Hommage à ma différence

« Aujourd’hui, je veux rendre hommage à ma différence. Précisément à cette partie de moi si loin des autres.

À cet ennui qui vient quand tout le monde applaudit. À ce sentiment de ne pas être à ma place. À mes cellules rebelles et révolutionnaires, vraies.

Être différent est un signe d’authenticité. C’est ainsi qu’on découvre artistes, poètes, pèlerins de l’âme : par leurs diversités dont ils ne peuvent se passer. C’est le rythme de leur cœur. Un rythme souvent incompréhensible à l’entour.

Ce battement les conduit à des actions étranges, des pensées variantes, des vies mouvementées mais harmoniques, selon leurs propres lois intérieures…

Quant à moi, les masses m’effraient, m’immobilisent, m’assoupissent. Je préfère les bizarres, les fous, les sauvages de l’esprit. Ceux qui parviennent à s’écouter malgré tout le bruit du monde. Vivent ceux qui ne se laissent pas distraire, ceux qui continuent à marcher sur le chemin de leur âme, malgré les blessures, les chaînes qui retiennent, les voix qui envoûtent. Les victorieux sont ceux qui n’éteignent pas leur voix intérieure » (Elena Bernabè).

‘Oom’ en Afrique du Sud est un mot employé pour saluer un homme âgé, avec respect et affection.

‘Difé’ = du feu, dans plusieurs créoles des îles. 

Conformité calamiteuse

« Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente »
(Saint Exupéry, Lettre à un otage).

« La confiance en soi libère de la conformité » (Emerson, Self-Reliance).

La conformité est la mort de l’âme.

Copie formée,
Copie qu’on forme,
Copie fermée,
Copie conforme,
Il y a dans ces conformités,
Peu de réformes.
Choses ordinaires,
Choses qui dorment,
Qui enferment,
Ou qui ronronnent,
Il y a dans ces termes,
Peu de réformes.
Opinion majoritaire,
Opinion con-forme,
Auquel on adhère,
Ou qu’on nous forme,
Il y a dans ces filières
Peu de réformes.
Pensées inconscientes,
Pensées sans causes,
Sciences sans conscience,
Ou sous hypnose,
Il y a dans ces fréquences
Peu de réformes.
Au delà de nos coutumes
De nos croyances et religions,
Au regard de nos habitudes
Et de nos conventions,
N’y a t-il pas dans nos attitudes
Une forme involontaire d’exclusion?
Face à cette lignée de conformité,
Académique, traditionaliste,
Conservatrice ou éprise de normalité,
Ne faudrait-il pas lâcher prise
Et prendre conscience de nos excès
Pour mieux lutter contre le conformisme ?
         (Jean-Stéphane Bozzo, Conformisme).

Pessimiste avec l’intelligence, mais optimiste par la volonté

« Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté » (Alain, Propos sur le bonheur, 1928).

« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. […] Je suis pessimiste avec l’intelligence, mais optimiste par la volonté » (traduction littérale de l’italien : phrase d’Antonio Gramsci, extraite d’une lettre à son frère Carlo écrite en prison, le 19 décembre 1929 et reprise dans Cahiers de prison, 1948).

Antonio Gramsci se dit inspiré par Romain Rolland : « La conception socialiste du processus révolutionnaire est caractérisée par deux traits fondamentaux que Romain Rolland a résumé dans son mot d’ordre : pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté » (Antonio Gramsci, Discours aux anarchistes, dans Ordine Nuovo, 3-10 avril 1920).

Accueillir ses ombres

« Qui regarde dans le miroir de l’eau aperçoit, il est vrai, tout d’abord sa propre image. Qui va vers soi-même risque de se rencontrer soi-même. Le miroir ne flatte pas, il montre fidèlement ce qui regarde en lui, à savoir le visage que nous ne montrons jamais au monde, parce que nous le dissimulons à l’aide de la « persona », du masque du comédien.

Le miroir, lui, se trouve derrière le masque et dévoile le vrai visage. C’est la première épreuve du courage sur le chemin intérieur, épreuve qui suffit pour effaroucher la plupart, car la rencontre avec soi-même est de ces choses désagréables auxquelles on se soustrait tant que l’on a la possibilité de projeter sur l’entourage tout ce qui est négatif. Si l’on est à même de voir sa propre ombre et de supporter qu’elle existe, une petite partie seulement de la tâche est accomplie: on a du moins supprimé l’inconscient personnel » (Carl Gustav Jung, Les racines de la conscience).

« Aucun arbre, dit-on, ne peut pousser jusqu’au paradis
à moins que ses racines n’atteignent l’enfer » (Carl Gustav Jung).

Écoutez la voix et la voie de vos rêves

Suivez la voie de vos rêves !

« Écoutez la voix de vos rêves ! C’est la petite voix de l’inconscient qui vous rend visite en songe. Le rêve, passeur de message, est magique…pour peu qu’on y prête attention. Imagé, il parle une langue d’une infinie richesse. Jamais en panne de scénarios, il déploie les ailes du possible. Il réconcilie les temps, abolit les distances, fait revivre les disparus, dénoue les conflits, solutionne les problèmes, guérit les blessures… Loin des interprétations toutes faites, c’est un chemin de connaissance de soi. Un puissant outil de créativité.
« Quand un homme entre dans une phase significative de son destin, on peut assurer avec certitude qu’il en a été averti par ses rêves » (Carl Gustav Jung). » Lu sur la page FB psychanalyse jungienne

 La vie est une expérience de créativité

« La réussite n’est pas toujours une preuve d’épanouissement, elle est souvent même le bénéfice secondaire d’une souffrance cachée » (Boris Cyrulnik).

« La vie est une expérience de créativité, dans laquelle nous recevons en retour ce que nous y envoyons. Quand nous y projetons de la peur, nous recevons en retour toute une palette d’expériences associées à cette vibration, cette énergie. Il en est de même pour l’amour.

À la fin, quand nous passons de l’autre côté du voile, les épreuves parfois terribles de cette vie nous apparaitront comme les sursauts d’un Rire Cosmique, dont les mouvements nous auront douloureusement secoués.

Certains d’entre nous, sourds au grand rire de la vie, et aveugles à son caractère illusoire, prendront le jeu très au sérieux en en multipliant les règles, les masques et les lois.

Les autres, plus rares, se découvrent la capacité de réaliser la nature de ce rire avant la fin, et se mettent à jouir de la même blague, et à danser cette éphémère expérience dont la musique ne cesse jamais » (Stephan Schillinger).

La cinquantaine

La cinquantaine ?

Période de vie descendante : on sent qu’on vieillit, on prend soin de ses vieux parents (ascendants qui descendent aussi) et les deuils se multiplient, des proches nous quittant les uns après les autres, avec un rythme d’enterrements croissant. 

ET en même temps période de vie ascendante : on prend soin de ses enfants qui deviennent des adultes (descendants qui montent en force) et qui virent leur cuti, on cherche comment se faire pardonner pour leurs blessures d’enfance, on fait le deuil des modes de fonctionnement parent-enfant surannés pour créer une relation nouvelle d’adulte à adulte, avant de devenir grands-parents ! 

Merci, cher Desmond Tutu, pour cette clé essentielle :
« Nous sommes capables d’aimer autrui – avec ses faiblesses –
lorsque nous cessons de nous détester – pour nos faiblesses ».

Plus tard, quand je serai grand ?

Pourquoi les gens disent toujours
« plus tard, quand tu seras grand » ?
Moi qui grandis tous les jours,
je suis là, et j’attends.
J’attends que le jour se lève,
de réaliser le rêve.

Sur les doigts d’une main seulement,
tu peux compter les printemps
On te dit que rien ne dure,
que le temps file à toute allure
Mais tu vois le temps qu’ça prend,
une heure assis sur un banc…

D’un bout à l’autre de l’existence,
si le temps passé, reste éphémère,
le temps qui s’écoule est immense.
Pourquoi les gens disent toujours
« plus tard, quand on sera grand » ;
on s’répète ça tous les jours,
depuis la nuit des temps…

(Maxime Le Forestier & Guillaume Aldebert,
chanson Plus tard quand tu seras grand).

« Je suis hors de moi » : qui est le ‘je’ et qui est le ‘moi’ ?

« « Je suis hors de moi » : qui est le ‘je’ et qui est le ‘moi’ ?

« Je me sens partagé » : qui est le ‘je’ qui veut faire une chose, le ‘je’ qui veut en faire une autre ?

« Mon problème, c’est que je n’ai pas confiance en moi » : qui est le ‘je’ et qui est le ‘moi’ ?

Au lieu de laisser nos voix critiques nous harceler, le Système Familial Intérieur (Internal Family System) nous apprend à les accueillir d’un autre lieu et entendre ce dont elles prennent soin » (Nadine d’Ydewalle, qui a lancé l’IFS en Belgique, décembre 2010). Cf. https://ifs-association.com/.

Je prédis des fleurs… Car je viens d’en planter

« J’ai décidé de moins râler contre les maux de la société, mais de prendre juste ma part de responsabilité. J’ai réalisé que c’était plus important pour moi d’être ok avec moi-même que de donner des leçons aux autres » (Laurent Gounelle).