Qu’est-ce qui relie
‘onde gravitationnelle’
et
‘le vent d’orage lointain’
?
Si tu n’as pas trouvé, la réponse se trouve en bas de ce texte.
« Au lieu que je me réapproprie mon passé, c’était lui
qui s’emparait de mon présent, et alors même que je croyais échapper au
champ magnétique du temps, je fonçais telle une fusée dans son noyau secret » (Philip Roth, Pastorale américaine).
Partout où on va, on emporte un peu de son paysage intérieur d’origine.
On ne peut pas totalement s’échapper de soi, dixit Nicolas Mathieu,
qui termine ainsi son roman Leurs enfants après eux :
« Anthony préférait ne pas voir ça. Il enfourcha la Suzuki et regagna très vite la Départementale. Dans ses mains, il retrouva la trépidation panique du moteur, ce sentiment d’explosion imminente, le bruit infernal, le délicieux parfum des gaz d’échappement. Et une certaine qualité de lumière, onctueuse, quand juillet à Heillange retombait dans un soupir et qu’à la tombée du jour, le ciel prenait un aspect ouaté et rose. Ces mêmes impressions de soirs d’été, l’ombre des bois, le vent sur son visage l’exacte odeur de l’air, le grain de la route familier comme la peau d’une fille. Cette empreinte que la vallée avait laissée dans sa chair. L’effroyable douceur d’appartenir. »
Ce qui les relie ? Ce sont des anagrammes !
Merci, mon cher homonyme, Étienne Klein.