Le feu accomplit le beau, qu’il purifie du périssable. L’amour accomplit le vrai, qu’il purifie du faux

Il y a 33 ans, fou amoureux, je te répétais : « mon cœur brûle pour toi ». Nous étions assis confortablement au chaud, autour du feu qui crépite, fascinés par la valse des flammes, bercés par ce moment hors du temps, dans la foi que notre amour est pour toujours ; pat ailleurs, sans grande conscience de l’épreuve redoutable du feu : il accomplit tout ce qui porte une belle énergie, il passe au crible et révèle tout ce qui est périssable…

33 ans plus tard, au creux des heures d’heurts nettement moins confortables, nous nous aimons à en mourir. L’amour est un feu redoutable : il passe au crible et révèle tout ce qui est faux, il accomplit tout ce qui est vrai…

Oui, mon cœur brûle pour toi et je mesure mieux d’où vient la beauté des flammes chaudes et rayonnantes de notre foyer, et ce que représente le lâcher prise de ces bûches en train de se consumer, qui rendent tout ce qui leur a été donné. Elles consentent à traverser le « Jugement dernier » de l’Amour, à passer la porte étroite dans laquelle ce qui est périssable se perd en poussière et le précieux trouve sa lumière.

Merci d’aller au bûcher avec moi, ma sorcière bien aimée. Je t’aime. Belles noces de perle…

« Éteins mes yeux, je te verrai encore.
Bouche-moi les oreilles, je t’entendrai encore.
Sans pieds, je marcherai vers toi.
Sans bouche, je t’invoquerai encore.
Coupe-moi les bras; je te saisirai
avec mon cœur comme avec une main.
Arrache-moi le cœur et mon cerveau battra.
Et si tu mets aussi le feu à mon cerveau,
je te porterai dans mon sang »

(Rainer Maria Rilke, Le Livre d’heures, Deuxième livre, Le Livre du pèlerinage, 1901, déclaration d’amour longtemps tenue secrète à Lou Andreas Salomé).

La Vivaldi en Belgique. L’union fait la force

Faire-part de naissance : la Belgique accouche aujourd’hui d’un gouvernement de plein exercice, vingt et un mois après la chute du dernier en date (décembre 2018) et seize mois après les élections législatives (mai 2019). C’est une coalition patchwork réunissant 7 partis : socialistes, libéraux, écologistes néerlandophones et francophones + chrétiens-démocrates flamands.

Le savoir-vivre belge, c’est l’art d’un patient tricotage, l’art du chandail-patchwork : les partis qui ne sont pas partis, vont jusqu’au bout d’avoir maille à parti(r) ensemble. L’art de gérer nos divergences sans violence…

Bravo et longue vie, Mesdames et Messieurs (parité 50 % respectée)… Vive la « Vivaldi », c’est le nom de ce gouvernement d’ample union nationale, cette pizza quatre saisons / quatre familles politiques les moins extrêmes sur l’échiquier politique fédéral…  

Fier d’être belge dans cet art du tricot politique et du chandail-patchwork / party-partis pas partis (sans la NVA partie), je rajoute cet art du dialogue à la liste des spécialités belges.

Merci, Sire, pour votre rôle discret et précieux.

Oui, l’Union fait la force !

Faire ce petit pas à ma portée

« Commence par faire le nécessaire,
puis fais ce qu’il est possible de faire
et tu réaliseras l’impossible
sans t’en apercevoir »
(Saint François d’Assise).

« Tu apprendras que le temps ne peut revenir en arrière.
Cultive ton propre jardin et décore ton âme,
au lieu d’attendre que les autres te portent des fleurs… »
(William Shakespeare).

Synchronicités suspectes et Saint Chronicité à point nommé…

« Tant que le maquillage sera ma vie, quand reconnaitrais-je mon visage ? » (Guy Ferré).

« La photographie devient de l’art quand elle dévoile l’âme et révèle l’authenticité du sujet » (Monique Moreau).

« C’est la flamme intérieure qui fait les vraies bonnes photos » (Laetitia Casta).

« L’authenticité se révèle dans la constance, non dans les circonstances » (Kheira Chakor).

Merci, pardon, s’il te plaît

De la manière de transformer nos grains de blé et de riz en paillettes d’or…
Les trésors les plus précieux sont d’une simplicité déconcertante, dont le rituel de coucher suivant. Vécu fidèlement, seul ou en couple ou en famille, pendant quelques minutes, il marque la nuit et colore toute la vie.
Nommer et exprimer de la manière la plus concrète et précise possible
a) 1 à 3 MERCI recueillant un bien bon de la journée,
b) PARDON pour un geste / une parole qui n’a pas fait du bien,
c) S’IL TE PLAÎT s’ouvrant avec attention et intention à l’advenue demain d’un bien bon…
Et le soir suivant, repartir de c).
Cette prière d’alliance honore simplement le précieux en nous…

« Le chariot s’arrêta là où je me tenais. Ton regard tomba sur moi et tu descendis avec un sourire. Je sentis que la chance de ma vie était enfin venue. Soudain, alors, tu tendis ta main droite et dis :
« Qu’as-tu à me donner ? »
Ah ! quel jeu royal était-ce là de tendre la main au mendiant pour mendier ! J’étais confus et demeurai perplexe ; enfin; de ma besace, je tirai lentement un tout petit grain de riz et te le donnai.
Mais combien fut grande ma surprise lorsque, à la fin du jour, vidant à terre mon sac, je trouvai un tout petit grain d’or parmi le tas des pauvres grains. Je pleurai amèrement alors et pensai : « Que n’ai-je eu le cœur de te donner mon tout ! » » (Rabindranath Tagore, L’Offrande lyrique).

Oser la vie

« Rire, c’est risquer de paraître idiot.

Pleurer, c’est risquer de paraître sentimental.

Aller vers quelqu’un, c’est risquer de s’engager.

Exposer ses sentiments, c’est risquer d’exposer son moi profond.

Présenter ses idées, ses rêves à la foule, c’est risquer de les perdre.

Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour.

Vivre, c’est risquer de mourir.

Espérer, c’est risquer de désespérer.

Essayer, c’est risquer d’échouer.

Mais il faut prendre des risques

car le plus grand danger de la vie,

c’est de ne rien risquer du tout.

Celui qui ne risque rien ne fait rien, n’a rien, n’est rien.

Il peut éviter la souffrance et la tristesse

mais il n’apprend rien, ne ressent rien,

ne peut ni changer ni se développer,

ne peut ni aimer ni vivre.

Enchaîné par sa certitude, il abandonne sa liberté »

(Soeur Emmanuelle).

Seul l’amour lève les incompréhensions…

« Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois » (Saint Augustin).

« Il n’y a que l’amour qui nous rende à nous-mêmes » (Albert Camus).

« Ce court précepte t’est donné une fois pour toutes :
Aime et fais ce que tu veux.
Si tu te tais, tais-toi par amour.
Si tu parles, parle par amour.
Si tu corriges, corrige par amour.
Si tu pardonnes, pardonne par amour.
Aie au fond du cœur la racine de l’amour. 
De cette racine, rien ne peut sortir de mauvais »
(Saint Augustin).

Toi et moi masqués toute la journée, il me reste mes yeux pour te sourire…

Un regard sur la littérature / Lis tes ratures sur un regard :

« Les regards sont les premiers billets doux des amants » (Ninon de Lenclos, Les confessions, 1700).

« Pour concilier deux cœurs, une seule parole, un sourire gracieux, un seul regard suffit » (Jean-Baptiste Massillon, Les maximes et pensées, 1742).

« Un regard de toi, une seule parole m’en dit plus que toute la sagesse de ce monde » (Johann Wolfgang von Goethe, Faust, 1808).

« Un seul regard de l’être qu’on aime équivaut à douze années de bonheur » (Honoré de Balzac, Les deux poètes dans Illusions perdues, 1843).

« Ce que la lumière est aux yeux, ce que l’air est aux poumons, ce que l’amour est au cœur, la liberté est à l’âme humaine » (Robert Green Ingersoll, Voltaire, a lecture, 1895).

Vive rave party / bal des-masqués !…

Pardon !

« Saint Thomas d’Aquin enseignait que même dans le message moral de l’Église, il y a une hiérarchie dans les vertus et dans les actes qui en procèdent. […] En elle-même, la miséricorde est la plus grande des vertus, car il lui appartient de donner aux autres, et, qui plus est, de soulager leur indigence ; ce qui est éminemment le fait d’un être supérieur. Ainsi, se montrer miséricordieux est-il regardé comme le propre de Dieu, et c’est par là surtout que se manifeste sa toute-puissance » (Pape François, La joie de l’Évangile, § 37).

« Si vous ne faites pas demi-tour pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » (Mt 18, 3).

« Pardonner dans le présent est encore plus important que pardonner le passé. Si vous le faites à chaque instant, c’est-à-dire si vous permettez au présent d’être tel qu’il est, aucune accumulation de ressentiment n’aura à être pardonnée plus tard » (Eckhart Tolle).

Livres et vous ? Livrez-vous, au point d’être libre et de peser une livre !

‘Livre’ fleurte en latin avec ‘liber’ (« libre ») et ‘lībra’ (« poids d’une livre ») => Lire des livres délivre (liber libère) et donne de la consistance !
Livres et vous ? Livrez-vous !

« Ouvre un livre, jusqu’à ce qu’il t’ouvre » (proverbe chinois),

« Il est certains cas pathologiques où la lecture peut devenir une sorte de discipline curative » (Marcel Proust).