La vie est une expérience de créativité

« La réussite n’est pas toujours une preuve d’épanouissement, elle est souvent même le bénéfice secondaire d’une souffrance cachée » (Boris Cyrulnik).

« La vie est une expérience de créativité, dans laquelle nous recevons en retour ce que nous y envoyons. Quand nous y projetons de la peur, nous recevons en retour toute une palette d’expériences associées à cette vibration, cette énergie. Il en est de même pour l’amour.

À la fin, quand nous passons de l’autre côté du voile, les épreuves parfois terribles de cette vie nous apparaitront comme les sursauts d’un Rire Cosmique, dont les mouvements nous auront douloureusement secoués.

Certains d’entre nous, sourds au grand rire de la vie, et aveugles à son caractère illusoire, prendront le jeu très au sérieux en en multipliant les règles, les masques et les lois.

Les autres, plus rares, se découvrent la capacité de réaliser la nature de ce rire avant la fin, et se mettent à jouir de la même blague, et à danser cette éphémère expérience dont la musique ne cesse jamais » (Stephan Schillinger).

Liberté, créativité é ternité

« Au-dessus de ce bout de route qui nous reste ouvert, le ciel s’étale tout entier. On ne peut rien nous faire, vraiment rien. On peut nous rendre la vie assez dure, nous dépouiller de certains biens matériels, nous enlever une certaine liberté de mouvement tout extérieure, mais c’est nous mêmes qui nous dépouillons de nos meilleures forces par une attitude psychologique désastreuse. En nous sentant persécutés, humiliés, opprimés. En éprouvant de la haine. En crânant pour cacher notre peur. On a bien le droit d’être triste et abattu, de temps en temps, par ce qu’on nous fait subir ; c’est humain et compréhensible. Et pourtant, la vraie spoliation c’est nous-mêmes qui nous l’infligeons. Je trouve la vie belle et je me sens libre. En moi des cieux se déploient aussi vastes que le firmament. Je crois en Dieu et je crois en l’homme, j’ose le dire sans fausse honte. La vie est difficile mais ce n’est pas grave. Il faut commencer par « prendre au sérieux son propre sérieux », le reste vient de soi-même. Travailler à soi-même, ce n’est pas faire preuve d’individualisme morbide. Si la paix s’installe un jour, elle ne pourra être authentique que si chaque individu fait d’abord la paix en soi-même, extirpe tout sentiment de haine pour quelque race ou quelque peuple que ce soit ou bien domine cette haine et la change en autre chose, peut-être même à la longue en amour ou est-ce trop demander ? C’est pourtant la seule solution. Je pourrais continuer ainsi des pages entières. Ce petit morceau d’éternité qu’on porte en soi, on peut l’épuiser en un mot aussi bien qu‘en dix gros traités » (Etty Hillesum, juive hollandaise emprisonnée et morte à Auschwitz en 1943, dans Une vie bouleversée, 1941-1943, p. 132 dans l’édition Points).

Voir de plus haut et sortir par le haut

Face au mal et à l’injustice, la solution n’est pas dans la réaction ni dans l’absence de réaction, elle est dans l’action qui part d’un autre registre, prenant les choses de plus haut. Voici un exemple donné par le grand réalisateur de films, Steven Spielberg : « L’année de mes 13 ans, un petit dur du quartier ne cessait de me harceler. Il me mettait K.O. dans l’herbe, me plongeait la tête dans l’eau de la fontaine, me collait le visage dans la boue et me faisait saigner du nez quand nous jouions au football… Il me terrifiait. Alors, je me suis dit, si tu ne peux pas l’abattre, mets-le dans ton camp. Je lui ai donc annoncé : « J’essaie de faire un film sur la guerre contre les nazis, et j’aimerais que tu en sois le héros. » Il commença par me rire au nez, puis il accepta. C’était un grand gaillard de 14 ans qui ressemblait à John Wayne. J’en fis le chef de l’escouade, avec casque, corvées et sac à dos. Après cela, il devint mon meilleur ami » (tiré de William Ury, Comment négocier avec les gens difficiles, p. 131).

Jean-Marie Muller et la doctrine sur la légitime défense

« Se regarder dans les yeux, se reconnaitre frères en humanité, transformer nos épées en socs de charrue pour creuser de larges sillons où semer avec enthousiasme des graines d’amour et d’espérance », s’exclama Armelle Bothorel, la fille du Général Jacques de Bollardière, aux obsèques de Jean-Marie Muller. Ils se sont ensemble engagés en faveur d’une défense civile non-violente réaliste. Par une large mobilisation concertée de résistance et de non-coopération au mal et à l’injustice, les ‘bataillons de la paix’ cherchent à offrir une alternative collective à l’armée traditionnelle. Leur efficacité nous apparaît d’autant plus que nous descendons loin sous l’écume des jours vers les couches profondes qui font tenir durablement nos sociétés en paix, là même où se jouent leurs l’âmes de fond, et que nous dé-couvrons les illusions de l’efficacité à court terme. Nous croyons que notre violence va être la dernière, qu’elle sera en mesure de mettre un point final à la violence, qu’elle réussira à faire taire la violence. À vrai dire, chercher à vaincre une violence par une autre violence, c’est offrir une victoire de plus à la violence. À vrai dire, la vraie puissance empêche tout conflit de déraper en conflit armé. Et il y a une infinité d’initiatives à prendre avant d’en venir à « la guerre qui se justifie en dernier recours » !

Jean-Marie Muller a été bien des fois vers le Magistère ecclésial pour que la doctrine traditionnelle sur la légitime défense intègre les expériences fécondes sur le terrain des luttes non-violentes et les enseignements à en tirer. Jean-Marie Muller a contribué à la préparation de « La non-violence, style d’une politique pour la paix », que le pape François a prononcé le 1er janvier 2017, lors de la journée internationale pour la paix…

Repose en paix, Jean-Marie. 

Manipulateur

Il en est d’une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui, privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles,
Mais, hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux
De tous les loups sont les plus dangereux !
(Charles Perrault, Contes des fées, 1886).


« La manipulation sur un individu ou sur un groupe trompe sa vigilance critique et joue cyniquement de ses fragilités naturelles. Le manipulateur est à l’affût des points faibles de son interlocuteur pour parvenir peu à peu à lui faire perdre ses moyens, tout comme la guêpe qui connaît les quatre endroits où elle doit piquer un criquet pour lui paralyser les pattes. Par son venin savamment distillé, elle retire progressivement à sa proie toute mobilité et toute possibilité de défense » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain, 2009, p. 133-134).

« Je ne vois que ce que je crois »

« La façon intelligente de garder les gens passifs et obéissants est de limiter strictement le spectre des opinions acceptables, mais de permettre un débat très animé au sein de ce spectre. Cela donne aux gens l’impression que la pensée est libre, alors qu’en même temps, les présupposés du système sont renforcés par les limites imposées à l’étendue du débat » (Noam Chomsky).

« Je ne vois que ce que je crois » :
le lapsus révélateur d’Éric Zemmour…
Ses idées au logis sont-elles idéologie ?
Ses bulles chics débitées, des bullshits dépités ?

L’art du scandale
dans des ronrons
qui tournent en rond !

Le cerveau au top tôt matin

Le début de la journée est le moment où le cerveau est le plus reposé et où le cortex préfrontal est le plus actif : les capacités d’autorégulation et d’attention sont alors à leur maximum. Puisque l’attention est de plus en plus difficile à contrôler au fur et à mesure de la journée, commencez par les tâches demandant de la concentration. Les recherches montrent que le « multitasking » augmente de 50 % le risque d’erreur. Essayer de porter son attention sur plusieurs tâches simultanément est contre-productif et stressant. Une étude a montré que des étudiants lisant un texte sur un tapis roulant avaient 34,9 % plus de chances de répondre correctement à des questions de compréhension que ceux qui l’avaient lu assis.

La méditation peut changer la structure physique de votre cerveau. Il a été prouvé qu’elle peut augmenter le volume de matière grise dans l’insula, influençant ainsi la conscience de soi, la perception et le fonctionnement cognitif. Les bénéfices ? L’empathie, la mémoire et la créativité augmentent ; l’anxiété et les pensées négatives diminuent. Bien que la méditation ait démontré sa capacité à stimuler le fonctionnement cérébral, la plupart des espaces de travail manquent aujourd’hui d’installations pour les activités de ressourcement.

Donna Flynn : « Ce vieil adage selon lequel on est parfois trop concentré pour voir la forêt à travers les arbres, tout comme ce cliché qui veut que les idées surgissent sous la douche ou dans la voiture sont désormais expliqués par la science. Les neurosciences nous permettent en effet de comprendre que le meilleur moyen de résoudre un problème est souvent de s’en éloigner pour laisser notre cerveau faire le travail à notre place. Quand les neurones construisent de nouveaux passages, c’est là que les idées commencent réellement à germer. » Inutile de rester bloqué sur ce que je sais déjà, allons au large…

Tiré du passionnant dossier Les neurosciences au service de l’entreprise, disponible ici :

https://www.tertia.lu/wp-content/uploads/2016/11/360-Un-cerveau-haute-performance.pdf

Et encore : le cerveau humain utilise en moyenne l’équivalent de 20 watts, c’est-à-dire assez d’électricité pour faire fonctionner une ampoule. Le cerveau représente à peine 2 % du poids corporel mais consomme plus de 20 % de l’apport calorique quotidien, soit plus qu’aucun autre organe du corps humain. Un morceau de tissu cérébral de la taille d’un grain de sable contient 100.000 neurones, soit un milliard de connexions. Si on mettait bout à bout tous les vaisseaux sanguins du cerveau, ils feraient 4 fois le tour de la Terre, soit approximativement 160.000 kilomètres. Les messages voyagent d’un neurone à l’autre à différentes vitesses : certains avancent au pas (50 mètres par seconde) tandis que d’autres battent tous les records (122 mètres par seconde). Le cerveau contient 60 % de matière grise, composée de neurones, et 40 % de matière blanche, constituée de dendrites et d’axons créant les réseaux par lesquels les neurones communiquent entre eux. Au contraire des autres organes, le cerveau est très délicat : sa consistance est semblable à celle du beurre. 

Ce n’est pas une crise mais une gigantesque mutation

« Une crise est un dérèglement provisoire dans un système. Donc, ce qu’on appelle “la fin de la crise” est un retour à la normale. Si vous avez une crise de foie et que vous guérissez, vous êtes à nouveau en bonne santé, comme avant. Mais on ne reviendra jamais au monde d’hier.
Nous sommes non pas en train de vivre une crise, mais une gigantesque mutation. En fait, nous vivons plusieurs mutations : géopolitique, spirituelle, technologique, génétique, économique. Elles portent en elles autant de promesses que de menaces. Ça veut dire qu’elles attendent de nous qu’on les prenne en main. Notre devoir de citoyens est de tout faire pour conjurer ces menaces et faire advenir les promesses. Voir les choses sous cet angle redonne l’envie d’agir, nous réveille… » (Jean-Claude Guillebaud, Tout est encore possible. Manifeste pour un optimisme réaliste).

« Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre » (Hans Jonas, Le Principe responsabilité, 1979, p. 30).

« L’union fait la force » (devise de la Belgique).

Prendre soin, plein d’entrain, de mon champ, chaque matin

« Les ingrédients essentiels de la créativité demeurent exactement les mêmes pour tout le monde : courage, enchantement, permission, persistance, confiance  – et ces éléments sont universellement accessibles.

Cela ne veut pas dire qu’une existence créative est toujours facile, cela signifie tout au plus qu’une existence créative est toujours possible » (Elisabeth Gilbert).

« Dans le coin de mon âme, il y a un temple, un sanctuaire, une mosquée, une église où je m’agenouille. La prière est l’autel sans noms, sans murs » (Rabia al Basri).

Belle journée à chacun.e, ensoleillée de l’intérieur !