Je suis en train de présenter à l’Université Senghor (à Alexandrie, en Égypte) la méthode C-R-I-T-E-R-E, que j’ai forgée. Elle nous met au défi d’articuler 3 compétences : 1) C-R : au sein d’un cadre de droit ajusté, délivré des jeux de pouvoir, 2) I : déployer une communication vraie, sincère, authentique, pour vibrer aux trésors de chaque partie et honorer ce qui lui importe le plus ; 3) T-E-R-E : et parvenir ensuite à une négociation efficace pour optimiser le meilleur accord possible, de laquelle tout le monde sort gagnant.
C = Se mettre d’accord sur le Cadre R = Se mettre d’accord sur les Règles du jeu I = Combiner Intelligences émotionnelle et rationnelle pour définir en profondeur le problème T = Trouver un maximum d’idées E = Evaluer les solutions imaginées R = Retenir la meilleure idée et la planifier avec Réalisme E = Evaluer ultérieurement les résultats obtenus
Cf. Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, disponible en français et en anglais et les sessions organisées par le réseau CommunicActions (www.communicactions.eu et www.communicactions.org).
« C’est une Bérézina » = c’est une déroute et un échec cuisant.
La bataille de la Bérézina tire son nom de la rivière dont la traversée fut le symbole de la débâcle de la Grande Armée napoléonienne, du 26 au 29 novembre 1812. Il y eut 45.000 morts + prisonniers. Dans son aveuglement, Napoléon avait cru conquérir Moscou, alors que les Russes l’avaient stratégiquement désertée juste le temps de le laisser nourrir son ego. Ils l’attendaient lorsqu’il voulut rentrer à la maison…
La campagne de Russie, ce fut pour Napoléon des victoires à la Pyrrhus, en mode feu de paille, pour beaucoup la mort, pour tous de grandes souffrances et bien des misères.
Voyons la sagesse stratégique des Russes de l’époque qui ont battu en retraite et laisser Napoléon prendre Moscou sans combats…
Un jour vient où les crimes des Puissants qui oppriment se retournent contre eux.
Apprenons des leçons de l’histoire. Devant l’envahissement russe, en 2008, les Georgiens ont réagi très différemment que les Ukrainiens : avec la souplesse rusée du roseau qui plie et ne se rompt pas et ne se rend pas ! Les Georgiens acceptent une porosité des frontières, leur faisant subir des dominations russes ET permettant d’éviter un bilan catastrophique de morts et de destructions. Quelle puissance les Georgiens disposeraient s’ils recevaient un soutien diplomatique aussi puissant que les Ukrainiens !
La paix basée sur la justice et la vérité est un long chemin qui n’en finit pas, tant dans nos familles que dans nos peuples et concert des nations.
Avoir le courage de résister avec la plus grande détermination à l’oppression : oui. Avoir la stupidité d’un héroïsme qui fait le jeu des plus puissants, en ripostant sur leur propre terrain : non.
Je désire continuer d’œuvrer, sans me résigner, à l’essentiel : que les Nations +/- Unies d’aujourd’hui aient des ressources suffisantes pour gérer les conflits et les guerres économiques en mettant toujours plus hors-la-loi les sanglantes guerres armées.
La créativité est une compétence qui grandit avec l’usage… Plus nous utilisons cette ressource intérieure, moins elle s’épuise, plus nous en disposons ! D’où l’intérêt de consacrer chaque jour un moment à l’invention imaginative.
D’où mon choix d’un post quotidien. Certes, tout n’est pas d’égale qualité mais il convient de soigneusement distinguer le moment pendant lequel nous inventons (T dans la méthode C-R-I-T-E-R-E) du moment où nous évaluons (E dans C-R-I-T-E-R-E). D’abord T = Trouver un maximum d’idées, laisser jaillir ce qui monte, sans juger de sa qualité ni trier.
Cette photo montre la route ’los Caracoles’, entre le Chili et l’Argentine.
Dans l’image, voyez le bateau original conçu par un Français (Julien Berthier) : un bateau qui ne coule pas tout en donnant l’impression qu’il coule. C’est avec componction que je l’ai appelé « Méa », parce que mea culpa…
Définition de componction = tristesse produite par les effets du repentir, le regret d’avoir offensé Dieu.
Ce n’est pas bateau = Expression qui veut dire ‘Ce n’est pas banal’.
Exemple : Un sujet bateau est une question banale, un sujet ordinaire, rebattu, sans originalité..
Savez-vous ce qu’est un trope ? C’est une manière de tourner le sens d’un mot au point de lui faire dire ce qu’il ne signifie pas au sens propre. Ainsi, mes holorimes ne cessent de jouer aux tropes : Mes mises-en-tropes baillent, baillent vraiment… Mais misanthropes bye bye vraiment ! Six tubes ail Si tu bailles, Situe bye…
‘Trope’ vient du grec τρέπω / trépō qui signifie ‘faire tourner’, c’est très pot cet effet psychotrope très beau : trope = « qui agit en direction de » ; psychotrope = qui crée un tropisme psychologique = qui réussit à modifier l’activité mentale…
Ne hais pas récréation imagination Car tu es recréation images-ignition !
Savez-vous d’où vient le nom d’œuf mimosa ? L’apparence des œufs mimosa, avec leurs jaunes émiettés, fait penser aux fleurs de mimosa, aux couleurs de jaune vif.
« Nul n’arrose plates-bandes, pelouses, myosotis taillis et haies, sans songer aux délices des lys de l’amour ? » (Marc Gendron, Jérémie ou le bal des pupilles).
N’est pas myosotis ni mis aux sottises qui veut !
Dans l’image, un petit alexandrin en passant ; ça ne gâte rien… …ça ne mange pas de pain !
Je nous souhaite chaque jour notre pain quotidien, en termes d’imaginatives et créatives poésies…
Le jeu de pouvoir, c’est comme le sparadrap du Capitaine Haddock : à peine tu le touches pour t’en débarrasser qu’il te colle ici ou là.
« La meilleure manière de sortir des jeux de pouvoir est de ne pas y entrer, en évitant soigneusement d’offrir à l’autre quelque prise à partir de laquelle il pourrait s’accrocher en vue d’une emprise. De même qu’on évite de toucher du poison, de même le négociateur expérimenté se garde bien de manipuler les manipulations. Il est averti du fait que certains utilisent sciemment l’attaque personnelle, le vieil argumentum ad personam, lorsqu’ils sont en position difficile. Il connaît les antidotes aux forces centrifuges par lesquelles un conflit d’intérêts dégénère en rivalité de personnes. Il ne s’émeut pas de l’écume de la négociation, il a appris à ramener la discussion dans les eaux plus profondes des intérêts à considérer, sachant que le plus souvent, le mieux est d’ignorer les attaques personnelles, la mauvaise humeur, les plaintes, les jeux d’influence négative. Restant lui-même concentré sur le problème à résoudre, il exerce une influence positive qui entraîne l’autre à se recentrer sur les faits objectifs, les préoccupations, les motivations profondes et les intentions légitimes. Il empêche les faux problèmes de prendre le pas sur les objectifs de la rencontre. Il s’y est préparé et il a intégré les techniques qui renforcent les comportements coopératifs, son attitude droite et ferme décourage les attaques. Il sait aussi qu’une bonne part des jeux d’influence vient des murs des préjugés, des malentendus, des craintes respectives, des systèmes de défense qui font barrière.
C’est tout cela qu’il faut vaincre, et non son interlocuteur. Le bon négociateur ne se trompe pas de cible. Il a du talent lorsqu’il réussit à exploiter l’énergie des assauts pour approfondir les enjeux de fond. Il relance par une question qui repart à la recherche des informations utiles, sans prêter attention à la tentative de déstabilisation qui va simplement retourner à son auteur comme un boomerang. Bien circonscrit, un tas de braise ne s’étend pas. Il s’éteint de lui-même, se réduisant en cendres inoffensives » (Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, p.137-138).
Plutôt que de laisser « le monde » me déterminer / déteindre sur moi, je choisis de me relier à la lumière du Créateur en lui offrant du temps pour qu’elle irradie et éclaire toute chose…
NB : Je donne ici la clé de compréhension de mon regard notamment à ceux qui ont critiqué le petit texte que j’ai écrit à propos des bacchanales de la cérémonie d’ouverture des J.O. ou à ceux qui trouvent que mes écrits semblent parfois si dissociés de la polémique en cours.
Dans la gestion des conflits, un point essentiel est de ne pas laisser l’agresseur décider de où, quand et comment se vit la confrontation… Comme en aïkido ! Dans la gestion des conflits, un point essentiel est de ne pas laisser l’agresseur décider de où, quand et comment se vit la confrontation… Comme en aïkido ! Et comme dans l’art redoutable de Jésus de passer par une parabole. Cf. mon livre Le jeu parabolique de Jésus, une étonnante stratégie non-violente, Éditions Lumen Vitae, Collection Connaître la Bible, n° 57, 2009. Cf. aussi la session sur les paraboles que je vais donner à Maurice en septembre prochain…