Les hippocampes sont monogames. Ils s’unissent et s’aiment pour toujours. Au petit matin, leurs retrouvailles représentent cinq minutes de danse endiablée, les queues entrelacées, la couleur de leur corps virant vers du vif intense, comme s’ils rougissaient de tendresse. Ils aiment nager souvent côte à côte.
Dans cette image, la femelle (qui a déjà pondu dans sa poche les œufs) est en plein transfert pour que le mâle prenne le relais du boulot : il les couve jusqu’à éclosion et envoi au monde ! Quelle magnifique collaboration dans l’art de donner la vie, non ?
« N’ayez pas peur d’aimer : aimez de tout votre coeur, mais n’attendez pas tout de l’autre. Il n’est que ce qu’il est. Si vous voulez qu’il soit tout, il ne sera plus rien » (Catherine Bensaïd).
Dans l’image, la sculpture est d’Eléonore de Moffarts née en Belgique, le 5 juin 1964.
« C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière » (Edmond Rostand, Chantecler, 1910).
« Noël, c’est le printemps de l’esprit ; c’est tout promesse » (Émile-Auguste Chartier, dit Alain, Les saisons de l’esprit, 1935).
« Que la Sainte Famille de Nazareth soit pour chacun de nous un modèle de vie dans la simplicité et dans la foi, dans l’écoute de la volonté de Dieu et dans la solidarité avec les plus pauvres » (Pape François).
En ce dimanche entre Noël et le Nouvel An, bonne fête de la Sainte famille !
Pour une session de Church and Peace (https://www.church-and-peace.org/fr/), je viens de passer 3 jours en Allemagne à Neuwied, dans les bâtiments d’EIRENE, une solide organisation œcuménique œuvrant pour plus de justice et de paix (https://eirene.org/). Tous y ont le même salaire, du directeur à la femme de ménage. Ces bâtiments ont été construits et appartiennent à l’Église morave : un magnifique renouveau ecclésial autour de Jan Hus qui précède d’un siècle Luther et la réforme protestante. Tout le quartier a été construit par les Sœurs et Frères Moraves dont la vie de village était irriguée par l’Évangile. Leurs priorités : un sens aigu de l’égalité entre tous les membres, une fraternité basée sur une relation de cœur, une vie humble et discrète de non-violence basée sur l’Évangile : pragmatisme, authenticité et simplicité (notamment ne pas faire la guerre pour des points de doctrine). Leur devise : « Pour l’essentiel, unité ; Pour le non-essentiel, liberté ; et en toutes choses, amour »
« La fraternité signifiait non seulement un pont entre les différences théologiques mais aussi les différences sociales ; l’artisan et l’aristocrate étaient réunis en frères et siégeaient en tant que membres égaux dans le même comité » (Clarence H. Shawe, évêque morave britannique).
Un couple en conflit s’arrose mutuellement de reproches :
— « Il est narcissique ».
— « Elle est hystérique ».
La médiation commence par créer les conditions d’une écoute réelle de chaque partie. Longue remontée, en amont de nos paroles-poisons, vers les trésors parfumés de nos motivations profondes et intentions fondamentales, jusqu’à ce que chacun.e se sente vraiment compris.e !
« Ce qui rend le mariage si lumineux et si cruellement thérapeutique, c’est qu’il est la seule relation qui mette véritablement au travail. Toutes les autres relations aventureuses et amicales permettent les délices de la feinte, de l’esquive, de la volte-face et de l’enjouement. Obstiné, têtu, doté d’une tête chercheuse que rien ne distrait de son but, le mariage n’est rien d’autre que la quête en chacun de sa vérité » (Christiane Singer, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies).
« Le mariage ne nous veut pas présentables, il nous veut vivants ! Et il nous fera perdre la face jusqu’à ce que, sous nos masques, apparaissent nos vrais visages » (Christiane Singer, Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies).
La « fleur de Pentecôte » tire son nom de sa période de floraison autour de la Pentecôte. Elle s’appelle logiquement « fleur de Noël » à l’île Maurice qui est dans l’hémisphère sud, avec des saisons inversées.
Le dialogue Imago : excellent quand nous avons besoin de ralentir pour réguler nos Systèmes Nerveux Autonomes et quand la priorité est de nous offrir mutuellement une profonde empathie.
Cf. le livre d’Harville HENDRIX,Le couple : mode d’emploi. Voici un extrait des p. 20-21 et 48 de TRIPPI Carla & Carlo, Grandir et guérir grâce au couple :
« À quoi sert-il de fonder un couple si le conflit est programmé? Pourquoi diable ferais-je exprès de choisir un partenaire qui va toujours appuyer sur des boutons qui activent mes blessures et déclenchent ainsi mes réactions défensives ?
C’est là que la relation de couple prend tout son sens. Elle devient beaucoup plus qu’une agréable compagnie ou une association parentale : elle devient un lieu de croissance. Ce que vous ne saviez pas, c’est que vous avez besoin de ces conflits pour guérir vos blessures d’enfance. Si à l’aide d’outils appropriés, vous parvenez à vous mettre face à face, à visiter le monde de l’autre sans armes et réactions de défense, mais à l’écoute, pour comprendre pourquoi elle ou il se sent mal dans telle ou telle situation, alors petit à petit vous découvrirez l’enfant blessé à l’intérieur de votre partenaire. Vous lui permettrez, en lui proposant un lieu de sécurité, de réexaminer ses blessures. Vous l’aiderez à grandir, en lui permettant de retrouver des parts de lui-même ou d’elle-même qui n’ont pas été reconnues, ou pas honorées, ou pas soutenues, et qui ont été perdues en route. Et bien sûr, votre partenaire fera de même pour vous.
Ce travail que nous pourrons entamer ensemble n’aidera pas seulement le couple ou votre partenaire. En aidant l’autre, je m’aide moi-même. En aidant ma partenaire à soigner ses blessures, j’ouvre les portes de ma propre prison, celle dans laquelle je me suis enfermé en me protégeant. Pour développer mon système de protection dans l’enfance, j’ai renoncé à certaines compétences…
[…] J’ai choisi le partenaire idéal : celui qui va appuyer sur les boutons qui déclenchent mes blessures (j’ai survécu en construisant des mécanismes de défense puissants)… »
Grâce à la sagesse de notre inconscient, nous « choisissons » un.e partenaire susceptible de rejouer avec nous dans le présent notre drame fondamental du lointain passé. Nous tombons amoureux d’un.e qui a résolu partiellement le drame en développant des qualités auxquelles nous-même avons dû renoncer, petit.e, pour recevoir l’amour imparfait de nos parents. Nous allons nous combler l’un.e l’autre dans la phase attractive. Nous allons nous blesser, nous dégoûter dans la phase répulsive. Nous sommes ensemble pour devenir adultes : chacun.e peut récupérer les talents qu’il a du sacrifier, petit.e. À l’époque, nous avons eu du génie à construire ce programme de survie. Aujourd’hui, devenus adulte, notre génie est de découvrir comment lâcher nos programmes devenus obsolètes et goûter à une vie plus complète. Vive la condition humaine, histoire d’incarnation en route vers la plénitude.