Souplesse dans l’adversité

« Oui, c’est dur d’avoir 20 ans en 2020 » (Emmanuel Macron).

Tiens bon, toi le jeune confiné dont la croissance est en pleine phase de socialisation…

« Que votre esprit soit flexible, employez vos efforts à rendre la volonté souple et obéissante aux occasions et aux circonstances. Les caractères graves et qui ne savent pas changer ont d’ordinaire plus de dignité que de bonheur » (Frédéric Ozanam).

« La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n’est qu’une fleur artificielle, qu’un colibri sans vie » (Jean-Napoléon Vernier).

Le roseau / la rose-haut plie mais ne se rompt pas !

Rappel de la finale de la fable de Jean de La Fontaine :

« Le chêne tient bon, le roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
et fait si bien qu’il déracine
celui de qui la tête au ciel était voisine,
et dont les pieds touchaient à l’empire des morts. » 

À ceux qui sont éveillés, l’espérance donne de dormir en paix

« L’espérance nous crie sans cesse « en avant ! » et nous attire ainsi jusqu’au tombeau » (Françoise d’Aubigné, Les mémoires et lettres de Madame de Maintenon, 1719).

« Il en est de l’espérance comme de la recherche de la pierre philosophale, elle nous fait souvent trouver ce que nous ne cherchons pas sans émousser notre goût pour ce qui fait le vain objet de nos désirs » (Adolphe d’Houdetot, Dix épines pour une fleur, 1853).

« Sans espérance il n’y a pas de désirs, mais des rêves ou des regrets » (Eugène Marbeau, Les remarques et pensées, 1901).

« L’espérance est le sommeil de ceux qui sont éveillés » (Alcuin, Maximes et pensées morales).

Vive la neige

Enveloppés par Dame Nature, elle-même drapée dans son manteau blanc scintillant, nous venons de vivre, en Belgique, une semaine lumineuse. J’exprime ma gratitude pour la beauté de nos pays-sages enneigés,
la majesté de ces arbres gantés de cette blanche étoffe, soyeuse et perlée.
Ils ont l’air-et-les-gants
et ils sont élégants…

Le dégel est annoncé pour demain. Profitons aujourd’hui !

Se rencontrer, nouer la relation = faire tomber les haies ?

« Il n’y a rien de plus rare, ni de plus vivant, ni de plus important au monde que d’essayer de rencontrer quelqu’un. L’autre est un miroir. Il y a très peu d’événements fondateurs dans une existence. Quatre ou cinq. Tout ce qui mérite le nom d’événement est sans doute de l’ordre de la rencontre. Le coup porté par une émotion, le bouleversement induit par une beauté ou une épreuve, font que l’on se rencontre soi-même tout en découvrant autre chose de soi. La rencontre est le but et le sens d’une vie humaine. Elle permet qu’on ne la traverse pas en somnambule » (Christian Bobin).

2 phrases aux 12 mêmes syllabes dans un sens différent

J’aime jongler, au sens propre comme au figuré… 

Qui joue avec moi aux 2 phrases qui ont les 12 mêmes syllabes  dans un sens différent ?…  Exemple :

— Je m’entête ! Vous ? Je pars sur le chemin des crètes…
— Jeux mentent, êtes-vous sûrs ? Le parchemin, je décrète!…

J’aime les mots craquant comme la coque d’une noix : ils s’ouvrent sur l’explosion des sens / d’essence, la profusion des saveurs, des chevauchées de l’imagination à brides abâts-tuent, saouleries du mental débordé et étourderies de la volonté toute surprise…

Ét-tiennent Chauds-mets

La lunatique poète

« Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse
Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d’une main distraite et légère caresse,
Avant de s’endormir, le contour de ses seins.

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pamoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l’azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d’opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil »
(Charles Baudelaire, Tristesses de la lune, dans Les fleurs du mal, 1857).

« Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.

Tout en chantant sur le mode mineur
L’amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,

Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d’extase les jets d’eau,
Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres »
(Paul Verlaine, Clair de lune, dans Les fêtes galantes, 1869).

« Lunarien : habitant de la lune, à distinguer du lunatique qui est habité par la lune » (Ambrose Bierce, Le dictionnaire du diable, 1911).

L’urine, cette mine d’or qui s’ignore

Nos excréments regorgent de nutriments essentiels à la production de notre alimentation. Plutôt que de les faire passer à la trappe, autant les recycler. Tous les jours, de l’or se perd au fond de nos cuvettes. À grands coup d’eau, nous chassons ces excréments que l’on ne saurait voir. Pourtant, notre corps est une petite usine d’extraction de richesses. Nos déjections contiennent potassium, calcium, magnésium, fer, oligo-éléments, mais surtout deux nutriments dont les plantes ont besoin pour pousser : l’azote et le phosphore. Ce dernier se fait rare dans la nature. Alors pourquoi ne pas rendre aux sols ce qu’on leur a pris, pour qu’ils nous nourrissent à long terme ? « Nous ingérons et rejetons 4,5 kg d’azote et 500 gr. de phosphore par personne et par an » (Fabien Esculier, programme OCAPI). La majeure partie est contenue dans l’urine, ce qui en fait une meilleure source d’engrais que la matière fécale. Comme l’urine est très peu facteur de maladies, il est bon de séparer à la source urine et matière fécale et de faire reposer le liquide car lors du stockage, le pH élevé et l’ammoniaque détruisent les molécules indésirables.

Tiré de l’article de Margaux Lacroux, L’urine, cette mine d’or qui s’ignore, Libé, 17 novembre 2018. Lire Renaud De Looze, L’urine, de l’or liquide au jardin. Guide pratique pour produire ses fruits et légumes en utilisant les urines et composts locaux.

Respirons à plein poumons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rejoignons notre unisson

Il paraît que respirer par le nez, c’est comme manger bio et respirer par la bouche, c’est comme manger fast-food ! Savez-vous que notre respiration agit comme une télécommande sur le cerveau et le système nerveux ? Notre respiration ne dispose pas que du mode automatique, nous pouvons ralentir notre rythme cardiaque, accompagner en conscience notre frein vagal, réguler notre système nerveux pourtant autonome (cf. les exercices proposés par Deborah Dana, disciple de Steve Porges). Ces pratiques très concrètes ne s’opposent pas à une méditation spirituelle ; au contraire, elles l’enracinent dans le corps, elles la relient à notre biologie, elles contribuent à une paix intérieure authentique.

« Comme une nouvelle vague, qui nous conduit vers le ciel,
Souffle Esprit de Dieu.
Comme une force nouvelle, qui nous conduit d’âge en âge.
Souffle Esprit de Dieu
Sur cette assemblée réunie en prière,
Souffle Esprit de Dieu
Répands ton onction et répands ta lumière.
Chantons Saint-Esprit »
(chant de Franck Mulaja , Yawhe tobelemi).

« L’unisson de deux vies, cadençant leurs pulsations sur le même rythme, confondant leurs souffles en un souffle, et entrant dans le même cercle magique, par l’identification des magnétismes, des températures et des volontés, crée inévitablement un état nouveau pour les deux êtres, l’état d’équilibre, d’harmonie et de santé, évidemment voulu par la nature, qui a fait l’homme et la femme l’un pour l’autre et ne les a voulus séparés que pendant la période de formation de chacun d’eux » (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, 12/10/1864).