« Lire, c’est boire et manger. L’esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas » (Victor Hugo, Faits et croyances).
« Une pièce sans livres, c’est comme un corps sans âme » (Cicéron).
La bibliothèque d'Étienne Chomé
Jeux du "je" jusqu'au coeur du coeur
« Lire, c’est boire et manger. L’esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas » (Victor Hugo, Faits et croyances).
« Une pièce sans livres, c’est comme un corps sans âme » (Cicéron).
« Tous naissent comme des originaux,
mais beaucoup meurent comme des photocopies »
(Carlo Acutis, né le 3 mai 1991 à Londres,
mort le 12 octobre 2006 à Monza,
mort à 15 ans d’une leucémie,
reconnu comme le « cyber-apôtre » de l’Eucharistie,
déclaré bienheureux par l’Église catholique et fêté chaque 12 octobre).
Le long du coteau courbe et des nobles vallées
Les châteaux sont semés comme des reposoirs,
Et dans la majesté des matins et des soirs
La Loire et ses vassaux s’en vont par ces allées.
Cent vingt châteaux lui font une suite courtoise,
Plus nombreux, plus nerveux, plus fins que des palais.
Ils ont nom Valençay, Saint-Aignan et Langeais,
Chenonceaux et Chambord, Azay, le Lude, Amboise.
Et moi j’en connais un dans les châteaux de Loire
Qui s’élève plus haut que le château de Blois,
Plus haut que la terrasse où les derniers Valois
Regardaient le soleil se coucher dans sa gloire.
La moulure est plus fine et l’arceau plus léger.
La dentelle de pierre est plus dure et plus grave.
La décence et l’honneur et la mort qui s’y grave
Ont inscrit leur histoire au cœur de ce verger.
Et c’est le souvenir qu’a laissé sur ces bords
Une enfant qui menait son cheval vers le fleuve.
Son âme était récente et sa cotte était neuve.
Innocente elle allait vers le plus grand des sorts.
Car celle qui venait du pays tourangeau,
C’était la même enfant qui quelques jours plus tard,
Gouvernant d’un seul mot le rustre et le soudard,
Descendait devers Meung ou montait vers Jargeau.
Charles Péguy, Châteaux de la Loire
Toi qui pâlis au nom de Vancouver,
tu n’as pourtant fait qu’un banal voyage.
Tu n’as pas vu la Croix du Sud, le vert
des perroquets ni le soleil sauvage.
Tu t’embarquas à bord de maint steamers.
Nul sous-marin ne t’a voulu naufrage.
Sans grand éclat tu servis sous Stürmer,
pour déserter tu fus toujours trop sage.
Mais qu’il suffise à ton retour chagrin
d’avoir été ce soldat pérégrin
sur les trottoirs des villes inconnues,
Et, seul, un soir, dans un bar de Broadway,
d’avoir aimé les grâces Greenaway
d’une Allemande aux mains savamment nues
(Marcel Thiry, Toi qui pâlis au nom de Vancouver, 1924).
Après 17 mois de télétravail, je pars un mois en mission à Kigali, puis Bujumbura, puis Bukavu. Mes posts quotidiens continueront en tous cas sur
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https://www.facebook.com/coeurducoeur.jeuxduje/.
Vers vous qui dégustez ma petite praline offerte chaque matin, j’envoie une pluie douce et chaude de poussières d’étoiles, des toiles de mon cœur. Belles rencontres et bonnes paroles à chacun.e !
« Le tourisme spatial est une aberration devant une situation écologique mondiale qui fait l’objet des pires pronostics. À l’heure où de plus en plus de gens veillent à acheter local et à utiliser le moins possible l’avion, comment des personnes, aux seules fins de divertissement, se rendent dans l’espace, avec un coût environnemental et financier extrêmement élevé ? Les quelques minutes de vie en apesanteur valent-elles vraiment ce gaspillage de ressources et cette pollution ? » (Pascal Grenier).
Ce samedi 10 juillet 2021, le G20 a consolidé l’accord sur « une architecture fiscale internationale plus stable et plus équitable », qui instaure un impôt mondial d’au moins 15 % sur les bénéfices des multinationales. Bravo aux diplomates qui ont œuvré dans l’ombre avec constance pour parvenir à cette avancée majeure dans notre village devenu planétaire.
Autre avancée à y faire : la réforme du droit de veto des 5 Grandes Puissances au Conseil de sécurité des Nations unies. Sa composition et son fonctionnement qui reflètent la Realpolitik au sortir de la Seconde Guerre mondiale, ne reflètent pas la Société internationale contemporaine.
Parmi les propositions de réforme, celles qui impliquent davantage chaque continent dans le fonctionnement du Conseil et qui responsabilisent les différents groupes géographiques dans le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Dans cette perspective davantage inclusive, les États les plus importants de ces groupes pourraient occuper des mandats à long terme renouvelables.
À partir de leurs intérêts immédiats, à courte vue de myopes, les Grandes Puissances nucléaires sont tentées de s’accrocher à leurs droits acquis du passé et de bloquer cette indispensable réforme pour une meilleure gouvernance mondiale. Aidons nos amis de ces 5 pays, notamment les Français et Britanniques, à intelligemment comprendre leurs intérêts durables, en acceptant ces changements en temps de paix, sous peine de les subir, contraints et forcés, après des conflits mal gérés, voire après une guerre : ce serait le pire des scénarios… Ensemble, tirons les leçons de l’Histoire, apprenons des 2 Guerres mondiales du siècle dernier. Faisons mieux que la Société des Nations érigée en 1919 et l’ONU érigée en 1946.
Dans The Open Society and Its Enemies, publié en 1945, Karl Popper pense que « la tolérance illimitée mène à la disparition de la tolérance. Si nous étendons la tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas disposés à défendre une société tolérante contre l’impact de l’intolérant, alors le tolérant sera détruit, et la tolérance avec lui. » D’où son paradoxe : au nom de la tolérance, nous devons revendiquer le droit de ne pas tolérer l’intolérant !
Ce dernier mot « l’intolérant » désigne-t-il l’acte intolérant ou l’individu intolérant ? C’est là une dangereuse ambiguïté à lever : nous avons le double devoir de 1) ne pas tolérer l’acte intolérant et 2) comprendre en profondeur la personne intolérante. C’est par cette distinction que le modèle que j’ai mis au point clarifie comment une société en bonne santé surmonte le paradoxe de Popper.
Voici le commentaire de ce schéma.
On est enfermé dans ce paradoxe tant que le débat porte sur un seul axe (mettre plus ou moins de limite à la tolérance, avec une confusion entre acte et individu intolérant ; à l’extrême gauche du schéma : tolérance zéro ; à l’extrême droite du schéma : tolérance illimitée).
On quitte ce paradoxe en distinguant nettement le registre des personnes et des actes : profonde compréhension des personnes intolérantes dans leurs fondements (motivations, intentions positives, besoins frustrés…) articulée à un cadre de droit réussissant toujours mieux à faire reculer les comportements intolérants par de performantes législation et sanction des actes délictueux.
« Tout ce que tu traverses, d’autres en ont aussi fait l’expérience. La perte, les ruptures, les déceptions, la maladie, la mort – ces choses ne sont pas les tiennes, mais d’anciens rites de passage, des rituels cosmiques que tous les humains, s’ils sont honnêtes, ont traversé et doivent continuer à traverser s’ils doivent être véritablement humains.
Dans les temps passés, les anciens, les sages, les guérisseurs, ceux qui avaient traversé ces épreuves universelles de la vie, qui étaient parvenus de l’autre côté, et en étaient revenus pour nous guider à travers nos propres épreuves, en nous rappelant : « Peu importe que cela puisse devenir intense, sache que tu n’es pas seul, que cela devait arriver, et que de nombreux autres sont passés par là avant… »
Aujourd’hui, nous sommes « connectés » mais peut-être sommes nous désespérés de ne pas avoir de profondes relations humaines.
Rien dans notre histoire de vie n’est un petit événement, rien n’est insignifiant ni indigne d’une attention aimante. Tout est religieux, tout est sacré, tout a davantage de signification, bien plus que tu aurais pu espérer l’imaginer.
Et cette manière de voir au-delà du « moi » peut aider à nous sortir de notre auto-apitoiement et de notre obsession des problèmes, et nous amener vers un lieu de relation universelle et de profonde compassion pour tous ces frères et sœurs, qui, à leur propre et unique manière, sont exactement sur le même voyage que nous le sommes. Nous pouvons vivre séparés, mais nous ne traversons pas la vie seuls » (Jeff Foster).
Bon dimanche, bons temps en famille ; bons repas partagés et bonne fraction du pain…
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu !
Buvez, mon sein, la naissance du vent !
Une fraîcheur de la mer exhalée,
Me rend mon âme, Ô puissance salée !
Courons à l’onde en rejaillir vivant !
Paul Valéry, Le cimetière marin