La paréidolie est le réflexe de repérer des visages humains dans des objets inanimés (dans les nuages par exemple). C’est une réponse adaptative archaïque. Pour un bébé, c’est une affaire de survie dans son besoin de protection et aussi de bonne santé dans ses besoins de développement psychique et social harmonieux. Des études scientifiques ont établi clairement que les bébés passent bien plus de temps à regarder des motifs ressemblant à des visages plutôt que des motifs aléatoires.
Cet arbre dans l’image, existe en Belgique à Anvers. Amis français, prononcez Anversssssse avec son son final [s] ; merci. À vrai dire, nous les Belges, nous disons légitimement Antwerpen : c’est son nom flamand, qui se prononce correctement sans le son final [n] : [Annetwèrpe] !
« L’attachement silencieux peut être plus puissant que toutes les déclarations du monde. Prenez les loups : ils maintiennent des liens intenses sans jamais avoir besoin de le démontrer ostensiblement. C’est dans leur présence mutuelle que réside leur force.
Les études en neurosciences révèlent un phénomène fascinant : notre cerveau capte et interprète les micro-signaux invisibles, créant des connexions plus profondes que les manifestations explicites. C’est comme le champ magnétique terrestre : invisible mais fondamental.
La connexion authentique ressemble à la photosynthèse : invisible à l’œil nu mais vitale et constante. Les gestes spectaculaires sont comme des feux d’artifice : éblouissants mais éphémères. C’est dans la force tranquille du quotidien que se forge le lien le plus solide » (Bruno René Marchal).
Il paraît que les scarabées de la famille de l’Onthophagus taurus sont capables de soulever jusqu’à 1.141 fois leur propre poids. T’imagines ? Toi qui pèses 80 kilos et qui soulèves difficilement l’équivalent de ton propre poids, tu serais capable de soulever plus de 90 tonnes !
Il était une fois une fourmi portant un énorme fruit sauvage, dans la gratitude d’être capable de soulever jusqu’à 20 fois son propre poids. En chemin, un scarabée lui barra la route en se moquant pour la xème fois de la légèreté de son fardeau et de la petitesse de son exploit. Sans y réagir, la fourmi le contourna et poursuivit son chemin. Quelques jours plus tard, ce scarabée se retrouva piégé dans la résine collante d’un arbre et appela à l’aide. Mais fermés par ses railleries habituelles, tous l’ignorèrent, sauf cette fourmi qui lui tendit un long brin d’herbe, par lequel il se libéra de la résine.
À ses congénères surprises par son geste, la fourmi explicita : « Je prends soin jusqu’au bout de mon dos si précieux pour transporter les choses essentielles à ma vie. Mon dos n’a pas envie d’être alourdi par des fardeaux inutiles, tels que la rancune ».
Cerise sur le gâteau, si je puis dire : le scarabée devint son ami toujours prêt à lui rendre un coup de main pour le transport de fruits de plus de 20 fois son poids !…
Créer de la valeur entre nous comme par magie, c’est se focaliser sur ce qui te coûte peu et qui me rapporte beaucoup ET aussi ce qui me coûte peu et qui te rapporte beaucoup ! Vive la créativité, image et ressemblance des comiques qui nous ont inventés et créés…
« La paix ne sera jamais le fruit de la méfiance, le fruit des murs, des armes pointées les uns contre les autres. Saint Paul dit: « Ce que l’on sème, on le récolte » (Gal 6, 7). Frères et sœurs, en ce moment, nos civilisations sèment la destruction, la peur. Frères et sœurs, semons l’espérance ! Soyons des semeurs d’espérance ! Que chacun cherche la manière de le faire, mais semeurs d’espérance, toujours » (Pape François, 18 mai 2024).
« Le désespoir est la fureur passagère d’une âme sans espoir » (Emmanuel Kant, Essai sur les maladies de l’esprit, 1764).
« L’espérance serait la plus grande des forces humaines si le désespoir n’existait pas » (Victor Hugo, Quatre-vingt-treize, 1874).
« Le désespoir n’est pas une grande vague qui submerge un homme ; une brusque invasion, une maladie foudroyante qui brise d’un seul coup tous les ressorts. J’imagine le désespoir, moi, plutôt comme un microbe qui opère ses ravages dans un coin de l’organisme. J’ajouterai qu’il se passe avec le désespoir ce qu’il se passe avec à peu près tous les sentiments et toutes les passions : celui qui en est atteint l’ignore très longtemps. Il ne soupçonne rien du travail du microbe. Puis, un beau jour, il s’aperçoit qu’il ne reste plus rien en lui, plus une trace d’espoir. Tout a été grignoté. Il est comme une maison entièrement absorbée par les termites. La maison tombe en poussière. L’homme tombe en poussière » (Jean Dutourd, Les horreurs de l’amour, 1963).
Il y a 2.400 ans, les Grecs devaient déjà affronter les ressources sophistiques : déjà à l’époque, les sophistes apprenaient à créer des sophismes, leur but étant ouvertement la seule efficacité persuasive, sans égards pour la vérité, l’éthique, la justice. L’essentiel est de ‘cons’-vaincre avec des discours spécieux (c-à-d attirant par une belle apparence mais finalement sans valeur), truffés d’arguments & raisonnements qui font illusion, dans l’intention d’obtenir l’adhésion, quitte à Trump-et / tromper, quitte à recourir à des vices logiques : effets de manche dissimulés sous une écorce à première vue solide et cohérente.
« Il y a une gymnastique du faux. Un sophiste est un faussaire. Et, dans l’occasion, ce faussaire brutalise le bon sens » (Victor Hugo, Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 39).
Pour un sculpteur qui est devant un gros bloc de marbre, une statue existe déjà en puissance. Le sculpteur va révéler cette statue par de petits coups qu’il va adresser à l’extérieur de la statue. La statue est déjà là, le sculpteur la dégage !
Ainsi en est-il du chemin de la vie terrestre ? Tout de l’essentiel y est au départ, dans l’embryon. Puis viendront les conditionnements et les nœuds, prix à payer pour être aimés de parents imparfaits et d’un contexte qui ne peut me combler… Naître à la vie éternelle qui comble pleinement, c’est dégager tout ce qui encombre et qui est hors de qui je suis. À la fin du processus, voici ma statue : je suis qui je suis, désencombré de ce qui n’est pas qui je suis.
Bel exemple de l’art de mettre les pieds dans le plat (ou de glisser sur les mots comme on marche sur une peau de banane) ? C’est l’histoire d’un mec, non, d’un autre mec, j’en connais plusieurs, à qui on a raconté une histoire et qui l’a très bien comprise, lui, mais qu’au moment de la raconter il était bien emmerdé avec. Et l’histoire qu’on lui a raconté au mec, c’est l’histoire d’un éléphant qu’est dans la jungle. Un éléphant normal, blanc, y s’approche de la rivière pour boire parce que là-bas y a pas de bistrots. Y va à la rivière, y met un pied dans l’eau, y met deuuuuuux pieds dans l’eau, y met sa trompe dans l’eau, et à ce moment-là, y a un crocodile qu’arrive et qui lui mange la trompe. Et l’éléphant y s’relève et y dit : « Et fous trouffez cha trôle ! »
Et le mec à qui on a raconté l’histoire, un jour y se trouve invité à dîner chez des amis, et vous savez comment c’est, souvent les mecs y s’invitent à dîner et y n’ont pas grand-chose à se dire.
—Alors et toi ça va, oui ben ça va, et toi ça va ?
—Oui, moi, ça va et toi ?
—Ben, ça va et toi ?
—Oui ça va, et toi ça va ?
—Oui, ça va et toi ?
—Ben, ça va et toi ?
—Ça va, et à part ça ?
—Ben, ça va… Oui, ben deux heures ça fait long. Et, au bout de deux heures, y a un mec qui fait à l’autre : » Hé, dis donc, toi qu’es rigolo, t’as qu’à nous raconter une histoire, toi qu’es rigolo. » Bon… Et le mec y se lève et y fait : » Ben voilà, c’est l’histoire d’un éléphant qu’est dans la jungle qui va au bord de la rivière pour boire, y met un pied dans l’eau, y met deuuuuuux pieds dans l’eau, y met… » Et, à ce moment là, y a la maîtresse de maison qui revient de la cuisine avec un clafoutis, et la maîtresse de maison a un bec de lièvre en plus du clafoutis, elle a un bec de lièvre qui part d’ici et qui finit comme ça… Elle arrive et elle dit : » Qui ch’est qui feut du chlafoutis ? » Alors le mec il est bien emmerdé avec son histoire. « Alors l’éléphant y met troiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis pieds dans l’eau, tout ça, ceci, cela et puis à ce moment-là, y a un crocodile qui arrive, tout petit, et y lui mord la queue, tiens. » Et la maîtresse de maison, elle fait : « Et fous trouffez cha trôle ? »
L’inénarrable Coluche
Inénarrable = adjectif
Sens ancien : qu’on ne peut raconter ; inexprimable.
« Pour réconcilier le court et le long terme, il est important de ne pas prendre certaines décisions de court terme qui obstruent la cohérence de la vision » (Stéphane Pallez).
Continuons à ne pas prendre les vessies pour des lanternes et à montrer que 1) les politiques de profit à court terme finissent par coûter cher à long terme, 2) les investissements féconds à long-terme sont la meilleure urgence du court-terme…