moi à ce moment de Création et récréation dans l’amour…

À quoi je vois que je suis amoureux ?

Tu es unique pour moi, tu es la seule personne sur cette terre que je reçois à un certain niveau de moi. Seule toi peux pénétrer dans cet espace intérieur intime, dans ce sanctuaire consacré. Et quel cadeau précieux que tu m’offres la réciproque !

À quoi je vois que je suis amoureux ?

Quand tu me dis que tu ne m’aimes plus, plusieurs membres de mon équipe intérieure perdent leur élan spontané de vie, leur spitant. Le plus déboussolé est le créatif qui est en deuil de sa muse.

Quand tu me dis que tu m’aimes, aussitôt tous font la fête et retrouvent cet alignement essentiel à ma vie d’époux. L’instant d’avant, un élément essentiel ne tournait pas rond ; l’instant présent est une fête d’éternité sans nulle fin, un faîte d’Eternit & ondulant de mille gourmandes faims …

À quoi je vois que je suis amoureux ?

Un sourire de toi me fait danser de joie.
Un simple et bref mot d’amour de toi allume en moi un feu près duquel il fait si bon vivre, avec cette bonne chaleur qui pénètre les recoins de mon cœur et s’y s’attarde…
Un geste de tendresse de toi et c’est tout mon corps qui se relâche.

À quoi je vois que je suis amoureux ?

Quand je suis stressé, agité, guerrier alerté, dans sa phase retranchée ou à l’assaut au lasso, j’ai une profonde gratitude de pouvoir compter sur ta capacité d’ancrage, de prise de recul, de sagesse, de paix, de douceur. Je mesure le trésor sans prix d’être épousé dans mes failles, mes défaillances, mes errances.

Quand toi, tu es au fond de ton trou, emberlificotée dans tes failles, tes défaillances, tes errances, je suis capable de ne pas t’y enfermer, de ne pas t’y réduire. Je garde une connexion à ton Essentiel, à ta beauté magique, à ton axe de lumière. Je suis là, je reste là, je prends des coups et je tends l’autre joue, en prenant des initiatives, du mieux que je peux, pour que tu puisses sortir de ton trou et à nouveau danser la vie avec légèreté, comme tu en es capable lorsque tu es alignée à l’Amour, qui coule en nous comme une source inépuisable et surabondante…

Une seule personne sur cette terre compte essentiellement pour moi, l’adulte que je suis, et cette personne, c’est toi.

« Les vrais regards d’amour sont ceux qui nous espèrent », comme le clame si justement Paul Baudiquey dans Rembrandt, Le retour du prodigue (DVD de la CCN, Lyon, AME, 2014).

Je t’aime, Christine, telle que tu es, avec tous tes nœuds et tes passages de mort. Et je prie le Ciel et la Terre tout entiers de venir te remplir de cet Amour qui ne finit pas, pour que tu puisses m’aimer tel que je suis, avec toute ma fougue et mes gestes/paroles de mort.

Misericordias Domini in aeternum cantabo
in generationem et generationem annuntiabo veritatem tuam in ore meo.

Amour vulnérable

« Je vous aime, pas d’un amour de vacances, d’un amour d’un instant. Je vous aime d’un grand amour dont je veux les tristesses comme les joies, d’un amour où je suis engagée corps et âme, si lourd, si précieux que parfois j’en ai le souffle coupé » (Simone de Beauvoir).

« Le mariage, paradoxalement, est à la fois le lieu des liens les plus forts et le lieu de manifestation de nos plus grandes vulnérabilités » (Xavier Lacroix, Le mariage comme projet de vie, dans FAMILLE ET CONJUGALITÉ (dir. Nicole Deheuvels, Christophe Paya), p. 59).

Elle avait un rêve…

« Elle avait un rêve auquel se raccrocher. Des fois, faut pas grand-chose. Un tout petit rêve de rien du tout et tu voles sur la lune ! Un brin d’herbe devient un palmier, une flaque d’eau, la mer…Et qui te dit que les gens qui réalisent leurs rêves sont plus heureux que ceux qui les imaginent ? La réalité me déçoit toujours, l’imagination jamais » (Françoise Bourdin).

Très bon anniversaire,
sœur Geneviève très chère !

« Une Femme que le soleil enveloppe : la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête » (Apocalypse 12,1).

Saute-Pluton

La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l’olivier, le myrte, ou les saules tremblants
Cette chanson d’amour qui toujours recommence ?

Reconnais-tu le temple au péristyle immense,
Et les citrons amers où s’imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l’antique semence ?

Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours !
Le temps va ramener l’ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d’un souffle prophétique.

Cependant la sibylle au visage latin
Est endormie encor sous l’arc de Constantin
Et rien n’a dérangé le sévère portique.

                                    Gérard de NERVAL, Delfica.

Péché qui pêche…

« Dans son combat non-violent pour la fin des discriminations raciales aux USA, Martin Luther King organisait « des séances d’entraînement consacrées aux sociodrames destinés à préparer les futurs manifestants à faire face à certaines provocations. On y dépeignait franchement les abus, tant verbaux que physiques, de la police et de ceux qui s’instituent gardiens bénévoles de la loi, et les règles de l’action non-violente à observer, à savoir résister sans agressivité, encaisser les injures sans répliquer et se laisser rouer de coups sans en rendre un seul » (Chomé Étienne, Le nouveau paradigme de non-violence, p. 275, reprenant Martin Luther King, Et maintenant où allons-nous ?, dans Je fais un rêve, Paris, Bayard, 1987, p. 166 + Révolution non-violente, Payot, coll. Petite bibliothèque, p. 70. À propos de l’entraînement à la non-violence, cf. Pat Patfoort, Une introduction à la non-violence, 1984, p. 38 sq).

Par la violence, le Mal nous attrape dès que nous lui offrons une prise : le péché nous pêche, empêchant alors l’œuvre du divin pêcheur, qui, lui, est non-violent jusqu’au bout.

Les quilles libres / l’équilibre

« C’est ça, la vie : un fragile équilibre entre l’harmonie et le chaos » (Mylène Gilbert-Dumas).

« Toute l’existence est basée sur la recherche de l’équilibre et de la complémentarité » (Nanan-Akassimandou).

« L’amour durable est celui qui tient toujours les forces de deux êtres en équilibre » (Honoré de Balzac).

« La vérité est le point d’équilibre de deux contradictions » (Proverbe chinois).

Ce que tu fuis te poursuit

« Jette les armes et aime ton ombre !  Plutôt que d’être en conflit avec ton ombre, connais-toi toi-même : les Anciens nous ont ouvert la voie en nous invitant à aimer l’ennemi qui est en nous sans nous acharner à le combattre. Ils nous suggèrent d’examiner en vérité nos défauts, nos peurs, nos répugnances, nos antipathies, dans une véritable et profonde acceptation de nous-mêmes, dans une démarche d’humble courage.

Faisons le pari de la croissance personnelle (et de celle de notre couple), en allant puiser dans notre obscur trésor intérieur qui se compose d’éléments infantiles de notre être, d’attachements, de talents et de dons non développés… Reprenons contact avec la vie, avec notre vitalité, notre créativité. Collaborons avec notre ombre, en apprenant à l’aimer, et nous parviendrons à une authentique estime de nous-mêmes. Faute de nous y atteler, nous encourons le risque de la projeter sur l’autre. Chacun.e n’accepte ni ses défauts ni ses faiblesses et les projette sur son conjoint. Comment nous aimer alors ?

Reconnaître nos tendances désordonnées, en assumer la responsabilité, les réintégrer dans une vie cohérente, apporte un monde de possibilités pour nous et pour le couple. Regarder en vérité qui je suis, respecter mes aspirations profondes, revient à exploiter un potentiel enfoui. C’est le gage d’un épanouissement plus complet de nous-mêmes et donc d’une réelle croissance » (Maud Chabert d’Hières, 2018).

Même si l’on vient à tout perdre, Dieu seul suffit

« Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante.
Tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout.
Celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit.
Élève ta pensée, monte au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble.
Suis Jésus-Christ d’un grand cœur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante.
Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ;
il n’a rien de stable, tout passe.
Aspire au céleste, qui dure toujours ;
fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas.
Aime-Le comme Il le mérite, Bonté immense ;
mais il n’y a pas d’amour de qualité sans la patience.
Que confiance et foi vive maintiennent l’âme :
celui qui croit et espère obtient tout.
Même si lui viennent abandons, croix, malheurs,
si Dieu est son trésor, il ne manque de rien.
Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs :
même si l’on vient à tout perdre, Dieu seul suffit »
(Sainte Thérèse d’Avila).