Instinct de soumission plus significatif que la volonté de puissance ?

Napoléon a créé la Légion d’honneur, en disant :
« Je sais bien que ces distinctions sont des hochets mais c’est avec des hochets que l’on mène les hommes, civils comme militaires. 
[…] On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leurs vertus. »

Extrait de mon livre Le nouveau paradigme de non-violence, p. 96 :
« En 1962, s’ouvre le procès d’Adolf Eichmann, le haut fonctionnaire nazi chargé de la logistique de la déportation des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Il n’a cessé de proclamer qu’il n’a fait qu’exécuter les ordres. Hannah Arendt tira les leçons politiques de l’« instinct de soumission » qui fait de chacun de nous un tortionnaire en puissance, c’est-à-dire un exécuteur irresponsable des basses besognes commandées par le Pouvoir : « Nous pouvons constater que l’instinct de soumission à un homme fort tient dans la psychologie de l’homme une place au moins aussi importante que la volonté de puissance et, d’un point de vue politique, peut-être plus significative » (ARENDT Hannah, Du mensonge à la violence. Essais de politique contemporaine, Paris, Calmann-Lévy, 1969, p. 148). Tolstoï avait déjà mis en garde contre ce formatage qui fait perdre aux hommes « la liberté raisonnable »  essentielle au discernement : « ils deviennent entre les mains de leurs chefs hiérarchique les armes dociles et machinales de l’assassinat » (TOLSTOÏ Léon, Rayons de l’aube, Paris, Stock, 1901, p. 373).

Je L’avise et Il m’avise

« Dans les premiers temps où je me trouvais à Ars, je voyais un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer : le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait. Il laissait à la porte sa pelle et sa pioche. Et il restait longtemps en adoration devant le Saint Sacrement. J’aimais bien ça. Je lui ai demandé une fois ce qu’il disait à Notre-Seigneur pendant ces longues visites qu’il Lui faisait. Savez-vous ce qu’il m’a répondu ?

« Monsieur le Curé, je ne Lui dis rien, je L’avise et Il m’avise.
Je Le regarde et Il me regarde ».

Ainsi soit-il ! Lorsque nous sommes devant le Saint Sacrement, nous ouvrons notre cœur, le Bon Dieu ouvre le Sien. Nous allons à Lui, Il vient à nous, comme un souffle de l’un à l’autre » (Jean-Marie Vianney, Saint Curé d’Ars, 1786-1859).

Amour infini, dans les yeux des hommes du désert, je te lis

Merci, Abdallah, Ali, Ifa et Ahmed. Pluies de coeurs sur vous…

Merci, Juliette, pour ce chant qui me transporte tout droit au désert, là même où, ensemble, nous avons wagelé (fait des vagues, du style ressort souple d’amortisseur de tram)… Pluie de coeurs sur toi…

Unique prosodie que la tienne : le timbre et la musicalité de ta voix, tes modulations de tons, inflexions et accentuations qui ‘wagelent’ et font ‘wageler’, les colorations de tes intonations, ton débit vocal comme le tempo de tes pauses habitées et nourries… Le rendu de tes émotions et la clarté de tes intentions me plongent dans l’océan de vie que porte en creux le désert. Ta prosodie me fait vibrer et m’ouvre à la générosité de la vie…

Miss-ti-gris âgée

« Un mistigri couleur de charbon trottait sur la balustrade, à la recherche d’une bonne fortune dotée de grandes oreilles roses et d’une queue de rat » (Frédéric Lenormand, Le diable s’habille en Voltaire, Éditions Jean-Claude Lattès, 2013).

Une maison sans mistigri, serait-ce comme un moine sans sa bure ou un Basque sans son béret ?

L’imagination au pouvoir

« L’imagination peut faire voir aux enfants des choses qui n’existent pas, par exemple des monstres sous leur lit. Mais cette même imagination les aide aussi à affronter certaines peurs. Lorsque votre enfant s’imagine être un superhéros capable de combattre tous les méchants de la Terre, il développe sa confiance. Vous pouvez aider votre enfant à développer son imagination et sa créativité. Voici quelques pistes :

Laissez-le jouer librement, sans imposer de règles. S’il veut dessiner des nuages jaunes ou construire un bateau avec ses blocs sans suivre de plan, c’est parfait! Évitez aussi de lui dire des phrases comme: « Ça ne se peut pas! » ou « Ce n’est pas comme ça que ça marche! »

Racontez-lui des histoires à partir de livres, de vos souvenirs ou de votre propre imagination.

Laissez votre tout-petit s’amuser avec des boîtes, des bouts de corde, des contenants vides et des morceaux de tissu. Ils offrent souvent plus de possibilités de création que les jouets à usage unique.

Donnez la chance à votre enfant de s’ennuyer à l’occasion pour activer son imagination. Lorsque vous ne répondez pas immédiatement à tous ses désirs (ex.: un jouet, votre présence pour le divertir, etc.), vous lui donnez l’occasion d’inventer un jeu pour s’occuper. Vous finirez par le trouver en train de rêvasser dans son lit ou de parler avec ses figurines.

Limitez l’utilisation de la télévision et des écrans. Cela peut empêcher votre enfant d’avoir du temps pour s’ennuyer et créer » (Solène Bourque, psychoéducatrice et l’équipe Naître et grandir).

Arriver comme des figues après Pâques

En Flandre, on utilise souvent l’expression ‘vijgen na Pasen’ : « arriver comme des figues après Pâques », c’est arriver trop tard. La figue fraîche est un produit de saison, disponible seulement d’octobre à mars. Et elle avait, de ce fait, le rare privilège de faire partie des aliments sucrés autorisés par l’Église pendant le carême. D’où son succès comme friandise en pleine période de jeûne. D’où la fin de son succès dès le jour de Pâques, à la fin des restrictions !…

Autres expressions avec le même sens :
arriver à la fumée des cierges,
arriver comme le marquis de Couille-Verte
(comme Grouchy à la bataille de Waterloo),
arriver après la bataille,
arriver comme les carabiniers :

« Nous sommes les carabiniers,
la sécurité des foyers.
Mais par un malheureux hasard,
au secours des particuliers,
nous arrivons toujours trop tard »
(carabiniers de l’opéra bouffe ‘Les Brigands’,
musique de Jacques Offenbach, 1869). Et j’ajoute :

Le bruit de nos bottes sur le pavé,
et les voilà déjà détalés !

Maux de la terre et mots du ciel…

« Si j’avais commis les pires crimes de la terre, je les jetterais dans Son cœur et ce serait comme une goutte d’eau tombée dans un brasier » (la petite Thérèse).

« Bientôt, je ne vous parlerai plus avec les mots fatigants de la terre mais avec les mots du Ciel » (la petite Thérèse sur le point de mourir).

« Joie, joie, joie,
pleurs de joie »
(Blaise Pascal).

Bonne humeur, grandeur du glandeur ?…

« Sempiternelle
boucle éternelle
file à tire d’aile.

Et plus le temps passe,
âmes et corps s’enlacent,
révélant mes nasses.

Conscience me réveille.
Amour sur moi veille.

Mensonge se fracasse.
Ego boit la tasse.
Ils laissent la place :
Éternel palace…

Bon anniversaire,
Étienne bon dessert ! »

De mon épouse pour mon anniversaire
(en précisant : « en te rejoignant dans ton monde et avec ton langage ! »).

« Tu sais ce qu’est un sourire ?
C’est un mur qui tombe,
une porte qui s’ouvre sur l’âme
et qui invite à y entrer… » (Paola Melone).

« Il n’y a rien de plus irrésistiblement contagieux
que le rire et la bonne humeur » (Charles Dickens).