« Les grands renouvellements ne viennent jamais d’en haut, mais toujours d’en bas. Les arbres ne descendent pas du ciel ; ils croissent du sol, bien que leurs graines fussent jadis tombées d’en haut. L’ébranlement de notre monde ne fait qu’un avec celui de notre conscience… » (Carl Gustav Jung, L’homme et ses symboles, 1959).
« Un jour, quand j’étais gamin, un sage m’a dit : —Il ne te manque pas grand-chose pour pouvoir marcher entre les gouttes de pluie… —Marcher entre les gouttes de pluie ? —Entre les gouttes de la pluie, il y a des mystères qui descendent du ciel. —Ah bon ? Comment fait-on ? —Va te mouiller. Je suis entré dans des pluies torrentielles, à en être trempé comme un oiseau qui sort d’un bain. Il me disait : « Maintenant que tu es mouillé, goûte la pluie ! » J’ai passé un ou deux mois à me mettre dehors chaque fois qu’il pleuvait mais ça ne venait pas. Puis, j’ai compris que je la désirais d’une façon trop possessive. Je la voulais pour moi. Alors, je me suis donné à elle. Et lorsque je me suis donné à la pluie, à l’eau, tout s’est ouvert. L’humidité de l’univers, l’humidité de la femme, tout ce contact de conduction s’est ouvert. Sentir chaque goutte de la pluie et dire merci, merci, merci ! » (Luis Ansa).
« Cultiver le jardin de la gratitude peut modifier en profondeur notre regard sur nous-mêmes et sur nos expériences et nous offre la possibilité de partager le bonheur qui en découle » (Rebecca Shankland, Les pouvoirs de la gratitude).
« Les larmes sont nobles, elles sont le dernier revêtement d’un visage avant qu’il ne devienne pierre. C’est ce qui l’empêche de devenir pierre. Ce sont les bijoux de la vie, elles sont hors de prix, tellement hors de prix qu’elles sont gratuites… » (Christian Bobin).
« Jadis les princes sortaient de leurs palais en grand arroi : carrosses, chevaux, valets, étendards, parades de toutes sortes. Le mot désarroi vient de là. Être en désarroi c’est être privé d’escorte, avancer dans une vie dépouillée de tout revêtement de force » (Christian Bobin, L’inespérée, p. 13).
Danser avec ma progéniture, en paix avec mon voisin alors même qu’il me triture, et me taille au gré de ses besoins.
La sagesse 1) de ne pas contrer ton pouvoir dans le même registre (ce que tu exploiteras en justifiant ton pouvoir dans un soi-disant droit de légitime violence), mais plutôt 2) de déployer des initiatives gorgées de vie, dans un tout autre registre que le jeu de pouvoir et la contre-violence…
Exemples :
Mon âme qui cohabite en moi avec ma part contrôle, qui agit parfois en tyran et qui est alors convaincue d’agir pour le bien des autres membres de ma famille intérieure
La vie qui rebondit partout dans la nature, malgré les obstacles sur le chemin, et qui trouve de nouveaux chemins de vie, montrant qu’elle est plus originelle que la mort
À l’échelle collective : le Tibet, voisin de la grande Chine…
Cf. pour approfondir la méthode D-I-A-P-O-S, qui est la suite sociopolitique de la méthode C-R-I-T-E-R-E. Après avoir appris à gérer mes conflits intérieurs et mes conflits interpersonnels, comment je peux contribuer efficacement à faire tomber les injustices sociétales ? Voir Publications de fond > Sociopolitique > Article « Réussir une mobilisation collective ».
« Aimer, cela veut dire rester avec. Cela veut dire émerger d’un monde de fantasmes pour entrer dans un univers où un amour durable est possible, face contre face, os contre os » (Clarissa Pinkola Estes, Femmes qui courent avec les loups).