Bon courage à tous les étudiant.e.s, en cette période d’examens
de fin d’année scolaire !
Catégorie : Poétique, vers métriques
Conflit expression d’une divergence, risque ET opportunité d’évolution
Le conflit est l’expression d’une divergence, l’opportunité d’une évolution, d’une maturation, le risque d’une régression, d’une détérioration.
En ce sens, au moment où il apparaît, le conflit est neutre : en soi, il n’est ni bon ni mauvais. Par contre, c’est la manière dont nous allons le dire, le gérer et le digérer qui sera bonne ou mauvaise, judicieuse ou destructrice.
Texte et illustration extraits de Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, p. 37-41.
Première étape du parcours C-R-I-T-E-R-E
De l’Amour, nous venons. Vers l’Amour, nous tendons
« Ton âme est faite pour aimer avec la pureté et l’ardeur des anges » (Victor Hugo).
« Ma nature est Feu. Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le Feu au monde entier ! » (Sainte Catherine de Sienne, qui en faisait des…).
« Pour moi, la plus belle des choses, c’est de voir quelqu’un aimer quelqu’un » (Σαπφώ / Sapphṓ, poétesse grecque).
J’en vins à trinquer plutôt que trinquer en vain
« Rien ne m’est plus déchirant que de voir Dieu constamment défiguré, comme une puissance extérieure au monde, non engagée dans notre vie, confite tout entière en elle-même, dans sa gloire et son bonheur, et jouant dans notre monde qui n’est rien pour Lui, dont Il n’a pas besoin, et qu’Il laisse se débattre dans les agonies que nous connaissons » (Maurice Zundel).
Milliers de paniers à ne pas nier
Si tu te sens sans vie, demande-toi depuis quand tu n’as pas plongé
tes mains dans la terre, pour prendre soin de ton jardin ?
Et depuis quand tu ne t’es pas arrêté pour contempler un coucher de soleil ?
Quand était-ce la dernière fois où tu as dansé ?
Quand était-ce la dernière fois où tu as chanté ?
Quand était-ce la dernière fois où tu t’es plongé dans une histoire féerique ? Quand était-ce la dernière fois où tu as passé
plusieurs heures à savourer le silence ?
Haute voltige
« Haute Voltige : tige qui pousse en Haute-Volta » (Marc Escayrol).
« La mode est cette dictature de l’éphémère qui s’exerce sur les transfuges de l’éternel. Les engouements collectifs se succèdent sans laisser de traces : la feuille morte voltige d’un lieu à l’autre, mais tous les lieux se valent pour elle, car son unique patrie est dans le vent qui l’emporte » (Gustave Thibon, L’équilibre et l’harmonie, 1976).
L’amour inconditionnel ; flamme sacrée en notre centre
« Le voyage mystique nous conduit à l’intérieur de nous, à une Flamme sacrée en notre centre » (Marianne Williamson).
« Ton rayonnement a allumé un Feu dans mon cœur, et tu as rendu radieux pour moi la Terre et le Ciel. Mon âme brûle, chaque fibre de mon être est amoureuse de Toi » (Rûmî).
Derviches tourneuses
« La danse des derviches tourneurs, devenue icône culturelle et touristique en Turquie, est réservée aux hommes depuis des siècles. En tournant parmi leurs pairs masculins, des femmes derviches revendiquent le message égalitaire de Rûmî et créent un espace spirituel pour s’émanciper. L’ordre des derviches tourneurs a été créé au 13e siècle par Rûmî, aussi nommé Mevlana (« le maître »), un poète persan qui défendait l’égalité entre les femmes et les hommes. Les premiers groupes de derviches sont demeurés mixtes plusieurs décennies après sa mort, puis les femmes en ont été écartées. Rempli·e·s d’amour, dans un état d’extase mystique, ces femmes et ces hommes reprennent les gestes répétés mille fois de cette tradition centenaire et tentent de communier avec Allah. Sans le savoir ou même le vouloir, ces derviches créent peut-être aussi un mouvement vers un peu plus d’égalité » (https://gazettedesfemmes.ca/19650/femmes-derviches-distanbul-semanciper-par-la-spiritualite/).
Derviche tourneur
En Asie Mineure, on raconte que Rûmi serait passé un jour devant un bazar où l’on battait de l’or. Pris d’une forte émotion, emporté par le rythme et le son cristallin de l’or battu, le mystique se serait mis à tourner dans un mouvement d’élévation, entrant en communion avec le Bien-Aimé. Sa danse devint transe, la paume de sa main droite orientée vers le ciel, recevant la vie de Dieu, la paume de sa main gauche tournée vers le sol, l’offrant à la terre et à chacun des vivants.
Réduits à de l’argent < > larges gens do ré mi…
« La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire. Tous les liens complexes et variés qui unissent l’homme féodal à ses « supérieurs naturels », elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du « paiement au comptant ». Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité à quatre sous dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange ; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l’unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale. La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu’on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré le voile des émotions qui recouvraient les relations de famille et les a réduites à n’être que de simples rapports d’argent. […] Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout. Elle ressemble au magicien qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu’il a évoquées. Les armes dont la bourgeoisie s’est servie pour abattre la féodalité se retournent aujourd’hui contre elle-même » (Marx, Le manifeste du Parti communiste, 1847).