« Le psychologue américain John Gray a développé sa réflexion autour de l’idée que les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus. La mythologie antique est riche en psychologie. Dans le panthéon grec/latin, Arès / Mars est le Dieu de la guerre et du conflit, Aphrodite / Vénus est la déesse de la beauté et de l’amour (du don et de la relation à l’autre). Chez les Grecs, ils ont une fille, que l’on a appelée Harmonie… La véritable harmonie se trouve donc dans l’union intime de ces deux-là ! Déjà Héraclite défendait que tout naît de la discorde et des contraires. Épictète le confirmait : « c’est de la discorde que peut naître la plus belle harmonie ». Tout un programme que les Grecs avaient déjà compris et tracé !… » (Chomé Étienne, Apprendre à mieux gérer nos conflits.
Une communication vraie et une négociation efficace,
édité à l’île Maurice, 2005, p. 310).
Catégorie : Couple & famille
La punition engendre la punition
Avez-vous appris à remplacer toute punition-répression par une sanction-réparation ? Cf. https://etiennechome.site/la-sanction-reparation-se-distingue-radicalement-de-la-punition-repression/.
Plus de précisions dans Le nouveau paradigme de non-violence, p. 154 sq. (disponible http://etiennechome.site/publications-de-fond/sociopolitique/) et surtout dans La méthode C-R-I-T-E-R-E pour mieux gérer nos conflits, p. 70 sq. Extraits de la p. 77 :
« Par le dressage, on peut obtenir des enfants dociles et obéissants mais on n’obtient pas des enfants responsables. « Quand l’on peut tout ce que l’on veut, il n’est pas aisé de ne vouloir que ce que l’on doit » (Louis XIV). Par ailleurs, un enfant puni apprend à punir à son tour. Quand nous infligeons à notre enfant une peine, une douleur pour qu’il regrette d’avoir fait quelque chose de mal (ou de ne pas avoir fait quelque chose de bien), nous l’invitons à fonctionner comme nous, nous induisons en lui une logique de représailles : « Tu me fais mal => je te fais mal. » « Tu me forces… Je vais voir comment te remettre la monnaie de ta pièce… » Certes, un enfant n’a pas le droit de dire qu’il punit ses parents mais c’est ce qu’il fait implicitement : « tu me prives de… Eh bien, moi à mon tour, je vais te priver de… » Nous croyons l’éduquer alors qu’en réalité, nous lui apprenons à se venger. »
L’amour de l’ennemi intérieur
« Nourrir ceux qui ont faim, pardonner à ceux qui m’insultent et aimer mon ennemi, voilà de nobles vertus. Mais que se passerait-il si je découvrais que le plus démuni des mendiants et que le plus impudent des offenseurs vivent en moi, et que j’ai grand besoin de faire preuve de bonté à mon égard, que je suis moi-même l’ennemi qui a besoin d’être aimé? Que se passerait-il alors? » (Carl Gustav Jung).
Câline d’amour, taquine toujours
Je t’aime douce et câline,
toi que j’aime d’amour.
Je t’aime espiègle et taquine,
toi qui hantes mes jours
(Maxalexis).
La fille de l’air : origine
Lorsqu’une personne prend la fuite, on dit qu’elle joue « la fille de l’air ». L’expression s’est imposée lors du succès d’une pièce de théâtre du même nom, en 1837. Son héroïne, Azurine, est la fille du roi des génies envoyée sur terre pour s’aguerrir au contact des hommes. En laissant un paysan s’emparer de son cœur, elle perd ses ailes et est condamnée à rester sur terre. Elle se morfond dans ce mariage avec un terrien, jusqu’au happy end : par l’aide d’un de ses amis, la fille de l’air trouve le talisman par lequel elle peut enfin s’éclipser et regagner son royaume.
Vers holorimes
Vers holorimes :
« Étonnamment monotone et lasse
Est ton âme en mon automne, hélas ! »
(Louise de Vilmorin, L’Alphabet des aveux).
Quand le jeu contraignant
des vers holorimes réussit néanmoins
à faire jaillir la flamme de la poésie, nez en moins.
« Rien n’est plus contraire à l’expérience mystique que la routine et la sécurité. Seules les âmes ébranlées jusque dans leurs fondements par la passion ont la chance de voir s’écrouler l’édifice de leur moi, de devenir les chantiers du divin » (Christiane Singer).
La cinquantaine
La cinquantaine ?
Période de vie descendante : on sent qu’on vieillit, on prend soin de ses vieux parents (ascendants qui descendent aussi) et les deuils se multiplient, des proches nous quittant les uns après les autres, avec un rythme d’enterrements croissant.
ET en même temps période de vie ascendante : on prend soin de ses enfants qui deviennent des adultes (descendants qui montent en force) et qui virent leur cuti, on cherche comment se faire pardonner pour leurs blessures d’enfance, on fait le deuil des modes de fonctionnement parent-enfant surannés pour créer une relation nouvelle d’adulte à adulte, avant de devenir grands-parents !
Merci, cher Desmond Tutu, pour cette clé essentielle :
« Nous sommes capables d’aimer autrui – avec ses faiblesses –
lorsque nous cessons de nous détester – pour nos faiblesses ».
La fée dans tes songes
De 4 heures à 7 heures du matin :
le meilleur moment de ma journée.
Couple défusionné
« Je t’aime…
Je t’aime passionnément…
et je t’aime paisiblement…
Peut-être est-ce cela l’amour éternel,
ce mélange de paix et de feu »
(Julie Maroh).
« Vous croyez être deux :
vous êtes trois.
Et le tiers invisible est
le seul lien véritable
entre vous deux »
(Maurice Zundel).
Le couple, laboratoire de croissance
« Le couple est notre laboratoire de croissance le plus intense, le plus complet, le plus complexe, potentiellement le plus dangereux comme le plus fertile. Il y a des moments aveugles. On a besoin d’outils, on a besoin de guides. Je trouve extraordinaire que notre pulsion de vie, notre instinct, notre intuition, notre désir nous poussent à essayer cette paire de vie, à la chercher, à la faire durer, à travailler pour la construire. Après, il nous reste à devenir compétents » (Florentine d’Aulnois-Wang).
Ramenée à son essentiel, la vie de couple est somme toute très simple :
1) Avant le mariage, éprouver l’unité, secouer le cocotier, en vérifiant bien qu’il n’y a pas erreur de casting.
2) Une fois mariés, nourrir l’accord des cœurs (l’accorité est un des plus beaux mots que j’apprécie dans le vocabulaire du créole mauricien), prendre soin de nos cœur-à-cœur et âme-à-âme, accueillir nos parts dans tous leurs manques et étroitesses, jusqu’à ce qu’elles se laissent combler par l’Amour et qu’elles s’ordonnent à la vie et à l’avis de nos âmes…