« De tous les remords de l’homme, le plus cruel peut-être est celui de l’inaccompli » (Marguerite Yourcenar, Le Temps, ce grand sculpteur, 1983).
« L’été éclatera bientôt. Et avec lui déjà le raccourcissement des jours, déjà la fin de la saison qui s’annonce, avant même d’avoir débuté. Ou si peu. J’ai toujours ce sentiment d’inachevé, d’inaccompli avec l’été. J’ai toujours ce sentiment que quelque chose n’est pas à la hauteur, quelque chose de latent et de grand, sur le point d’advenir sans doute, mais qui reste dans le fossé, sur le côté, et ne se révèle finalement pas. Je n’ai malheureusement jamais su quoi. L’hiver et l’automne me sont indifférents, car ils ne me déçoivent pas. Je les préfère » (Emmanuelle Richard, Pour la peau, 2016).
On va tous mourir, comme l’été !?! On va tous mûrir, comme les blés !?!
“Longue-vue, oh ma longue-vue, dis-moi « pas dix mois » ?!
« Carpe diem, quam minimum credula postero » : « Cueille le jour présent sans t’inquiéter ni du jour ni de l’heure de ta mort et sans t’encombrer des crédulités colportées pour le jour à venir » (traduction personnelle de Horace, À Leuconoé dans Odes, I, 11, 8, 22 aCn).
« Vis comme si tu vas mourir demain. Apprends comme si tu vis éternellement » (Gandhi)