pères OK ?

« Rien de plus difficile que d’être père :
héros, il écrase de sa gloire,
salaud, il écrase de son infamie,
ordinaire, il écrase de sa médiocrité.
Il peut être aussi un héros médiocre, un salaud touchant.
Quoiqu’il fasse, il a tort : c’est trop ou pas assez »
(Pascal Bruckner, Un bon fils).

« Lorsqu’un homme commence à soupçonner que son père avait peut-être raison, c’est généralement que son propre fils commence à lui donner tort » (Charles Wadsworth, un pianiste américain).

nés en 1965

Avec mes complices nés en 1965, je célèbre les avancées de cette année, il y a 60 ans.

C’est en 1965 qu’en France, est reconnu le droit des femmes mariées à ouvrir un compte bancaire et à travailler sans l’autorisation de leur mari (il faut attendre 1973 en Belgique).

C’est en 1965 qu’est reconnu le droit des hommes à exercer leur « service national » autrement que par un service militaire (service de coopération, missions techniques ou de recherche non militaires…).

C’est en 1965 qu’est inauguré le Tunnel du Mont-Blanc, qu’est lancée la minijupe, symbole de liberté et de modernité, que les Beatles sortent ‘Help!’, que France Gall remporte l’Eurovision avec ‘Poupée de cire, poupée de son’, que le cosmonaute soviétique Alexeï Leonov devient le premier homme à flotter dans l’espace.

21 juillet 1965 : bonne fête à tous les Belges ! Notre capitale vibre au rythme sonore des yéyés et des moteurs Vespa. Sur les quais rafraîchissants, pourtant entourée par ses amis qui croient en Sartre sans l’avoir lu, en la révolution sans l’avoir faite, la jeune Thérèse traîne sa solitude avec son vieux sac en toile de jute… Il ne suffit pas que les jupes raccourcissent pour que ses rêves s’allongent… Seul dans le groupe un jeune ingénieur éveille en elle de la passion. Il a réussi à simplifier les circuits intégrés de sa radio, avec à la clef de belles économies en transistors… Cela rendra grand service au Rwanda où il lancera la coopérative MERA ! (Une fiction avec des éléments autobiographiques.)

éros et pines / et roses épines

« C’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué. […] Pour chaque fin, il y a toujours un nouveau départ » (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince).

Ces temps bénis, baignons-nous y !

« « Bene-dicere » : dire du bien. C’est cela bénir. Non pas noyer la violence dans un océan d’aveuglement béat mais, au coeur de la violence, prononcer des paroles qui disent du bien, qui font grand grandir, qui relèvent… C’est un pari et un parti à prendre. Autrement dit, c’est une mission prophétique où le Christ nous attend.

Ces jours-ci, nous étions invités à relire le livre de la Genèse dans les textes quotidiens. Le combat de Jacob laissait résonner son cri : « Je ne te lâcherai que si tu me bénis ! » (Gn 32,37). Jacob a besoin d’entendre des paroles de bénédiction de la part de son Dieu. Nous-mêmes, nous portons ce besoin d’en recevoir mais donc aussi d’en donner.

« Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ; mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui vous écoutent. […] Amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, tout cela doit être éliminé de votre vie, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse » (Eph 4,29.31-32a) » (Père Paul-Antoine Drouin).

Bon dimanche !

Le présent m’attend / me tend les bras

Je me suis désolé du passé
comme si c’était un œuf cassé.
J’ai entouré l’avenir comme un œuf couvé.
Puis j’suis tombé sur l’œuf de Pâques : re(s)suscité,
le présent m’attend / me tend les bras, émerveillé.
(Je me suis inspiré de Paul Éluard).

Une poule est un artifice étrangement neuf
qu’utilise un œuf pour produire un autre œuf.
(Je me suis inspiré d’Umberto Eco).

Si l’amour est un œuf bien frais,
le mariage est un œuf bien dur !
et le divorce un œuf plutôt brouillé ?
(Je me suis inspiré de Père d’Oliban).

Prendre soin de mon bout de la relation

Ce que j’aime ou déteste chez un autre me renvoie à la pertinence de prendre du temps avec la part de moi qui vit cela, en moi… L’autre n’est qu’un déclencheur ; le trésor se trouve dans l’accueil de ce qui se révèle en moi au contact de l’autre, non pas pour être avec moi de manière égocentrée, mais pour être pleinement en paix et en harmonie à l’intérieur, suffisamment libéré des transferts, contre-transferts, projections et contre-projections entre nous. Ce dialogue interne, en moi, me permet ensuite de revenir à l’autre, avec une disponibilité pour coconstruire une relation saine dans laquelle chaque personne tient debout par elle-même et peut dès lors danser avec l’autre, en bons partenaires.

C’est le commentaire que j’ai fait à la demande d’une amie qui me demandait de réagir à la citation : « ce qu’ils détestent en toi est ce qui est en train de leur manquer, en eux. Continue de briller ».

Chat Cham charme

« Je souhaite dans ma maison 
une femme ayant sa raison,
un chat passant parmi les livres,
des amis en toute saison
sans lesquels je ne peux pas vivre »
(Guillaume Apollinaire, 
Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée, 1911).

Cham est un des fils de Noé.
Son nom signifie étymologiquement « chaud ».
Il est béni de Dieu (Genèse 9,1)
et par ailleurs maudit (Genèse 9,25)…

solidarité entre générations

« Chaque génération prend la relève de l’autre,
non pour lui succéder, mais pour la prolonger »
(Proverbe africain).

« Les jeunes marchent plus vite,
mais les anciens connaissent le chemin »
(Proverbe africain).

« Un peuple qui n’honore pas ses aînés
est un peuple sans mémoire et sans avenir »
(Amadou Hampâté Bâ).

Vive la solidarité entre générations,
dans laquelle nous tissons des liens
d’entraide, de respect et de transmission.

Main dans la main, jeunes et vieux
se réjouiront ensemble
de l’équipe gagnante qu’ils sont,
dans leur alchimie combinant
traditions et innovations…

Échecs amoureux à répétition

« Aux joies des premières rencontres succèdent souvent les ruptures et les drames du désamour. Nous pensons alors « nous n’étions pas faits pour vivre ensemble », ou « il n’était pas pour moi ». Puis survient un nouvel amour. Et nous reproduisons les mêmes erreurs. Comme si l’échec tenait du destin et qu’une force aveugle s’acharnait sur nous. Pourquoi certaines femmes ne sont-elles attirées que par le même type d’homme, et inversement ? Pourquoi recommençons-nous encore et encore la même histoire au risque de nous faire du mal ? Pourquoi sommes-nous sous l’emprise du passé ? Nous pouvons identifier et analyser la mécanique subtile de la compulsion et les signes avant coureurs de la défaite, puis repérer les moyens de sortir de l’engrenage. Car si l’amour est le lieu de la répétition, faire un pas de coté peut permettre d’aller de l’avant et de s’épanouir enfin à deux » (Maryse Vaillant & Sophie Carquain, La répétition amoureuse : sortir de l’échec).