Mes vœux de banané à vous tous qui m’êtes proches, dans l’Océan Indien, et qui me lisez ! et-qui-m’élisez sur le champ… Et qui sur les Champs-m’Élysées ? Pensée spéciale pour ceux&celles qui viennent de reprendre difficilement le travail, et aussi pour ceux&celles qui s’évadent souvent à Paris… Ahhhh Paris !… (vous vous reconnaitrez…). Je vous embrasse ! / vous embrase ?
« Nous sommes à la croisée des chemins. On peut enfin s’envoler et devenir l’étoile la plus brillante de l’océan Indien ou nager très profond dans l’océan de la médiocrité » (James Michel, président des Seychelles).
La devise officielle de l’île Maurice est : Stella Clavisque Maris Indici = l’Étoile et la Clé de l’Océan Indien ».
« Être des plaisirs de son roi, Du jeu, du bal et de la chasse, Faire exercice en bel arroi, Monter quelquefois au Parnasse, Avoir un beau gouvernement, Être cordon bleu d’espérance, Dangeau, par des hasards si grands, Si la paix dure encor dix ans, Tu seras maréchal de France » (Épigramme contre Dangeau).
« Apportons l’arroi : ce qui permet au voyageur d’avancer sur son cheval contre les désarrois dans lesquels on peut s’empêtrer » (Claude Lichtert).
De retour d’un bon temps dans la neige abondante de Laponie, je ne puis m’empêcher de mixer mes références dans l’image ci-dessous.
Merci à toi, cher génial con.patriote, notre gloire nationale qui a percé le canal des USA… Cher Jean-Claude Van Damme, merci pour tes services rendus dignes de Moïse, séparant les eaux de notre magnifique fleuve, La Meuse. En ce début 2023, osons sortir des chemins battus et ouvrons des chemins neufs au milieu de nos travées entravées…
Bons baisers de Laponie où nous avons rejoint nos amis pakistanais, Peace Builders qui ont dû fuir leur pays, menacés de mort par des extrémistes à cause de leur travail pour la paix entre communautés. Arrivés à Rovaniemi (qui se situe juste sur le cercle arctique, Santa Claus’s home), acceptés comme refugiés ici (où il fait en ce moment nuit 20 h. par jour et – 15 à 25°), ils nous avaient priés de venir passer Noël avec eux, eux qui ne peuvent pas encore voyager. Joyeux Noel, de ce pays magnifique et aussi déroutant par sa langue et sa culture…
Pétard ! Saint Nicolas, cet évêque turc, libérait un enfant de plus aussitôt qu’il trouvait l’argent exigé pour l’affranchir de l’esclavage. A-t-il imaginé qu’il serait exporté outre-Atlantique sous les traits du Père Noël au XVIIIe siècle par les Hollandais s’expatriant à New York ? Sinter Klaas devint Santa Claus. Grâce aux génies publicitaires de Coca-Cola, la suite dérapa dans une mercantilisation exacerbée… De quoi nous mettre en pétard !…
Voici une brève présentation de l’article scientifique ‘Le pouvoir des jurons, ce que nous savons, ce que nous ne savons pas’, paru récemment dans la revue scientifique de linguistique ‘Lingua’. Les jurons produisent des effets physiologiques et psychologiques tels qu’ils font baisser la perception de la douleur. Ça a été démontré par des expérimentations, telles que la main plongée dans de l’eau glacée ou des doigts frappés par un marteau. En repérant les activités du système limbique, des IRM ont attesté que les jurons ont un effet de catharsis et de décharge émotionnelle.
Ça ne fonctionne pas quand nous jurons dans une langue autre que la nôtre. Par contre, ça fonctionne d’autant mieux que le juron concerne un de nos tabous sociaux (qui dépendent toujours de notre contexte culturel précis) et qu’il joue entre un sens à la fois littéral et non littéral (voir mon prochain post avec la ronde des jurons de Georges Brassens et nos jurons-blasphèmes religieux qui disent sans dire, qui jouent avec le nom, oui / non).
Il semblerait que c’est l’interdiction que les adultes donnent aux enfants (« ce n’est pas bien de dire cela ») qui crée une charge émotionnelle, laquelle devient utile quand on a besoin de décharger une douleur ou une émotion… Plus les autorités éducatives mais aussi religieuses (je l’illustre dans mon post de demain) nous ont réprimandés avec forte répression, plus il y a de la jouissance à jurer en cas de crise !
Autre point de vue sur les bénéfices des jurons : https://www.psychologies.com/Actualites/Sante-mentale/Les-insultes-font-plus-de-bien-qu-on-ne-le-pense
« Les différences linguistiques font partie intégrante de la culture humaine. Si nous voulons communiquer efficacement avec des personnes d’autres cultures, nous devons apprendre leur langue. Il en va de même dans le domaine de l’amour. Votre langage d’amour et celui de votre conjoint peuvent être aussi différents que le chinois de l’est et le français. Vous avez beau essayer d’exprimer votre amour en français, si votre conjoint de comprend que le chinois, vous ne saurez jamais que vous vous aimez. […] Il est rare que mari et femme aient appris la même première langue sentimentale. […] Notre besoin émotionnel le plus profond n’est pas de tomber amoureux, mais d’être authentiquement aimé d’autrui, de connaître un amour qui procède à la fois de la raison et de la volonté, et non d’un instinct. J’ai besoin d’être aimé par quelqu’un qui a choisi de m’aimer, qui voit en moi une personne digne d’être aimée » (Gary Chapman, Les langages de l’amour).
L’œuvre célèbre de Beckett, En attendant Godot, qu’il écrivit au sortir de la deuxième guerre mondiale, fut souvent neutralisée. Jadis, l’homme de goût la neutralisait par l’ennui : pas d’histoire, pas de personnage, pas de drame à se mettre sous la dent. Aujourd’hui, il la neutralise par le divertissement : l’œuvre mal aimée est devenue chef d’œuvre hilarant de l’absurde. Respecter la charge problématique de l’œuvre consisterait, à l’inverse, à laisser l’œuvre d’art construire le sujet d’expérience qu’elle appelle, en d’autres termes, à donner le corps et l’esprit de l’homme nu pris dans l’expérience, plutôt qu’à lui faire barrage avec la subjectivité de l’homme de goût (qui plaque sur l’œuvre son ennui qui exclut et son divertissement qui inclut).
Le mot « inachevé » revient du début à la fin du drame. Dès le début, comment vivre après le mot « fin » ? Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Quand il n’y a plus rien, comment on vit après la fin ? Qu’est-ce qui nous unit quand il n’y a plus d’autre « nous » que la co-présence oscillant entre toutes les nuances de l’ennui au divertissement, quand il n’y a plus d’homme entier, quand il n’y a plus que des chiffonniers qui ramassent des lambeaux de civilisation, tout ce qui jadis faisait des hommes et des communautés ?
Godot, c’est peut-être une blague de catholique irlandais : ce God qui ne viendra jamais, la figure de l’espoir, des lendemains qui chantent ?
(J’ai repris ici ce que j’ai trouvé essentiel de l’analyse faite par Sébastien Barbion ; analyse bien plus complète : https://www.rayonvertcinema.org/beckett-en-attendant-godot/).
« Une pièce sans livres, c’est comme un corps sans âme » (Cicéron).
« Enfant, j’ai découvert les livres comme on regarde par la fenêtre, la nuit, des gens qui ne se savent pas observer. J’avais trouvé là des objets au pouvoir envoûtant, comme les lunettes qui déshabillent ou la DeLorean. Dans ma tête, les livres étaient des talismans qui nous rendaient un peu plus que vivant.
[…] Comme si on lisait pour fuir la vie. Je crois plutôt qu’on lit pour la regarder dans les yeux, bien en face. Avec ce qu’elle a de cruel, de scandaleux, d’électrisant. […] Je nous devine nombreux à la chercher cette énergie durable, ce remède à l’indifférence » (Blandine Rinkel, Droit dans les yeux ; j’ai transcrit son oral).
Voici ce qu’écrit un Qatari (né en 613 à Beit Qatrayé, situé dans l’actuel Qatar) : « La miséricorde est une flamme qui embrase le cœur pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les animaux, pour les démons et pour tout être créé. Quand le miséricordieux les voit, ses yeux répandent des larmes, à cause de l’intense miséricorde qui étreint son cœur. Son cœur devient humble et il ne peut plus supporter de voir la plus petite offense, fait à une créature » (le moine Isaac de Ninive, connu aussi sous le nom de Saint Isaac le Syrien).
« Notre plus grand défi du jour : trouver les moyens de provoquer une révolution du cœur, une révolution qui démarre avec chacun.e de nous » (Dorothy Day).
« Quelques milliards de crève-la-faim Et moi, et moi, et moi Avec mon régime végétarien Et tout le whisky que je m’envoie J’y pense et puis j’oublie C’est la vie, c’est la vie » (Jacques Dutronc).