Pentecôte

C’est le feu qui saisit les entrailles de l’âme
Pour y insuffler la foi
C’est la brise légère sur mon visage
Pour me parler de Toi
 
C’est le souvenir d’aubes blanches
Professant leur foi
C’est la lumière de l’espérance
En plus grand que soi
 
C’est la lecture familière
Des Apôtres parlant en langues
C’est le cénacle de la surprise
Pour des disciples en capacité de Toi
 
C’est la flamme jamais rassasiée de cire
Qui brûle le cœur épris de Toi
C’est le printemps entêtant de senteurs
Qui se mêlent aux couleurs de la joie
 
C’est la fleur sur la vigne
Et sur l’acacia
C’est la pivoine épanouie
Au soleil de Ton aura
 
C’est l’avènement de l’Esprit
Sur l’Église déjà là
Et sur le front embaumant le saint Chrême
De l’enfant humble choisi par Toi
 
(Véronique Belen, Pentecôte).

Peut être une image de gâteau
Gateau fait par mon amie Cécile Perchain-Flore

Pentecôte & Babel

La Pentecôte bouclant la Tour de Babel, Opéra en trois actes : 
1) l’uniformisation à la manière de toutes les Pax impériales, avec leurs estafettes commerciales (de type Mc Donald), pour se faire un nom de gloire ;
2) le non du Dieu de la Bible à ces conquêtes impériales, dominatrices, orgueilleusement uniformisantes ;
3) l’accueil de la différence jusqu’à l’unité sans uniformité.

« Depuis la nuit des temps, l’histoire de Babel se répète. La course à la tour la plus haute du monde que gagnent en ce moment les pays arabes rappelle à la vieille Europe ses guerres de clochers au Moyen-âge : la compétition faisait rage entre les familles les plus riches de la Cité : c’était à qui construirait la tour la plus haute et la plus belle. La technologie est alors au service d’une politique de puissance. Le Dieu de la Bible dit non à ce nom-là. La Pentecôte est l’anti-Babel. La Pentecôte, c’est le récit d’une nouvelle création, d’une nouvelle convivialité, d’une nouvelle aurore de l’humanité. L’Esprit Saint crée la communion dans la différence » (extrait de mon livre La non-violence évangélique et le défi de la sortie de la violence, p. 205).

Merci pour
chaque être humain
qui, dans ses moments
privilégiés, se révèle
être de lumière.

Vivent ces langues de feu
qui éclairent la nuit…

Puisque le Christ a pris
l’Ascension pour monter,
l’Esprit Saint prend l’ascenseur
pour descendre la pente-côte ?…

Bonne montée et bonne descente
à chacun.e, à leurs côtés…
Bonne pente et bonne côte !

Pâques pas que raid

Comme il est bon d’inviter chaque part en moi
à prendre un bon teatime pour ‘cause-causer’ ensemble.
J’ai une attention particulière à mes parts qui semblent
dans l’ombre de la force, porteuses de la puissance de
l’ombre, comme celle qui se croit forte d’offrir
un bouquet de fleurs, en tuant des pâquerettes…
Rejoindre et reconnaître leur intention d’amour
jusqu’à ce qu’elles se détendent et laissent l’Amour
conduire notre temps de qualité…

Voilà Pâques :
ça commence
par un raid sanglant
qui tue un homme,
et cela finit
par l’amour
qui ressuscite
le meilleur
de nos forces !

Bon teatime, vous zot tou…

Grain de folie et foudre du ciel

« Si tu ne saisis pas
le petit grain de folie
chez quelqu’un,
tu ne peux pas l’aimer.
Si tu ne saisis pas
son point de démence,
tu passes à côté.
Le point de démence
de quelqu’un, c’est
la source de son charme »
(Gilles Deleuze, Abécédaire).

Et si plutôt que de regarder vers le ciel,
tu laissais le Ciel plonger à l’intérieur de toi,
à la découverte de ces joyeux joyaux
enfouis dans tes profondeurs ?

Surprise quand Il tend la joue !

Tu as ouvert les cœurs-esprits,
on t’a fermé la bouche.
Et tu as donné ton Esprit
qui a ouvert nos bouches !
Toi dont on a frappé la joue,
tu tendis l’autre joue
= tu n’as pas répondu
à la violence
par la violence ;
tu y as répondu
par une surprise
qui nous a tous fait sortir
par le haut de ce guêpier mortel.
Merci de tenir bon dans nos
enfers embêtant,
en fer en béton.
Gratte, titube…
jusqu’à gratitude !

C’est naze ? Arrête !

Extraits de Mgr Jacques Gaillot, Chers amis de Partenia :

« J’ai fait un rêve : celui de pouvoir accompagner les pauvres, les exclus, les pas grand-chose, sans avoir à m’expliquer, me justifier auprès des riches, des nantis.

Relever les gens laissés à terre ne suffit pas. La solidarité ne se limite pas à une soupe, un toit et une paire de souliers. La dignité humaine se nourrit de bien autre chose : ne plus être assisté, pouvoir se prendre en charge, être responsable de soi.

Vaste comme le monde, Partenia ne commence et ne s’arrête nulle part. Bien que ne l’ayant pas recherchée, c’est une destination qui me sied, c’est là ou je vais. »

R.I.P., cher évêque de ce diocèse qui ne commence et ne s’arrête nulle part !

Ô chamailles aux chats-mailles

« Quand un homme s’est trouvé,
quand il a saisi son importance
et son inimportance,
il devient libre, insolent et amical.
Il crée, il invente son passé même
et chante de sa propre voix
l’alléluia torrentiel de la vie surabondante,
à travers bonheur et malheur »
(Jean Sulivan, Joie errante ;
pseudonyme de l’abbé Joseph Lemarchand).

Illumination, éveils, même au WC !

« Quand Dieu se fait homme
ça va loin, ma sœur, mon frère, masseur,…,
ça va très loin.
Ça commence
par le grain jeté en terre
et la grappe qui mûrit au soleil
mais ça finit
par du grain broyé et du raisin pressé
pour devenir pain et vin »
(dixit mon collègue s.j. Xavier Dijon).
Les étincelles de les consommer et
ça finit en étain-selles.
Vie et mort : avec Lui,
tout est or
et rien n’est hors / tort.
Même nos selles valent de l’or
pour le grain jeté en terre,
pour la semence qui recommence !
Dieu jaillit, même à la toilette, lieu qui peut, lui aussi,
être éclaboussé par les étincelles du Ressuscité, non ?…  

Bon Lundi de Pâques !

Les traditions sur les oeufs

L’œuf est un symbole universel du cycle de la vie. Il y a 5 millénaires déjà, les Chinois s’offraient des œufs peints, à l’arrivée du printemps. Chez les Juifs, l’œuf dur fait partie du repas de deuil et du seder de la Pâque. Dans nos contrées, à l’époque où les chrétiens ne mangeaient pas de viande ni d’œuf pendant le carême, les poules continuant à pondre, on accumulait de grandes quantités d’œufs. De quoi, le dimanche de Pâques, cuire, décorer, bénir dans l’église puis offrir autour de soi : une manière de célébrer la joie de recevoir la vie nouvelle ensemble !

Dans des pays comme l’Angleterre et l’Allemagne, les enfants ont la tradition à Pâques de faire rouler les œufs jusqu’au bas de la colline. Dans des pays  de tradition orthodoxe, après la célébration du Samedi saint, deux par deux, munis d’œufs par d’œufs décorés, démuni, on frappe son œuf contre celui de l’autre. Chance bénie pour qui parvient à garder son œuf intact… Version entrechoquante revisitée dans l’image ci-dessous (dont je ne connais pas le dessinateur)…

Joyeuses Pâques !

Aucune description de photo disponible.