Qu’est-ce qu’on aimait bien se fritter & frotter, entre élèves de 15 ans, avec des élastiques qui fusaient dans tous les sens, aussitôt que le prof. attrapait son frotteur pour frotter le tableau !
Le Larousse définit ainsi un des sens du frotteur : « En Belgique et au Burundi, sorte de brosse servant à effacer le tableau d’une salle de classe »…
+/- 4 % des condamnés dans les couloirs de la mort aux States sont innocents, sans obtenir de révision, d’après une étude statistique (Rate of false conviction of criminaldefendantswho are sentenced to death, dans Proceedings of the National Academy of Sciences, 5 avril 2014).
La croyance que la peine de mort serait un moyen efficace de protéger la société appartient à un autre âge, elle est ‘définitivement’ surannée. Depuis 2003, une journée mondiale contre la peine de mort a été instituée, tous les 10 octobre. L’abolition de la peine de mort est officiellement soutenue par le Conseil de l’Europe, l’Union européenne et la toute grande majorité des Autorités religieuses.
« Un cerveau efficient est fait pour créer. Qu’il s’agisse de création manuelle, intellectuelle ou artistique, votre cerveau doit pouvoir imaginer, inventer, concevoir, fabriquer, produire, construire… Non sollicité sur un projet excitant, il erre dans ses arborescences, s’ennuie et déprime. Alors, il se déconnecte des réalités quotidiennes et finit par se demander à quoi il sert » (Christel Petitcollin, Je pense trop).
« Ce qui manque à ce monde, ce n’est pas l’argent. Ce n’est même pas ce qu’on appelle le sens. Ce qui manque à ce monde, c’est la rivière des yeux d’enfants, la gaieté des écureuils et des anges » (Christian Bobin, La grande vie).
3 pépites de Christian Bobin : « Dieu, mon petit bonhomme, c’est aussi simple que le soleil. Le soleil ne nous demande pas de l’adorer. Il nous demande seulement de ne pas lui faire obstacle et de le laisser passer, laisser faire » (Tout le monde est occupé).
« L’art est une loupe qu’on tend au soleil pour en diriger les rayons sur le foin sec qu’on a dans la poitrine, qui nous tient lieu de cœur » (Le Monde des Religions).
« Bien avant d’être une manière d’écrire, la poésie est une façon d’orienter sa vie, de la tourner vers le soleil levant de l’invisible » (La dame blanche).
Connaissez-vous le point commun entre la peau ridée des nouveau-nés et celle des vieillards ? Elles partagent une même fragilité : leur peu de collagène !
« La mort n’est rien, je suis seulement passé, dans la pièce à côté. Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait. N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste. Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de vos pensées, simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin » (Henry Scott-Holland).
Ma grande amie vient de perdre son papa. Elle me partage sa souffrance d’être débordée par les préparatifs des funérailles, sans avoir le temps d’accueillir vraiment la foule des messages honorant la mémoire de son papa. Tant de témoignages affluent, qui méritent d’être médités, digérés ; ce sera pour plus tard, Pour l’heure, elle ne retient que les éléments qui serviront la cérémonie.
Son papa lui manque déjà tant, et pourtant l’espace et le temps se sont à ce point réduits qu’il ne reste à la vie qu’un étroit goulot d’étranglement : survivre à ses tourbillons, voilà tout ce qui reste au survivant, pour l’heure.
Le deuil a commencé mais c’est bien après cette mobilisation générale à l’annonce du décès que se vivront ses étapes les plus délicates, Je souhaite alors à mon âme-mie la simplicité et la confiance de laisser sa tristesse la prendre par la main : elle a pour rôle de lui faire traverser le ravin de la mort en survivante, de lui montrer la nouvelle vie qui s’ouvre à elle, dans le creux de cette perte.
Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l’ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l’âme en secret Sa douce langue natale.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde ; C’est pour assouvir Ton moindre désir Qu’ils viennent du bout du monde. – Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D’hyacinthe et d’or ; Le monde s’endort Dans une chaude lumière.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
« Les grands esprits sont comme les phares : plus ils sont isolés, plus ils jettent de lumière » (Jean-Napoléon Vernier, Les fables, pensées et poésies, 1865).