Pris par l’activisme ? « Stop, Look and Listen… Arrête, regarde et écoute » (Guy Finley, The Secret of Letting Go).
Constipés ou non ? Consommez en tous cas des aliments riches en fibres alimentaires. En voici le top : les pruneaux secs et les amandes (16 g de fibres/100 g), les abricots secs (14 g/100 g), le chocolat noir à 70 % (13 g/100 g), les artichauts cuits (9 g/100 g), les haricots rouges et blancs cuits, les pois chiches cuits, les cacahuètes, les groseilles, les salsifis (8 g/100 g), les lentilles cuites, les dattes sèches, les noisettes, les cassis, le pain complet (7 g/100 g).
3 passages de Victor Cherbuliez : « Il est des moments où on secoue le lourd fardeau de nos chagrins pour se reposer et respirer » (Le comte Kostia, 1863).
« Le paradis est un endroit où l’âme respire Dieu sans plus d’effort que les plantes ne respirent l’air ici-bas » (Meta Holdenis, 1873).
« Les êtres vivants possèdent la faculté de s’adapter insensiblement au milieu dans lequel la nature ou les circonstances les ont placés. Il en est des âmes comme des plantes et des animaux : l’air qu’elles respirent décide de leur destinée » (Miss Rovel, 1875).
« II est tellement important de laisser certaines choses disparaître, de clore des cycles, non par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n’a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la poussière, fermez la porte, changez de disque. Cessez d’être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes » (Paulo Coelho).
Photo prise, paraît-il, en Floride, ce 3 du 3 23 : cheval de Troie ?
Voici 21 jours qu’il ne pleut plus sur le nord de la France et la Belgique… La nature souffre…
Pour réduire l’arrosage du potager, la permaculture nous prie de : -Biner (ameublir la couche supérieure du sol) pour faciliter l’absorption de l’eau de pluie ou d’arrosage par le sol. Ce sera particulièrement efficace pour un sol limoneux. -Pailler. -Augmenter le taux de matières organiques, qui jouent le rôle d’éponge. -Définir clairement les cheminements et limiter le travail du sol pour ne pas le compacter. L’eau est en effet stockée dans les porosités du sol : moins de porosité, moins de réserves. -Arroser le soir en été pour limiter l’évaporation de l’eau. -Planter une haie brise-vent pour protéger les légumes.
Arroser avec de l’eau issue de la récupération des eaux pluviales et autres. Installer près du récupérateur d’eau les légumes qui nécessitent des arrosages réguliers + ceux qui nécessitent des arrosages plus rares mais en grande quantité. Plus d’infos :https://perpetuelle-paysages-comestibles.com/larrosage-au-potager-en-permaculture/.
« Baudelaire a été le premier à chanter la femme noire à Paris. Il voit dans la marginalité une rédemption. D’une certaine façon, il a choisi ce camp des gens déchus » (Emmanuel Richon, dans sa conférence sur les pieds nus. Il présente les pieds nus comme « des marqueurs identitaires de l’esclavage »).
Extrait de « À une Malabaraise » : « Tes grands yeux de velours sont plus noirs que ta chair. Aux pays chauds et bleus où ton Dieu t’a fait naître, Ta tâche est d’allumer le pipe de ton maître, De pourvoir les flacons d’eaux fraîches et d’odeurs, De chasser loin du lit les moustiques rôdeurs, Et, dès que le matin fait chanter les platanes, D’acheter au bazar ananas et bananes » (Charles Baudelaire).
Nota Bene (sur Wikipedia) : Une Malabaraise est au sens strict une habitante de la région de Malabar sur la côte sud-ouest de l’Inde (État actuel du Kerala). En français néanmoins, le mot « Malabar » a aussi servi à désigner tout habitant du sud de l’Inde et notamment aussi de la côte sud-est (pays tamoul) ainsi que, par extension, les habitants d’origine tamoule des îles Maurice et de la Réunion. Dans le contexte du poème, la « Malabaraise » fait référence à une Indienne d’un comptoir français en Inde du sud : Pondichéry probablement, ou alors Mahé sur la côte occidentale.
Parmi les fleurs du mal esclavagiste, il y a notre impossibilité de retracer l’origine et le nom de Jeanne dite Duval, cette Créole des îles qui fut le grand amour de Baudelaire. Le racisme est tel que toute leur correspondance est détruite, tandis qu’on met en lumière ses billets avec Mme Sabatier, une femme comme il lui faut, selon les critères de son entourage. La mère du poète et toute la famille refusant le couple interracial, lui rend la vie impossible, notamment en lui coupant les vivres.
Pourtant, malgré tout, c’est Jeanne qui illumine le cœur de Baudelaire. C’est pour elle qu’il écrit cette chanson d’après-midi :
Quoique tes sourcils méchants Te donnent un air étrange Qui n’est pas celui d’un ange, Sorcière aux yeux alléchants,
Je t’adore, ô ma frivole, Ma terrible passion ! Avec la dévotion Du prêtre pour son idole.
Le désert et la forêt Embaument tes tresses rudes, Ta tête a les attitudes De l’énigme et du secret.
Sur ta chair le parfum rôde Comme autour d’un encensoir ; Tu charmes comme le soir, Nymphe ténébreuse et chaude.
Ah ! les philtres les plus forts Ne valent pas ta paresse, Et tu connais la caresse Qui fait revivre les morts !
Tes hanches sont amoureuses De ton dos et de tes seins, Et tu ravis les coussins Par tes poses langoureuses.
Quelquefois, pour apaiser Ta rage mystérieuse, Tu prodigues, sérieuse, La morsure et le baiser ;
Tu me déchires, ma brune, Avec un rire moqueur, Et puis tu mets sur mon cœur Ton œil doux comme la lune.
Sous tes souliers de satin, Sous tes charmants pieds de soie, Moi, je mets ma grande joie, Mon génie et mon destin,
Mon âme par toi guérie, Par toi, lumière et couleur ! Explosion de chaleur Dans ma noire Sibérie !
Pierre Dac a dit : « J’aime le vin d’ici mais pas l’eau de là. Et au cas où la vérité se trouve dans le vin, qu’elle y reste ! » D’ac avec votre ami Dac côté ?
Quand tu peux changer l’eau en vin, facile d’avoir 12 gars qui te suivent partout ?!…
Charles Baudelaire écrit ses poèmes pour Jeanne, son amour de Créole authentique. Bien plus que sa muse, elle est aussi et notamment le voyage qui continue, le moyen de ne jamais quitter l’île Maurice et les Mascareignes qui l’ont tant fasciné. Que ces moments demeurent immortels…
Le balcon : Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses, Ô toi, tous mes plaisirs ! ô toi, tous mes devoirs ! Tu te rappelleras la beauté des caresses, La douceur du foyer et le charme des soirs, Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses !
Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon, Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses. Que ton sein m’était doux ! que ton cœur m’était bon ! Nous avons dit souvent d’impérissables choses Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon.
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées ! Que l’espace est profond ! que le cœur est puissant ! En me penchant vers toi, reine des adorées, Je croyais respirer le parfum de ton sang. Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
La nuit s’épaississait ainsi qu’une cloison, Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles, Et je buvais ton souffle, ô douceur ! ô poison ! Et tes pieds s’endormaient dans mes mains fraternelles. La nuit s’épaississait ainsi qu’une cloison.
Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses, Et revis mon passé blotti dans tes genoux. Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses Ailleurs qu’en ton cher corps et qu’en ton cœur si doux ? Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses !
Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis, Renaîtront-il d’un gouffre interdit à nos sondes, Comme montent au ciel les soleils rajeunis Après s’être lavés au fond des mers profondes ? Ô serments ! ô parfums ! ô baisers infinis !
Voici le poème Le Léthé de Charles BAUDELAIRE, en hommage à Jeanne, dont il est fou amoureux, cette fille des îles (d’Haïti aux rivages mauriciens), au teint fauve et brun, si belle fleur du mal, trônant sur ce mal qu’est le fumier colonial :
Viens sur mon cœur, âme cruelle et sourde, Tigre adoré, monstre aux airs indolents ; Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants Dans l’épaisseur de ta crinière lourde ;
Dans tes jupons remplis de ton parfum Ensevelir ma tête endolorie, Et respirer, comme une fleur flétrie, Le doux relent de mon amour défunt.
Je veux dormir ! dormir plutôt que vivre ! Dans un sommeil aussi doux que la mort, J’étalerai mes baisers sans remord Sur ton beau corps poli comme le cuivre.
Pour engloutir mes sanglots apaisés Rien ne me vaut l’abîme de ta couche ; L’oubli puissant habite sur ta bouche, Et le Léthé coule dans tes baisers.
À mon destin, désormais mon délice, J’obéirai comme un prédestiné ; Martyr docile, innocent condamné, Dont la ferveur attise le supplice,
Je sucerai, pour noyer ma rancœur, Le népenthès et la bonne ciguë Aux bouts charmants de cette gorge aiguë Qui n’a jamais emprisonné de cœur.