
Ah la nostalgie des vieux
qui parlent à l’imparfait :
« poteramus », en latin =
« nous pouvions » en français =
« Yes we canne » en anglais !
La bibliothèque d'Étienne Chomé
Jeux du "je" jusqu'au coeur du coeur
Ah la nostalgie des vieux
qui parlent à l’imparfait :
« poteramus », en latin =
« nous pouvions » en français =
« Yes we canne » en anglais !
Connaissez-vous le point commun
entre la peau ridée des nouveau-nés
et celle des vieillards ?
Elles partagent une même fragilité :
leur peu de collagène !
Ainsi en va le cycle de la vie…
« La mort n’est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin »
(Henry Scott-Holland).
Ma grande amie vient de perdre son papa. Elle me partage sa souffrance d’être débordée par les préparatifs des funérailles, sans avoir le temps d’accueillir vraiment la foule des messages honorant la mémoire de son papa. Tant de témoignages affluent, qui méritent d’être médités, digérés ; ce sera pour plus tard, Pour l’heure, elle ne retient que les éléments qui serviront la cérémonie.
Son papa lui manque déjà tant, et pourtant l’espace et le temps se sont à ce point réduits qu’il ne reste à la vie qu’un étroit goulot d’étranglement : survivre à ses tourbillons, voilà tout ce qui reste au survivant, pour l’heure.
Le deuil a commencé mais c’est bien après cette mobilisation générale à l’annonce du décès que se vivront ses étapes les plus délicates, Je souhaite alors à mon âme-mie la simplicité et la confiance de laisser sa tristesse la prendre par la main : elle a pour rôle de lui faire traverser le ravin de la mort en survivante, de lui montrer la nouvelle vie qui s’ouvre à elle, dans le creux de cette perte.
Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
– Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
(Charles Baudelaire, L’Invitation au Voyage).
« Les grands esprits sont comme les phares :
plus ils sont isolés, plus ils jettent de lumière »
(Jean-Napoléon Vernier, Les fables, pensées et poésies, 1865).
« La logique vous mènera du point A au point B.
L’imagination vous mènera partout »
(Albert Einstein).
Soirée d’enfer à Anvers et à Enver ? La ville d’Enver en Charente Maritime se trouve proche de Fort Boyard et de l’île d’Oléron. Les Français prononcent [Enver] pour la ville belge d’Anvers, c’est pourtant Anversss, avec son son final [s]. À vrai dire, nous les Belges, nous disons légitimement Antwerpen : c’est son nom flamand, qui se prononce correctement sans le son final [n] ! Le code sonore est à l’envers (sans prononcer le s final). Voilà pour l’envers du décor sur Anvers et sa soirée d’enfer !
« La vertu n’est pas bonté et saillie de l’âme
mais résolue et constante habitude » (Montaigne).
« Nous sommes ce que nous faisons à répétition.
L’excellence n’est donc pas un acte mais une habitude »
(Aristote).
« Il ne peut y avoir, ce me semble, que deux choses qui soient requises pour être toujours disposé à bien juger : l’une est la connaissance de la vérité et l’autre l’habitude qui fait qu’on se souvient et acquiesce à cette connaissance toutes les fois que l’occasion se présente » (Descartes).
« L’attrait des habitudes et leur puissance naturelle viennent de ce bonheur que l’on trouve à faire ce que l’on fait bien, même battre les cartes » (Alain).
« Le seul alchimiste capable de tout changer en or est l’amour. L’unique sortilège contre la mort, la vieillesse, la vie routinière, c’est l’amour » (Anaïs Nin, Être une femme).
« L’Esprit-Saint donne le véritable amour qui nous introduit dans une unité qui dure » (Benoit XVI).
Comment
les guêpes
font-elles
l’amour ?
Dard dard !
« Quand l’amour vous a fait signe, suivez-le,
bien que ses chemins soient raides et ardus…
Car si l’amour vous couronne, il vous crucifie aussi.
Et s’il est pour votre croissance, il est aussi pour votre élagage.
Telles des gerbes de blé, il vous ramasse et vous serre contre lui.
Il vous vanne pour vous dénuder.
Il vous tamise pour vous libérer de votre enveloppe.
Il vous pile jusqu’à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu’à vous rendre malléables;
Puis il vous assigne à son feu sacré afin que vous deveniez
pain sacré au festin sacré de Dieu.
Tout cela, l’amour vous le fait subir afin que vous connaissiez
les secrets de votre cœur et, au travers de cette connaissance,
deveniez fragment du cœur de la Vie.
L’amour ne possède pas et ne saurait être possédé.
Car l’amour suffit à l’amour » (Khalil Gibran).