Dans une famille qui attend la venue d’un enfant, le temps de gestation permet à chacun.e de se préparer aux changements qu’entraînera la naissance. Précieux temps de marche où tous se préparent à la nouvelle ère familiale.
Voici un tropaire chanté à la fête du Christ Roi, juste avant l’Avent :
Jusqu’à ce jour, nous le savons, la création gémit en travail d’enfantement. Nous attendons les cieux nouveaux, la terre nouvelle, où régnera la justice. Nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision, jusqu’à l’heure de ton retour
Amour qui nous attends, au terme de l’histoire, ton Royaume s’ébauche, à l’ombre de la croix. Déjà sa lumière traverse nos vies. Jésus, Seigneur, hâte le temps. Reviens, achève ton œuvre ! Quand verrons-nous ta gloire transformer l’univers ?
(Commission Francophone Cistercienne, Sr Marie-Claire).
Je serai le quatrième mage, parti de nulle part, parti sans étoile aux cieux pour un voyage au bout du temps, pour un voyage au bout de moi…
Quand les ténèbres brouillent toutes pistes, quand ma boussole intérieure bat la chamade, quand ma route s’emballe sur elle-même, Tu me montres quelque part dans la nuit l’étoile inconnue que Tu fais lever pour moi.
Tu me dis que je n’ai pas perdu ma vie, ce temps que j’avais rêvé tout autre ! Tu me dis que Tu m’attends encore, car la fête ne commencera pas sans moi. Et je T’offrirai mon enfance tapie sous les décombres de mon passé…
J’adorerai l’Enfant de Noël comme on s’agenouille émerveillé devant le miracle fragile d’une Parole enfin devenue vraie. Maintenant, je Te vois en l’Enfant de Noël T’agenouiller devant moi pour que je devienne enfin Ton enfant.
« Les âmes perdues seront étoiles filantes. Les âmes aimantes, elles, seront étoiles aimantées et formeront constellations » (François Cheng).
Je marchais seul sur ce chemin Une âme s’éveillait au loin Une âme aussi belle, aussi belle Que le ciel Elle était si jeune et si frêle Mais ses mots chantaient sans pareil Tout l’amour et la grâce Et d’un Dieu Les merveilles Il est des vies sur nos chemins Qui nous révèlent ce destin Quand la terre et les cieux Semblent briller enfin De la plus belle voix d’enfant Et de son nom devenu grand Touchant toutes les vies Qui s’ouvrent à l’infini Comment chacun de ses poèmes Qu’elle écrivait comme un homme seul Un peu d’amour et une fleur Pour chaque jour Et dans les battements de son cœur Unis a ceux de son Sauveur Ses mots comme une braise Elle s’appelait Thérèse Silencieuse et si solitaire Quand elle écrivait sur la terre Au cœur de chaque larme C’est l’histoire de son âme Ces mots donnés comme l’amour Pour moi résonneront toujours Pour ces millions de cœur Qui cherchent le bonheur Et que sa vie résonne encore Et nous dévoile ses trésors Ses mots comme une braise Elle s’appelait Thérèse
Dans la série très à la mode des vertus de l’instant présent :
« Faites-en l’annonce aux peuples : voici que Dieu vient, notre Sauveur » (Vêpres de l’Avent), commenté ainsi par Benoît XVI : « La liturgie n’utilise pas le passé – Dieu est venu –, ni le futur – Dieu viendra –, mais le présent : « Dieu vient ». L’Avent retentit comme un appel salutaire dans la succession des jours, des semaines, des mois : réveille-toi ! rappelle-toi que Dieu vient ! pas hier, pas demain, mais aujourd’hui, maintenant ! » (le 2/12/2006, en la Basilique Vaticane).
« S’il vit, alors il pourra être présent dans ta vie, à chaque moment, pour la remplir de lumière. Il n’y aura ainsi plus jamais de solitude ni d’abandon. Même si tous s’en vont, lui sera là, comme il l’a promis : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Il remplit tout de sa présence invisible, où que tu ailles il t’attendra. Car il n’est pas seulement venu, mais il vient et continuera à venir chaque jour pour t’inviter à marcher vers un horizon toujours nouveau » (Pape François, Christus vivit, exhortation apostolique, § 125).
« C’est en penchant l’oreille, tout près des mousses, qu’on entend chantonner les sources » (Marie Angel, Vivre avec les fleurs, 1980).
« Les grands écrivains sont des sourciers qui, à travers le sol infécond des apparences, percent jusqu’aux sources vives du réel » (Jules Payot, La faillite de l’enseignement, 1937).
Alors qu’au nord du Tropique du Cancer, nous nous enfonçons toujours plus dans la nuit froide de l’hiver, je nous souhaite de belles percées et de belles Avent-ures. Bonnes Avent-cées car Avent c’est / car-avan-sé-rails que je vous souhaite bons…
« Les apparences sont un masque qui souvent cache mille raisons, mille pensées, mille sentiments dont on ne peut définir réellement, la personnalité de celui qui le porte » (Pascal Desliens, en apparence Descrea).
« Les apparences sont belles dans leur vérité momentanée » (Octavio Paz).
« Gare aux préjugés sur les hommes. Les apparences sont trompeuses. Les plus fiables ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Pensez ainsi à la fable du chêne et du roseau : à celui qui rompt, à celui qui plie, mais ne rompt pas. La main tendue, lorsque l’on aura besoin d’aide, ne sera peut-être pas celle à laquelle on pensait » (Catherine Rambert, Petite philosophie pour ceux qui veulent atteindre le sommet de la montagne).