Accorité

L’accorité (terme mauricien) = substantif désignant l’accord, de cœur à cœur.

Se laisser traverser par la vie qui coule généreusement en nous, jusqu’à frissonner de tout notre être, tant la connexion entre nous est simplement délicieuse. Telle est l’expérience que nous vivons en ce moment, pendant cette session d’IFS somatique, qui nous offre un chemin pour entrer en toute sécurité dans le riche territoire du corps-esprit grâce aux pratiques de la conscience de soi, de la respiration, de la résonance, du mouvement et du toucher appliquées au modèle IFS, nous invitant à une intimité plus profonde avec notre famille interne, grâce à un double mouvement d’incarnation : restaurer l’expression la plus complète du Self prenant pleinement chair et libérer le corps en tant que source de guidance et réceptacle pour l’Esprit.

Prendre soin de nos fragilités

Quant à ma colère d’être injustement présenté,
le système en place lui a retiré les droits de Cité. 
Cela ne me retire pas le droit de la citer. 
Ne passons pas à côté de nos appels à maturité.
Relevons ensemble nos défis d’humanité,
même plus : d’amour en vérité,
d’accueil humble de nos pauvretés,
sans s’accuser,
jusqu’à connecter
nos vulnérabilités.

Image : un vieux chêne de 800 ans.

Délicieuse eutexie !

Connais-tu le terme en chimie d’eutexie ?

La température d’eutexie ou le point d’eutexie est ce point de température précis qui permet à deux corps purs de fondre l’un dans l’autre… Voilà, voilà, je nous souhaite une belle journée, de belles alchimies, de profondes connexions et instants de communion tout simples, sans fusion ni confusion !

Débordés par les préparatifs des funérailles

Ma grande amie vient de perdre son papa. Elle me partage sa souffrance d’être débordée par les préparatifs des funérailles, sans avoir le temps d’accueillir vraiment la foule des messages honorant la mémoire de son papa. Tant de témoignages affluent, qui méritent d’être médités, digérés ; ce sera pour plus tard, Pour l’heure, elle ne retient que les éléments qui serviront la cérémonie.

Son papa lui manque déjà tant, et pourtant l’espace et le temps se sont à ce point réduits qu’il ne reste à la vie qu’un étroit goulot d’étranglement : survivre à ses tourbillons, voilà tout ce qui reste au survivant, pour l’heure.

Le deuil a commencé mais c’est bien après cette mobilisation générale à l’annonce du décès que se vivront ses étapes les plus délicates, Je souhaite alors à mon âme-mie la simplicité et la confiance de laisser sa tristesse la prendre par la main : elle a pour rôle de lui faire traverser le ravin de la mort en survivante, de lui montrer la nouvelle vie qui s’ouvre à elle, dans le creux de cette perte.

Notre prénom nous façonne

En 2017, une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology a montré qu’en voyant la photo d’une personne inconnue et en ayant à choisir pour elle entre quatre prénoms communs (du style Aurélie, Émilie, Élodie, Amélie / Pierre, Bruno, Christophe, Philippe), les gens tombent sur le bon prénom bien au-delà de la probabilité de chance. Et les chercheurs de montrer que nous partageons en société un stéréotype de ce qu’est une Amélie ou un Christophe, etc.

Ainsi, notre prénom nous façonne et nous ressemblons physiquement à notre prénom. Notre prénom s’imprime comme un tatouage sur notre visage, de par le poids de la conformité sociale et la motivation inconsciente à adhérer au stéréotype associé à son prénom. Car se conformer aux attentes des autres simplifie les interactions sociales !

Dans l’étude suivante, les chercheurs ont cherché à identifier le portrait-robot d’une personne prénommée x. Amazing !

Pour approfondir, cf. Anne-Laure Sellier, chercheuse en psychologie sociale à HEC Paris, et ses 2 ouvrages de vulgarisation : Le Pouvoir des prénoms et La science des prénoms.

Cha-nde-leur = Chaleur-den nos coeurs

La fête de la Chandeleur (= fête aux chandelles) célèbre Jésus reconnu par Syméon comme « Lumière d’Israël », lorsqu’il est présenté au Temple, quarante jours après sa naissance.

« À l’époque romaine, on fêtait vers le 15 février, le dieu de la fécondité Lupercus, car c’était le début de la saison des amours chez les oiseaux ! Les Celtes aussi fêtaient la fin de l’hiver début février. Le pape qui christianisa la Chandeleur faisait distribuer des crêpes aux pèlerins qui arrivaient à Rome. Ainsi serait née la tradition. La farine excédentaire de la récolte de l’année précédente servait à confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir. La forme et la couleur de la crêpe évoque le Soleil enfin de retour après la nuit de l’hiver. Les jours allongent et le blé en herbe croît sérieusement. La crêpe protégerait la récolte de la moisissure et le foyer du malheur… » (https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/Chandeleur/D-ou-vient-la-tradition-de-la-Chandeleur).

« Chandeleur à ta porte, c’est la fin des feuilles mortes. »

« À la Chandeleur, l’hiver se meurt ou prend vigueur. »

« Rosée à la Chandeleur, l’hiver à sa dernière heure. »

 « Si point ne veux de blé charbonneux, mange des crêpes à la Chandeleur. »

« À la Chandeleur, Quéré fait des crêpes jusqu’à pas d’heure. »

Bonnes libérations non libations

Aujourd’hui, c’est jour férié à l’île Maurice,
pour célébrer ensemble l’abolition de l’esclavage. 

Les Mauriciens ont un rythme de fêtes familiales et sociales nul autre pareil (je le dis sur base de la cinquantaine de pays où je me suis déchainé ; merci à chaque peuple de m’avoir fait avancer sur ma conscience de mes propres chaînes, en fer / enfers qui commencent par des préjugés).

Leur grand danger : l’alcool…
Bon jour férié, vou zot tou…
Bonnes libérations !

« Si, comme le disent les colons, on ne peut cultiver les Antilles qu’avec des esclaves, il faut renoncer aux Antilles. La raison d’utilité de la servitude pour la conservation des colonies est de la politique de brigands. Une chose criminelle ne doit pas être nécessaire. Périssent les colonies, plutôt qu’un principe » (Victor Schoelcher en 1842).