Un bilan personnel de fin d’année est un exercice d’introspection qui consiste à revenir sur les objectifs que je m’étais fixés au cours de l’année, ainsi que sur les résultats obtenus : en tirer des leçons constructives et apprendre plus sur moi-même, cultiver la gratitude, me recentrer sur ce qui est important pour moi, ma vision, ce que je veux accomplir dans ma vie.
Répondre par écrit à ces 4 questions : Qu’est-ce qui s’est bien passé cette année ? Qu’est-ce qui s’est moins bien passé ? Qu’est-ce que j’ai appris ? Quelle est la suite ? Développement et exemple : https://everlaab.com/bilan-personnel-de-fin-dannee/
« L’exercice qui te sauve : Te tenir comme un arbre Ancré dans les courants Consentant aux averses Être fleuve sans rives Ou bien homme debout Qui marche dans sa nuit Sans lieu, sans autre sol Que le bel aujourd’hui Conscient que tout naufrage Recèle des trésors Oublieux de ses failles Ne gardant que l’élan La clarté des passages Invitant chaque oiseau À demeurer chez lui »
(Jean Lavoué, Ce rien qui nous éclaire).
Ci-dessous peinture de Tomas Sanchez : ‘le témoin’.
En cette fin d’année, vous promenant dans la nature, n’avez-vous pas été surpris ou émerveillés de voir, à côté des feuilles jaunies, de nouveaux surgeons poussant à l’extrémité de la même branche, annonçant le printemps prochain ?
Restons confiants et gardons l’esprit éveillé à trouver ces pointes d’espérance, ces bourgeons de vie, où l’amour triomphera » (Robert et Thérèse Henckes-Ronsse).
« J’aime beaucoup la Trinité, dans laquelle chaque personne est tournée vers l’Autre. La religion qui m’a été apprise est un mouvement qui sort de soi, penché vers l’autre » (Sœur Emmanuelle, avec laquelle j’ai vécu en 1985 au Caire, aidant les chiffonniers des bidonvilles, éboueurs de la ville, à se doter de maisons en dur. La photo ci-dessous est prise lors d’une de nos sorties au Canal de Suez, permettant à leurs enfants de découvrir la mer pour la première fois de leur vie).
Bons baisers de Laponie où nous avons rejoint nos amis pakistanais, Peace Builders qui ont dû fuir leur pays, menacés de mort par des extrémistes à cause de leur travail pour la paix entre communautés. Arrivés à Rovaniemi (qui se situe juste sur le cercle arctique, Santa Claus’s home), acceptés comme refugiés ici (où il fait en ce moment nuit 20 h. par jour et – 15 à 25°), ils nous avaient priés de venir passer Noël avec eux, eux qui ne peuvent pas encore voyager. Joyeux Noel, de ce pays magnifique et aussi déroutant par sa langue et sa culture…
« Quand on laisse mourir le feu de Noël, un bon moyen de le rallumer est d’aller chercher le feu des étoiles » (Pierre Jakez Hélias, Les autres et les miens).
Ci-dessous l’étoile Herrnhuter aux 182 pointes, qu’une amie allemande m’a montrée chez elle, lors de mon récent voyage chez elle, en terre morave. Elle expliqua l’importance de cette étoile dans leur Tradition. Au départ, construite à la main il y a 10 générations par un professeur de mathématiques en classe, à des fins de pédagogie en géométrie, elle est entrée dans tous les foyers de l’Église morave réformée : les enfants aidés de leurs parents fabriquent à la main cette étoile, le premier dimanche de l’Avent…
Et mon amie d’ajouter : « We, Moravians, are closely connected with the Herrnhuter Star and his 182 jags. It is bright enough to bring the light into the hearts of all of us and save us from darkness. 😁 »
Pétard ! Saint Nicolas, cet évêque turc, libérait un enfant de plus aussitôt qu’il trouvait l’argent exigé pour l’affranchir de l’esclavage. A-t-il imaginé qu’il serait exporté outre-Atlantique sous les traits du Père Noël au XVIIIe siècle par les Hollandais s’expatriant à New York ? Sinter Klaas devint Santa Claus. Grâce aux génies publicitaires de Coca-Cola, la suite dérapa dans une mercantilisation exacerbée… De quoi nous mettre en pétard !…
Solstice d’hiver = de nouvelles paires => lunettes, changez regard, ouvrez ! Tout peut changer par un simple coup de dé, par un simple regard de côté ! Exemple : « Ainsi, la vie est dure ! » devient « Un six et la vie dure ! » = petit pas de côté du ‘est’ et… ce jusqu’à l’éternité…
« La paresse est le mouvement naturel du corps qui se tend et se détend avec un soupir extatique en s’allongeant sous la couette, la respiration qui vivifie le créateur. Elle court toutes les saisons, souterraine chaleur d’une hibernation où se fomente avec nonchalance la création du printemps » (Raoul Vaneigem, L’Ère des créateurs).
« La paresse est une nécessité que je ressens périodiquement, une cure que je fais parce que j’en ai besoin, comme les loirs ont besoin de dormir en hiver afin d’être d’attaque au printemps » (Jean Dutourd, Henri ou l’Éducation nationale).
« Rien ne finit jamais comme on voit dans les livres, une mort, un bonheur après quoi tout est dit. Le paladin, jamais la belle ne délivre, Et du dernier baiser renaît la tragédie.
Et le monde est pareil à l’antique forêt Cette tapisserie à verdures banales Où dorment la licorne et le chardonneret
Rien n’y palpite plus des vieilles saturnales Ni des rondes de lune où les lutins dansaient Inutile aujourd’hui de lire le journal
Vous n’y trouverez pas les mystères français La fée a du s’enfuir du fond de la fontaine Et la fleur se fana qui chut de son corset
Les velours ont cédé le pas aux tiretaines Le vin de violette est pour d’autres grisant Les rêves de chez nous sont mis en quarantaine
Mais le bel autrefois habite le présent Le chèvrefeuille naît du cœur des sépultures Et l’herbe se souvient au soir des vers luisants
Ma mémoire est un chant sans appogiatures Un manège qui tourne avec ses chevaliers Et le refrain qu’il moud vient du cycle d’Arthur
Les pétales du temps tombent sur les halliers D’où soudain de ses bois écartant les ramures Sort le cerf que César orna de son collier
L’hermine s’y promène où la source murmure Et s’arrête écoutant des reines chuchoter Aux genoux des géants que leurs grands yeux émurent
Chênes verts souvenirs des belles enchantées Brocéliande abri célèbre des bouvreuils C’est toi forêt plus belle qu’est ombre en été
Brocéliande brune et blonde entre nos bras Brocéliande bleue où brille le nom celte Et tracent les sorciers leurs abracadabras
Brocéliande ouvre tes branches et descelle Tes ténèbres voici dans leurs peaux de mouton Ceux qui viennent prier pour que les eaux ruissellent
Chacun d’eux à l’appel de France répondant, chacun d’eux a l’accent qu’il faut au sacrifice. La gloire n’eut jamais autant de prétendants » (Louis Aragon, Brocéliande).