Mon conjoint est là pour m’accoucher de mes démons et de mes ombres

Ce soir, c’est le halftime entre notre mariage civil et notre mariage religieux… Christine et moi, nous nous sommes épousés il y a 33 ans. Dites 33… Et faites fête 33 tours…

« L’illusion que la relation doit rester gratifiante distille un poison. ‘L’autre’ est une aventure périlleuse. Il est là pour m’accoucher de mes démons et de mes ombres. Aussi court-il le risque de devenir l’écran de projection de tout mon mal-être. II est par excellence cet « empêcheur de tourner en rond » qui m’arrache à ma ronronnante identité, au renfermement qui sans lui me guettait ; il va faire brèche en moi, c’est-à-dire me mettre en vie et en métamorphose » (Préface de Christiane Singer dans Carlo TRIPPI, La thérapie Imago. Une nouvelle approche de l’aventure du couple, Éditions Jouvence, 2008).

Le secret de l’amour qui ne finit pas ?
Recevoir chaque matin manne et cailles
en surabondance mais juste pour ce jour-ci. 
L’Amour nous est donné…
Allez, puisez
< > ah l’épuisé…
https://etiennechome.site/allez-puisez-sinon-ah-lepuise/

La femme n’est pas sortie de la côte d’Adam

En Genèse 2, il n’est pas question de « femme sortie de la côte d’Adam », comme nous fourvoie cette mauvaise traduction. Il y est révélé que l’homme et la femme sont les deux CÔTÉS que Dieu créent pour générer l’humanité. Dieu bâtit là du grandiose et du solide : l’un est inachevé et devient pleinement lui-même dans la rencontre de l’autre, et vice-versa ; différents pour s’accomplir à travers une relation qui les dépasse tous deux.

Quand on lit ce récit délivré de nos a priori anti-misogynes,
on peut apprécier que la femme y est davantage actrice
que l’homme engourdi et qu’elle joue un rôle capital
dans cet appel à parachever la création…

Cf. Hélène de Saint Aubert, Sexuation, parité et nuptialité dans le second récit de la Création (Gn 2), Collection Lectio Divina, février 2023.

Pour bien vivre ensemble, avec la méthode C-R-I-T-E-R-E

Pour bien vivre ensemble, deux personnes gagnent à s’offrir régulièrement des temps d’écoute, telle que chacune se sente entendue et validée dans ce qu’elle vit et dans ce qu’elle trouve important.
Un tel temps de qualité où elles se connectent ensemble aux trésors de l’une puis de l’autre (à ce qui la fait vivre et vibrer au plus profond d’elle-même) est à vivre à un moment différent que les temps où elles cherchent ensemble à prendre les meilleures décisions pour le vivre-ensemble et autres…
Le premier temps relève de la communication vraie, sincère, authentique, il requiert des compétences d’intelligence émotionnelle, d’empathie.
Les temps aboutissant à un accord requièrent des compétences de négociation efficace (créativité pour optimiser la meilleure décision possible), au sein d’un cadre de droit ajusté (justice et justesse, débarrassées des jeux de pouvoir).  
Ces pistes ramassent la méthode C-R-I-T-E-R-E que j’ai forgée… Cf. Chomé Étienne, La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, Presses universitaires de Louvain P.U.L., 2009, disponible en français et en anglais et les sessions organisées par le réseau CommunicActions (www.communicactions.eu et www.communicactions.org).

Homme et femme, il les fit. Fruits confits qu’on fit ?

Les clichés généralistes :
l’homme fort dans la tête et dans le sexe,
la femme fort dans le cœur et l’empathie ?

Quand chaque personne peut trouver
sécurité, stabilité, accueil et bienveillance,
elle peut se déployer dans toutes ses dimensions :
avoir pleinement accès à son cœur, oser ressentir les douleurs
les plus profondes et oser ainsi ouvrir son cœur à soi et aux autres
ET pleinement se tenir debout, assumer la responsabilité
de ses choix en conscience et avec lucidité
ET laisser jaillir ses énergies les plus créatives et spitantes,
à partir de ses entrailles les plus intimes.

« Spitant » = (français de Belgique)
plein d’énergie, vif, éveillé, enjoué,
déluré, dégourdi, rebondissant à souhait…,
vivant quoi !

Home sweet maison de repos

« Elle funambule sur la crête de ses rêves,
Cœur acrobate et désillusions en balance,
Et glisse d’un fol et audacieux pas de danse
Au soleil déclinant d’une vie qui s’achève.
Saltimbanque des jours grevés d’incertitudes,
Elle oscille entre réel et imaginaire
Et va de matins blêmes en soirs de lumière,
Refoulant le vertige de la solitude.
Et ainsi, progressant au fil de ses pensées,
Elle invente le bonheur qui ne sait exister
D’un passé révolu, songes sans avenir
Portés par les ors de ses plus gais souvenirs »
(Hélène de Vannoise, Acrobaties).

Dans l’image, ennéasyllabes et, en bas, alexandrin !

Adolescence

« Jeune fille, laissez-moi vous offrir cette rose
Que j’ai cueillie ce matin en pensant à vous.
Voyez comme est jolie cette nouvelle éclose :
Elle a votre fraîcheur et le teint de vos joues,
La rondeur de vos lèvres vierges de baisers
Et un doux parfum qui ne laisse d’envoûter.
Comme vous, elle attend pour dévoiler son cœur
Le rai de soleil qui viendra la caresser.
Si vous êtes pour l’instant une tendre fleur,
Belle enfant, vous régnerez au jardin du bonheur
Sitôt que vos pétales seront déployés
Et votre fragrance librement diffusée.
Sachez que d’aucuns aiment à papillonner.
Gardez-vous qu’un vil ne vienne vous butiner
Car la rose est tant fragile que séduisante,
Les larmes de pluie ont tôt fait de la faner.
Je serais marri de vous voir un jour pleurer
Le triste envol de vos rêves d’adolescente.
Vivez, charmante, sans jamais perdre le sourire,
Vivez la beauté qui saura s’épanouir
Et fleurissez en grâce et en félicité,
Telle la rose qu’un vieil homme vous a donnée »
(Hélène de Vannoise, Adolescence).