Adolescence

« Jeune fille, laissez-moi vous offrir cette rose
Que j’ai cueillie ce matin en pensant à vous.
Voyez comme est jolie cette nouvelle éclose :
Elle a votre fraîcheur et le teint de vos joues,
La rondeur de vos lèvres vierges de baisers
Et un doux parfum qui ne laisse d’envoûter.
Comme vous, elle attend pour dévoiler son cœur
Le rai de soleil qui viendra la caresser.
Si vous êtes pour l’instant une tendre fleur,
Belle enfant, vous régnerez au jardin du bonheur
Sitôt que vos pétales seront déployés
Et votre fragrance librement diffusée.
Sachez que d’aucuns aiment à papillonner.
Gardez-vous qu’un vil ne vienne vous butiner
Car la rose est tant fragile que séduisante,
Les larmes de pluie ont tôt fait de la faner.
Je serais marri de vous voir un jour pleurer
Le triste envol de vos rêves d’adolescente.
Vivez, charmante, sans jamais perdre le sourire,
Vivez la beauté qui saura s’épanouir
Et fleurissez en grâce et en félicité,
Telle la rose qu’un vieil homme vous a donnée »
(Hélène de Vannoise, Adolescence).

Broute-en-train

Au catéchisme, chaque enfant est invité à répondre à la question :
« Selon toi, depuis la Résurrection, où se trouve le Bon Dieu ? »
Réponse d’Antoine :
« Le Bon Dieu est au Paradis ».
Réponse de Sophie :
« Le Bon Dieu est dans mon cœur ».
Réponse de Toto :
« C’est très clair ! Le Bon Dieu est dans
notre salle de bains.      …
Parce que tous les matins, mon père se lève,
va à la porte de la salle de bains et frappe
plusieurs coups dedans, en criant :
« BON DIEU, T’ES ENCORE LÀ ? » ».

Série nouvelle génération

Élève nouvelle génération :
– Citez un grand navigateur.
– Google chrome.
– Enchanté !

Pilote nouvelle génération :
Tour de contrôle : Donnez votre position !
– Je vois un nuage qui ressemble à un lion.
Tour de contrôle : Soyez plus précis !
– Simba.

Le cadeau de la Transfiguration

Pâques transfigurée ?
Un occis mort transformé en pléonasme !

Pour le dire en alexandrin :

En cette fête de la Transfiguration,
voici un bel exemple de mon âme-mie Marie.
L’homme en châle-leurre lui demande selon ce que lui désire.
Elle a l’intelligence de ne pas s’offusquer de cette grivoiserie ;
elle élève le débat, en mettant en présence de l’Invisible Présence…

Le mâle est ainsi servi ; here you are!

Providence, où es-Tu ?

C’est un jeune rabbin en Pologne qui se promène dans la campagne, en plein hiver. Il fait très froid, à pierre fendre. Et il entend un faible coui coui, un appel désespéré d’un oisillon. Il se dirige vers le bruit et au pied d’un arbre, il trouve un oisillon tout jeune tombé du nid. Il le prend dans ses mains et il le réchauffe. Il ne sait pas trop quoi faire, il revient sur le chemin, l’oisillon tremble dans ses doigts et il avise sur la route une bouse  toute chaude. Avec un bâton, il crée une sorte de petit nid dans lequel il place l’oisillon, en se disant : « au moins là il aura chaud et il aura de la nourriture ».

Et il s’en va. Et l’oisillon de le remercier en faisant couic oui coui… Attiré par les coui coui qui ont repris, un renard sort du bois et mange l’oisillon.

Triple morale de cette histoire :

1) Celui qui vous met dans la merde ne vous veut pas toujours du mal.

2) Celui qui vous tire de la merde ne vous veut pas d’office du bien.

3) La chanson qui vous vient quand vous êtes dans la merde vous veut-elle du bien ? De quoi l’enfer est-il pavé ?