« Le risque est un besoin essentiel de l’âme »
(Simone Weil, L’enracinement).
« Oser, c’est perdre pied momentanément.
Ne pas oser, c’est se perdre soi-même »
(Søren Kierkegaard).
Catégorie : Philosophie
Là où folie et sagesse s’enlacent…
« Pensée tendre et folle
En cette brise légère, tu voles
L’audace prend des ailes
Et s’élance dans une myriade
Éclatant de mille feux
Rien de frivole
Folie et sagesse s’enlacent
Et dans l’air immaculé
Trouvent leur place »
(MaryJane Céline).
Photo : Danses d’Israël par Nicole Coppey, Céline, Jessie et Laura.
En video, c’est bien mieux : https://www.youtube.com/watch?v=YoC9xaXkrJM
Prendre le temps d’apprécier la compagnie de ce qui nous entoure
« En chinois, « prendre le temps » s’écrit avec le caractère qui désigne la porte ou la fenêtre. À l’intérieur de cette porte ou fenêtre, il y a le caractère de la lune. Cela signifie qu’il faut vraiment être libre pour prendre le temps de voir la lune et de l’apprécier. Aujourd’hui, la plupart d’entre nous ne dispose pas d’un tel luxe. Nous avons plus d’argent et de confort matériel mais nous ne sommes pas vraiment plus heureux, parce que nous n’avons simplement pas le temps d’apprécier la compagnie de ce qui nous entoure » (Thich Nhat Hanh, La terre est ma demeure).
Joie du flambeau d’éclairer
«– Mais votre santé en souffrira !
– On n’a tort de se plaindre
qu’un flambeau se consume
en éclairant les autres »
(François de Sales,
mort à 55 ans, au service des autres,
Vie de Saint François de Sales, évêque et prince de Genève, p. 196).
La liberté d’avoir bien choisi !
« Qui cherche dans la liberté autre chose qu’elle-même est fait pour servir » (Alexis de Tocqueville).
« Jouirait-on de sa liberté sans s’en servir ? » (Anne Barratin).
Parler à l’un parfait ?
Ah la nostalgie des vieux
qui parlent à l’imparfait :
« poteramus », en latin =
« nous pouvions » en français =
« Yes we canne » en anglais !
Absurdités et surdités
« Il y a la vie, ses coups du sort, ses joies, sa brutalité, son absurdité et son sens, son injustice et sa beauté, ses délices, ses mystères, ses récompenses. Il y a la vie et ce que nous en faisons » (Charlotte Valandrey).
Débordés par les préparatifs des funérailles
Ma grande amie vient de perdre son papa. Elle me partage sa souffrance d’être débordée par les préparatifs des funérailles, sans avoir le temps d’accueillir vraiment la foule des messages honorant la mémoire de son papa. Tant de témoignages affluent, qui méritent d’être médités, digérés ; ce sera pour plus tard, Pour l’heure, elle ne retient que les éléments qui serviront la cérémonie.
Son papa lui manque déjà tant, et pourtant l’espace et le temps se sont à ce point réduits qu’il ne reste à la vie qu’un étroit goulot d’étranglement : survivre à ses tourbillons, voilà tout ce qui reste au survivant, pour l’heure.
Le deuil a commencé mais c’est bien après cette mobilisation générale à l’annonce du décès que se vivront ses étapes les plus délicates, Je souhaite alors à mon âme-mie la simplicité et la confiance de laisser sa tristesse la prendre par la main : elle a pour rôle de lui faire traverser le ravin de la mort en survivante, de lui montrer la nouvelle vie qui s’ouvre à elle, dans le creux de cette perte.
Vertus de l’habitude
« La vertu n’est pas bonté et saillie de l’âme
mais résolue et constante habitude » (Montaigne).
« Nous sommes ce que nous faisons à répétition.
L’excellence n’est donc pas un acte mais une habitude »
(Aristote).
« Il ne peut y avoir, ce me semble, que deux choses qui soient requises pour être toujours disposé à bien juger : l’une est la connaissance de la vérité et l’autre l’habitude qui fait qu’on se souvient et acquiesce à cette connaissance toutes les fois que l’occasion se présente » (Descartes).
« L’attrait des habitudes et leur puissance naturelle viennent de ce bonheur que l’on trouve à faire ce que l’on fait bien, même battre les cartes » (Alain).
Notre prénom nous façonne
En 2017, une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology a montré qu’en voyant la photo d’une personne inconnue et en ayant à choisir pour elle entre quatre prénoms communs (du style Aurélie, Émilie, Élodie, Amélie / Pierre, Bruno, Christophe, Philippe), les gens tombent sur le bon prénom bien au-delà de la probabilité de chance. Et les chercheurs de montrer que nous partageons en société un stéréotype de ce qu’est une Amélie ou un Christophe, etc.
Ainsi, notre prénom nous façonne et nous ressemblons physiquement à notre prénom. Notre prénom s’imprime comme un tatouage sur notre visage, de par le poids de la conformité sociale et la motivation inconsciente à adhérer au stéréotype associé à son prénom. Car se conformer aux attentes des autres simplifie les interactions sociales !
Dans l’étude suivante, les chercheurs ont cherché à identifier le portrait-robot d’une personne prénommée x. Amazing !
Pour approfondir, cf. Anne-Laure Sellier, chercheuse en psychologie sociale à HEC Paris, et ses 2 ouvrages de vulgarisation : Le Pouvoir des prénoms et La science des prénoms.