Together to end an injustice

Women from a slum in Medellin, the capital of Colombia, repeatedly asked their mayor to extend the water pipes to their neighborhood. More than once, they received promises, but no action was ever taken.  One day, some of them who had taken a seminar on active non-violence led by Jean and Hildegard Goss called the women to a meeting.  They decided to intensify their struggle but in a non-violent way, that is to say by deciding explicitly, that whatever happens, they will exclude all means of violence which degrade the one who commits them as much as the one who undergoes them.

They formed groups of 10 women, each with her smallest child. The first group went to the central square of the city where a beautiful fountain was pouring out its abundant waters. They began to bathe their babies in the puddles beside the fountain.  When shocked middle-class women intervened, it allowed the group to explain to them the lack of clean water they were suffering from and the indifference of the authorities. The police took them to the station, but they were followed by a second group which did the same. The police had to come back to chase them away, and so it continued. In the fifth group, an angry policeman raised his baton to hit a woman but a well-to-do woman grabbed his arm stopping him, and said, « If your wife lived up there like these women, would you hit her? “

Following this incident, women from the middle and upper classes joined the women from the slums and they returned together to address the administration. A solution was found in which each side took a step towards the other. The many unemployed men from the slums dug the trenches and the municipality financed the water supply.

Extract from my article published on May 13, 2000, available at http://etiennechome.site/outils-pour-de-meilleures-relations-humaines/

article n° 6.

Ombre et Lumière parmi les peuples ?

« Au fond, et contrairement à ce que nous pensons, notre entreprise la plus aboutie n’est pas d’embrasser la clarté de la lumière, donc de l’opposer avec obstination â la prétendue opacité de l’Ombre. C’est cette inclination qui a souvent gouverné nos préjugés dans lesquels nos raisonnements sont fondés sur l’opposition, sur les contraires : le noir et le blanc, le petit et le grand, le gros et le mince, les pays développés et les sous-développés, la civilisation et la barbarie, l’Ombre et la Lumière. Cette tentation ancrée dans notre inconscience nous empêche de découvrir ce grain de sable aux origines lointaines, cette fourmi emportée par le courant, cet oisillon blessé en échouant de son nid, cette brindille rescapée au bec d’un hibou, et surtout d’entendre cette piécette qui tombe et dont l’écho métronomique devient une musique d’anges…

En réalité, notre entreprise la plus aboutie est de ramener à la surface de l’Ombre ce chainon qui manque à notre humanisme. Notre entreprise consiste à nous inspirer du mystère de l’Ombre, à percer son incertitude pour remettre en cause la vérité absolue, distillée en apparence par la Lumière.  La Lumière ? Elle n’est rien sans l’Ombre. L’Ombre ? Elle ne trouve de raison d’exister que grâce à la Lumière. C’est comme, dirait le fabuliste Florian, l’amitié du paralytique et de l’aveugle. Les deux doivent s’unir pour progresser.

Entre l’Ombre et la Lumière, s’ouvre cette voie, cette passerelle, ce pont qui nous mène vers la Réconciliation et la Solidarité. Notre passé est là, avec sa part d’ombre. Notre présent essaye de séparer sans succès le grain de l’ivraie. Notre futur fera le bilan de cette longue traversée que certains ont trop vite qualifié de « Civilisation » et qu’il nous faudra coûte que coûte redéfinir ensemble, pour qu’il n’y ait plus d’un côté les peuples de la lumière et de l’autre les peuples des ténèbres » (Alain Mabanckou, du Congo Brazzaville, déclamant dans Droit dans les yeux ; j’ai transcrit son oral).

L’intelligente résistance de Solidarnosc

Extrait de mon livre Le nouveau paradigme de non-violence, p. 219 :

En Pologne, le KOR (Komitet Obrony Robotników, comité de défense des ouvriers) et le mouvement Solidarnosc ne sont pas tombés dans le piège des dirigeants soviétiques qui attendaient la violence du syndicat polonais et qui ont même cherché à la provoquer, pour légitimer l’envoi des chars massés à la frontière, ainsi chargés d’écraser la rébellion. Après le coup de force du général Jaruzelski, en décembre 1981, la presse officielle de la République populaire de Pologne a traité Lech Walesa et les militants de Solidarnosc de « terroristes », mais personne ne fut dupe sur l’origine de la terreur. Et tout l’art de la résistance a été de se battre dans une confrontation indirecte, en évitant les erreurs de l’insurrection de Budapest en 1956, spontanée et au grand jour. Dans les souterrains, pendant de longues années, il a fallu organiser la société civile, construire le pouvoir des citoyens, créer des solidarités, sans jamais offrir le moindre prétexte justifiant l’intervention des forces de l’ordre de la pax sovietica. « Si le pouvoir totalitaire est parfaitement armé pour briser toute révolte violente, il se trouve largement désemparé pour faire face à la résistance non-violente de tout un peuple qui s’est libéré de la peur. […] Ainsi donc, la non-violence dont les esprits doctrinaires professent qu’elle fait le jeu des régimes totalitaires, s’avère en réalité la mieux appropriée pour les combattre » (Muller Jean-Marie, La nouvelle donne de la paix, 1992). 

Marcher au rythme de nos jardins, . . . en respirant le parfum du matin

Et si la crise de l’essence en France
était, après le Covid, notre chance
de descendre de nos engins malins,
pour marcher au rythme de nos jardins,
en respirant le parfum du matin ?

Quand il pleut en automne au ciel des arbres,
Un déluge de couleur et de feuilles mortes
Que le vent emporte dans une folle danse
Comme des ballons de baudruche à la fête foraine
Excités par ces frêles nuages de coton blanc
Qui les attirent pour le dernier ballet du soir.
 
L’automne a sorti sa robe de madras
Pour un léwoz jusqu’au petit matin d’hiver.
Les premiers flocons s’invitent à la ronde
Sur un air joué par le mistral du Nord
Et l’automne s’endort lentement, transi,
Dans le fin lin blanc que la neige lui tend.
 
(Georges Cocks)

Inventer l’initiative permettant de sortir du conflit par le haut

Un samedi soir, je suis attablé avec trois de mes amis dans un estaminet. Au comptoir, chahutent des Marins de la US Navy, dégustant leur permission de sortie. L’un d’entre eux, particulièrement musclé, provoque des escarmouches. Il a manifestement besoin de se défouler. C’est clair qu’il a envie d’en découdre. Après une demi-heure, il vient vers nous et insulte nos mères belges, espérant une riposte couillue pour enfin lancer la bagarre. J’avais vu venir la provocation et j’étais très conscient qu’il ne fallait surtout pas me laisser emmener sur son aire de jeu, sur le terrain où il est le plus fort. Je me lève, entraînant mes amis ainsi que les autres fêtards de la taverne dans un chant populaire de chez nous et dans une farandole communicative qui intégra tous les Marins : une ronde endiablée, à la mode bien de chez nous !  

Elle me l’avait toudi promi
Une belle petite gayole
Une belle petite gayole
Elle me l’avait toudi promi
Une belle petite gayole
Pour mettre em’ canari

Troulala troulala, troulalalalaire.
Troulala, troulala, troula troulala.

M’canari quand toi toudi
Mon dieu que chu bé mi
Mon dieu que chu bé mi
M’canari quand toi toudis
Mon dieu que chu bé mi
Dans cette p’tite gayole ci

Troulala…

On dit qu’les Namurois sont lents
Mais quand ils sont dedans
Mais quand ils sont dedans
On dit qu’les Namurois sont lents
Mais quand ils sont dedans
Ils y sont pour longtemps

Troulala…

À votre santé. Dégustons ensemble,
sans laisser l’agresseur tirer profit de sa violence,
en inventant l’initiative qui permet de sortir du conflit par le haut !

Résister sans riposter, sans rendre coup pour coup

 « La vraie trahison est de suivre le monde comme il va et d’employer l’esprit à le justifier » (Jean Guéhenno).

Le vrai courage est de résister à l’envahisseur par d’autres moyens que les siens. « On vous a dit : Œil anti œil et dent anti dent. Moi, je dis : Ne vous anti-posez pas » (Mt 5,38-39a) ; ἀντιστῆναι / antistènai est un terme militaire : se placer en face pour lutter, se dresser contre, s’opposer à, comme deux fronts d’armées se faisant face. Moi, je vous dis de ne pas jouer le jeu du méchant, de ne pas le laisser vous enfermer dans ce face-à-face. Moi, je vous dis de résister mais sans riposter, sans rendre coup pour coup, sans utiliser les mêmes armes que celui qui vous fait du mal. Suivent en Mt 5,39b-41 trois exemples incisifs qui mélangent subtilement bon droit et abus de pouvoir. À chaque fois, Jésus propose une initiative déroutante qui retourne le système injuste contre lui-même, ce qui a pour effet de le subvertir de l’intérieur. Cocktail détonant  qui concilie amour des personnes ET fermeté de la justice ET dynamique d’une sortie Win-Win par le haut.

Pays sages, oyez, oyez…

Le luxe super flu

« Le luxe et la misère sont les enfants jumeaux de la civilisation.

Le luxe est une plante qui porte d’admirables fleurs et des fruits malsains.

Ceux qui déclament contre le luxe sont, à la première occasion, les plus empressés d’en jouir.

Tout luxe nouveau devient bientôt une nécessité de plus, aussi tyrannique que nos plus anciens besoins.

On donne satisfaction à sa raison en critiquant le luxe du voisin, et à sa vanité en le dépassant.

En goûtant au luxe, la femme dépouille plus vite que l’homme la grossièreté primitive de la nature ou de l’éducation »

(extraits de Gustave Vapereau, L’homme et la vie, publié en 1896).

Là où la blessure gît et saigne, l’amour s’élargit et règne

Au milieu des fausses rumeurs colportées,
expérimenter que la tendresse va jusqu’à
se mettre à genoux, pauvre et démuni, devant la liberté de l’autre. 
Devant les médisances et les calomnies, rester en silence ;
ne pas ravaler ce qui mord le cœur, les souffrances ;
plutôt faire et refaire le choix de les offrir à Jésus, dans la confiance,
en se tenant au pied de la croix, soutenu par le Paraclet (Jn 14-18).


Faire l’étonnante expérience, encore et encore,
que là où la blessure béante gît et saigne,
mystérieusement, l’amour s’élargit et règne,
plus fort encore que nos pourritures de mort.

Un outil thérapeutique de qualité

La psychothérapie de la ‘Libération du Ressenti par le dialogue tonico-émotionnel’ (École du Dr Jean Lerminiaux) offre un protocole par lequel le thérapeute dialogue avec le patient à partir de ses expressions tonico-émotionnelles, dans le but immédiat que le patient libère jusqu’au bout ses ressentis enfouis au plus profond de son corps et dans le but ultime qu’il recouvre toutes ses ressources et puisse s’épanouir dans toutes ses dimensions.

La formation de base commence dans 8 jours, en Belgique.
Renseignements et inscription :

https://sfp-formation.be/ ;

https://www.facebook.com/SFPasbl/.