« Happyculteur : personne qui fait son miel des petits bonheurs de l’existence » (Alain Crehange).
— Je m’acier ou je métal, que fer ?
— Étain et d’or !

La bibliothèque d'Étienne Chomé
Jeux du "je" jusqu'au coeur du coeur
« Happyculteur : personne qui fait son miel des petits bonheurs de l’existence » (Alain Crehange).
— Je m’acier ou je métal, que fer ?
— Étain et d’or !
Mon séjour à Maurice s’achève dans une surabondance de joies intérieures. Le Seigneur de la Vie me fait danser dans l’eau de mer, sur la plage, dans le tendre lilas des jacarandas qui ne fleurissent qu’en ce mois mauve si spécial, pendant lequel les âmes d’ici accueillent la paix et la lumière de Divali… Merci à chaque Mauricienne, chaque Mauricien, pour son accueil et ses partages intimes.
Alalila : expression créole exclamative signifiant « Voilà ! Exactement ! » : ce qui est dit correspond à ce qui était cherché, que ce dont il est question correspond à la meilleure solution. Si Archimède avait été mauricien, il se serait probablement écrié « Alalila ! » dans sa baignoire. « — Et si on passait un boulon entre les deux pannes, à travers une pièce fixée sur l’arêtier ? — Alalila ! c’est ça même qu’il faut faire. » Le voilà ; c’est là ; tiens (ou “tenez”). « Passe-moi un coup le couteau. — Alalila » (https://mauricianismes.wordpress.com/la-ma-liste-de…/).
Divali est une des plus belles fêtes hindoues ; c’est leur Noël, fête de la lumière partagée à tous…
Charles Baudelaire, À une Passante :
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse,
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet.
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit ! — Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître.
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !
Inspiré par Charles Baudelaire dans ma propre réalité :
Ces 3 et 5 octobre, présente de tout ton être :
un éclair… puis la nuit ! Fugitive beauté
dont le regard m’a fait soudainement renaître.
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
« Ces Romains si jaloux, si fiers qui jadis commandaient aux rois et aux nations et régnaient du Capitole aux deux bouts de la terre, esclaves maintenant de plaisirs corrupteurs, que leur faut-il ? Panem et circenses : du pain et les jeux du cirque » (Juvénal, Satire X). 19 siècles plus tard, en 1995, Zbigniew Brzezinski a parlé de la stratégie du « tittytainment », faisant un jeu de mots avec « tit » (sein), « titillate » (titiller) et « entertainment » (divertissement) : endormir le peuple par des divertissements abrutissants, dans le but de paralyser le sens critique et l’opposition politique. Voir Hans Peter Martin et Harald Schumann, Le Piège de la mondialisation. L’agression contre la démocratie et la prospérité.
« Je me souviens d’avoir vu un matin ma grand-mère pleurer sans parvenir à mettre fin à ses larmes qu’elle tentait d’essuyer dans un grand mouchoir à carreaux. Sa mère, notre arrière-grand-mère, venait de mourir. Mais je n’avais pas appris ce jour-là sa mort. On me l’avait cachée. On avait sans doute voulu me prémunir d’un inévitable chagrin, ou disons qu’il y avait tant à faire, à penser après la mort de l’aïeule, qu’on aura reporté à un peu plus tard le temps des paroles aux enfants. Et quand je l’ai interrogée enfin sur ses larmes, ma grand-mère m’a répondu : « elles coulent pour laisser partir quelqu’un qui est dans mon cœur, qui est en moi depuis si longtemps ». J’ai imaginé que nous retenions tout au fond de nous la pensée de ceux que nous aimions, avec la crainte d’un chagrin trop violent qui pourrait rompre les digues de notre cœur, et alors emporter dans nos larmes chaudes l’être si fragile des personnes aimées » (Frédéric Boyer, Le lièvre, p. 15).
Il existe un tunnel obscur dans la Lumière Infinie.
On l’appelle « Temps ».
Lorsqu’un humain entre dans ce tunnel,
on appelle cela « naître ».
Lorsqu’un humain marche au long de ce tunnel,
on appelle cela « vivre ».
Lorsqu’un humain sort de ce tunnel,
on appelle cela « mourir ».
Considérer que vivre se réduit à évoluer au long de ce tunnel obscur,
cela s’appelle « illusion ».
Percer des trous dans ce tunnel obscur,
cela s’appelle « science ».
Savoir que la Lumière est autour du tunnel,
cela s’appelle « Foi ».
Voir la Lumière dans le tunnel obscur,
cela s’appelle « Amour ».
Voir la Lumière à travers le Tunnel obscur,
cela s’appelle « Sagesse ».
Éclairer le tunnel obscur de sa propre Lumière,
cela s’appelle « Sainteté ».
Confondre la Lumière et le Tunnel obscur,
cela est au-delà des mots
(Lao Tseu, extrait du Tao Te King, 600 ans avant J-C).
« Ne confonds pas ton chemin avec ta destination. Ce n’est pas parce que c’est orageux aujourd’hui que cela signifie que tu ne te diriges pas vers le soleil » (Anthony Fernando).
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo, Les Contemplations, 3 septembre 1847
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du Nord les emporte
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
(Yves Montand, chanson Les feuilles mortes).
« Le sens de l’humour est l’attitude humaine la plus proche de la grâce de Dieu. Pour moi, la joie va très bien avec le sens de l’humour. Un chrétien qui n’en a pas manque de quelque chose. Je récite depuis quarante ans la ‘prière pour avoir le sens de l’humour de saint Thomas More’, ce saint anglais du XVIe siècle réputé pour ses traits d’esprit et sa gaieté » (pape François, Gaudete et exsultate + Dieu est joie).
« L’Amour est une Flamme vivante qui se transforme en chacun en Lumière et cette alchimie si subtile ne saurait se codifier » (Paule Salomon).
Par la fenêtre ouverte, entraient des lueurs d’or.
Le soleil si triste pleurait ses rayons morts.
Les arbres se pliaient, à volonté du vent.
Les oiseaux ne chantaient plus, intrigués du tourment.
Le vent murmurait la ballade de l’été,
en remuant ses lèvres exquises à satiété.
Les chants des cigales, habituellement si gais,
devenaient une plainte râleuse et monotone.
Il est temps de partir, voici venir l’automne…
Annick Elle