Anagramme de collusion

« Avec l’âge vient la sagesse,
mais parfois l’âge vient seul »
(Oscar Wilde).

Quel est l’anagramme de
‘collusion’ ?
= ?
‘couillons’ !
Ça peut coûter cher,
Trump et Musk en politique,
Bid rigging dans les marchés publics,
Monsanto et scientifiques soudoyés dans l’étude des effets du glyphosate,
etc.

Quelques guerres picrocholines seraient-elles en vue ?

Picrocholines ? C’est Rabelais qui inventa le mot dans son fameux roman ‘Gargantua’ :
Picrochole était en conflit d’intérêt et donc en guerre avec Grandgousier, dans d’innombrables péripéties burlesques, aux motifs tout à la fois insignifiants et abscons.

Cesser de parler de violence légitime

Voici un schéma traditionnel que le nouveau paradigme de non-violence met en cause : « La violence, c’est le rôle de la police, par définition. Pour protéger la paix, il faut le monopole de la violence légitime. Le débat porte sur la proportionnalité  » (Pierre-Henri Tavoillot, auteur de « Traité nouveau d’art politique, Comment gouverner un peuple roi? », parlant des violences policières sur le plateau de Yann Barthes, émission « Quotidien » du 4 juin 2020). Voici comment Jean-René Bachelet, le général d’armée, s’y prend pour dépasser ce schéma du passé : « Il faut s’arrêter à l’expression de « violence légitime », introduite en son temps par Max Weber pour exprimer certaines capacités du pouvoir de l’État, dont les capacités militaires. Car j’ai l’outrecuidance de penser que l’expression, aujourd’hui curieusement admise sans discussion comme un lieu commun, doit être récusée, sauf à nous engager dans une impasse. En effet, la violence étant le plus communément définie comme « abus de la force », qui ne voit que l’idée de légitimité d’un abus comme prérogative d’État, outre qu’elle s’accommode mal du principe démocratique, porte en germe les déviances les plus funestes, au rang desquelles les « comportements barbares » que nous voulons précisément éradiquer ? De fait, la force que nous allons opposer à la violence, une force nécessaire dès lors qu’ont été épuisées toutes autres solutions face à l’inacceptable, ne saurait être elle-même violence, sauf à trahir les valeurs au nom desquelles son emploi est jugé nécessaire. Face à la violence déchaînée, la force est d’une nature différente » (Bachelet Jean-René, La formation des militaires à l’éthique dans le métier des armes, dans International Review of the Red Cross, n° 870, 2008, reprenant l’adresse qu’il prononça à l’ouverture de la Rencontre internationale sur le rôle des sanctions dans le renforcement du respect du droit international humanitaire, tenue à Genève, du 15 au 17 novembre 2007). Il a été général d’Armée ER et Inspecteur général des Forces Armées de la France.

Vérité masquée

« Regardez bien ! dans le monde des habits noirs et des cravates blanches, il y a autant de masques que de visages » (Alexis Chavanne)

« La vérité se présente toujours masquée.
Ce masque, c’est le préjugé, l’idée reçue,
le poncif, le lieu commun.
Il faut surprendre la vérité
par côté ou par-derrière »
(Jean Dutourd).

L’Éternité

Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.
Âme sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.
Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.
Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.
Là pas d’espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.
Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.
Arthur Rimbaud, L’Éternité dans Derniers vers

Progrès ?

« Le plus grand malheur des hommes, c’est d’avoir des lois
et des préjugés qui les empêchent de voir la vérité »
(Voltaire, au XVIIIe siècle des Lumières).

« L’homme a beau étendre le cercle de ses idées, sa lumière n’est toujours qu’une étincelle promenée dans la nuit immense qui l’enveloppe »
(Pierre-Joseph Proudhon, au XIXe siècle).

« Il est étrange que la science, qui jadis semblait inoffensive, se soit transformée en un cauchemar faisant trembler tout le monde »
(Albert Einstein, au XXe siècle).

L’été météorologique / calendaire

C’est déjà la fin de l’été au Nord et de l’hiver (au Sud). Le savez-vous ? Pour les météorologues, la saison de l’été a commencé le 1er juin et va se terminer ce samedi 31 août, contrairement à la saison calendaire ou astronomique qui a débuté avec le solstice d’été et finira avec l’équinoxe d’automne.

Savez-vous pourquoi ? L’été calendaire (qui tient compte des saisons découlant de la révolution de la terre autour du soleil et de sa rotation autour de son axe nord-sud) honore les 3 mois les plus ensoleillés, tandis que l’été météorologique s’intéresse aux 3 mois les plus chauds de l’année. Le décalage entre saisons calendaire et météo provient de ce que la chaleur du soleil est d’abord stockée dans l’océan et dans l’atmosphère. Il faut +/- 3 semaines pour qu’elle soit restituée : d’où le fait que le pic de l’été, dans l’hémisphère Nord, est mi-juillet et non fin juin. Idem pour l’hiver : les météorologues observent qu’en moyenne, les moments les plus froids de l’année se situent à la mi-janvier plus que vers les 21/22 décembre. Tout pareil dans l’hémisphère Sud mais de manière inversée !

Gourmets logiques,
dégustez mes bons mets téléologiques !

Renaître

« Renaître, c’est être déloyal envers mes géniteurs. C’est donner la mort à quelque chose qu’ils ont créé, c’est tuer leurs fantasmes. C’est les décevoir, en faire des orphelins.

Renaître c’est naître à nouveau du même père et de la même mère. C’est les rencontrer pour la première fois, les accueillir, les regarder, et enfin les aimer.

Renaître c’est oser mourir sans savoir ce qu’est renaître, c’est oser le vide. C’est vivre la mort et faire mourir la vie.

Renaître c’est quitter un instant ce monde. C’est long et c’est court à la fois, c’est du ‘je ne sais plus’ dans du ‘je ne sais quoi’, pour une fraction de seconde.

Renaître, c’est accepter de quitter le connu pour plonger dans l’inconnu. C’est découvrir que l’inconnu ne m’est pas tout à fait inconnu.

Renaître c’est dire au revoir à mes amis, à ma famille, à mon conjoint. C’est les rencontrer à nouveau et les aimer tels qu’ils sont.

Renaître c’est perdre la bataille, déposer les armes, dire au revoir à la guerre et bienvenue à ce qui EST.

Renaître c’est me donner au divin, c’est immerger mon corps dans l’Eau, c’est me laisser porter par le Vent, c’est jouer avec le Feu et donner mes cendres à la Terre. Renaître, c’est me désintégrer, me recycler et servir l’humanité.

Renaître, c’est éclater les cellules, les générations, pour qu’elles se rassemblent à nouveau. C’est quitter le Tout pour rencontrer le Rien, c’est laisser le Rien pour accueillir le Tout.

J’en suis là… » (Ivanne Binetruy).