« Dans la jeunesse, la beauté est un accident de la nature. Dans la vieillesse, c’est une œuvre d’art » (Lin Yutang, écrivain chinois, 1895-1976).
« L’idée de l’infini se dégage du beau comme l’idée du beau se dégage de l’infini. La beauté, ce n’est pas autre chose que l’infini contenu dans un contour » (Victor Hugo).
Dans une famille qui attend la venue d’un enfant, le temps de gestation permet à chacun.e de se préparer aux changements qu’entraînera la naissance. Précieux temps de marche où tous se préparent à la nouvelle ère familiale.
Voici un tropaire chanté à la fête du Christ Roi, juste avant l’Avent :
Jusqu’à ce jour, nous le savons, la création gémit en travail d’enfantement. Nous attendons les cieux nouveaux, la terre nouvelle, où régnera la justice. Nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision, jusqu’à l’heure de ton retour
Amour qui nous attends, au terme de l’histoire, ton Royaume s’ébauche, à l’ombre de la croix. Déjà sa lumière traverse nos vies. Jésus, Seigneur, hâte le temps. Reviens, achève ton œuvre ! Quand verrons-nous ta gloire transformer l’univers ?
(Commission Francophone Cistercienne, Sr Marie-Claire).
La part de moi qui a peur de mourir, cherche à rester vivante jusqu’au paradoxe que, pour préserver la vie, elle s’empêche de Vivre ! Tandis qu’au cœur de mon cœur, je me baigne avec confiance dans cette Vie surabondante, donnée et reçue bien au-delà de mes morts.
« C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis » (Psaume 138).
« Un chef-d’œuvre se prépare dans chaque femme enceinte. Mais cette œuvre d’art va naître inachevée et Dieu a voulu qu’il en soit ainsi pour que nous participions à notre propre création. Par les choix libres, posés chaque jour, nous devenons l’artisan de notre propre vie. […] Devenir une personne de confiance, un être libre et responsable, un véritable enfant de Dieu, cela prend beaucoup de temps, le temps d’une vie, et ne va pas sans souffrance, car devenir enfant de Dieu c’est renoncer à devenir enfant du monde qui passe » (Soeur Marie-Lys Nuville). Merci, Anne J., de me l’avoir partagé !
« Je me tiens en paix et en silence comme un enfant sur le sein de sa mère » (Ps 131).
À quoi passes-tu ton temps ? À t’inquiéter d’un virus ou à danser l’angélus ? à partir de l’utérus de cette crèche qui détend les sauvés conscients, confiants.
Comment pourrais-je perdre la vie ? Je suis déjà dans cette Vie qui ne passe pas grâce à Celui qui a les Paroles de la Vie ! Amen, oui, il en est ainsi.
Je serai le quatrième mage, parti de nulle part, parti sans étoile aux cieux pour un voyage au bout du temps, pour un voyage au bout de moi…
Quand les ténèbres brouillent toutes pistes, quand ma boussole intérieure bat la chamade, quand ma route s’emballe sur elle-même, Tu me montres quelque part dans la nuit l’étoile inconnue que Tu fais lever pour moi.
Tu me dis que je n’ai pas perdu ma vie, ce temps que j’avais rêvé tout autre ! Tu me dis que Tu m’attends encore, car la fête ne commencera pas sans moi. Et je T’offrirai mon enfance tapie sous les décombres de mon passé…
J’adorerai l’Enfant de Noël comme on s’agenouille émerveillé devant le miracle fragile d’une Parole enfin devenue vraie. Maintenant, je Te vois en l’Enfant de Noël T’agenouiller devant moi pour que je devienne enfin Ton enfant.
« Le temps est venu de rentrer en soi-même, à l’image de la végétation qui prépare son entrée dans l’hiver en arrêtant son activité, nous devenons comme les arbres qui stockent leur énergie dans leurs racines pour un temps, sacrifiant leurs feuilles pour mieux renaître au printemps…
Descendre dans les profondeurs de notre âme, de notre essence, pour écouter les messages de notre Nature et prendre soin de notre être intérieur…
Les journées plus courtes nous permettent de passer plus de temps à l’intérieur, d’être à l’écoute de nos besoins et de rééquilibrer nos énergies avant la venue de l’hiver.
Écouter son corps, ses besoins, respecter ses rythmes biologiques, dormir plus tôt, manger beaucoup de légumes racines, graines et noix (et par là se reconnecter à la Terre) et privilégier les sorties en pleine nature. Bon voyage vers vos profondeurs… » (San Jee).
« La Forêt Merveilleuse, au temps de II-était-une-fois, était très calme. Et l’Ours pouvait entendre différentes sortes de silence. Il y avait le petit silence des feuilles et le profond silence de la terre et le vieux silence des arbres. Et il y avait un silence plus silencieux que tous les autres et plus difficile à repérer. C’était son propre silence à lui. L’Ours tendit l’oreille attentivement et suivit la musique de son propre silence jusqu’au cœur de la forêt » (Oren Lavie & Wolf Erlbruch, L’ours qui n’était pas là).
« Les âmes perdues seront étoiles filantes. Les âmes aimantes, elles, seront étoiles aimantées et formeront constellations » (François Cheng).
Je marchais seul sur ce chemin Une âme s’éveillait au loin Une âme aussi belle, aussi belle Que le ciel Elle était si jeune et si frêle Mais ses mots chantaient sans pareil Tout l’amour et la grâce Et d’un Dieu Les merveilles Il est des vies sur nos chemins Qui nous révèlent ce destin Quand la terre et les cieux Semblent briller enfin De la plus belle voix d’enfant Et de son nom devenu grand Touchant toutes les vies Qui s’ouvrent à l’infini Comment chacun de ses poèmes Qu’elle écrivait comme un homme seul Un peu d’amour et une fleur Pour chaque jour Et dans les battements de son cœur Unis a ceux de son Sauveur Ses mots comme une braise Elle s’appelait Thérèse Silencieuse et si solitaire Quand elle écrivait sur la terre Au cœur de chaque larme C’est l’histoire de son âme Ces mots donnés comme l’amour Pour moi résonneront toujours Pour ces millions de cœur Qui cherchent le bonheur Et que sa vie résonne encore Et nous dévoile ses trésors Ses mots comme une braise Elle s’appelait Thérèse
L’Amour est plus fort que nos blessures et nos étroitesses. J’ai mon caractère, mes traits de génie, mes personnalités vives, parfois à vif, mes failles, mes défaillances et mes errances. J’ai surtout l’expérience de l’Amour qui fait de chaque moment un possible basculement du cœur de pierre en cœur de chair, qui fait de chaque matin l’opportunité d’une Vie nouvelle, d’un nouveau départ, dans l’humble accueil de tes traits de génie, tes côtés solaires, comme de tes failles, tes défaillances et tes errances…
J’entends mon bien aimé Son cœur m’appelle Mon âme est toute prête à ses merveilles Le voici qui bondit sur les montagnes J’entends sa voix chanter sur les rivages
Viens Mon cœur t’appelle Oui, viens que je t’emmène dans mon jardin L’hiver s’en est allé Viens, je t’aimerai
Lève-toi mon amie, ma toute belle L’hiver s’en est allé, les fleurs s’éveillent Vient le temps des chansons Et des « je t’aime » Entends, ce chant d’amour pour toi s’élève
Cet amour est plus fort que nos misères L’amour d’un Dieu venu sur notre terre La grâce qui guérit et qui relève Voici l’amour qui jamais ne s’achève