Écrit en 1927 : « C’est après-demain la grande immigration. L’écliptique deviendra une petite spirale violette. La terre aura deux chignons de verdure et une ceinture de chasteté en glace » (Robert Desnos, La Liberté ou l’Amour).
« Nous sommes tous des immigrés, il n’y a que le lieu de naissance qui change » (attribué à Anne Onyme !).
Sur la photo d’illustration, des grandes dames / grandes d’âme habitantes de l’île de Lampedusa (20 km2), un des « hotspots » européens de tri des migrants.
Réfugié en Belgique, pays de son épouse, jusqu’en 1830, Joseph Jacotot était chargé d’enseigner la littérature française à des étudiants néerlandophones monolingues. Sans leur parler un seul mot de néerlandais, il va obtenir des résultats impressionnants, en leur demandant de lire certains morceaux choisis de ‘Les aventures de Télémaque’ de Fénelon dans les deux langues, côte-à-côte, en deux colonnes…
Cette expérience balbutiante offre-t-elle une piste pour le début d’apprentissage d’une nouvelle langue ? Et si une personne compétente, un spécialiste, choisissait avec pertinence quelques centaines de phrases, présentées avec leur traduction écrite et orale ? Et si l’apprenant commençait son programme d’apprentissage en les travaillant à son rythme et à sa manière ?…
Tout le monde a un potentiel infini. Chacun.e a son rythme, à l’écoute de l’élan qui part de ses tréfonds… ……………………. …. … .. c’est très fond-amental
Pour rendre ses oracles à Delphes, la Pythie, montait sur son siège spécial : le trépied d’Apollon, un trépied sacrificiel, après de longs préparatifs, des sacrifices, des purifications, un jeûne de trois jours et beaucoup d’autres cérémonies…
« Je trouve Vulcain un divin forgeron, quand il fait des trépieds d’or qui vont tout seuls au conseil des dieux » (Voltaire, Dialogue 15).
« Puisque, de ce moment, vous m’érigez en oracle, me voilà sur mon trépied, parlant avec enthousiasme » (Paul-Louis Courier, Lettre à sa mère, dans Lettres et pamphlets, 1793).
Le peintre néerlandais Pieter Cornelis Mondriaan (1912-1944), connu sous le nom de Piet Mondrian, créa cette ligne artistique composant des rectangles rouges, jaunes, bleus et noirs.
Près d’un demi-siècle plus tard, Yves Saint-Laurent la reprend sur ses mannequins.
Un demi-siècle plus tard, Matthew Dickstein la reprend sur ses mannequins, une couche en moins : un-j’ai-nu / ingénu réchauffement climatique ?
Je compatis à la souffrance identitaire des Sino-mauriciens, dans leur douloureuse recherche de leurs origines chinoises, en bons Hakka qu’ils sont (les Gitans de Chine ?) : ils se sont répandus sur toute la terre, au gré des escales des bateaux européens, il y a plus d’un siècle.
Y a-qu’à Hakka les hâlés / Y a-qu’a pas les allées ?
Hakka même nom qu’en Grèce : Agamemnon (Ἀγαμέμνων dont le nom signifie « à la très grande puissance », « immuable, obstiné ») ?
Pardonnez ma part Ouistiti, qui saute de branche en branche sur l’arbre des jeux de mots. Elle cache ma douleur, aux côtés de proches sino- mauriciens en deuil, en présence de fardeaux transgénérationnels.
Bone fête nationale, chers voisins Francs-c’est ! Bonne prise de la pastille. Nous, les petits Belges, c’est dans 7 jours… À demain pour la prise du pastis…
J’aime cette « main dans la main du désir » (Rodney Saint-Éloi).
Nos cœurs en bas là haut, les mains dans les mains, nous eûmes face à face qui ne s’af-faisse à fesses ?
Sordide fait divers d’été, c’est à Bruxelles qu’il a été : En août 2012, l’épouse Singh disparaît. Son corps ne sera jamais retrouvé. Juin 2021 : Le procès de son mari, Kewal Singh, aboutit à sa condamnation : 25 ans de prison pour « un crime d’honneur ». Il convient de requalifier cette expression : « crime dit d’honneur » (Conseil de l’Europe) et « crime au nom de l’honneur » (ONU) car il n’y a pas pire ‘déshonneur’ que de commettre un crime.
« Ma mère est morte deux fois » (Elif Shafak, Crime d’honneur : un exil loin des rives de l’Euphrate croyant aller vers des miracles et se mourant en mirages).
« En pleurant, il se souviendra de l’ amour duquel il n’ a pas su s’ occuper un jour (bis)
Le souvenir ira avec lui où qu’il aille. Le souvenir ira avec moi où que j’aille pour toujours
Danseront le soleil et la mer et je garderai dans le regard que l’ amour fait perdre les rencontres. La lambada sera souvenir de cet amour qui, pour un jour, un instant, a été roi.
Chanson de rire et de douleur, mélodie d’ amour, un moment qui reste dans l’ air ».
« Dans beaucoup de cultures, le nom propre est étroitement associé à la personne. La fonction d’un nom propre est l’identification : distinguer et individualiser une personne ou une chose à l’aide d’une étiquette spéciale » (Claudia Reeder, Nom-Identité ou à la recherche du nom perdu, dans Littérature, 1978, p. 23).
Je suis un état civil ? Un prénom, un nom de famille ? Une date, un lieu de naissance, une ville ? Une nationalité, un domicile ?
Je suis une personne Morale, physique, Grande ou petite, Qui ne ressemble à personne D’autre qu’à moi-même ?
Je suis le souvenir d’un passé, Sous les couvertures des années, Qui font partie de mon identité ?
Je suis le souvenir de mes maux. Ils sont à l’origine de mes cris Et de mes frustrations endolories ?
Je suis l’identité de mes mots. J’ai la nationalité d’une histoire, Je suis l’identité de ces phrases Qui me définissent par des mots ?
Je suis l’identité de mes rêves. Ils m’appartiennent et me définissent Tels que je suis et voudrais être ?
Je suis le souvenir et l’identité De tout l’amour Partagé ou non partagé Que je porte en moi tous les jours.
Nous sommes tous dans le même bateau. Notre enfance, sans bruit, dort Dans un rafiot, avant de trouver le bon port.
En aveugle, sous le brouillard des eaux, Sous le hâle d’une encre désir, Mon identité ne demande qu’à jouir